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curiosités naturelles et industrielles, les mœurs et coutumes des habitans, les établissemens nu monumens, les hommes célèbres, etc. Par Albert Montémont, auteur des Lettres si:r l'Astronomie 2oédit., augmentée. 3 vol. in- 18. avec trois jolies gravures et une carte des Alpes. Chez Charles Béchet. 10 fr.

Les contrées que l'auteur a parcourues sont assurément les plus curieuses de l'Europe. Quelles montagnes plus pittoresques et plus variées que les Alpes! s'écrie-t-il. Quoi de plus majestueux que le Mont-Blanc, de plus intéressant que les vallées qui l'environnent; de plus étonnant et de plus digne d'admiration que l'hospice du Grand-Saint-Bernard, et de plus hardi, de plus merveilleux que la route du Simplon ! Quelle terre plus magnifique et plus riche en souvenirs que l'Italie, avec toutes ses villes et ses monumens! Quel plus beau ciel encore, et quelle contrée plus musicale et plus inspiratrice! Ces contrées, souvent décrites, n'avaient pas encore enfanté d'ouvrage qui nous les présentat d'une manière agréable et instructive à la fois, en mariant les fictions de la poésie à l'exactitude de la prose, et en offrant au lecteur un tableau paré et fidèle de ces Alpes, qui sont le trône de la nature, et de ces riches plaines d'Italie qui en sont l'Eden. Cette tâche, l'auteur l'a entreprise ; il s'est imposé l'obligation de vérifier sur les lieux mêmes les faits que les voyageurs rapportent, et y a joint ses remarques; il a suivi le plan de Chapelle et Bachaumont, en offrant dans son ouvrage le mélange continu de la prose et des vers. Le lecteur jugera si cette tâche a été bien remplie. L'ouvrage est en forme de lettres, qui sont au nombre de dixhuit, et dont voici le contenu : Trajet de Paris, à Genève. Description de Genève et du lac, de Ferney, Lausanne, Vevey, Nyon, Copet. - Trajet

,

de Genève du Mont-Blanc. - Promenades autour du Mont-Blanc.—Trajet de Chamouni à Martigny.-Le Grand-Saint-Bernard. – Le Valais; excursion au mont SaintGothard. Le Simplon. - Les îles Boromées. Bergame, etc.

Chamouni.- Description

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Milan.

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Venise, Vérone, Trajet de Milan à Turin.-Gênes; Alexandrie et Marengo. Hautes-Alpes. Retour en France. Grenoble. Chambéry. Lyon. Retour vers Paris. Nous citerons pour exemple de la prose et des vers de l'auteur, le passage suivant, descriptif des avalanches au Mont-Blanc : « Par intervalle un bruit sourd interrompt le profond silence qui règne dans ces régions de la mort; ce bruit augmente d'une manière effrayante, il ressemble à celui du tonnerre, et ébranle la contrée. On ne voit rien encore, si ce n'est un petit nuage de poussière blanche; mais toutà-coup une masse se détache, roule, grandit en roulant et tombe avec fracas : c'est une avalanche. Les chûtes de neige connues sous ce nom et qui produisent un phénomène non moins terrible qu'extraordinaire, ont lieu en hiver, printemps et en été. Les avalanches d'hiver, ou avalanches froides, se forment de flocons de neige récente que les vents détachent et qui tombent le long des rochers, où ils grossissent au point de prendre un volume effroyable, et roulent ainsi jusqu'au bas des vallées.

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Voyage en Italie et en Sicile. Par L. Simond, auteur des Voyages en Angleterre et en Suisse. 2 vol. in-8. avec pl. Chez Sautelet. 1828. 15 fr.

Če voyage a été fait il y a dix ans, mais le retard qu'a éprouvé sa publication, loin de nuire à l'ouvrage, ne peut qu'augmenter l'intérêt qu'il offre; l'auteur se flatte que l'on sera curieux de voir ce qu'était l'Italie à la veille des dernières révolutions qui l'ont agitée, et d'en chercher la cause dans les faits qu'il a recueillis. A défaut d'une division en chapitres ou sections ét d'une table de matières, nous donnerons ici le sommaire en abrégé avec de courts extraits qui feront juger du talent d'observation et du style de l'auteur, déjà connus par d'autres ouvrages estimés. Duomo d'Ossola, lettre datée du Lac-Majeur. Le contraste le plus frappant qui existe peut-être au monde entre deux pays limitrophes, est celui que présente le passage du Simplon. De la profonde vallée où coule le Rhône (le Valais), le voyageur s'élève par une pente uniforme et douce jusqu'au sommet de l'énorme rempart qui sépare cette vallée de l'Italie; en peu d'heures il est transporté des rives du Rhône, souvent glacésǝ dès le commencement d'octobre, sur celles de la Toccia, dont les bords fleuris connaissent à peine l'hiver. Au passage borné du Valais, auquel la double chaîne des Hautes-Alpes ne laisse qu'une bande étroite du ciel, succède un pays ouvert et riant; au lieu de sales et sombres villages, il trouve une petite ville bien bâtie (Duomo d'Ossola), où retentit de toutes parts le maillet du sculpteur, et où il marche sur les éclats du marbre, sur la poussière des beaux-arts. - Iles Boromées. Pendant 150 à 200 ans, c'està-dire, depuis leur création, ces îles ont fait l'admiration des voyageurs de toute l'Europe, comme elles l'auraient faite de toute l'antiquité, depuis Sémiramis, si elles eussent existé dès ce

