militaires, ses charges à la cour, ses hautes fonctions dans l'ordre judíciaire et administratif, politique et législatif, viennent ajouter à ce que donne d'éclat une origine reculée.

Ses alliances avec les maisons de Lannion, de Tournemine, des vicomtes de Faou, du Chastel, du Ponthou, de Coëtmen, de Trogoff, de Begaignon, du Dresnay, de Quélen, de Penhoët, de Kerjean, du Cambout, de la Boëssière, Mollien, de Budes de Guébriant, de Las-Cases, Lauzanne, la Fruglaye, Chrestien de Tréveneuc, du Plessis de Grénédan, de la Noue, de Launay le Corgne, de la Marnière, de Guer. Services et commandements militaires. Yvon de Kergariou, l'un des vingt et un escuiers de la conpagnie de Mathieu de Villeblanche, receus à Maigny le 8 décembro 1419 (D. Mor., Pr., 11, 993): -Philippe, nommé capitaine de Morlaix par le due François I, le 3 septembre 1442; -Yvon qui assiste à la montre de Tréguier en 1669; Jean faisait partie de la compagnie d'ordonnance du maréchal de Gié, sous Louis XII; Alexandre, nommé capitaine et gouverneur de Morlaix par Henri III, le 19 avril 1586 ( Lettres de prov. dans D. Mor., 111, col. 1482; Guy Le Borgne); - Jonathas, qui commandait les troupes du roi Henri IV, dans le quartier de Lannion, et l'un de ses partisans les plus dévoués. Plusieurs servirent glorieusement dans la marine au XVIIIe siècle;-nous citerons entre autres quatre frères, c'est-à-dire quatre héros, dont nos fastes maritimes racontent les exploits : 1o Jonathas, qui sur la Sardoine, qu'il commandait, prit à l'abordage, le 1er janvier 1759, les bâtiments anglais la Marguerite et l'Amazone, de 24, tué à l'attaque de Larroche, en 1764; 2o Pierre-Josephe, marquis de Kergariou-Rosconnet, gouverneur de la ville et du château de Lannion, capitaine de vaisseau 13 mars 1779, capitaine des gardes du pavillon-amiral 1782, chef de division 16 décembre 1786, émigré 1791, tué à Quiberon, 16 juillet 1795, après neuf campagnes faites avec la plus grande distinction;

30 Thibaud-René, comte de Kergariou-Locmaria, capitaine de vaisseau, 13 mars 1779, puis chef de division, commande successivement la frégate le Serin, avec laquelle il s'empare de plusieurs navires anglais, puis en 1779, la Junon, de 32, sur laquelle il s'empare de la corvette anglaise la Rover, de 20 canons, puis enfin la Sybille, de 32, en 1782, avec laquelle il eut à lutter contre l'Endymion, de 80 canons, et contre deux frégates de 32, l'Émerald et la Magicienne; -4° Raymond-Marie

chevalier de Kergariou-Coatlès, lieutenant-colonel d'artillerie, 4 avril 1778, commandant une frégate de 24, la Danaë, en 1779, et en 1780, la frégate de 32, la Belle-Poule, mort à la suite d'une lutte héroïque contre le vaisseau anglais de 60 canons, le Nonsuch (Liste gén. des offi. de marine, reg. de mar.; Mazas, hist. de l'Ord. de St.-Louis, t. II et II; Hist. de la Mar. franç., par le comte de Lapeyrouse-Bonfils); - François-Louis de Kergariou, dit le chevalier de Kergariou du Cosquer, brigadier des armées du roi, immolé par le tribunal révolutionnaire, le 3 prairial an XI de la république; Achile de Kergariou, son fils, capitaine de vaisseau, mort à Brest.

Ses charges à la cour.

Un page en 1738, un chambellan de Napoléon Ier; Emmanuel Joseph-Marie, comte de Kergariou, nommé gentilhomme de la chambre du roi, 31 décembre 1826.

Ses hautes fonctions dans l'ordre judiciaire et administratif. — Jean de Kergariou, sénéchal de Morlaix, et Claude, bailli de la mème ville (Mss. de la Bibl., ibid.); François-Louis de Kergariou du Cosquer, élu président des membres de l'administration départementale du Finistère, 1er août 1790; -Joseph-François-MariePierre, comte de Kergariou de la Grandville, successivement souspréfet du Havre 1811, préfet d'Indre-et-Loire, la même année, du BasRhin, en 1814, de la Seine-Inférieure en 1815, conseiller d'État, depuis, deux fois député des Côtes-du-Nord à la Chambre, où il se distingua comme orateur et comme rapporteur de diverses commissions.

