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cription suivante: Anno Domini MCCCCш, die scilicet prima junii, obiť nobilis frater Egidius Guiton hospitalis sacræ domus sancti Joannis Baptist. Hierosolimitani, cujus anima requiescat in pace. (Hist. du Mont-Saint-Michel, année 1419.)

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Origine de la maison de Guiton. Elle est connue depuis la fin du 1xe siècle. Nous trouvons à la date de 892 à 909, Witto, Witton, archevêque de Rouen (Gall. christ., t. x, col. 25), nom identique à celui de Guiton. Witon, dit l'abbé Desroches (Annal. de Basse-Norm., p. 94), est le même mot que Guiton.» Auguste le Prévôt (Order. Vital., notes, t. v, p. 35) traduit également Witto par Guiton. après Guiton, l'archevêque, vient, dans le XIe siècle, Robert de Guiton, qui, suivant Gauthier d'Arc (Hist. des conq. des Norm. en Italie, etc., p. 185), passa en Calabre, en 1057, avec Robert de Hauteville, surnommé Guiscard, puis, d'après de Masseville, en Terre-Sainte, avec Robert-Courte-Heuse, duc de Normandie. Si nous en croyons Orderic Vital, ce même Robert aurait accompagné son père, Raoul de Guiton, à la conquête de l'Angleterre en 1066 (Liber. III).

Ses possessions. Quoi qu'il en soit, Raoul, la conquête terminée, reçut de Guillaume le Bâtard d'importants domaines dans le comté de Devon et y fonda la paroisse de son nom, aujourd'hui Witon, dont ses successeurs donnèrent le patronage au prieuré de Saint-André de Stoke (Arch. hist., t. II, p. 365). En Normandie, la maison qui nous occupe, possédait le fief de haubert des Guitons (évêché d'Avranches), les seigneuries de Montanel, d'Argouges, de Carnet, de la Villeberge, de Guivray, de Jautée, de Ligeraie, des Biards, etc., etc.

Ses dignités dans l'Eglise. Guiton, archevêque de Rouen. Frodoard (Liber. IV, cap. 14), et le Père Labbe (Sacross. concil., t. Ix, col. 486) mentionnent la correspondance de ce prélat avec Hervé, archevêque de Rheims; son zèle pour la conversion des Normands le fit regarder comme un apôtre (Gall. christ., ibid.) Witon, dit Ordéric • Vital (Liber. IV), montant au trône pontifical qu'on lui avait confié, » montra en faveur du peuple, sa prudence et les saintes doctrines. » Le huitième abbé du célèbre monastère de Saint-Alban dans le comté de Herford, est ainsi désigné :

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Octavusque Thomas Guiton, vir munere parcus,
Pauperibus nonus Russel dans æra Ricardus.

Cet abbé, dit Desroches (ibid., p. 94), d'une abbaye si illustre, › était de la même famille que le fondateur de la paroisse de Guiton et ce • Russel était de la famille des ducs de Bedfort. »

Services militaires. Raoul Guiton figure au nombre des chevaliers renommés de Normandie, depuis Guillaume le conquérant jusqu'à Philippe-Auguste (du Moulin, ad. calc., p. 43). En 1346, un autre Raoul, capitaine de Saint-James, défendit cette place contre les Anglais (Hist. des chât., par M. de Gerville). Jean, l'un des 119 héros du Mont-Saint-Michel, en 1423 (du Moul., ibid., p. 51), et des braves qui combattirent à Orléans, sous Jeanne d'Arc, vainqueur des Anglais au port de Genets, 1438, il aida à prendre le château de SaintJames, en fut créé (1448) capitaine et chef des partisans de Charles VII au pays d'Avranches, nommé par le roi escuyer en son escuirie. - Deux Gilles Guiton, capitaines de 50 lances, le premier, à la bataille de RaJean, capitaine de 50 arquebusiers à cheval, se distingua à la prise de Pontorson en 1590. Charles, nommé chevalier de SaintLouis à la bataille de Malplaquet. Joseph, capitaine général des côtes de la Basse-Normandie (Brevet du 3 décem. 1726). -Gilles-AnneRené, comte de Guiton, seigneur de Montanel, page de la grande écurie, 1766.

venne.

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Ses alliances avec les maisons: Aux-Espaules 1388,- de la Croisille 1428, d'Oessey 1498, -de Couvran, 1505, de Roncherolles

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--

1529, -de Saint-Germain 1581,- du Hallay-Coëtquen 1607,- de Mellet 1665, -de la Villette 1713, de Clinchamp 1747, - du Quesnoy 1779,- de Carbonnel de Canisy 1828.

