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sur la première billette. (Ibid., p. 29.) Jean de Beaumanoir, mêmes armes. Brisure: un lambel de gueulles. (Ibid.) — Maison aussi ancienne qu'illustre. Elle a produit, dit Le Borgne (Armor. Bret., p. 15), plusieurs braves et vaillants capitaines et chambellans ordinaires de nos ducs; Hervé, l'un des héros de Bouvines (La Roque, Traité du ban el de l'arrière-ban); - Robert, fait prisonnier à la sanglante bataille de la Roche-Derrien (Poëme de Guill. de Saint-André); mais le plus illustre de tous, c'est le capitaine des Trente.

A ce bon samedy Beaumanoir se jeusna,
Grand soif oust le baron a boire demanda.
Messire Geffroy du Bouays, tantost respondu a:

Bois ton sang Beaumanoir! la soif te passera.

Elle a produit, en outre, Jean IV, qui fut prins prisonnier à la bataille d'Aulray (Du Paz, p. 100); Robert, vainqueur de Pierre de Tournemine, dans un combat à outrance à Nantes, sur la place du Bouffay, 20 décembre 1386. (Id. ibid.) En lui finit la branche ainée, dont les possessions furent portées dans la maison de Dinan, par le mariage de Jeanne, sa sœur consanguine, avec Charles de Dinan. La branche de Besso, éteinte en 1636, en la personne d'Hélène de Beaumanoir, vicom tesse de Besso, morte sans enfants. Celle de Beaumanoir-Levardin au Maine, en la personne d'Emmanuel-Henry, marquis de Levardin, tué en 1703, à la bataille de Spire. Devises : J'aime qui m'aime, et depuis le combat des Trente, Beaumanoir, bois ton sang.

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LA CHAPELLE.

Le sire de la Chapelle, de gueulles à la fasce d'hermines. (Mss. de Bay., p. 30). Cette maison, qui possédait les terres de la Chapelle, de Molac, de Sérent, de Pestivien, situées dans les paroisses du même nom, a figuré à la réformation de 1513 avec les gentilshommes de la paroisse de la Chapelle-sous-Ploërmel, évêché de Saint-Malo (Anc. réform.) — Elle compte, entre autres personnages remarquables, un grand maréchal de Bretagne, en 1318, par lettres de Jean III, scellées d'un sceau où se trouvent des hermines, sans les armes de Dreux (D. Lob., liv. 9, p. 302); un cham

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bellan du duc François II. (Guy Le Borgne, p. 45.) — Elle s'est fondue dans Rosmadec, par le mariage de Jeanne de la Chapelle avec Jean, sire de Rosmadec, en 1505 (Réform. de 1668 à 1671, Mss. de la Bibl. de Nantes, t. III, fol. 2115.)

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CHARRUEL.

Yvon Charruel se croisa, en 1096, de gueulles à une fasce d'argent. (Mss. de Bay., p. 28.)-Seigneurs du Guérand et de Kergoallan, du Ménez, de Kerahel, de Lesenor, terres situées en diverses paroisses de l'évêché de Tréguier. Après Yvon, le plus ancien des Charruel, vient Henry, qui, en 1294, devait le service à l'ost du duc. (D. Mor., Pr., t. I., col. 1110.) Even fut des trente chevaliers bretons, s'acquist une glorieuse reputation en la bataille des Trente, et encore en la deffense de la ville de Rennes, contre le siege du duc de Lancastre. (G. Le Bor., p. 46.) - Il reçut à Mi-Voie de nombreuses blessures, car il avoit le viaire (visage) si destaillé et descoupé qu'il montroit bien que la besogne fut bien combattue. (Froissart.)

Nous trouvons encore, en 1415, un Guillaume Charruel et un Alain Charruel, en 1420. Béatrix, fille ou soeur de l'un des précédents, porta en dot les seigneuries de Charruel à Jean, sire de Penhoët, d'où elles sont passées aux Boiséon, aux du Parc-Locmaria et aux Quemper de Lanascol. Devise L'homme de cœur surmonte tout.

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DU CHASTELLIER.

Guillaume du Chastellier, d'or au chef de sable, à

un lambel d'argent (Mss. de Bay., p. 31).

