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« Que tous ceux qui ces présentes lettres verront, sachent que nous, » Geoffroi de Montbourcher, Guillaume Goyon, chevaliers, Alain Dazy » et Hervé de Bellenave, écuyers, associés à frais communs pour notre

passage, et pleins de confiance dans la prudence d'Hervé, ma»rinier, citoyen de Nantes, avons donné audit Hervé plein et entier » pouvoir pour traiter, régler et convenir pour nous et en notre nom, » avec tous patrons et fréteurs de navires, du prix de notre passage à » Damiette, promettant d'avance de ratifier et accomplir tout ce qui aura » été fait et convenu à ce sujet par notre fondé de procuration susdit, » devant lequel le présent acte a été passé. Donné à Limisso, sous le ⚫ sceau de moi Geoffroi susdit, l'an du Seigneur 1249, au mois d'avril. » Chevalerie de Saint-Jean de Jérusalem. Jacques Gouyon, III du nom, sire de Matignon et de La Roche-Gouyon, comte de Thorigny, baron de Saint-Lô, dont les preuves furent admises au grand prieuré de France, le 1er mars 1651 (Vertot, Liste des chevaliers de la nobl. Lang. de Fran., p. 113). Charles-Maurice Grimaldi, fils de Jacques François-Léonor et de Louise-Hippolyte Grimaldi, reçu de minorité, vers 1730 (Ansel., v, 391). — Armand-Aimé-Ange-Michel, le 29 août 1775 (Saint-Allais, Nomencl des chev. fran. de Saint-Jean, depuis 1700.)

Origine de la maison de Gouyon-Matignon. Elle réunit tous les caractères qui élèvent aux premiers rangs de la noblesse : haute ancienneté, extraction chevaleresque, alliances avec les plus illustres maisons, une longue possession des premières dignités de l'Eglise, de la cour et des armées. Dès le xe siècle, le sire de Gouyon rendit de grands services à Alain-Barbe-Torte en l'aidant à repousser les Normands. (Moreri, vii, 335.) « Pour assurer le pays contre leurs incursions, » ajoute cet auteur (ibid.), il fit bâtir un château sur un rocher escarpé, » sur la mer, qu'il appela de son nom le château de la Roche-Gouyon.* » Dans le xre, nous trouvons Guillaume, témoin des donations faites par Jean et Gedouin de Dol à l'abbaye de Saint-Florent-lès-Saumur. (Lobin., p. 137.) Eudes, signataire d'une charte du Mont-Saint-Michel en 1075,

* Château de la Roche-Gouyon, aujourd'hui propriété de l'État, sous le nom de Fortla-Latte. Les armes des Gouyon sont encore sculptées sur la porte d'entrée et à l'intérieur. Jusque sous Louis XVI, à l'époque de la guerre d'Amérique, le commandement de la place était réservé à un officier en retraite du nom de Gouyon.

(ibid., 225). La filiation suivie se prouve par titres depuis Etienne Gouyon, vivant en 1209.

Alliances avec les maisons de Matignon, Rieux, Dinan, Rochefort, Le Moine, Montbourcher, Mauny, du Perrier, Silly, Daillon de Lude, Maure, Orléans-Longueville, Guiche, Malon de Bercy, Grimaldi, la Moussaye, Châteaubriant, du Chastel, Champagné, la Tour d'Auvergne, Acigné, du Maz, Appelvoisin, la Musse, l'Espinay, Beaucorps, Coëllogon, du Verger, Boisriou, Visdelou, la Chapelle, Rouvroi de Saint-Simon, etc., etc., etc. (Ansel., ibid; Moreri, ibid; La Chesnaye, t. VII.)

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Dignités dans l'Église. — Guillaume, évêque de Luçon, 14271432 (Gall. Christ., II); trois évêques de Coutances: Lancelot, en 1587 (Gall. Christ., XI, 903); Léonor, 1633, transféré à Lisieux en 1648 (ibid., 905), et Léonor, 1721-1757 (ibid, 909). Deux évêques de Lisieux Léonor I, 1648-1672; Léonor II, 1677-1714 (ibid, 808).Jacques, nommé à l'évêché de Condom en 1671.-Jean-Louis, à celui de Saint-Pol-de-Léon (ibid., xiv, 986). — Des abbés de Lessay, Thorigny, Foigny, de Saint-Victor de Marseille, Boquen, La Vieuville, SaintMathieu, La Cour-Dieu Sainte-Croix de Guingamp, Quimperlé, Chambon (Gall. Christ., édit. de 1656; Abbatiæ Galliar., passim; Ansel., t. v; réform. de 1668, Mss. de la Bibl. de Nantes, t. II, fol. 1076-1097.)

