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fiefs de haubert et châtellenies; elle avait droit à plus de 2000 hommages; - 2o ancienne: la filiation suivie des sires de Goulaine commence, par titres, à Jean, qui vivait en 1149; mais bien avant cette époque, ils tenaient un rang élevé dans la hiérarchie féodale. En 1130, Marcis de Goulaine donna à Dieu et aux moines de Saint-Martin de Vertou les dimes et offrandes d'autel (Morice, Pr., t. 1, p. 561 et 639); Jean figure comme témoin dans la charte de fondation du prieuré des Coëts (Mor., id. ibid., p. 603); - 30 illustre par ses alliances et ses grands hommes.

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I. Par ses alliances. La descendance de Jean I a fourni quatre branches. La branche aînée dite des seigneurs de Goulaine, dont il est la tige, s'éteignit avec Louis, comte de Goulaine, qui prit l'habit de jésuite à Paris, en 1654. Aune de Goulaine, l'une de ses sœurs, devint son héritière et porta aux Rosmadec la riche et splendide seigneurie de Gonlaine. La IIe branche ou de Laudouinière, détachée de la 1re au XII degré dans la personne de Gilles, fils puiné de Jean IVe du nom, et d'Héliette de Polhoy. La IIIe, détachée de la II au XVIIe degré, dans la personne de Pierre de Goulaine, 3e fils de Jean VIe du nom. Et la IVe ou des Mesliers, détachée également de la II et au même degré que la III, dans la personne de René de Goulaine, 5e fils de Jean VIe du nom, éteinte avec René de Goulaine, IIe du nom, qui ne laissa que deux filles.

La Ire branche s'est alliée aux maisons de la Jaille, Quelen, Rougé, Laval, Lesnerac, Ramé, Sesmaisons, Eder, Hamon, Pantin de la Hamelinière, Sesmaisons, Polhoy, Saint-Gilles, Carné 1475, la Jumelière, Amenard, Montejean, Montrelais 1521, d'Espinay 1528, Rochechouart, Giraud 1560, des Haies, Bouteville 1539, Pinard 1574, Ploeuc, Nevet, Kerguesai, Bot-Louis 1577, de Bretagne, le Porc de la Porte, Ruellan 1613, Cornulier, du Chatel 1647, et Rosmadec.

La Ile s'est alliée aux maisons de Maillard de la Maillardière, Appelvoisin, Ragout, du Chaffaut, Machecoul 1554, Gatinaire, Amiaud, le Maitre 1627, Machecoul, Clervaux, du Plantis de la Guyonnière, la Barre, Garreau, Merveilland de Laudouinière, de Courtay, de Rosmadec, Chiré, Tardyeu de Mallessye, Bréthé, Moraud de Callac, Gallway 1819, Sesmaisons.

La IIIe à celles de Giraud de la Paclais, du Tertre, Bouhier de la Bre

jolière, Goulaine des Mesliers, Rieux de la Joliverie, Tingui de la Nolière, Chevalier du Boischevalier, Colin de la Byochaye.

La IVe à celles de Minaud des Mesliers, Bidé, Mai, Goulaine de la Paclais. (Ref. de 1669, Mss. de la Bibl. de Nantes, t. II, fol. 1049-1053; Généal. de la maison de Goulaine, par Gui Autrec, seign. de Missirien, mss. aux arch. de la famille; Mén. de Castelnau, t. 1, p. 631-632; le Labour., Généal. de la maison des Budes, p. 49-50.)

II. Par ses personnages.

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tenu constamment un rang distingué à la cour des ducs de Bretagne; elle a produit des chevaliers, des écuyers bannerets, capitaines d'hommes d'armes. Mathieu de Goulaine, intermédiaire entre Philippe-Auguste et Henri II, roi d'Angleterre, auteur d'une paix définitive entre ces deux princes, au grand bonheur de tous leurs subjectz et de toute la chrestienté. (Missir., ibid.) Mathieu II rendit plusieurs services à la duchesse Constance et à Guy de Thouars son > troisième mary. Il prit les armes avec Arscot, sire de Rais, seigneur ⚫ du comté nantais, pour venger la mort du duc Arthur. (Missir., ibid.) Guillaume II, partisan de Charles de Blois, tué à la bataille de la Roche-Derrien en 1347, ensemblement avec les seigneurs de Rohan, de Laval, de Chasteaubriant, de Rais, de Rieux, etc. (Id. ibid.) Guillaume III, partisan de la même cause avant la bataille d'Auray, où il fut blessé ; depuis, il s'attacha à la fortune de Jean de Montfort, ce qui fut cause que les terres dudit Goulaine furent pillées par les armes de France (id. ibid.) - Guy, renommé capitaine qui suivit en France le connétable Olivier de Clisson (id. ibid); Guillaume, au nombre des gentilshommes qui accompagnèrent le duc en France en 1419 (Lob., Pr., 927), ordonné le X1 octobre pour demeurer avec Madame Marguerite, en 1420 (Lob., ibid., 917).

