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RAIS OU RETZ.

Le sire de Rais, au nombre des croisés de 1096, d'or à une croix noire; - Guillaume de Rais, mêmes armes avec un orle de gueulles pour brisure (Mss. de Bay., p. 26 et 28). Barons d'Etats, ils avaient une origine des plus anciennes et des plus illustres. La baronnie de Rais, dit d'Argentré (Introd., p. 65), fut baillée par le comte Lambert à ses nepreux, du temps de Neomene, du vivant de Charlemaigne. Du Paz (Hist. généal. des seign., barons de Rais), fait mention, lui aussi, des neveux de Lambert, auxquels il infeoda certaines parties du comté, à les tenir de luy et de ses successeurs, baillant à Ramaire le quartier des Mauges, à Gerard, Tifauges, à Hunfroy celuy d'Herbauges; et là commence le titre de la baronnie de Rais... de ceslui-cy (Hunfroy), par succession de temps et representation de personnes sont issus les autres barons de Rais. Le généalogiste breton en donne la liste suivante : Harcoid, 1008; Justin; Harcoid II; Justin II, 1066; Roland; Gersire I; Harcoid III; Roland, 1143; Harcoid IV; Gersire II, 1225. Le cartulaire de Rais (Revue des provin. de l'Ouest, an. 1855) nomme Garsire, 1120; Garsile, 1160; Raoul, 1237, et Guillaume; éteints en 1250, dans la personne de Garsire, dont la fille et unique héritière, Aliette, selon Du Paz, Eustachie, d'après le cartulaire de Rais, épouse Girard Chabot (Du Paz, ibid.); des Chabot, la baronnie a passé successivement, par mariages, 10 aux Montmorency-Laval, 1406; 20 aux Montfort-Laval, 1450; 30 aux Chauvigny, 1475; 40 aux Tournemine, 1502; — 50 aux Annebaud, 1530; 6o aux Gondy, 1662, en faveur desquels elle fut érigée en duché-pairie; 70 aux Blanchefort-de-Bonnede-Créquy, 1675; 80 aux Neuville, 1716; 90 par acquêt, aux Brie, marquis de Serran, 1778, qui démembrèrent ladite baronnie (Du Paz, ibid.; Ansel, t. 1, p. 890 (Dict. des terres et seign. du comté Nantais).

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VI Croisade, « Gilles, sire de Rieux, qui fit le voyage de la

» Terre-Sainte, en 1239, selon quelques-uns; il mourut en 1255. »

(Moréri, 1x, p. 199.)

VII Croisade.

Gilles prit la croix, en 1247, et suivit Pierre

Mauclerc en Orient (Ansel., t. vII.)

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Croisade de 1390 en Barbarie. Jean, accompagné d'une nombreuse suite de raillants hommes, fit partie de l'expédition de 1390, conduite par le duc de Bourbon (Lob., 13, 472; Mor., 1, 407). - L'une des plus anciennes, des plus riches et des plus illustres maisons de Bretagne 1o des plus anciennes; elle remonte au-delà de 1064 (Lob., liv. 3, p. 97 et 106); 20 des plus riches; elle possédait la baronnie d'Ancenis, les comtés de Châteauneuf et de Largoët, les marquisats d'Assérac, de Sourdéac, d'Ouessant, etc., etc.; 30 des plus illustres, 1o par ses alliances avec les maisons de Léon, Machecoul, Amboise, Clisson, Rochefort, Harcourt, Rohan, Raguenel, Laval, Bourbon, Montmorency, Rochechouart, etc. (Ansel., t. vi; Chesnaye des Bois, t. XII); 20 par ses grands hommes; « elle peut se glorifier, dit Guy Le Borgne (Armor. de Bretag.), d'avoir produit en divers temps des mareschaux de France et de Bretagne, possédé avec honneur et générosité plusieurs autres belles charges celles de gouverneur de places et de provinces, de premiers écuyers, de chambellans, de lieutenants-généraux. Les seigneurs de Rieux se sont distingués sur tous les champs de bataille de notre histoire : au Mont-Saint-Michel, à Bouvines, à Courtray, à Mons-en-Puelle (La Roque, Traité du ban et de l'arrière-ban), à la Roche-Derrien, à Rosbeck, à Pavie, etc., etc. (Ansel., vi; La Chesnaye, xII, 16). - La branche aînée éteinte avec Claude en 1548; La branche d'Assérac, la dernière de toutes, avec Louis de Rieux, tué à Quiberon, en 1795. Devise: A tout heurt Bellier, à toul heurt Rieux.