Charges à la cour et dans les armées. Des conseillers, des maîtres d'hôtel, des panetiers, des chambellans des ducs de Bretagne et des rois de France, des pages, des gentilshommes de leur chambre (Anselm., ibid.; La Chesnaye, ibid.); - des diplomates habiles (Rymer, Act. publ., iv, 627, 861; vII, 232.); - des chevaliers bannerets, des gouverneurs de villes, châteaux et provinces, des capitaines de 50 et 100 hommes d'armes, un maréchal et amiral de Bretagne, deux maréchaux de France, un grand échanson, bon nombre de lieutenants généraux et de maréchaux de camp et des armées du roi, un général de brigade en 1854, etc., etc., etc. (Ansel., ibid.; La Chesnaye, ibid. ; Pinart, Chronol. milit., t. II, III; Mss. de la Bibl. de Nantes, réform. de 1668, t. II, fol. 1076; Ansel., ibid.; Moreri, ibid.)

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Ordres de Chevalerie. Des chevaliers de l'ordre du Roi; plusieurs de l'ordre de Saint-Louis; sept chevaliers et un commandeur de l'ordre du Saint-Esprit, qui sont : en 1579, Jacques, maréchal de France;

en 1598, Odet, maréchal de camp; en 1599, Charles, lieutenant-général; en 1661, Léonor, évêque de Lisieux, commandeur; en 1661, François, lieutenant-général; en 1686, Jacques, lieutenant-général; en 1724, Jean-Baptiste, lieutenant-général, et Charles-Auguste, maréchal de France (Anselme, t. Ix).

Honneurs de la Cour. 27 mars 1753 et 18 avril 1763, (Courcel., Dict. de la nobl. de Fran., 1, 394), en vertu des preuves faites au cabinet des ordres du roi.

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Pairie. Gabriel-Honoré Grimaldi, duc de Valentinois, prince héréditaire de Monaco, nommé pair de France par Louis XVIII, le 4 juin 1814 (Courcel. Hist. généal. des pairs de France, t. VII).

Grandesse d'Espagne. Dignité entrée dans la maison de Gouyon-Matignon depuis 1749 (Lainé, Dict. Vérid., t. 11).

Titre. Cette maison a possédé un grand nombre de terres titrées. Deux ont été érigées en son nom, savoir: la baronnie de Thorigny (Normandie) en comté, par Charles IX, en 1565 (Ansel., v, p. 385), et la seigneurie de la Moussaye (Bretagne) en marquisat, par Louis XIII, en 1615. (Touss. de Saint-Luc, Mém. sur l'état de la nobl. de Bret., p. 96.).

Branches actuelles. Parmi les branches qui existent, nous eiterons celles des Gouyon-Matignon de Saint-Loyal et des GouyonMatignon de Beaufort. La première de ces deux branches est représentée par M. Mériadec de Gouyon-Matignon de Saint-Loyal, général de brigade, commandeur des ordres de la Légion-d'Honneur et d'Isabellela-Catholique, officier de l'ordre de Léopold de Belgique, chevalier de l'ordre du Sauveur de Grèce. La branche des Gouyon-Matignon de Beaufort était représentée, en 1789, par Luc-Jean, marquis de Gouyon, comte de Beaufort, condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Paris, le 20 juin 1794. Un peu plus tard, par Louis-Joseph-Marie, marquis de Gouyon, comte de Beaufort, fils de Jean-Luc, et aujourd'hui par les enfants de Louis-Joseph-Marie, qui sont : 1o Florestan-François, comte Gouyon-Matignon de Beaufort et ses deux fils, Florestan-Louis-MarieFrançois et Arthur-Marie-Jules; - 20 Edmond-Marie-Ange GouyonMatignon de Beaufort et ses trois enfants; 30 Ernest-Marie Gouyon Matignon de Beaufort; 40 Miles Marie-Ange et Elisabeth-Marie-Lucie

Gouyon-Matignon de Beaufort'; par les Gouyon, seigneurs du Vaurouault; enfin, par François Gouyon de Saint-Loyal, qui eut deux fils, l'ainé, Louis-Marcel Gouyon de Saint-Loyal, et le second, Joseph-Bruno, père lui-même de Luc-Jean Gouyon de Beaufort.