Ordres de chevalerie. · Chevaliers de Saint-Louis: FrançoisLouis, capitaine au régiment de Brie; Pierre-Joseph, marquis de Kergariou-Rosconnet, en 1774; - Thibaud-René, comte de Kergariou-Locmaria, 24 décembre 1775; Raymond-Marie, chevalier de Kergariou-Coatlès, en 1776; - Joseph, comte de Kergariou, en 1796; -Achille-Jacques-Joseph-Marie, en 1814. De l'ordre de Cincinnatus: Thibaud-René, déjà cité, 16 août 1784;

Pierre-Joseph, déjà Joseph-François-René

Marie-Pierre, chevalier, comte de Kergariou, 30 juin 1811, officier en octobre 1814 (Regist. de l'Ordre, hist. gén. des offi. de Mar.; Fastes de lạ Légion d Hon., t. III, p. 503 ).

Pairie. Joseph-François-Marie-Pierre, chevalier, comte de Ker

gariou, créé pair de France, le 5 novembre 1827 (Alm. roy., 1828. Le Moniteur universel.)

Titres. Ceux de marquis, de comte, de baron, la terre de la Granville ayant été érigéc en majoral-pairie, au titre de baron. Le titre de chevalier, par une exception assez rare en Bretagne, fut attribué nonseulement aux ainés de cette maison, mais encore aux cadets de ses diverses branches.

Honneurs de la cour.

Admission en mars 1789 (Preuves

de noblesse faites au cabinet des ordres du roi).

Branches actuelles. I. Celle de Cortilliau, représentée : 1° par Louis, marquis de Kergariou-Coëtillian, marié en 1841, à Caroline du May de la Villelouais, dont : 1o Louis-Marie; 20 Charles-Marie; 3o Edgar-Marie; 4 Joseph-Marie; 50 Guillaume-Jonathas; 6e Caroline-Marie; 7 Isabelle-Marie; 8° Marguerite-Marie; 9o Louise-Marie. 20 par Joseph, comte de Kergariou. II. Celle de la Granville, représentée: 1° par Emmanuel-Joseph-Marie, comte de Kergariou, gentilhomme de la chambre du roi, marié en premières noces à Pauline-JoséphineMarie de la Fruglaye en 1827; 2° à Mélanie-Hyacinthe-Paulinc-Marie Chrestien de Trévenenc, dont: 1° Emmanuel-Joseph-Renė; 20 PaulGaston-Antoine; 3° Marguerite-Joséphine-Anna-Marie; 40 Melite-LouiseGeneviève-Marie; 50 Henriette-Jeanne-Marie, nommée par M. le comte et madame la comtesse de Chambord. Cette même branche est encore représentée par Henri-Bertrand-Marie, vicomte de Kergarion, attaché aux ambassades du roi, démissionnaire en 1830, marié en 1833 à MathildeHenriette-Charlotte-Félicité du Plessis de Grénédan et père de Christian de Kergariou; Guillaume de Kergariou; Marie de Kergariou, mariée à Arthur de Marnière, marquis de Guer. Elle est enfin représentée par Roland-René-Marie, vicomte de Kergariou, père d'Alice-GatienneMarie de Kergariou, mariée, en 1838, à Amédée, comte de Quélen.

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VII Croisade.

Le nom de Hervé de Kerguélen se lit, avec celui de Raoul Audren, sur un des actes souscrits à Limisso par la chevalerie bretonne au mois d'avril 1249, titre en vertu duquel ses armes

ont été admises au musée de Versailles. Il portait d'argent à trois fasces de gueules, surmontées en chef de quatre mouchetures d'hermines.

Origine de la maison de Kerguelen. Seigneurs de Trémarec, de Kermateano, de Penaurum, de Guermeur, de Kersaint, de Kergoat, de Kerlaoüenan, de Keranroc'h, de Kerfily (Mss. de la Bibl. de Nantes, t. 11). Ils ont emprunté ou donné leur nom à la terre seigneu riale de Kerguelen, située en la paroisse de Saint-Thoïx, évêché de Cornouailles. Les livres de réformation de 1427 et 1536 les mentionnent avec les nobles et gentilshommes de ladite paroisse et de celles de Plougastel et de Landrévarzec, même évêché (Anc. réf.; Mss. de la Bibl. de Nantes, t. 1). Les commissaires royaux de 1669, après un sérieux examen de leurs titres, les ont reconnus d'ancienne extraction, par arrêts des 12 juin 1669, 10 juin 1670, 4 décembre 1670 et 27 février 1671 (Mss. de la Bibl. de Nantes; ibid.). Ils jɔignent à l'ancienneté de belles alliances et des services distingués.