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Titres. 1o celui de comte donné par Louis XV à Joseph de Guiton (3 décemb, 1726); 20 celui de vicomte, le fief de haubert des Guitons, ayant été érigé en majorat au titre de vicomté en 1826. Ses représentants actuels. Crescent, comte de GuitonVilleberge, marié 23 juillet 1828 à Me Pauline-Etiennette de Carbonnel de Canisy. De ce mariage est né François-Anne-René, vicomte de Guiton, marié en 1857 à Mlle Françoise Hay des Nétumières. Ses armes : D'azur à trois angons d'argent posés 2 et 1. Devise: Diex aie.

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HOUSSAYE.

Eustache de la Houssaye, échiqueté d'or et d'azur (Mss. de Bay., p. 29). Ces armes sont celles des seigneurs de la Houssaye, de Ranléon, Maugrénieux, la Morandais, que nous voyons figurer aux montres et réformations de 1426 à 1536 (anc. réf.), paroisses de Saint-Martinsur-Oust, Quédillac, Guégon, Fougeretz, évêchés de Saint-Malo et de Vannes, et dans la grande réformation de 1668, comme ayant une extraction chevaleresque (arrêt du 8 novembre, Mss. de la Bibl. de Nantes, t. 11). Ils comptent des personnages distingués, tels que : Alain, gouverneur de Rennes en 1380 (D. Lob., liv. 13, p. 433); Messire Eustache de la Houssaye, chevalier de renon et de proüesse, maréchal de Bretagne (Du Paz).

KERGORLAY.

1re Croisade, 1096.-Le manuscrit de Bayeux, publié par Gabriel du Moulin (Hist. de Norm., appen., p. 27), mentionne le sire de Gargoulé au nombre des bannerets qui accompagnèrent Alain Fergent en Terre-Sainte. Il lui donne pour armes: Vairé d'or et de gueules; un titre du château de Vitré est d'accord avec ce manuscrit.

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VII Croisade, 1248. Le zèle du sire de Gargoulé eut des imitateurs parmi ses descendants.Pierre III de Kergorlay et Geoffroy, son frère, prirent la croix en 1248. Le nom de Geoffroy se lit dans une des procurations données à Hervé de Nantes pour le passage de Limisso à Damiette.

VIIIe Croisade, 1269. Les épreuves cruelles du premier voyage d'outre-mer n'avaient pu ralentir l'ardeur religieuse et chevaleresque de Pierre III de Kergorlay. Le jeudi de Pàques, le duc Jeanle-Roux prit le chemin de Marseille, où il devait s'embarquer. « Il y fut suivi, dit D. Lobineau (t. 1, p. 261), de beaucoup de Bretons », entre lesquels il nomme Guillaume de Loyans, le vicomte de Tonquedec, le vicomte Alain, Pierre de Kergorlay et Geffroy de Rostrenen. Les nom et armes de Pierre de Kergorlay figurent au musée de Versailles, salle des Croisades, No 331. Avant de partir, Pierre avait emprunté au duc 1,000 livres tournois. Nous lisons dans le compte de 1271: Petrus de

Gargourlé debuit mille libras de presto quando ivit apud Thunes. (Lob., Pr., col. 412.) Geoffroy de Kergorlay partit aussi et emprunta 100 livres. Les sires de Coëtmen, Rostrenen et Tonquedec empruntèrent de 100 à

400 livres.

Chevalerie de Saint-Jean de Jérusalem. LouisFlorian-Paul, comte de Kergorlay, reçu chevalier, par bref de minorité, en 1779.

Origine, ancienneté, rang de la maison de Kergorlay. Elle descend, par Rivallon, comte de Poher, des comtes de Cornouailles, c'est-à-dire de la maison ducale, et a pris son nom d'une terre considérable, située près de Carhaix, au centre du pays de Cornouailles. On voit encore, paroisse de Motreff, les vestiges du vaste emplacement qu'occupait l'ancien château-fort de Kergorlay. La maison de Kergorlay a possédé beaucoup d'autres terres en Bretagne et en France. D'Argentré (Intr. à l'Hist. de Brel., édit. de 1668) la met au nombre des plus grandes, anciennes et illustres, avec celles de Rohan, de Rieux, de Rostrenen, de Dinan, de Derval, du Chastel et de Montfort; dans l'enquête produite, en 1341, par Charles de Blois contre Jeanne de Montfort, on la trouve qualifiée l'une des plus grandes et notables de la province. (Extr. du Mémor. de la nobl.) A la pureté de son origine (Cherin, Pr. de Cour), à la noblesse de son extraction, vient se joindre l'illustration que donnent de belles alliances, la carrière des armes, la carrière politique, les charges, les dignités, les récompenses honorifiques.

