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maisons, manoirs et domaines, pour lesquels Charles de la Motte-Rouge se doit, vient ce qui suit : « Lesquels héritages sont tenus par ledit sieur » avouant (Charles de la Motte-Rouge) en juveignerye el PARAGE de la seigneurie de Montafilant au chemin chaussé, de même que par ses autheurs et prédecesseurs cy-dessus nommés aux fins des aveux sus» dittes, pour reconnoissance de laquelle juveignerye et parage, ledit »sieur avouant doit deux sols de rante à ladite seigneurye de Montafilant, » payables une fois l'an sans déclaration de terme, etc., etc. 1»

Quant à l'époque où la maison de la Motte-Rouge s'est détachée de Montafilant, elle remonte au-delà de 1272. En effet, à cette date, nous tronvons déjà un Théobald de la Motte. (D. Morice, Pr., t. I, col. 1009; Extraits de quelques comptes rendus au Duc.) En 1294, Roland de la Motte (baillage de Penthièvre) reconnait devoir un chevalier à l'ost du duc (Le Baud, Mém. servant à l'hist. de Bret., p. 192). Les seigneurs de la Motte-Rouge figurent aux réformations de 1423, 1441, 1513 et 1535, avec les nobles et gentilshommes des paroisses d'Hénansal, Plurien, Meslin et Pommeret, évêché de Saint-Brieuc. (Anc. réform. Mss. de la Bibl. de Nantes, t. II, passim.) Les commissaires royaux, par arrêt du 18 janvier 1669, les ont déclarés nobles, issus d'ancienne extraction. (Mss. de la Bibl. de Nantes, t. II, fol. 1742.) Nous avons montré l'origine et l'ancienneté de la maison de la Motte-Rouge. Il ne nous reste plus qu'à faire connaître ses alliances, ses services et dignités en dehors de la profession des armes, ses services et commandements militaires, ses récompenses honorifiques, ses représentants actuels.

ALLIANCES avec les maisons de Tremereuc, 1390; de Kergoat, 1412; Gesril du Papeu, 1435; Le Fesle, 1476; des Noës, 1496; Rouxel de Lescouët, 1518, 1547 et 1827; de Bréhant, 1536; de Kalbault de Cardelan, 1598; Thomas de la Villegratien, 1651; de Bruc, 1659; Renaul, de la Ville-Feslet, 1640; Goudrel; Geslin de Coëtcouvran, 1669; Bertho de la Ville-Josse, 1695; des Cognets, 1724; d'Argaray, 1749; Cahideuc du Bois de la Motte 1785; Goyon du Vaurouault, 1823. - Floyd, 1826; L'Eprine de Grainville 1788; Couppé des Essarts 1822; de la Motte de la Guyomarais, 1802. De la branche de Montmurau, 1550, avec

1 Pour expédition conforme à la minute déposée aux archives du département des Côtes-du-Nord. Saint-Brieuc, le 21 mai 1864. Le conseiller de préfecture, secrétaire général, Legué. Pour collation, l'archiviste du département, J. Lamare.

les maisons de Trémereuc; Bouan du Prédéro; Berthelemer; le Vayer; la Selle; Jan; la Guérande; Champion; la Bouëxière; de Miniac, Vion de Tessancourt; du Fresne du Colombier, de Bouleau, fondue dans d'Armaillé et la Villarmois. Du côté des femmes, Chrétien de Pommerio, 1430; de Quelhenec; la Goublaye 1653; Le Breton de la Hingandays, Poulain de Saint-Père, 1744; Lambilly; de Freslon, etc.

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Services et dignités en dehors de la profession des armes. Par ses lettres du 13 mars 1435, le duc François I reconnait les bons et agréables services de son amé et féal chambellan, Pierre de la Motte, et lui fait don du droit de rachat pour les terres et revenus de feue dame de la Comillière. (Archiv. de Lamballe.) — Roland et Pierre de la Motte-Rouge jurent fidélité au duc avec les nobles de Lamballe, en 1437. (D. Lobin., Pr. col. 1051-1052.) Guillemette de la Motte, dame d'honneur de la duchesse Isabeau. (D. Morice, Pr., t. 11, col. 1726). Alain de la Motte-Rouge, seigneur de Saint-Gilles, est appelé aux parlements généraux de 1451 et 1455, sous le duc Pierre II (Touss. de Saint-Luc, Mém. sur l'état de la nobl. de Bret., p. 50.)—Alain, prieur du Saint-Esprit; Toussaint-François, prieur de la Madeleine, vicaire général de Tréguier, mort en 1832; -Joseph-Marie, marquis de Montmuran, président par intérim aux États de Bretagne de 1752; de la Motte de Lesnage, 1754; Pierre-Martial de la Motte Beaumanoir, 1756; Joseph-Toussaint de la Motte-Rouge, 1768, tous trois membres du Parlement de Bretagne.

