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de donner lieu aux corrections et aux compléments nécessaires, mais encore d'aider à résoudre une question de première importance, celle des limites de l'entreprise. La difficulté en est évidente, et quoique nous soyons maintenant en état de publier quelque chose de plus complet que notre premier catalogue, redigé à priori, il ne serait cependant pas impossible d'y trouver encore quelques lacunes, vu l'impossibilité de découvrir l'un ou l'autre ouvrage surtout anciennement imprimé. D'ailleurs il faut prendre en considération, que cette section n'est pas une institution indépendante, mais qu'elle est avec les autres sections de notre grande bibliothèque dans un rapport de telle nature que souvent, après avoir réuni toutes les éditions d'un ouvrage, nous avons dû nous décider à les assigner à quelque autre section. Si la collection représentait une bibliothèque isolée, les limites auraient été moins difficiles à tracer, car alors nous y aurions admis bien des livres qui nous auraient permis d'offrir aux recherches des savants un ensemble aussi complet que possible. Si l'on envisage notre collection à ce point de vue, si l'on considère qu'elle n'est qu'une partie de la grande bibliothèque d'état, dans laquelle sont représentées toutes les branches de la science humaine, on pourrait plutôt nous reprocher d'avoir été trop larges dans notre récolte. Comme, de tout temps, on avait rencontré sur ce point les plus grandes divergences d'opinions et que chaque année la collection, en grandissant, offrait un tableau plus clair du plan sur lequel elle était basée, nous voulûmes encore une fois connaître les opinions des savants et des bibliographes de la Russie et de l'étranger, et nous publiâmes en 1860, à un petit nombre d'exemplaires, les „Feuilles d'épreuve du catalogue

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des Russica". Ces feuilles devaient être, pour ainsi dire, un trait d'union entre les matériaux du premier essai publié en 1851 et le catalogue complet, existant déjà dans la bibliothèque (en manuscrit) et attendant une publication ultérieure. La réalisation de ce dernier projet fut décidée pour 1869 grâce au Comte de Korff, qui, fondateur de la section, connaissait le mieux tout ce qui pouvait y avoir rapport, et, ami éprouvé des sciences, voulut bien se charger de la direction de tout l'ouvrage.

Nous arrêtant à la fin de l'année 1869, nous offrons donc maintenant au monde savant le fruit de vingt années de travaux et de recherches.

Quoique la table méthodique ci-jointe explique les limites que nous nous sommes tracées, cependant, pour en donner une exposition plus claire, nous avons cru devoir y ajouter les éclaircissements suivants:

1. Nous désignons du nom de Russica toutes les oeuvres en langues étrangères, qui, sous un rapport quelconque (histoire, géographie, ethnographie, histoire naturelle, théologie, littérature, médecine etc.), ont trait à la Russie.

2. Nous avons exclu les livres en langues bulgare, serbe, croate, imprimés en lettres cyrilliques, de même que les ouvrages en langues grecque et orientales, à cause de leur alphabet spécial, et ceux en langues lette, finnoise, estonienne ou lithuanienne, qui, classifiés d'après leurs idiomes, formeront un appendice spécial de notre section.

3. Il est évident que cette section ne peut comprendre ni

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les ouvrages encyclopédiques, ni les recueils de voyages ou autres recueils semblables, dans lesquels se trouvent par ci par là un ou deux articles ayant la Russie pour objet.

4. Une autre question, plus difficile à résoudre, était de savoir la marche qu'il fallait suivre en ce qui concerne les pays jadis politiquement indépendants de la Russie. Voici les règles qui furent posées à cet égard. Nous avons admis tout ce qui se rapporte à la Finlande, aux provinces baltiques, aux acquisitions du sud et de l'est, ainsi que tout ce qui concerne des districts ou des villes qui, appartenant autrefois à la Russie, ne furent que temporairement sous une domination étrangère, sans nous borner strictement à l'époque de leur dépendance russe. La Pologne n'a été prise en considération que depuis son union à la Russie. Cependant les oeuvres qui embrassent à la fois son passé, de même que celles qui, ayant paru avant l'époque de la réunion, traitent de sujets tels que l'histoire naturelle ou la jurisprudence furent considérées comme Russica.