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Noble et puissant Christophe, gentilhomme ordinaire des roys. Louis XII et François Ier, auxquels il rendit plusieurs services > (Missir.); François, son fils, rendit grans services aux roys Fran»çois Ier et Henri II; il fut tué l'an 1557, en la bataille de Saint⚫ Quentin, commandant une compagnie de gendarmes (Missir.); — Baudouin, abbé commandataire de Saint-Gildas-des-Bois (D. Tailllan., 11, p. CVII); Jean, signalé partisan du duc de Mercœur, pendant les guerres de la Ligue, mareschal de ses armées, et son lieutenant-général

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» aux eveschez de Cornouaille et de Léon. (Missir.);

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du nom, fut le plus considéré seigneur de Bretagne du party du duc de Mercœur; il fut mareschal de camp aux armées du dict duc, lequel luy delivra, en diverses occasions, plus de trente commissions qui se voient aux titres de Goulaine, et particulièrement par lettres données à Nantes, il l'establit lieutenant-général de l'Union aux provinces d'AnDjou et de Poitou. »>

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Après la soumission du duc, « le seigneur de Goulaine fit son traicté » particulier à Angers le 19 mars 1598 qui porte que le roy octroie abo»lition générale pour lui et le seigneur du Faouet, son frère; cessation » de toutes procédures faites contre eulx; révocation de tous dons fails de leurs biens et de toutes confiscations; nomme le dict de Goulaine » pour estre fait chevalier du Saint-Esprit à la première création et luy » accorde la lieutenance de la compagnie d'hommes d'armes de CésarMonsieur, duc de Vendôme. (Missir.) Tout cela est confirmé par l'histoire de Bretagne (D. Tailland., 11, liv. 19, p. 477; D. Mor., Pr., III, 1665; Hist. de la Ligue en Bretagne, t. I, pp. 128 et 142; t. IV. p. 257).

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Gabriel I avait eu de son mariage avec Marguerite de Bretagne, fille d'Odet de Bretagne, comte de Vertus, premier baron de Bretagne, seigneur d'Avaugour, Gabriel IIe du nom, né au LorouxBottereau le 14 mars 1598. Henri IV voulant s'attacher un personnage aussi puissant, fit tenir son jeune héritier sur les fonts baptismaux par César de Vendôme et Gabrielle d'Estrées. La cérémonie eut lieu à l'église de Saint-Léonard, selon Mellinet (Milice de Nantes, t. iv, p. 57), ou à celle de Saint-Vincent, d'après Missirien (ibid.). Nous trouvons ensuite Charles-Emmanuel, page de Louis XVI en 1774 (St-Allais, t. IV, p. 560), et Henri de Goulaine, son frère, tombés à Quiberon, au champ des Martyrs (Mém. sur l'expéd. de Quiberon, par Villeneuve La Roche-Bernaud). - Alphonse, marquis de Goulaine, qui entra en 1814 dans une des compagnies de la maison du Roi et servit avec distinction, l'année suivante, sous les ordres du comte de Suzannet, dans les rangs vendéens. Il fut nommé gentilhomme de la chambre du roi Charles X, en 1826, et vécut retiré dans ses terres, depuis la Révolution de 1830, mort au château de la Grange en 1845.

Ordres de chevalerie. Baudouin de Goulaine et Claude de

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Goulaine, tous les deux chevaliers de l'ordre du Roi et fils de Christophe II du nom et de Claude de Montejean (Mém. de Castelnau, t. II, Alphonse, marquis de Goulaine, chevalier de la Légion

p. 630).

d'Honneur, promotion de 1814.