Alliances avec les maisons de Quistenic, 1400; de Launay de Penanrum, du Rusquet, de Kerraoult, Noël de Kermatéano, de la Bouëxière, du Clusiou, Le Gentil, de Kermeur, de Pénanguer, de Bougeault, de Guermeur, de Pentroff, Saux, Trépied, Kerhoent, Kergoat, de la Roche, de Kersaint (Mss. de la Bibl. de Nantes, ibid.), de Larlan de Rochefort, de 1800 à 1803.

Services divers. N. de Kerguelen, un des seigneurs bretons qui donnèrent acquit pour l'argent reçu des exécuteurs testamentaires de Jean II, en 1308 (Lob., t. 1, liv. Ix, p. 292); - Jean de Kerguelen jure fidélité au duc avec les chevaliers, escuiers et nobles de l'esveché de Treguier (Lob., II, col. 1050). A une époque plus rapprochée de la nôtre, nous trouvons: Charles-François de Kerguelen-Pénanjen, nommé page de la grande écurie du roi, en 1715 (St-Allais, Nobil. univ. de France, 1. v, p. 539); - Charles-Jean-Yves de Kerguelen, page de Madame, en 1781; et N. de Kerguélen, page de la comtesse d'Artois, en 1782; Yves-Joseph de Kerguélen-Trémarec, enseigne de vaisseau et membre de l'Académie de la Marine, chargé, à ce titre, d'un travail sur la construction, le gréement et la voilure des bâtiments étrangers, en 1755; lieutenant de vaisseau en 1763; commandant la frégate la Folle, pour protéger et défendre la pêche de la morue sur les côtes d'Islande, en 1767, et lors de son premier voyage de découvertes aux terres australes; capitaine

TOME II.

14

L

de vaisseau à son second voyage aux mêmes régions, en 1772; marin ,,en justement célèbre, auteur de plusieurs écrits remarquables: 1° Relation d'un royage dans la mer du Nord, etc.; 29 Relation de deux voyages dans les mers australes et des Indes, etc.; 3° Relation des combats et des événements de la guerre maritime de 1778 entre la France et l'Angleterre.

T

Ordres de chevalerie. — Hervé-Louis de Kerguelen, chevalier des ordres de Saint-Lazare et du Mont-Carmel, en 1724; — YvesJoseph de Kerguelen-Trémarec, nommé et reçu chevalier de Saint-Louis par le roi Louis XV, qui, de sa propre main, attacha la croix à la boutonnière de l'intrépide et courageux marin, gab 199

Devise. Vert en tout temps. ~!

1

VII' Croisade.

Hugues de Kermarec suivit Pierre Mauclerc en

Terre-Sainte. Se trouvant à Limisso en 1249, il donna procuration au célèbre marinier nantais pour le fret d'un navire, Cette

mois d'avril(Collect. Courtois).

navire. Cette charte est datée du

Origine des Kermarec, Seigneurs de Kermodez, de Traonvern, de Lezoudce, de Traurout, de Morieux, de Bonne-Maison, de Prémorvan, de Kerviziou, ils ont donné ou emprunté leur nom à la terre de Kermaree, située en l'évêché de Tréguier, paroisse de Béhulien.— MARROMER Aux réformations de 1427, 1463 et 1343, on les trouve parmi les gentilshommes de cet évêché. Les commissaires de 1669 les opt déclarés nobles d'ancienne extraction et maintenus tels, par arrêt du 17 juin (Mss. de la Bibl. de Nantes, ibid.) pcb snurag, 27

Leurs alliances. ~ Ils les ont prises prises avec les m les maisons Hiagant, Rosmar, Carantez, Michel, Plusquellec, Lanloup, Triac de Préby, Pinart, Bertho, Jacquelot, Godet de Chatillon, Caradeuc, de la Chalotais, etc., etc. (Mss de la Bibl. de Nantes, ibid.). b Leurs personnages remarquables, La maison de Kermarec en a fourni à la carrière, militaire, à la magistrature, aux assemblées législatives. A la carrière militaire Guillou de Kermarec, chargé par Beaumanoir d'occuper et de défendre Guingamp