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vingt ans, de ces cylindres, cachets et briques babyloniennes, nous a convaincu qu'ils étaient la plupart couverts d'inscriptions hieroglyphiques, qui ne sont que de l'ancien chinois.

que

Déjà Kæmpfer, Lacroze, Raspe, et d'autres savans encore l'avaient soupçonné, aussi-bien le docteur Munter ; et cependant ils ignoraient que dans les trente-deux sortes d'écritures chinoises, dans lesquelles l'ELOGE DE MOUKDEN a été imprimé par ordre de son auguste auteur l'empereur Kien-Long, il en est une où tous les caractères sont cunéiformes ou en fourches.

Cet ouvrage existe à la bibliothèque du roi, et peut être consulté. Il a été traduit aussi par le P. Amyot, savant jésuite, qui y a joint une dissertation sur ces trente-deux sortes d'écritures.

Nous-mêmes, dès 1826, p. 131 de notre ESSAI Sur l'origine DES LETTRES ET DES CHIFFRES, nous avons indiqué les caractères oiseau, étendard, champ cultivé et d'autres, comme reconnus par nous identiques au chinois sur les briques de Babylone; sur les cylindres, nous en avons reconnu d'autres encore, tels que celui de pauvreté, misère, etc., etc. Nous attendons la publication des cylindres et cachets de M. le marquis FORTIA D'URBAN, pour publier nos travaux à cet égard.

En nous résumant sur cette partie importante du cours de M. Raoul-Rochette, cours que nous avons suivi, avec un constant intérêt, nous exprimons encore une fois le regret qu'il ait omis, en traitant de l'Asie, de nous parler du céleste empire, etde consulter les livres conservés au cabinet des manuscrits, et envoyés de Chine par les missionnaires : livres qui lui auraient donné sur la CHALDÉE des détails, que n'ont jamais connus les Grecs.

Cher de P.

LITHOGRAPHIES.

JARDINS DE

LE BIRS-NEMBROD, OU RUINES DE LA TOUR DE BABEL.
SÉMIRAMIS.-écriture des bRIQUES DE BABYLONE.

En publiant dans notre N° 61 la description des ruines de Babylone, nous avions le désir d'offrir à nos abonnés la vue des principaux restes de cette grande cité. Mais nous ne pûmes à cette époque nous procurer l'ouvrage du capitaine anglais Mi

gnan qui les a visitées en 1827, et qui en a donné les gravures les plus belles, les plus récentes et les plus exactes 1. Cet ouvrage nous est parvenu, et nous en avons extrait les planches suivantes qui représentent : 1o Les débris du Birs Nembrod ou du palais de Nembrod, que l'on croit être les ruines de la tour de Babel, et pour lesquelles il faut consulter le N° 61, p. 75 de ce volume.

2o Deux fragmens en brique des colonnes qui soutenaient les fameux jardins suspendus de la reine Sémiramis, et même un arbre qui a appartenu probablement à ces célèbres jardins, et le capitaine Mignan nomme atlah; voir même N°, p. 76 et 77.

que

3o Enfin le fac simile de l'écriture de deux briques babyloniennes qui servira à comprendre ce que dit M. de Paravey dans cet article, sur les rapports de cette écriture avec l'écriture chinoise. Il faudra d'abord comparer ces briques avec l'écriture persépolitaine ou purement cuneiforme dont nous avons parlé dans notre N° 60, tom. x, p. 460.

A. B.

1 Travels in Chaldæa, including a Journey from Bussorah to Bagdad, Hillah and Babylon performed on foot in 1827, etc., by cap. Robert Mignan, etc. Vol. in-8.

Religions anciennes.

DE LA RELIGION ROMAINE

ET EN PARTICULIER DES MINISTRES DU CULTE, AU SIÈCLE D'Auguste.

LES VESTALES.

Deuxième Article.

Les Vestales.-Leur élection. — Leurs fonctions.-Leurs prérogatives. — Leur supplice.

En offrant, dans notre précédent article 1 une revue-sommaire et très-abrégée des différens ministres du culte, nous nous sommes réservé de traiter un peu plus en détail dans cet article, ce qui a rapport aux Vestales, ou prêtresses, chargées de conserver le feu sacré. Le feu sacré et les vestales nous paraissent être en effet le seul culte et les seules prêtresses destinés à conserver au milieu des idolâtres, un obscur et confus souvenir de l'éclat et de la gloire du premier culte, ainsi que de la pureté, de la virginité d'âme et de corps qui étaient nécessaires à ceux qui voulaient s'approcher de Dieu. C'était en quelque sorte une protestation contre les infamies des autres prêtresses et l'absurdité trop palpable des autres dieux; car ici nous considérons ce feu sacré, non pas comme un dieu auquel on adressait des adorations, mais comme un hommage au Dieu véritable, ou un symbole de son éclat et de sa vie. Nous pourrons un autre jour développer ces idées, et rechercher l'origine de ce culte; aujourd'hui nous allons faire connaître, d'après le même ouvrage de M. Dezobry', quels étaient les fonctions et les priviléges des Vestales.

Voir le premier article dans le No 63 ci-dessus, p. 220.

• Rome au siècle d'Auguste, ou Voyage d'un gaulois à Rome, à l'époque du règne d'Auguste, par M. Charles Dezobry, 4 vol. in-8°, avec cartes: prix, 20 fr., à la librairie classique de Hachette, r. Pierre Sarrazin, no 12,

0

«Le culte de Vesta, déesse du feu, est l'un des plus respectés de tous ceux connus à Rome. Il se rattache, par ses souvenirs, à l'origine du peuple Romain, et à la fondation de Rome. Apporté en Italie par l'illustre fugitif de Troie, il fut d'abord connu des Albins, et Romulus et Rémus durent le jour à une vestale albaine '. Quelques-uns ont voulu conclure de là que Romulus, héritier, par succession de famille, du culte de Vesta, avait dû l'établir dans sa nouvelle ville; il paraît cependant constant que cette institution appartient encore à Numa, qui, tout-à-la-fois, fonda le temple de la déesse, et créa les prêtresses qui desservent ses autels 2.

Vesta passe pour la divinité tutélaire des autels et des foyers en général, et la gardienne des choses intérieures; on termine, en l'invoquant, toutes les prières et tous les sacrifices 3. On entretient dans son temple un feu perpétuel, dont la garde est confiée à des vierges, afin, m'a-t-on dit, que les femmes apprennent à supporter toute la chasteté dont leur nature est capable ; ou parce qu'il existe une similitude entre la virginité et le feu, dont la nature stérile ne produit rien 5. Cette flamme sacrée brille au centre d'un temple rond, image de la forme de l'univers 6. Du reste, nul simulacre de la déesse : le feu seul la représente 7.

Beaucoup de personnes prétendent que l'on ne garde rien autre chose dans la demeure de Vesta, que ce feu que tout le monde y peut voir; d'autres affirment que l'on y garde encore plusieurs choses sacrées, cachées au vulgaire, et connues seulement des pontifes et des vierges . Au nombre de ces choses saintes, une opinion assez généralement répandue, met le palladium, statue de Pallas, regardée comme le gage du salut

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