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DEUXIÈME CROISADE.

DE 1145 A 1179.

Ancenis. (Guéthenoc II d') - Voir ci-dessus, page 4.

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BRÉHAN.

Il Croisade. Guillaume de Bréhan, fils d'Ierfoy de Bréhan, sur le point de se rendre à Jérusalem, iturus Jerusalem, donne au monastère du mont Saint-Michel la dime de Saint-Brouladre qu'il tenait de l'archevêque de Dol (Titres du mont Saint-Michel; D. Mor., Pr., t. 1, col. 522 ).

Vile Croisade.

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La Chesnaye-des-Bois (t. 1, p. 153) met Jean de Bréhan au nombre des croisés qui accompagnèrent saint Louis et Pierre Mauclerc en Egypte; d'un autre côté, une charte faisant partie du musée Courtois et citée par Roger (La France aux Croisades, p. 252), atteste qu'au mois d'avril de 1249, Henri de Bréhan se disposait à passer de Chypre à Damiette.

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Ville Croisade. Etienne de Bréhan et son frère Raoul prirent la voie de Thunes, en 1270, avec le duc Jean I, fils de Pierre Mauclerc. Etienne mourut sur la plage africaine. Quant à Raoul, de retour en Bretagne, il donna à l'abbaye de Boquien une dime, un pré et quelques fiefs (La Chesnaye, ibid.; Moréri, Dict. hist., п, p. 253).

Origine des seigneurs de Bréhan. ~ << Maison, dit La Chesnaye (ibid.), reconnue pour une des plus anciennes et des mieux alliées de la province de Bretagne, vraie race d'ancienne noblesse de » chevalerie qui, dans les xie et XIIe siècles, tenoit rang parmi les » anciens barons du pays, avant la réduction faite en 1451. Elle tire son

» nom de la terre et seigneurie de Bréhan-Loudeac.... Suivant un vieux cartulaire de l'abbaye de Marmoutier, vers l'an 1080, Bréhan-le-Vieux » fait une donation au prieuré de Saint-Martin, de certains fiefs à lui » appartenans; il est qualifié dans cet acte de Brientensium summus Dominus. »- Considérable par son ancienneté, la maison de Bréhan ne l'est pas moins par ses alliances et les personnages distingués qu'elle a produits.

Alliances.

Elle les a contractées avec les maisons d'Herefort; de Rohan-Beaufort; Tournemine; Le Vayer; Dinan; Penthièvre; La Lande; du Cambout; Bois-Boissel; Bérard de Kermartin; Guibė; Kergu; Des Cognets; du Plessis-Mauron; Uby de la Huberdière, 1599; Le Fair, 1630; Bouan; Quelen, 1654; du Gouray; le Febvre de la Faluère, 1694; Phelypeaux de la Vrillière; Du Plessis de Richelieu, de la branche d'Aiguillon, en 1740. Du côté des femmes : alliances avec les Rohan (Alix de Bréhan, fille de Jean de Bréhan, épousa, vers 1540, Tristan de Rohan, seigneur de Polduc); avec les Sévigné (Jeanne de Bréhan, fille de Maurille de Bréhan, mariée à Charles, marquis de Sévigné, fils de l'illustre marquise de ce nom); avec les Poulpry et les Rezé (les deux sœurs de ce même Maurille mariées, l'une au baron de Poulpry et Pautre à M. de Rezé). (Mss. de la bibl. de Nantes, réf. de 1668 à 1671, t. 1; La Chesnaye-des-Bois, ibid, ).

Personnages distingués. Elle a donné: 1° à l'Eglise, deux abbés, l'un de Saint-Aubin-des-Bois, en 1163 (D. Tailland., Catal, hist. des évêq. et abbés de Bret., p. 143), et l'autre, de Saint-Jagu ( id., ibid., p. 83). -2° Au Parlement, quatre conseillers: Louis de Bréhan, reçu, le 30 octobre 1631; François de Bréhan, 11 janvier 1645; Maurice de Bréhan, 27 mars 1654, et René de Bréhan, 27 mai 1689 (Liste génér. de nss. du Parl., Rennes, 1754). -3° A la Cour, des gentilshommes de la chambre du Roi, des pages, des officiers aux gardes (mss. de la Bibl., ibid.; La Chesnaye, ibid.).—4° A la diplomatie, un ambassadeur de France près la cour du Danemark, en 1729 (La Chesnaye, ibid.). 5° A la carrière des armes, des chevaliers, des écuyers bannerets, des capitaines de 50, 100, 300 et 500 hommes d'armes; des guerriers aux diverses montres des xve et xvI° siècles (D. Lob., t. II, col. 495, 574, etc., etc.; D. Mor., Pr., t. II, 104, etc.); un valeureux compagnon d'armes de Bayard, blessé à la bataille de Ravenne et mort

