commerciales de la France, 2 vol. în-4o. Le premier volume contient le petit tatableau des forces productives de la France, depuis 1814. Dans le second, l'auteur résume les notions les plus utiles aux petits propriétaires agriculteurs. Le troisième est destiné aux petits fabricans et aux artisans ; le quatrième, aux petits commerçans, et le cinquième, aux simples ouvriers. Ce n'est guère la peine de faire un extrait d'un extrait, le lecteur fera mieux d'acquérir le petit livre qui coûte si peu. Pour donner cependant une idée de cet ouvrage utile, à toutes les classes de la société, nous présenterons quelques notices statistiques eparses. De 1805 à 1815, douze campagnes nous ont coûté près d'un million d'hommes, morts sur les champs de bataille, ou dans les prisons, ou sur les grandes routes, ou dans les hôpitaux nous avons dépensé pour cela sic milliards. Enfin la fortune lassée a brisé le sceptre de notre empire; elle a détruit nos confédérations; elle nous a ravi les annexes les plus utiles de notre ancien territoire les départemens du Piémont, les départemens de la rive gauche du Rhin, la Belgique, la Savoie, etc., etc. Deux invasions étrangères ont détruit ou consommé, sur le sol de la vieille France, pour quinze cents millions de matières premières ou de produits, de maisons, d'ateliers, d'instrumens, d'animaux indispensables à Tagriculture, aux fabriques, au commerce. Et pour prix de la paix, au nom de l'alliance, notre patrie s'est vue condamnée à payer quinze cents autres millions, afin d'empêcher qu'elle ne pût trop tôt reprendre le bien-être, la splendeur et la force. Voilà donc, en douze années, neuf milliards de francs enlevés à l'industrie productive de la France, et perdus pour jamais... Eh bien! depuis 1818 jusqu'en 1827, en neuf années seulement, ces plaies sanglantes et profondes ont été guéries.— Production de la presse en 1826. L'imprimerie française a fait paraître, en 1814, 45,675,039

:

feuilles d'impression;

en 1815, 55,549,149; en 1820, So,921,302; - en 1825, 128,010,483; en 1826, 144,561,094; sans comprendre dans ces nombres les feuilles de journaux. - En 1812, tout l'empire n'avait produit que 72,080,642 feuilles. Le nombre des feuilles de journaux, d'après les produits du timbre, est de 28,509,553, pour 1820, et de 26,420,520 pour 1826. Ainsi la publication des journaux a diminuée de plus de deux millions de feuilles, en six années seulement.-Population. Durant treize années seulement, douze millions quatre cent mille Français sont venus au monde, et neuf millions sept cent mille sont descendus dans la tombe.... Déjà près du quart de la population qui vivait sous l'empire, n'existe plus. Les deux tiers de la population actuelle n'étaient pas nés en 1789, à l'époque où fut convoquée l'assemblée constituante; les hommes qui comptaient alors l'âge de vingt ans, ne forment plus aujourd'hui qu'un neuvième de la population totale: ils représentent les grands-pères et les grand-mères de nos familles. Enfin la totalité des hommes qui comptaient vingt ans lors de la mort de Louis xv, ne forment plus que la quarante-neuvième partie de cette population; ils représentent les bisaïeuls et bisaïeules de nos familles. Voilà donc quatre générations en présence; l'une qui naît, l'autre qui jouit de la force, la troisième qui décline à vue d'œil, et la dernière qui s'éteint; deux qui s'avancent dans la vie sociale, avec toutes les idées progressives, et deux autres qui les arrêtent, ou plutôt voudraient les arrêter!”!

Ce discours peut être considéré comme le complément de celui de 1826, publié au commencement de cette année, et dont nous avons rendu compte dans le temps; il n'offre pas moins d'intérêt que le premier; on peut dire même que les pièces jointes lui en donnent un degré supérieur, en ce que ces pièces qui consistent en tableaux très-détaillés, contiennent, sur la composition de la navigation marchande de l'Angleterre, des détails que ne donnaient point les tableaux joints au premier discours qui ne présentait que la masse de la navigation extérieure.

Essais sur le régime constitutionnel, ou Introduction à l'étude de la Charte. Par C. G. Hello. in-8. Chez Ponthieuet comp. 5f.

JURISPRUDENCE.