ROCHE-BERNARD.

Ire Croisade. Le sire de la Roche-Bernard, d'or à un aigle noir à deux testes. (Mss. de Bay., p. 27.)

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VII Croisade. Josselin de la Roche-Bernard, cruce signatus, avant de prendre le chemin d'Orient, fit une donation à Blanche-Couronne. (D. Morice, Pr., t. 1, col. 912.)

Baronnie d'état, appennage du comté de Nantes (d'Argentré, Introd.,

p. 65).

Grande et illustre maison dont l'origine se perd dans la nuit

Josselin III, 1239,

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Alain, croisé en 1248,

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des temps. « Les seigneurs de la Roche-Bernard, dit D. Lobineau (liv. 3, p. 107), ne cédoient à personne en biens, ni en liberalité. L'abbaye de Saint-Gildas les reconnoit pour fondateurs, 1026. Le premier connu est Bernard I, qui vivait vers l'an 1000. Voici l'ordre filiatif de ses successeurs : Simon, 1026, - Bernard II, 1063 et 1099, celui qui accompagna Alain Fergent en Terre-Sainte, Josselin, 1116,Rivallon, 1131,-Eudon qui, en 1148, suivit le duc Conan IIl à Angers (D. Lob., liv. 5, p. 149); -Josselin II, 1179, Olivier, 1199, Alain, 1202, Guillaume, 1252,-Eudon, 1290, qui épousa Hermine, dame de Lohéac, dont il prit le nom; - éteints avec Bernard, fils d'Eudon, qui ne laissa qu'une fille, mariée à Raoul de Montfort VII (Du Paz, Hist. généal. des seign. de Lohéac, p. 629), d'où la baronnie de la RocheBernard passa 1o en 1518 aux Rieux, par le mariage de Catherine de Montfort, dite de Laval, avec Claude de Rieux; 2o aux Coligny, par le mariage de Claude de Rieux avec François de Coligny; -3°, en 1605, à Claude de Lorraine, duc de Chevreuse; acquise par Charles du Cambout, en 1643; — érigée, avec la baronnie de Pont-Château et le marquisat de Coislin, en duché-pairie, en faveur d'Armand du Cambout, par lettres de décembre 1663 (Ansel., t. IV, p. 797); — acquise par Boisgeslin en 1744.

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ROCHEFORT.

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Le sire de Rochefort, vairé d'or et d'azur (Mss. de Bay., p. 26). – Cette maison, qui comparut aux réformations de 1426 à 1553, paroisses de Saint-Nazaire, Escoublac et Varades, évêché de Nantes (Anc. réform.), n'est guère moins ancienne que celle de Rieux, ni moins illustre par ses alliances, ses services aux ducs de Bretagne, ses charges et ses dignités. Elle a produit, entre autres personnages: Guillaume, nommé évêque de Léon, le 25 novembre 1349 (Gall. christ., t. XIV, col. 978); Barnabé, nommé évêque de Nantes, le 17 juillet 1338 (ibid., col. 825), etc., etc. La branche aînée, fondue dans Rieux, par le mariage de Jeanne, dame de Rochefort, avec Jean, sire de Rieux, maréchal de France (Ans., t. vi, p. 765), d'où la seigneurie de Rochefort est passée aux Lorraine-Elbeuf, par le mariage de Louise de Rieux avec René de

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Lorraine, marquis d'Elbeuf (id., t. vi, p. 769). La branche cadette ou du Henleix s'est éteinte dans Rohan, par le mariage de Guyonne de Rochefort, dame du Henleix, avec Jean de Rohan, seigneur du Gué-del'Isle (Le Labour., Hist. généal. des Budes, p. 47.)

ROHAN.

Ire Croisade. Le vicomte de Rohan, de gueulles à six lozenges d'or vuidées (Mss. de Bay.) — Guillaume et Alain de Rohan; mêmes armes, avec un baston d'azur pour brisure (ibid.)

IIIe Croisade.

Alain VII, vicomte de Rohan, se trouvant à Acre, en 1191, le lendemain de la décollation de saint Jean-Baptiste, scella de son sceau des lettres de garantie, pour une somme de 120 marcs d'argent, qu'avaient empruntée, à un marchand de Pise, trois chevaliers bretons de sa suite. Pour sûreté de cette garantie, il engage ses chevaux, ses armes, ses harnais et tous ses biens en général. (Charte d'Acre.) VIIe Croisade. Un poème anglo-normand sur la bataille de Mansourah (Mss. du Musée britan., bibl. Collon) nomme sire Jean de Bretagne, qui estoit de Rohan et nent de Normandi.