en 1520; Jean, tué aux guerres d'Italie; Claude, lieutenant d'une compagnie d'hommes d'armes, blessé à Brignoles; Mathurin, l'un des héros des guerres d'Italie au temps de Charles VIII, de Louis XII et de François 1er, capitaine de 300, puis de 500 hommes d'armes, mort à Galinée, 1538, des blessures qu'il avait reçues; Louis, seigneur de Galinée, Belle-Issue, etc., maréchal de camp, capitaine d'une compagnie de 200 hommes d'armes; Jean-Gilles, tué au siége de Lille; LouisRobert-Hippolyte de Bréhan, plus connu sous le nom de comte de Plélo, mestre de camp d'un régiment de dragons, ambassadeur du roi au Danemark, tué à l'attaque des retranchements de l'armée russe sous les murs de Dantzick, après des prodiges de valeur; Bihy-Almeric, comte de Bréhan, frère puiné du précédent, l'un des braves de la guerre de Sept Ans, d'abord capitaine du régiment de dragons de la reine, mestre de camp en 1762, retiré avec le grade de colonel; le crayon, le pinceau et la plume devinrent les délassements de son esprit. On connaît de lui un ouvrage intitulé: Le mot et la chose expliqués par les dérivés du latin, 1807; Bihy-Almeric avait épousé, en 1771, Marie-Louise Bellan ger, fille d'Antoine-Louis Bellanger, vicomte d'Hotel, conseiller d'État, ancien avocat général à la Cour des Aides de Paris, dont il n'eut pas d'enfants; Marie-Jacques de Bréhan, d'une autre branche que les précédents, branche dont la duchesse de Maillé était le dernier rejeton, brigadier, le 10 mai 1748, maréchal de camp, par brevet du 20 février 1761, se distingua aux siéges de Menin, d'Ypres, de Fribourg, de Namur, etc., etc., aux batailles de Clausen, Dettingen, Fontenoy, Raucoux, Hastembeck, Crevelt, Minden, mort à Paris en 1764 (La Chesnaye, ibid.; Hist. de la diplomatie, sixième époque, liv. 3; Mercure Français, juin 1734, et novembre de l'année 1743; Chronol. milit., t. VIII, p. 434, etc.).

Honneurs de la cour accordés 1o à M. le marquis de Bréhan, en 1751; 2o à Jean-Almeric de Bréhan, comte de Mauron, marquis de Bréhan, le 25 mai 1768 (Saint-Allais, Annu. hist., année 1835).

Titres. Ceux de comte, de marquis et de baron, la terre de Mauron ayant été érigée en baronnie en 1655, en faveur de Jean de Bréhan, et Armand-Louis-Fidèle, marquis de Bréhan, ayant été nommé baron de l'Empire, par lettres patentes du 14 février 1810.

Branche actuelle. La maison de Bréhan était représentée

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naguère par Armand-Louis-Fidèle, marquis de Bréhan, né en 1770, nommé baron de l'Empire par lettres patentes du 14 février 1810, colonel d'état-major sous la Restauration, marié à Jeanne-Françoise de Crécy, fille du comte de Crécy, député de la noblesse aux Etats-Généraux, et, plus tard, membre du Conseil des Anciens. Armand-Louis-Fidèle, marquis de Bréhan, est mort le 29 septembre 1829, et Jeanne-Françoise, marquise de Bréhan, le 29 mai 1860. Leur fils, Napoléon, marquis de Bréhan, né en 1805, est le dernier représentant de la branche de Galinée et de Mauron, et probablement aussi le dernier des Bréhan, sous-préfet de Loudéac, puis inspecteur général des prisons sous LouisPhilippe; marié à Harriet Peacock, sœur d'Anthony Wilson Peacock, esquire de Ranceby-Hall, ancien membre de la Chambre des Communes d'Angleterre. M. le marquis de Bréhan est auteur d'un recueil de poésies, publié en 1842, gracieux délassements où se révèlent les rares qualités du génie poétique.