Nouveau Code voiturier, ou Recueil complet des édits, lettresetc., et génépatentes, etc. ralement de tous les actes de l'autorité publique actuellement en vigueur, concernant les messageries, les voitures publiques et le roulage. Par C. Lafargue. in-8. Chez Charles Béchet.

Corps du Droit français, etc. Par Galisset. in-8. Chez Corbet aîné. Livr. XXVII. 2 fr. 25 c. L'ouvrage aura 70 livraisons.

RELIGION.

Lettre à M. O' Egger, premier vicaire démissionnaire de l'église métropolitaine de Paris, sur une profession générale de toute l'église protestante. Par Charles Coquérel, rédacteur de la Revue protestante. in-8. pap. fin satiné. Chez Dondey-Duprépère et fils, éditeurs de la Revue protes

tante.

ÉDUCATION. INSTRUCTION.

Le Bougainville de la jeunesse, ou Nouvel Abrégé des voyages dans l'Amérique. Par Riccous. in-12 avec figures et frontispice gravé. Chez D. Betin.

Contes de ma tante Marie, ou la Bonne amie des enfans. Par A.B. in-18. avec fig. Chez D. Belin.

Mémorial poétique de l'enfance, ou Choix de distiques, de quatrains, de courtes fables, etc. Par A. Boniface. in- 16. Chez Johanneau.

Correspondance de deux petites filles; ouvrage propre à former de bonne heure les enfans au style épistolaire. in-12. avec fig. Chez Belin-Leprieur.

Antiquités de la Nubie, ou Monumens inédits des bords du Nil, entre la première et la seconde cataracte, dessinées et mesurées en 1819 par F. C. Gau, de Cologne. in-fol. Chez l'Auteur, rue Richer, n° 7. Livr. XIII et dernière. 18 fr.; pap. vélin, 36 fr.

POÉSIES.

Hymnes patriotiques des Hellènes, chansons militaires sur nos airs nationaux les plus remarquables. in-18. Chez Desauges. 1 fr.

L'Affranchissement des Grecs, pièce qui a remporté le prix de poésie décerné par l'Académie française. Par P. A. Lemaire. in-4. Impr. de F. Didot.

Athènes assiégée; poëme. Par Sylvain Phalantée, membre de l'académie des Arcades l'un des fondateurs de la société de Smyrne. in 8. Chez F. Didot. fr.

Au bénéfice des Grecs.

Don Juan; poëme héroïque en 16 chants. Trad. de l'anglais de lord Byron. in-18. Rue Poupée, n° 16. 3 fr.

Ce volume forme le tome III d'une nouvelle traduction des OEuvres complètes de lord Byron.

L'Industrie française. Poésie à l'occasion de l'exposition de 1827. Par Jouvet Desmarand. in-8. Chez F. Didot. 1 fr.

Mathilde, ou la Fiancée du Ki

nast; ballade. Par F. Delcroix. in-18. Chez Pélicier. 1 fr. 25 c.

The poetical Works of sir Walter Scott. OEuvres poétiques, complètes, de sir Walter Scott. in-8. Chez Galignani.

Ce volume unique, imprimé sur deux colonnes en caractère nompareille, sur papier vélin superfin, contient toutes les œuvres poétiques de l'auteur de Waverley; the Lay of the last Minstrel. Marmion.-Rob Roy.- The Lord of the - Thomas the Rhymer. - Harold the Dauntless. main.

isles.

The Bridal of Trier

The Vision of don Roderick.. The Field of Waterloo. Halidon Hitt.-Les ballades, les poésies lyriques et les mélanges. Chaque poëme est accompagné de notes. En tête se trouve la vie de l'auteur, et son portrait supérieurement gravé au burin par Wedgwood. Cette édition est un chef-d'œuvre typographique, et fait honneur aux presses de Jules Didot aîné. Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs en donnant un court extrait de la vie de Walter Scott, écrite par J. W. Lake.