Titres. Ceux de marquis, de comte, par érection en marquisat de la châtellenie de Goulaine avec union de terres et seigneuries du Loroux-Bottereau, l'Epine-Gaudin, Aligné, les Cléons, le Chastellier, la Vannerie, Laudouinière, en 1621 (Toussaint de Saint-Luc, Hém. sur l'état de la nobl. de Bretagne, p. 94), marquisat composé de cinq châtellenies, neuf juridictions et deux mille hommages, rentré dans la seconde branche ou de Laudouinière par le mariage de Jeanne-Geneviève de Rosmadec avec Samuel de Goulaine, seigneur de Laudouinière.

Représentants actuels. Cette branche de Laudouinière, la seule existante aujourd'hui, est représentée :

1o par M. le marquis de Goulaine, marié à Mlle de Sesmaisons, dont deux fils :

Alphonse, comte de Goulaine, et Geoffroy de Goulaine; deux filles, dont une mariée au comte Henri de la Rochethulon.

2o par M. le comte Arthur de Goulaine, frère puiné de M. le marquis de Goulaine, marié à Mlle Salentin, dont une fille.

Origine des armes. -« Plusieurs trailés de paix furent conclus en 1169 et 1185 entre les rois Henri II d'Angleterre et Philippe-Auguste par Matthieu de Goulaine, seigneur très-estimé et honoré des deux rois, ledit seigneur n'ayant voulu prendre aucune récompense, accepta enfin du roi d'Angleterre le privilége de porter les armes pleines d'Angle. terre, ce qu'ayant appris, le roi Philippe de France lui octroya même faveur et permit à lui et à ses successeurs de porter ung parti d'Angleterre et de France. Voilà l'origine des nobles armes de cette ancienne maison. (Tiré du manuscrit de Messire Guy Autrec, chevalier de l'ordre du Roi, seigneur de Missirien, 1664.)

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De cettuy-ci, de cettuy-là, j'accorde les couronnes.

LA ROCHE-SAINT-ANDRÉ.

Brice ou Budes de la Roche prit part à la IVe croisade (1202-1204). En voici la preuve au combat des Trente (27 mars 1352), Beaumanoir dit à Geoffroi de la Roche, en le faisant chevalier au nom de sainte Marie : << Beaux doux fils, ne t'épargne pas, souviens-toi du chevalier qui se » signala à Constantinople. >>

< Mais Guiffray de la Roche requiert chevalerie,

› Un escuyer moult noble de grand anchesourie, (noble et anche race),

> Et Beaumanoir lui donne en nom sainte Marie,

> Et lui dit : Beaux doulx filx, or ne t'espargne mie;

› Membre tou de celui qui par cavalerie

> Fu à Costantinoble à bele compaignie. >

(Le Combat des trente Bretons contre trente Anglois; Mss. de la Bibl. impér., publié par Crapelet, p. 27.)

Le manuscrit ne nous laisse pas ignorer le prénom de cet aïeul de Geoffroy, qui « fu à bele compaignie» sous les murs de Byzance : c'était celui de Brice ou Budes.

Et Guiffray de la Roche sera fait cavalier, › De Brice son bon père qui ala guerroier > Jusques en Costantinoble

> Pour grant honneur gaigner.» (Ibid. p. 18.)

Ce Geoffroy appartient aux la Roche-Saint-André; nous en trouvons la preuve dans des témoignages imposants, entre autres celui de M. de Courcelles (Dict. univ. de la Nobl. de France, t. IV, p. 117); mais surtout dans la description héraldique des dix chevaliers et des vingt et un écuyers bretons (Mss. de la Bibl. impér., no 7595 bis; Crapelet, le Combat des Trente, 1835, édit. in-fo), où il porte de gueules à trois fers de lance émoussés d'or (Crapelet, ibid., p. 27). Ces armes sout exactement celles de Robert de la Roche. Robert de la Roche fut tué à Maupertuis, le 17 septembre 1356, avec beaucoup d'autres gentilshommes dont les noms se trouvent dans Bouchet (Ann. d'Aquit., p. 202-203), et enterré avec eux aux Cordeliers de Poitiers. Plus tard, on transporta leurs restes

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