Marie

Chevalerie de Saint-Jean-de-Jérusalem. des-Neiges-Emmanuel de Rohan-Polduc, né en Espagne, le 10 avril 1725, chevalier de Malte, le 3 mai 1752, commandeur de Metz en 1756, et de La Feuillée, 1772, puis Grand-Croix et capitaine général des galères de l'ordre, proclamé Grand-Maître, le 12 novembre 1775, au milieu d'un enthousiasme universel. Les Langues de France, écartées du trône depuis 1697, manifestèrent leur triomphe par des fêtes splendides. Mariedes-Neiges signala son magistère par d'importantes améliorations, surtout par la construction d'un fort sur la pointe Dragut, destiné à défendre l'entrée du port Marsa-Muscet (Memorie di gran Maëstri, par Pacciaudi, t. III; Rech. polit. et hist. sur Malte, etc., etc.).

Trop de monuments attestent la splendeur de la maison de Rohan, et ces monuments appartiennent trop au domaine de l'histoire, pour qu'on se croie obligé de les reproduire, et même de les citer. Il nous suffira de dire qu'à raison 1o de son extraction souveraine, reconnue parles ducs de Bretagne, Jean V (Actes de 1420), François I (Actes de 1440), Arthur III (Lettres de 1457), par les rois de France, Henri III (Lettre

d'érection en duché-pairie du comté de Montbazon), Louis XIII (Lettre de 1626, érection de la baron. de Frontenay en duché-pairie), Louis XIV (Lettr. de 1667, érect. de la terre de Soubise en principauté); - 2o de l'éclat de ses alliances; 3o du nombre et de la grandeur de ses illustrations, elle figure avec les Montmorency au premier rang des familles de France.

Branches.

1° Vicomtes de Rohan, éteints en 1580, avec Claude, évêque de Cornouailles; 2o seign. du Gué-de-Lisle et du Polduc, éteints avec le Grand-Maître de Malte en 1797; 3° Princes de Guémené, ducs de Montbazon encore existants. Ils ont formé trois rameaux, 1o Rohan-Gié (branche aînée), éteints en 1559, avec François de Rohan, petit-fils du maréchal; 20 Rohan-Soubise, éteints le 4 juillet 1787; -3° Rohan-Gié (branche cadette), vicomtes de Rohan, fondus, en 1645, dans Chabot, par le mariage de Marguerite, duchesse de Rohan, princesse de Léon.

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Branches existantes. 1° Rohan-Guémené-Rochefort, représentée 1° par Camille-Joseph-Idesbald, prince de Rohan-Guémené, Rochefort et Montauban, duc de Bouillon et Montbazon, né en 1801, marié, le 28 mai 1826, à Adélaïde, fille du prince de Lawenstein-Wertheim-Rosenberg; 2° par Benjamin-Armand-Jules Mériadec, prince de RohanGuémené, Rochefort et Montauban, marié en 1825, à Stéphanie, fille du prince de Croy-Dulmen, veuve en 1846, dont 1° Artur-Charles-Louis, marié à Prague, en 1850, à Gabrielle, comtesse de Waldstein; - 2° Victor-Louis-Auguste, né en 1827; -3° Alain-Gustave-Louis, en 1826; -4° Louis-Antoine-Benjamin, en 1833, etc.; II Rohan-Chabot, représentés 1o par Charles-Louis-Josselin, prince de Léon, né en 1819, marié en 1843 à Étiennette-Catherine-Adèle-Octavie Rouillé de Boissy, d'où Alain-Charles-Louis de Rohan-Chabot, né en 1844; Henri-Marie Roger, en 1850; Amélie-Josephine-Marguerite, en 1846; Anne-Charlotte-Louise-Marie, en 1848; 2o par Charles-Guy-Fernand, né en 1828; 3° par Raoul-Henri-Léonor, en 1835; -4° par Louis-CharlesPhilippe-Henri-Gérard de Rohan-Chabot, oncle des précédents, marié, en 1831, à Marie-Caroline-Raymonde-Sidonie de Biencourt, dont 1o Guy de Rohan-Chabot, né en 1836; - 2o Anne-Marie-Thibaud, en 1839, etc., etc.

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10 Des Rohan-Guémené de gueules à neuf mâcles

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