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Services et commandements militaires. Allain de la Motte-Rouge, seign. de Saint-Gilles, capitaine choisi par les habitants d'Hénansal; Charles-Marie de la Motte-Rouge, nommé capitaine des milices gardes-côte, en 1735; deux volontaires au combat de Saint-Cast en 1758. - Emmanuel-Marie, aux campagnes d'Allemagne en 1813, de France en 1814, de Belgique en 1815, d'Espagne en 1823 où il se distingua; -Joseph-Marie, émigré dans l'armée des princes, volontaire en la compagnie noble de Bretagne, à l'expédition de Quiberon, sergent volontaire dans le Royal-Emigrant, capitaine d'infanterie en 1814, chef de bataillon breveté au 5e régiment de la garde, en 1815. Armand-Marie-Aimé a fait la campagne de 1813 et 1814 comme garde d'honneur, lieutenant au 10 de ligne, campagne de 1823, commandant de place à VillaBéal. Nous trouvons dans la branche ainée deux lieutenants des

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seau.

vaisseaux du roi, Charles-Jean, né en 1750, et François-César, son frère puiné. De nos jours, Charles-Marie-Auguste-Jules-Joseph, né en 1830; Auguste-Henri-Charles-Marie, né en 1831, lieutenants de vaisToutefois, la plus grande illustration militaire de la maison de la Motte-Rouge, c'est incontestablement Joseph-Édouard, né à Pléneuf (Côtes-du-Nord), le 3 février 1804, élève de l'école spéciale de SaintCyr,qui, par son mérite, s'est élevé du grade de caporal, 1820, à celui de général de division; capitaine en 1832, chef de bataillon, 1841; lieutenant-colonel, 1846; colonel, 1848; général de brigade, 1852 ; général de division, 1855. M. le général de la Motte-Rouge a fait avec distinction les campagnes : 1o d'Espagne, 1823-1825; 2o de Belgique, 1831-1832; 3o de Paris, 1851; 4o de Crimée, 1854-1856; 5o d'Italie, 1859.-Il est cité dans les rapports et ordres du jour des commandants en chef des armées de Crimée et d'Italie, pour la part qu'il a eue à la bataille d'Inkerman, 1854; à la prise de l'ouvrage de contre-approche du bastion central, du 1 au 2 mai 1855; à l'ouvrage de contre-approche du cimetière, 22 et 23 du même mois ; à la prise de la courtine de Malakoff, 8 sept. 1855; au combat de Turbigo, 3 juin 1859; à la bataille de Magenta, 4 juin 1859; à celle de Solférino, 24 juin 1859.

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Récompenses honorifiques. Joseph-Marie de la MotteRouge, chevalier de Saint-Louis, de Saint-Ferdinand d'Espagne et de la Légion-d'Honneur; Emmanuel-Marie, chevalier de la Légion-d'Honneur; Joseph-Édouard de la Motte-Rouge, chevalier de la Légiond'Honneur 1840, officier 1850, commandeur 1855, grand-officier 1859, chevalier compagnon de l'ordre du Bain 1857, grand-officier de l'ordre du Medjidieh 1856, chevalier, grand'croix de l'ordre de Saint-Stanislas de Russie 1857, décoré de la médaille d'Angleterre 1857, de celle de Sardaigne 1856, de celle d'Italie 1859, grand-officier de l'ordre de SaintMaurice et de Saint-Lazare de Sardaigne 1860. Charles-Marie-Auguste-Jules-Marie-Joseph, chevalier de la Légion-d'Honneur, décoré de l'ordre du Medjidieh et des médailles de Crimée et de Chine. - AugusteLouis-Charles-Marie, chevalier de la Légion-d'Honneur, décoré de l'ordre de Saint-Ferdinand, de la croix de Mérite de Sardaigne et des médailles d'Italie et de Chine. Dans la branche de Montmuran, Martial de la Motte, marquis de Montmuran, chevalier de Saint-Louis, officier de dragons. Anne-René de la Motte, officier de marine, chevalier de SaintLouis, tué à Elven en 1793.

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Branche actuelle.