temps.- Le Classique et le Romantique. Saint Charles Boromée. Cent trente ans après la mort de cet illustre personnage, le peuple de Milan lui éleva une statue magnifique sur le lieu même où il était né; elle est de bronze, et a 66 pieds de hauteur; son piedestal, de granit, a 46 pieds, et l'élévation totale est par conséquent de 112 pieds.-Tableau de la sainte Cène, par Léonard de Vinci. Ce tableau est peint à l'huile sur le mur d'une salle basse, qui faisait autrefois partie du couvent des Dominicains, et en occupe tout un côté d'environ 30 pieds de longueur sur 15 d'élévation. La peinture, noircie parle temps, s'écaille, et, quoique l'on devine encore ce que ce tableau a pu être il y a trois cents ans, bientôt il n'en restera pas une trace. On en espère dans ce moment une sorte de lente résurrection; Rafaelli, célèbre artiste romain, et plusieurs autres, travaillent depuis huit ans à une copie en mosaïque, ou plutôt à la copie d'une copie à l'huile de ce tableau, par un artiste célèbre, Lavalière Bossi. Cathédrale de Milan. Cet édifice gothique, bâti en marbre, commencé dès l'année 1385, n'est pas achevé, et ne semble pas devoir l'être encore de long-temps. — L'Opéra de Milan (la Scala). - Le Foro Buonaparte. C'est une vaste esplanade plantée d'arbres, conduisant à la route du Simplen, par un très-bel arc de triomphe incomplet du règne impérial. Les huit bas-reliefs en marbre blanc, autour de la base, sont admirables; M. Simond en regarde trois d'entre eux comme supérieurs à ceux du Parthenon, que lord Elgin apporta, il y a quelques années, en Angleterre. La villa Buonaparte. C'est un beau palais bâti, il y a trente ans, par le maréchal comte Belgioioso, donné par la municipalité de Milan au général Buonaparte, et habité depuis peu par Eugène. - Eglise dorée. Santa Vittoria est surnommée le petit SaintPierre, à cause de sa magnificence ; l'intérieur est tout doré; autels, piliers,

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Journal général de la Littérature de France. 1827. N°. 11.

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murailles même. L'effet en est brillant plutôt que magnifique. · Brescia, VéLao di Garda, Vicence, Padoue. Venise. Saint Maro. Inquisiteurs d'état. Palais ducat. Il faut toute une journée pour voir, même en courant les curiosités du Palais ducal. La première qui s'offre à vos yeux est l'escalier des Géants, tout de marbre et décoré de statues colossales. Cet escalier conduit à une suite de vastes appartemens. La salle du grand conseil a 150 pieds de long sur 74 de large. Les plafonds sont couverts de dorures, de sculptures, de peintures. Des tableaux d'histoire peints sur place et de dimensions colossales couvrent partout les murs; on y lit les noms de Tintoretto, de Calliari, de Zuccari, de Bassano, de Paul Véronèse et de plusieurs autres grands maîtres de l'école vénitienne. —Voici comment tous ceux qui ne travaillent pas pour vivre passent le temps à Venise, de leur propre aveu. Ils se lèvent à onze heures ou midi, font quelques visites ou se promènent par la ville jusqu'à trois heures, ils dînent, dorment quand il fait chaud une heure, s'habillent et vont au café, au Casino jusqu'à neuf heures, puis à l'Opéra qui est un autre Casino, puis encore au café une heure ou deux, et ne se retirent en été qu'au point du jour. Personne ne lit. Les nobles vivent obscurément et pauvrement dans un coin de leur palais; beaucoup d'entre eux dînent chez le restaurateur à deux francs par tête, et les plus économes à seize sous monnaie de France.-Rovigo. M. Simond décrit ainsi le costume des femmes: En place de voile, c'est tout sim plement un jupon blanc qu'elles se met. tent sur la tête, montrant le nez par l'ouverture de la poche; d'autres sans voile, laissent voir un corset enfoncé sur l'estomac, relevé en pointe dans le bas, et présentant dans le haut une saillie exagérée, et ordinairement vide, qui sert de poche au beau sexe; notre voyageur en a vu tirer un gros morceau de fromage, du pain et un couteau. A ce