Ses ALLIANCES avec les maisons de Penthièvre, de Lamballe 1151, de Quélen 1169, de Lanvaux, d'Avaugour, de Lannion, de Rohan, de Rieux, des vicomtes de Léon, de Montfort, de Beaumanoir, de Bulzic, du Cludon, de Tournemine, de Plusquellec, de Pestivien, de Kersalaun, de Boisgelin, de Faudoas, de la Luzerne. A l'extinction de la race des vicomtes de Léon, il ne resta que deux sœurs. Jeanne, l'aînée, épousa Jean I, vicomte de Rohan; la seconde, Marie, fut mariée à Jean III de Kergorlay. D.Morice relate leur partage, (t. 1,Pr., col. 1625). Jeanne de Kergorlay, leur fille, épousa Raoul de Montfort. Elle eut pour petite fille Jeanne de Montfort-Laval, mariée à Louis de BourbonVendôme, cinquième aïeul du roi Henri IV et de Marie Stuart. (Ansel., t. vII, p. 74, et t. 1, p. 332.) On compte aujourd'hui vingt-trois générations.

Services dans la carrière des armes. — L'esprit belliqueux des seigneurs de Kergorlay se voit à chaque page de l'histoire de Bretagne et des fastes militaires de la France. Le sire de Kergorlay figure comme banneret et son frère, David, comme chevalier, à l'assise tenue à Nantes, en 1057 (Procès-verbal de cette assemblée. Charte de Châteauneuf, Cab. des ordres du roi; voyez ci-dessus), et le sire de Kergorlay comme banneret à la première croisade; Pierre III de Kergorlay, présent avec ses chevaliers à la montre de Ploërmel, 1284 (Le Baud, Appen., p. 191); Jean I de Kergorlay, banneret et qualifié monseigneur, l'un des vingt-six hauts seigneurs bretons qui reçurent, en 1304, des lettres personelles de Philippe IV le Bel, pour la guerre de Flandres, (Trésor des chartes, XXXI; La Roque, Traité du ban et de l'arrière-ban) tué à Mons-en-Puelle. En 1294, il reconnut devoir deux chevaliers pour sa terre de Poher et de Cornouailles.

Jean III se couvrit de gloire à la bataille de Mauron, en 1352; au nombre des seigneurs bretons qui s'attachèrent à Charles de Blois : « Le » vicomte de Rohan, le sire de Léon, le sire de Kergorlay, le sire de ⚫ Loheac et moult autres que je ne puis mie tous nommer, » (dit Froiss., IV, p. 242.) Il fut tué à Auray, avec la fleur de la chevalerie. (Froiss., I, p. 227.) Jean III de Kergorlay combattit près de Charles de Blois jusqu'à la fin et tint à «honneur de périr avec lui, » disent les chroniques. Rolland de Kergorlay, ligué en 1379, pour soutenir le duc et empêcher l'invasion du pays (Touss. de Saint-Luc, Mém. sur l'État et la nobl. de Bret., p. 72); Rolland et son frère Henri ratifièrent le traité de Guérande, le grand acte de pacification de la Bretagne, en le signant et y apposant leur sceau, vairé d'or et de gueule. (Trésor des Chartes, 241-48.) Jean V de Kergorlay, prisonnier au siége de Pontorson, combattit à la bataille du Mont-Saint-Michel, et prit part à beaucoup d'autres combats, au service du roi de France. Jean VI de Kergorlay siégea comme banneret aux parlements de 1451 et 1455. (Touss. de Saint-Luc, p. 50; D. Mor., Pr. II, col. 16, 70 et suiv.) Jean VII de Kergorlay, présent à la montre de Tréguier, 1481. Rolland de Kergorlay, son fils, prêta, en 1524, serment à François I, représentant du dauphin. (Arch. de l'emp., 58, 18, 20.) En 1671, trois arrêts du 2 mars déclarent d'ancienne extraction et chevaliers 10 Jacques, seigneur du Cludon, et Vincent, son frère, seigneur de Guengot;

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