5. En ce qui touche certains pays, comme par ex. la Lithuanie, la Laponie, l'Arménie, qui dépendent en partie d'autres empires et où il est souvent impossible de décider ce qui appartient à l'un ou à l'autre, nous n'avons pas voulu rétrécir nos limites et nous avons considéré tous les livres de cette catégorie comme Russica.

6. Quant aux Slaves (hors de la Russie), nous avons exclu la littérature qui s'y rapporte, à l'exception des oeuvres de philologie et de linguistique comme celles de Bopp, Pott etc.

7. Les documents relatifs à l'église grecque à l'étranger

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ont été également élagués. Nous n'avons admis que ceux qui ont trait directement à cette église en Russie et à ses rapports avec les autres confessions, comme par ex. la littérature sur l'union.

8. Tout roman, tout drame, ainsi que toute pièce de vers dont le sujet est tiré de l'histoire russe, qui traite des moeurs et des usages russes ou dont la scène se passe en Russie, appartient à notre cadre. Il en est de même d'une série de pièces de théâtre qui, à la fin du siècle dernier et au commencement de celui-ci, furent imprimées spécialement pour la Cour Impériale ou pour certains théâtres de société, comme par ex. quelques unes des pièces de Metastasio, etc.

9. Toute traduction d'un livre russe, quand même le sujet ne se rapporte pas à la Russie, est également considérée comme appartenant à la section des Russica.

10. Tout écrit périodique, gazette, journal, calendrier, etc. en langue étrangère, paraissant en Russie, est considéré aussi comme Russicum.

11. Les livres d'estampes n'ont été admis que lorsqu'ils sont accompagnés d'un texte comme par ex. Stavenhagen, Album baltischer Ansichten.

12. Souvent nous avons été obligés d'admettre la traduction d'un livre au lieu de l'original ou bien une de ses éditions, si la traduction ou cette édition seule concernait la Russie.

13. Dans certains cas où il a été impossible de décider si un livre donné traitait de la Russie ou non, on a résolu de s'en tenir au titre. Ainsi l'ouvrage en question a été accepté, quand

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son titre établissait clairement ses rapports avec la Russie, et, dans le cas contraire, il a été rejeté. Nous n'avons donc pu admettre toute l'histoire de la guerre de 1813-1815, ce qui nous aurait menés trop loin. De même, quant à la question d'Orient, on n'a admis que ce qui se rapporte directement aux causes et au cours de la guerre de 1853-1855, tandis que toutes les publications émanées de l'émigration polonaise après 1831 ont été considérées comme Russica.

14. Nous n'avons pas inséré dans le catalogue alphabétique quantité de pièces publiées sans titre, comme par ex. les conventions et les traités qui ont paru sous forme de feuilles volantes. Il en est de même pour les programmes des écoles etc. qu'il est impossible de ranger alphabétiquement, car plusieurs d'entre eux changent de titre chaque année. Cependant les programmes accompagnés d'une dissertation qui, par elle seule, serait un Russicum se trouvent dans le catalogue alphabétique, rangés d'après le nom de l'auteur.

Telles sont les règles selon lesquelles a été réunie la collection des ouvrages compris dans notre catalogue, et le lecteur pourra facilement s'en faire une idée plus complète à l'aide de la table méthodique, qui y est jointe.

Nous nous sommes permis parfois d'abréger les titres des ouvrages, mais de façon qu'il n'y manque rien d'essentiel et surtout que le savant puisse toujours constater l'identité d'un livre. Nous nous sommes également appliqués à conserver partout la partie du titre qui désigne le livre comme Russicum. Nous avons évité l'abréviation des mots à l'exception des titres faciles à

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