costume; il faut ajouter un vieux chăFeau d'homme et des pantoufles à hauts talons pointus, lesquels ont une telle affinité avec la bone épaisse du grand chemin, qu'il n'est pas toujours facile de les en extraire. Bologne. Le Pô. Ferrare. L'Appenin. Florence avec sa galerie de tableaux et son cabinet d'imitations anatomiques en cire. Le palais Pitti. L'intérieur est tout d'or, de marbre et de pierres précieuses. Il y a telle table en mosaïque qui a coûté quinze, vingt, jusqu'à vingt-cinq ans de travail, à plusieurs artistes réunis. Fiesole. Pise. Val d'Arno avec sa tour penchée, La plupart des femmes que l'on rencontre en société, sont accompagnées de leur cavaliere servente; quelques-unes passent pour en avoir trois, il bello, it brutto, il buono; le premier est aimé, le second fait les commissions, le troisième paić. — Perugia. Cette ville antique contient 20,000 habitans; elle possède une université, force couvens et maintes académies, qui sont des lieux, où de prétendus poètes se réunissent pour se lire réciproquement leurs vers et se louer outre mesure. Cascade de Terni. Rome. Saint-Pierre. Le Panthéon. Le Capitole avec son muséum. Le Colysée, etc. La description de ces monumens et des autres curiosi. tés de Rome, quoique répétée par un grand nombre de voyageurs, est fort intéressante et présente des notices peu connues. On compte à Rome 300 églises et autant de palais; parmi ces derniers il y en a 65 qui valent la peine d'être vus. Il faut lire dans l'ouvrage ce que l'auteur dit des tableaux de grands maîtres qui ornent les palais Farnèse, Colonna, Sciarra, etc. Le Pape. Le cardinal Fesch; il possède une des meilleures collections de tableaux qu'il y ait à Rome : les plus beaux Rubens, de magnifiques Rembrant, Vandykes, Murillos, et un admirable Titien-Lucien Bonaparte. Le Vatican, avec sa bibliothèque, sa galerie de tableaux, son musée. Raphaël. Michel-Ange. Ca

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nova. Sur Bonaparte et les révolutions. Gouvernement actuel. L'inquisition. On assure qu'il n'y a maintenant dans les prisons de l'inquisition qu'un seul individu, détenu pour avoir écrit contre la religion catholique. - Hôpitaux. Prisons. Il y avait autrefois, et peut-être y a-t-il encore au bas de l'escalier de la prison par où les criminels sont conduits au lieu de leur exécution, un crucifix colossal, au pied duquel ils s'arrêtaient pour faire leur prière. Au moyen d'un mécanisme intérieur, la figure du Christ, se détachant de la croix, descendait jusqu'au misérable qui était à ses pieds, et jetant ses bras autour de lui, le pressait contre son sein. — Economie politique. D'après un état statistique de la population de Rome pendant les années 1800 à 1817, joint à l'ou vrage, les naissances sont à la population comme un est à trente 70f100. Cette basse proportion, comparée au reste de l'Europe, indique certainement un pays malade.-Improvisateurs italiens. Tom maso Sgricci. Rien de plus commun en Italie que le talent de l'improvisation. Des Italiens de tous rangs et des deux sexes, amateurs où autres, possèdent la faculté de parler en vers pendant des heures entières sur quelque sujet que ce soit. On assure même que les boutsrimés, quand on leur en donne, loin d'ajouter à la difficulté, la diminuent. Les allégories perpétuelles dont ils font usage sont toujours mythologiques.-Les peintres allemands, élèves de l'académie prussienne.-Fêtes de Noël. Chaque église expose les reliques qu'elle possède, ainsi que des représentations grossières, en cire, én bois, en terre, de la crêche, de la sainte famille, etc. — Le Theatre. Il n'est pas permis à Rome de jouer les tragédies d'Alfieri. -Bénédic tion des quadrupèdes. Toute la gent quadrupede, à Rome et dans ses environs, a été rassemblée, le 18 janvier 1817, devant l'église de Santa Maria Maggiore, pour y récevoir, au nom de saint Antoine, la bénédiction donnée par un