IIe Croisade. Suivant un titre du musée Courtois, un autre Guillaume du Chastellier se trouvait en Chypre, en 1249, avec l'armée chrétienne (Charte de Nymoc.) Augustin du Paz (p. 89) commence la généalogie de cette maison à Alain du Chastellier, vivant en 1223, 1228, et lui donne pour successeurs: Guillaume II, croisé en 1248, Guillaume III et Guillaume IV, Alain II, Raoul, Guillaume V, Jean I et Jean II, Alain III, Amaury, Jean III, qui s'allient aux maisons de Dinan,

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Plouër, Léon, Châteaubriand, Rochefort, Fontenay, la Chapelle, Plusquellec, Madeuc. (Du Paz, ibid.) — Fondus dans Ville-Blanche, par le mariage de Catherine du Chastellier avec Jean de Ville-Blanche (Du Paz, ibid.), d'où la seigneurie du Chastellier passa à messire Anne de Montmorency, par tiltre de donaison, 1540.

CHATEAUBRIAND.

Ire Croisade, 1096. « Le sire de Châteaubriand, d'azur à une fleur de lys d'argent. » (Mss. de Bay., p. 26.) — Jean et Briend de Châteaubriand l'accompagnèrent et avaient les mêmes armes, avec brisures; celle du premier était un lambel d'argent, et celle du second, un baston (colice) d'argent. (Mss. de Bay., ibid., p. 30.)

VIIe Croisade, 1248. Geoffroy, IVe du nom, suivit Louis IX en Terre-Sainte; demeura prisonnier entre les Sarrazins quelques années, puis fut delivré, sa rancon ayant esté payée.... Le roy »sainct Louys en recognoissance de sa valeur au fait des armes, luy » donna pour luy et ses successeurs permission et privilege de porter les ⚫ fleur de lys d'or.» (Du Paz, Hist. gén. des bar. de Châteaub., p. 16.) Chevalerie de Saint-Jean-de-Jérusalem. FrançoisRené de Châteaubriand, après avoir fait ses preuves de noblesse, en 1789, devant le bailli de Freslon, commandeur de la Feuillée et de Peton, le chevalier de la Laurencie, commandeur d'Ozon, le chevalier de Murat, commandeur de l'Hôpital d'Angers, le chevalier de la BourdonnayeMontluc, commandeur de la Guerche, désigné commissaire par le grandprieur d'Aquitaine, pour le procès-verbal des preuves, fut reçu, la même année, chevalier de justice. (Mémorial des titres envoyés à Malte.)

Rang, origine de la maison de Châteaubriand.-Les monuments de l'histoire de Bretagne la placent au nombre des plus illustres de cette province et même de France. Elle doit ce privilége à son ancienneté, à ses dignités dans le sacerdoce, à la cour de ses souverains, à ses services dans les armées, dans la diplomatie, dans les lettres, et à ses alliances. D'après Augustin du Paz (ibid., p. 3), et la Réformation de 1668 (Mss. de la Bibl. de Nantes, t.1, fol. 220), elle tirait

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son origine de la maison de Bretagne, par Briend, 4e fils d'Eudon, comte de Penthièvre et de Goello.

Illustrations. Dans la première branche ou des barons de Châteaubriand, qui finit en la personne de Geoffroy IX, tué au siége de la Roche-Derrien, en 1347, nous trouvons des fondateurs et bienfaiteurs des prieurés de Béré et de la Primaudière (Chart. de Marmout.; Morice, t. 1, col. 401 et 809); un compagnon d'armes de Guy de Thouars à la prise du Mont-Saint-Michel, en 1203 (Lobin., liv. vi, p. 190); des guerriers aux batailles de Bouvines en 1214, de Taillebourg en 1242, de Courtrai en 1302, de Mons-en-Puelle en 1304 (La Roque, Traité du ban et de l'arrière-ban); un évêque de Nantes en 1227. (Gall. christ., t. XIV, col. 820.)

