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DES

JOURNAUX,

FRANÇOIS ET ÉTRANGERS.

PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS-DE-LETTRES

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Chez VALADE, Imprimeur- Libraire, rue des
Noyers, vis-à-vis Saint - Yves.

Pour les Pays étrangers, à LIEGE,
Chez JEAN-JACQUES TUTOT, Imprimeur.

AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE DU ROI.

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On s'adreffera, pour toute la France, a Paris, chez Valade, Imprimeur-Libraire, rue des Noyers vis-à-vis Saint Yves aux conditions fuivantes; favoir le prix de la Soufcription eft de 27 liv. pour Paris, & de 33 pour la Province, rendu franc de port par tout le Royaume.

A Liege, pour les Pays étrangers, chez J. J. Tutot, Imprimeur - Libraire, & à M. Mauff, Officier au Bureau des Poftes Impériales, pour toute l'Allemagne.

A Bruxelles, à M. Horgnies, Expéditeur des Gazettes étrangeres, pour tous les Pays-Bas Autrichiens; chez B. Lefrancq, Libraire.

A Amfterdam, chez Van-Harrevelt, Libraire, dans le Kalveftraat, pour toute la Hollande, & B. Vlam, Libraire.

A Stockholm, chez Oerftrom, Libraire de la Société.

A Pragues, chez Wolfgand-Gerle, Libraire.
A Vienne, chez Græffer, Libraire.

A Hambourg, chez Virchaux & Compagnie, Libraire.

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Les Libraires, & autres perfonnes qui voudront faire annoncer des Livres, Eftampes Mufique, & autres objets, dans l'Esprit des Journaux, font priés de les adreffer au Directeur du Journal, chez Valade. Et pour les mêmes objets, pour tous les Pays étrangers. chez J. J. Tutot, Imprimeur-Libraire, près St. Hubert, à Liege.

L'ESPRIT

DES

JOURNAUX.

HISTOIRE générale & particuliere de la Grece, contenant l'origine, le progrès, la décadence des loix, des fciences, des arts & des lettres, de la philofophie, &c. précédée d'une defcription géographique, de differtations fur la chronologie, les mefures, la mythologie, &c. & terminée par le parallele des Grecs anciens, avec les Grecs modernes ; par M. COUSIN DESPRÉAUX, de l'académie des fciences, belles-lettres & arts de Rouen, de celle de Villefranche, & des Arcades de Rome. A Rouen, chez le Boucher le jeune, libraire; & à Paris, chez Durand neveu, libraire, rue Galande. 4 volumes in-12. Prix 10 liv. brochés.

LE feul nom de la Grece rappelle à l'efprit

toutes les merveilles qui ont illuftré cette heureufe contrée; c'eft dans ce petit coin de la

terre qui fépare l'Europe d'avec l'Afie, que la nature a long-tems concentré sa puiffance; c'est là que l'efpece humaine s'eft élevée à un degré de perfection dont elle ne paroiffoit pas fufceptible. Que nous offrent ces empires fameux de l'Afie, ces villes dont la magnificence. eft fi vantée? de vils troupeaux d'esclaves, des defpotes odieux, un luxe groffier, l'abus des richeffes. Que font ces maffes énormes, ces édifices monftrueux dont s'honore l'Egypte, finon des monumens de l'orgueil extravagant des rois, & de la patience fervile des peuples. Dans la Grece nous voyons des hom mes, des vertus & des loix.

C'est dans la Grece que l'efprit humain développé toutes fes forces; le monde, déja vieux, étoit encore barbare; les talens agréa bles & les dons du génie étoient encore ignorés, lorfque tout-à-coup, du fein des tenebres, un rayon créateur s'élance & vient féconder un peuple libre. La Grece enfante les arts fous ce climat fortuné, la poéfie, l'éloquence, la philofophie naiffent & se perfectionnent prefqu'en même tems. Sous les doigts de l'artiste Grec la toile s'anime, l'airain vit & refpire: & dans le même pays où l'on avoit habité des cavernes, l'art éleve des temples dignes de la majefté des dieux, & le modele éternel de la belle architecture. Voilà ce qui diftingue effentiellement la Grece de tous les pays du mon. de; voilà pourquoi les gens-de-lettres ne peuvent fe défendre d'une forte de vénération pour cette patrie des arts & des fciences; & dans

quelque région qu'ils fe trouvent, ils regardent toujours Athenes comme leur métropole; car, par une étrange fatalité, cette gloire du génie ne fut point commune à tous les Grecs, & ne s'étendit point au delà de l'Artique : Lacé démone & Thebes eurent des guerriers, Athenes feule eut des écrivains; dans fon territoire, d'ailleurs, ingrat & fterile, on voyoit éclore les poëres & les orateurs auffi heureufement que l'olive & la figue.

S'il eft une ville qui puiffe entrer en paral lele avec Athenes, c'eft fans doute la fame fe Rome. Pour la grandeur & l'éclat des conquè tes, il n'y a aucune comparaifon à faire entre la reine du monde & la capirale de l'Attique ; affi, l'hiftoire romaine eft-elle bien plus agréable que l'hiftoire grecque, aux yeux des lecteurs qui ne confiderent que l'importance des faits & la variété des événemens; mais, je ne fais files batailles de Marathon & de Salamine ne préfentent pas aux yeux du philofophe un fpectacle plus intéreffant & plus beau que toutes les guerres des Romains. Quand on voit d'injuftes conquérans uniquement occupés à ravir aux autres peuples certe liberté dont ils font eux-mêmes idolâtres, on détefte l'abus qu'ils font de leurs talens & de leur puiflance: on regarde leurs victoires comme des ufurpations odieuses: & l'on gémit fur le fort des malheureux que leur courage n'a pu dérober à la fervitude; mais, lorsqu'une poignée de citoyens intrépides réfifte à toutes les forces de l'Afie, & met en fuite le ftupide monarque

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