Armes. Devise Foy de De gueules à un léopard d'argent. Bréhant mieux vault qu'argent, ou bien : Fides Brienlensium.

Coesmes (Angelbade et Éléazar de).

Voir ci-dessus, page 13.

Dol (Jean, seigneur de).

Voir ci-dessus, page 20.

FOUGÈRES.

Hle Croisade. - Geoffroy et Yves reçurent les insignes du pèlerinage en 1158, dans l'église de Notre-Dame de Mayenne (Ménage, Hist. de Sablé; Recueil des hist. de la France, t. XII, p. 556.) — En 1163, Raoul, sur le point de partir pour la Terre-Sainte, quando Hierosolymam profecturus, fait des donations à l'église et aux moines de Savigny (D. Morice, Pr., t. 1, col. 588).

Ille Croisade. Ce même Raoul se rendit en Palestine, sous l'étendard britannique, en 1190: et furent avec ledit Richard Raoul de Foulgeres et Juhaël de Mayenne, qui s'estoient accordez à luy (Le Baud, ch. 28; D. Lobin., liv. v, p. 173).

D

«La baronnie de Fougères, dit l'Art de vérifier les dates, (t. 11, p. 895), » est l'une des premières et des plus anciennes de Bretagne, et de la » même dignité que les anciens comtés et vicomtés de cette province, » les unes et les autres de ces terres étant également l'apanage donné à » des puinés des anciens souverains de Bretagne. Méen, fils cadet de Juhel Beranger, comte de Rennes, frère de Conan le Tort, comte de Bretagne, eut en partage la baronnie de Fougères, vers 972 (D. Morice' t. 1, Pr. et p. 10 et 11 de l'hist.) Viennent ensuite: Alfred I, mort en 1048; Méen II, en 1091; - Raoul I, en 1124; - Méen III, en 1138; Henri I, en 1154; - Raoul II, en 1196; Geoffroy I,

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en 1222; Raoul III, en 1256;

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Jeanne, fille et héritière de Raoul III, épouse, en 1253, Hugues XII de Lusignan; d'où la baronnie de Fougères est devenue la propriété successive de Philippe IV Le Bel, par confiscation, en 1315; de Charles de France, par don, en 1316;

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de Philippe II, comte de Valois, en 1320; — de Jean II, depuis roi de France, en 1322; - de Charles II de France, en 1328; - de Charles III, en 1346; de Philippe III, en 1355; - de Pierre I, en 1361; tous les quatre comtes d'Alençon; de Jean II, duc d'Alençon, en 1384; -de Jean III, duc d'Alençon, en 1415; - de Jean V, duc de Bretagne, par acquêt, et de ses successeurs, les ducs François I, en 1444; Pierre II, 1450; - Arthur I, 1457; -François II, 1458; et d'Anne de Bretagne, en 1488; de François I, roi de France; de François, dauphin, en 1532.- Donnée par Henri II à Diane de Poitiers, en 1547; -place forte du duc de Mercœur, de 1588 à 1598. Aliénée par Louis XV, à titre d'engagement, et par Louis XVI, à perpétuité et à titre d'affeagement, en 1784; achetée par M. de Pommereul (Art de vérif. les dates, t. II, p. 895-907; Ogée, Diction. de Bretagne, t. 1).

GUERCHE.

II Croisade. · Geoffroy et Yves de la Guerche recurent la croix des mains de Guillaume Passavant, dans l'église de Notre-Dame de Mayenne, en 1158. (Ménage, Hist. de Sablé; Histor. de la France, t. xII p. 556.) Suivant Le Paige (Dict. topog. du Maine), Geoffroy et Yves étaient de la Guerche, quintes du Mans; d'après Le Pesche (Dict. de la Sarthe, t. 11), de la Guerche en Bretagne; ce dernier sentiment est le

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