Dans la deuxième branche ou de Beaufort, qui a pour auteur Briend, deuxième fils de Geoffroy V, et se prolonge jusqu'à nos jours par divers rameaux, nous trouvons: Briend, sire de Beaufort, amiral de Bretagne en 1423 (Morice 1, p. 492); Bertrand, qui accompagna le duc en France (Morice, Pr., t. II, col. 1722); Jean, fils de Bertrand, compris parmi les chambellans, écuyers, aux gages de 120 livres, dans les comptes de la Noë en 1460 (id., t. II, col. 1746); un membre du parlement, 24 mars 1779; un page en 1778; - René-François de Chateaubriand, secrétaire d'ambassade à Rome en 1803, puis, le 29 novembre de la même année, ministre de France près la république du Valais, membre de l'Institut en 1811, ministre plénipotentiaire à Stockolm en 1814, membre de l'Académie en 1816, ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire en Prusse en 1820, ministre d'État et membre du Conseil privé en 1821, ambassadeur en Angleterre en 1822, l'un des ministres du roi au congrès de Vérone en 1823, enfin ministre secrétaire d'État au département des affaires étrangères, de 1822 à 1824; ses écrits ne sont pas des titres moins incontestables à l'immortalité. Certes, son Génie du Christianisme, ses Etudes historiques, l'Itinéraire à Jérusalem, les Martyrs, ses Mélanges, etc., etc., transmettront aux siècles futurs le nom de Châteaubriand entouré d'une auréole de gloire.

Dans la troisième branche ou des Roches-Baritault, qui commence à Jean, seigneur des Roches-Baritault, deuxième fils de Geoffroy VI, fleurit 420 ans et s'éteignit avec Raymond, mort sans postérité, après 1671, nous trouvons Georges, capitaine et maître de la vénerie du roi, de 1481

à 1483 (Ansel. VIII, p. 705); Philippe, gouverneur de Fontenay-leComte en 1577, mêlé aux guerres civiles de son temps, sous Charles IX; Henri III et Henri IV (ibid., p. 707); des lieutenants généraux de provinces; 'des lieutenants généraux des armées du roi; des mestres de camp (Ansel., ibid.; La Chesnaye, t. IV; Preuves de nobl. faites au cabin. des ordres du roi); deux abbés d'Évron, François en 1485, et Nicolas en 1519 (Gall. chr., t. XIV, col. 489-490); Gabriel, abbé de Lezai (ibid. t. II, Col. 1449).

Alliances,—De la première branche avec les maisons de Mayenne, de la Guerche, de Lusignan, de Thouars, de Machecoul, de la Haye, de la Motte, d'Avaugour, d'Arragon; de la deuxième, avec celles de Beaumanoir, du Guesclin, du Chastellier, de Tehillac, d'Oranges, d'Espinay, des Planches, de Malestroit, de Tréal, de Sévigné, de Montgommery, Brullon, Boisriou, Saint-Gilles, Rogon, Montigny, Berthelot, La Chapelle, du Rocher, Lamour, de Bedée, de la Vigne-Buisson; — de la troisième, avec celles de Sainte-Maure, Parthenay, de Bueil, Toutessan, Odard, d'Estouteville, Vernon, de Croy, de Champagné, du Puy-duFou, Montausier, Sallo, Loaisel. (Réf. de 1669, Mss. de la Bibl. de Nant., t. I, fol. 426-429; La Chesnaye, Iv; Ansel.; Mém. d'OutreTombe, XI.)

Ordres de chevalerie. Des chevaliers des ordres du Roi, avant l'établissement de l'ordre du Saint-Esprit; des chevaliers de SaintLouis; René-François-Auguste, membre de la Légion-d'Honneur en 1823, chevalier de l'ordre de la Toison-d'Or, grand'croix de l'ordre de Charles III d'Espagne et de l'ordre du Christ de Portugal, chevalier de l'ordre de Russie en 1825, de l'Aigle-Noire de Prusse, de l'Annonciade de Sardaigne et chevalier des ordres du Roi en 1824; - Geoffroy-Louis, chevalier de Saint-Louis.

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René-François-Auguste, nommé pair de France, le 17

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Honneurs de la Cour. · Accordés 10 à M. le chevalier de Châteaubriand, le 23 février 1787; 2o à Mme la comtesse de Châteaubriand, le 3 janvier 1788; 30 à M. le comte de Châteaubriand, le 21 février 1788. (Saint-Allais, Annu. hist., ann. 1835.)

Armes primitives.

De gueules, semé de pommes de pin, ou mieux un papelonné d'hermine ou d'un contre-hermine, qu'aura sans

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