prêtre en aube et en chasuble. On y voyait des bœufs et des vaches, de misérables chevaux, des ânes, des mulets couverts de plaies et d'une effrayante maigreur, mais ornés dé nœuds de ru-bans et de fleurs artificielles. L'on dit que les chiens et les chats ne sont pas exclus du bien fait de cette bénédiction. Le prêtre aspergeait d'eau bénite chaque animal individuellement, et répétait constamment les paroles suivantes : Per intercessionem beati Antonii abbatis hæo animalia liberantur a malis, in nomine Patris et Filii et Spiritus sancti. Amen! -Le Carnaval. Maurs. Instruction publique. L'université compte, à présent, 610 étudians, 41 professeurs et 8 substi tuts; le college romain, 900 étudians et 25 professeurs; et les sept autres colléges ou écoles, ensemble 1,500 étudians. L'enseignement mutuel est inconnu. Le Château Saint-Ange. Les Acqueducs. Le Cirque de Caracalla. Les Tombeaux. Les Catacombes. Albano. Le Latium. Frascati. La Ruffinella, maison de campagne, récemment habitée par Lucien Bonaparte. Tusculum. Villa Borghese. Villa Pamfili. Dans un second article nous rendrons compté du second volume.

Deux années à Constantinople et en Morée (1825-1826), ou Esquisses historiques sur Mahmoud, les janissaires, les nouvelles troupes, Ibrahim-Pacha, Soliman Bey, etc. Par C. D., élève interprète du roi à Constantinople. in-8. avec pl. Chez Dondey-Dupré père. Livr. I. avec pl. color., 12 fr.

L'ouvrage aura 3 livraisons.

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sur la frégate de S. M. la Coquille, pendant les années 1822 á 1825. Par L. Duperrey: in-4. Chez A. Bertrand. Livr. II. Botanique, Cryptogamie, par Bory de Saint-Vincent. 12 fr..

POLITIQUE. ÉCONOMIE

POLITIQUE.

Collection des principaux discours et Choix de rapports et opinions prononcés à la chambre des pairs et à la chambre des députés; recueillis dans un ordre chronologique, avec un précis historique.· ́ Par Cadiot. Session de 1827. in-18. Chez Cadiot, rue Mabillon, n° 12. Tome III. 3 fr. 75 c. La collection aura 25 volumes.

Des peuples et de leurs chefs, ou l'Organisation sociale, la politique et l'histoire du temps. Par une société de hauts fonctionnaires, anciens diplomates, généraux et publicistes français. in-8. Chez Ponthieu. Livr. I. 1 fr. 50 c.

L'Angleterre et don Miguel. in-8. Chez Delaforest. 2 fr. 50 c.

Conspiration des poudres. in-8. Chez Mile Carié de la Charie Ifr. 25 CR

C'est le numéro 10 des Documens historiques, critiques, apologétiques, concernant la Compagnie de Jésus. Il y aura 20 cahiers.

Les Jésuites, les Congrégations et le. Parti- Prêtre en 1827. Mémoire à M. le comte de Villèle président du conseil des miniştres. Par M. le comte de Mont

losier. in-8. Chez A. Dupont. 4 fr. 50 c..

Tous les journaux ont fait un éloge mérité de cette nouvelle production de la plume de M. le comte de Montlosier, hardi défenseur des libertés nationales; nous nous bornerons à indiquer ici le contenu des différens chapitres. Première partie. Exposition des faits; recherches des causes et des principes qui les ont amenés. Chap. I. Introduction progressive des jésuites en France; leur établissement à Billom, en opposition aux lois de l'université. Chap. II. Protecteurs des jésuites en France; bulle du Pape qui les rétablit. Chap. III. De l'Université.-Base de cette institution.

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Elle est frappée arbitrairement dans toutes ses branches. Chap. IV. Interpellations adressées à Mgr. d'Hermopolis par MM. Sébastiani et Hyde de Neuville. Réflexions à ce sujet. Chap. V. Abus de la confession. - Révélations indirectes. Faits nouveaux relatifs aux mariages. — Bals. Spectacles. Danses. Vêtemens. Chap. VI. Principes qui ont déterminé l'admission des jé. suites en France, contre les lois. - En quoi consiste le véritable ministère des prêtres, leurs envahissemens actuels par les sentimens religieux et à l'aide de l'autorité civile. Seconde partie. Conséquences de cet état de choses. Qu'estce que l'opinion publique? Chap. 1. Cause et indice de nos maux. - Manœuvres des jésuites. Conséquences qui en résultent pour le chef de l'état. Éducation de Chap II. M. Tharin. S. A. R. Mgr. le duc de Bordeaux. Plan que suivrait l'auteur du présent écrit, s'il avait l'honneur d'être le précepteur de Monseigneur. Chap. NI. M. Récamier.-Causes de sa promotion à la plus brillante des chaires de médecine. Chap. IV. De l'instruction pu blique. Prêtres dans l'enseignement. Education religieuse. Education mondaine.-Avantage que procure l'U- Attaques par lesquelles on

niversité.

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