Armes: Écartelé au 1er et 3e d'argent au lion de gueules, armé, couronné et lampassé d'or, ce qui est Gouyon; au 2 à 4, d'or à deux fasces nouées de gueules accompagnées de neuf merlettes de mème, 4 en chef, 2 entre les deux fasces, et 3 en pointe, ce qui est Matignon. Devise: Honneur à Gouyon.

DU GUESCLIN.

10 Bertrand

Ire Croisade. Le Manuscrit de Bayeux nomme du Guesclin et lui donne d'argent à un aigle noir à deux testes et un baston de gueulles; - 2o Olivier du Guesclin, mêmes armes et un baston bougonné d'or et de gueulles, pour brisure. Ce manuscrit se trouve en parfait accord avec le biographe du connétable. (Hay du Chastelet, liv. 1, p. 2.)

III Croisade. - Geoffroy Waglif ou Guarlip, dit l'historien » des grands officiers de la couronne, (t. vi, p. 186), est mentionné dans » l'acte de 1180, où il nomme sa mère, et par lequel, à son retour de Jérusalem, il confirme la donation qu'il avoit faite à l'abbaye de la » Ville-Vieille. »

Origine, éclat des du Guesclin. « Cette maison, dit la Chesnaye (t. VII, p. 517-518), réunit à l'ancienneté tout ce que de grandes possessions, des alliances illustres, des services rendus à la » couronne et les dignités qui en sont la récompense, peuvent donner » d'éclat. » - Augustin Du Paz (p. 400) nous indique clairement son origine «Salomon, fils de Haymon, vicomte de Dinan, frère d'autre » Haymon aussi vicomte de Dinan, de Guigueneus archevêque de Dol.... » fut le premier seigneur de Guarplic (château dont les descendants » prirent le nom), des jurisdictions et seigneuries que luy donna son frère

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1 M. le général Mériadec et les descendants de Luc-Jean ont prouvé devant le tribunal de Saint-Malo, par les actes de l'état-civil, qu'ils se rattachent aux Gouyon-Matignon, et ce tribunal, par son jugement du 9 juillet 1859, leur a reconnu le droit de compléter leur nom par celui de Matignon, qui était le nom de leur famille.

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⚫ l'archevesque en la paroisse de Sainct-Colomb, pour les tenir à foy et à » hommage de luy. » — « Il quitta, ajoute Hay du Chastelet (ibid.), le » nom et la bannière de Dinan qui estoit de gueulles à quatre fusées • d'hermines mises en fasces, et six bezans d'hermine, trois en chef et trois en pointe, prit le nom de du Guesclin, et pour ses armes porta • d'argent à l'aigle esployée de sable becquée et membrée de gueulles. » (Ibid.)

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Branches et illustrations. Cette maison a formé plusieurs branches: 1o les seigneurs de Broons, éteints en 1380; 20 les seign. de la Roberie, marquis du Guesclin, éteints en 1747; 3o les seign. de Beaucé et d'Auvers, éteints en la personne de Françoise du Guesclin, mariée à Louis-Joachim Potier de Gesvres, décapité en 1794.

Ces diverses branches ont produit un grand nombre de chevaliers bannerets, des chevaliers de l'ordre du roi, des capitaines de cinquante et de cent hommes d'armes, un écuyer de Charles VII, des gentilshommes ordinaires de la chambre, nombre d'officiers supérieurs, une abbesse de Saint-Georges de Rennes, un évêque de Cahors en 1741; mais celui qui l'élève le plus, c'est Bertrand du Guesclin, connétable de France et de Castille,« l'honneur et la gloire de nostre province, dit Du Paz (p. 88), » comme l'un des plus insignes et illustres guerriers des siecles passez. » - Il ne faut pas oublier son frère Olivier, connétable de Castille, comme lui (Ansel., ibid.; d'Argentré, Le Baud). Devise: Dat virtus quod forma negal.

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GUITON.

Première Croisade 1096. Robert de Guiton se fit remarquer à la conquête des royaumes de Naples et de Sicile et à l'expédition de la Terre-Sainte où il accompagna Robert Courte-Heuse, duc de Normandie. (Hist. somm. des Normands, par de Masseville, Rouen, 16981704, 6 vol. in-12, t. I, p. 348.)

Chevalerie de Saint-Jean-de-Jérusalem. - Gilles, chevalier de Rhodes, dans la dernière moitié du XIVe siècle, eut une vie romanesque et aventureuse. Blessé à la bataille de Nicopolis, il dut la conservation de ses jours aux soins d'une jeune Hongroise. Il revint ensuite mourir à Carnet, le 1er juin 1403. On lisait sur son tombeau l'ins

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