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Le Ier rameau de cette branche est représenté: 1o par les enfants de Charles-Louis-Hubert, fils aîné de CharlesJean, 1845; Charles-Marie, marié, en 1860, à Marguerite-PaulineNizida de Bigorie de Laschamps; Céline, née en 1828, à Louis de Lambilly; Elisa, née en 1840, à Félix de la Houssaye, et Azélie, née en 1844; 2o par Joseph-Emmanuel-Désiré, né en 1794, dont les enfants sont : 10 Raoul-Prosper-César-Henri-Joseph, marié en 1851 à Olympe Bouétoux de Bréjerac, dont René, Raoul, George et Allain, nés en 1853, 1854, 1855, 1859, et Olympe, née en 1862; 2o Charles-Marie-AugusteJules-Marie-Joseph, né en 1830, et Marie-Joseph-Julie-Sévère-Louise, née en 1828; 3° Auguste-Henri-Charles-Marie, marié en 1863 à demoiselle Angéline-Bonne de la Motte-Rouge, sa cousine germaine ; 4o Armand-Marie-Aimé, né en 1795, dont les enfants sont : Marie-Augustine, née en 1827; Armand-François-René-Auguste, né en 1829, marié, en 1861, à Louise-Marie-Esmangard de Beurnonville, dont un fils HenriLouis-Marie, né en 1862; Julie-Caroline, née en 1833; AngélinaBonne, née en 1838; Antonin-Jules, en 1843. Le IIe rameau est représenté 10 par Marie-Hyacinthe, mariée à Charles de Lourmel, comte du Hourmelin, en 1848; 2 par Victorine, mariée en 1826, à Henry du Pontavice de Boishenry; 3° par Edouard-Jules-Marie, marié en 1864, à demoiselle Berthe Martin; 4o par Marie-Thérèse, née en 1830; 5o par Adèle, en 1835; 6° par Alphonse, en 1839; 7° par Félicie, en 1842. Le IIIe rameau, représenté: 1o par M. le général de la MotteRouge, marié le 12 octobre 1840, à demoiselle Marie Pocquet de Livonnière, fille de Scevole Pocquet et de demoiselle Adélaïde de la Mothaye, descendant, en ligne directe, de Claude Pocquet, célèbre jurisconsulte, auteur de la Coutume d'Anjou et de plusieurs autres ouvrages; 2o par Agathe de la Motte-Rouge, mariée à François de la Goublaye de Ménorval; -3° par Adolphe-Casimir de la Motte-Rouge, marié, en 1859, à Marie Le Seneschal de Kerdreoret. Armes de sable, fretté d'or de six pièces.

DOL.

Ire Croisade. D. Lobineau (t. 1, liv. 3, p. 106) et autres historiens bretons mettent le sénéchal Alain de Dol au nombre des croisés de 1096. D'un autre côté, Orderic Vital (liv. 11) et Guillaume de Tyr (liv. 14) citent Gervais de Dol, glorieux compagnon de Rivallon de Dinan, comme ayant fait de belles armes en Orient.

IIe Croisade. Suivant du Paz (Hist. généal. des seign. de Dol, p. 518), beaucoup de gentilshommes signalez de Bretagne firent ce xoiage, du nombre desquels fut nostre Jean, seigneur de Dol, pour rendre grâces à Dieu, qui l'avoit preservé et délivré de tant et si grand nombre de perils et hazards, et luy avoit fait la grâce et faveur de retourner en son païs sain et sauf, il donna et departit ses biens et heritages à ladite abbaye de la Vieuville. »

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La maison de Dol, ramage de celle de Dinan, a pour tige Ruellan ou Rivallon de Dinan. (A. du Paz, Histoire généal. des seign. de Dol, p. 499.) Après lui se succèdent dans l'ordre suivant: Jean I, 1060; Jean II, 1080; -Gédouin I. Yseult, fille de Jean II, mariée à Hasculphe de Soligné, qui prit, ainsi que ses enfants, le nom de Dol (id. ibid.) Après lui viennent Jean III de Dol-Soligné, mort en 1240; Harcouet; Jean IV et Jean V, 1330 (id. ibid.)-Jeanne, fille et unique héritière de Jean V, apporta à Jean de Tinténiac, son premier époux, la riche seigneurie de Dol, qui passa ensuite aux Laval, par le mariage d'Isabeau de Tinténiac avec Jean de Laval, seign. de Châtillon (id. ibid., p. 527.)

Are Croisade.

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GOUYON.

Etienne Gouyon prit part au grand mouvement de la chrétienté en 1096. Son nom est mentionné dans le manuscrit de Bayeux, publié par Du Moulin (Hist. de Normand., ad calcem, p. 29).1

<< Il suivit, dit Moreri (t. vii, p. 335), le comte Alain Fergent à la con» quête de l'Angleterre par Guillaume-le-Bâtard, et au voyage de la » Terre-Sainte, où il signala sa valeur. >>

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VIIe Croisade. - La maison de Gouyon est encore représentée à la première croisade de saint Louis, en 1249, par Guillaume de Gouyon. Voici le titre qui en fait foi :

Gouyon est la véritable orthographe; sur des actes de 1383 et 1419 les sceaux apposés portent: Sigillum Bertrand et Stephani Gouyon. Les pierres tombales de la famille dans la chapelle de Matignon, portaient : Gouyon. Enfin, l'arrêt du Parlement de Bretagne, du 25 février 1669, pour la réformation de la noblesse, porte exclusivement: Gouyon.

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