Sir Walter Scott descend d'une des plus anciennes familles de l'Ecosse. Il est né à Edinbourg le 15 août 1771. Son père était un écrivain distingué, et sa mère, morte en 1789, avait un grand talent pour la poésie. Il fut élevé chez ses parens, et ensuite envoyé à Edi bourg, où il ne montra pas ce génie qui devait un jour rendre son nom célèbre. En sortant du collége, il entra à l'université pour y finir ses études. A l'âge de vingt-un ans, il fut reçu avocat, et depuis ce temps, jusqu'en 1798, il suivit le barreau. En 1806, il fut nommé secrétaire de la chambre d'Ecosse. A la mort de son père et d'un de ses oncles, il devint possesseur d'une fortune assez considérable, et dès-lors il se livra entièrement aux belles-lettres. Ses premières productions furent des traduc

tions de l'allemand, notamment du poëme de Bürger, intituté Léonore, et de la tragédie de Goetz von Berlichingen, par Goethe. En 1802, il publia son premier grand ouvrage The Minstrelsy of the Scottish Border, qui eut un grand succès. Peu de temps après, il fit paraître Sir Tristram, histoire du 13 siècle, imprimé en 1804; et en 1805, il publia un recueil de ballades et de poésies lyriques. En 1808, parut son Marmion, a tale of Flodden Field, qu'il dit être le meilleur et le plus mauvais poëme qu'il ait jamais écrit. Dans la même année, il donna une édition complète des Oeuvres de Dryden, avec beau coup de notes, et un volume in-4°: Descriptions and Illustrations of the Lay of the last Minstrel. Quelques mois après, il produisit le poëme The Lady of the Lake. Un autre poëme, mais de peu de mérite, parut en 1811; c'était The Vision of Don Roderick, dans lequel l'auteur a voulu célébrer les hauts faits du duc de Wellington en Espagne. Rockeby parut en 1813, et The Lord of the Isles, en 1814. Dans cette dernière année, il publia aussi un ouvrage en prose, intitulé: The Border Antiquities of England and Scotland, et une nouvelle édition des Oeuvres de Swift, avec des remarques et une notice biographique sur Swift. Ces deux Ouvrages furent suivis de deux autres, l'un en prose, Paul's Letters to his Kinsfolk; l'autre en vers, The Battle of Waterloo. La notice suivante peut donner une idée du succès qu'ont obtenus les poëmes de Walter Scott: Depuis le 2 juin 1810 jusqu'au 22 septembre suivant, il a vendu du poëme The Lady of the Lake, 2,000 exemplaires in-4", à 2 l. 2 sh., 4,200 1. ; 6,000 dits in-8°, à 12 sh., 3,600 l. (8,000 exemplaires.) Total: 7,800 liv. sterl; et de Rookeby, en trois mois, du 14 janvier 1813 au 14 avril, 2,880 exemplaires in-4° à 2 1. 2 sh., 6,048 1., 5,000 dits in-8° à 14 sh., 3,500 l. (7,880 exempl.) - Voici la liste des ro

9,548 liv. sterl.

mans que l'auteur a produits dans l'espace de douze ans : Waverley, en 1814. Guy Mannering, en 1815. The Antiquary, en 1816. Tales of my

landlord, trois séries, en 1816, 1818 et 1819.- Rob Roy, en 1818.-Ivanhoe, en 1820. The Monastery, en 1820.— The Abbot, en 1820.-Kenilworth, en 1821. - The Pirate, en 1822. - The Fortunes of Nigel, en 1822. — Quentin Durward, en 1823. Peveril of the Peak, en 1823. Saint-Ronan's Well, en 1824. Redgauntlet, en 1824.-Tales of the Crusaders, en 1825. Woodstock, en 1826. La faillite de MM. Ballantyne à Londres, et Constable à Edinbourg, éditeurs des ouvrages de Walter Scott, ayant donné lieu à un examen judiciaire des livres de ces libraires, l'auteur de Waverley n'a pu garder plus long-temps l'anonyme, et a été obligé de se nommer. Il résulte de cet examen, que Walter Scott a vendu ses mánuscrits à un prix assez élevé, par exemple: Redgauntlet, 1,300 l. — SaintRonan's Well, 1,300 l. Crusaders, 2,000 liv. sterl. Woodstock a produit net 8,050 1. The Life of Napoleon, tiré à 8,000 exemplaires, 11, 11,260 liv. sterl.

ROMANS.

Roméo et Juliette. Nouvelle de Luigi da Porto, traduite en français, et suivie de quelques scènes traduites de la Juliette de Shakespeare. Par J. Delectuze. in-18. Chez Sautelet.

Le Roman de Rou et des ducs de Normandie. Par Robert Wace, poète normand du 13° siècle ; publié pour la première fois, d'après les manuscrits de France et d'Angleterre, avec des notes pour servir à l'intelligence du texte. Par Fr. Pluquet. 2 vol. in-8. Rouen, chez Edouard