Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

blamable, convenable ou inconsidéré, selon la position, le goût, ou le devoir des femmes; mais cela ne doit jamais être le but direct et principal de leurs études ou de leur éducation, Mais étudier pour se rendre dignes de surveiller l'éducation de leurs enfans, étudier pour remplir les vides de l'esprit ou du cœur, qui se trouvent toujours dans la vie d'une femme, travailler pour remporter une espèce de victoire sur l'ennui de la vie, et faire une conquête sur les futilités qui occupent les femmes ordinaires; étudier pour participer aux nouvelles connaissances que Dieu laisse tous les jours resplendir dans le domaine de la vérité, étudier pour mieux connaître la religion, étudier, en un mot, pour se préparer une espèce de printems dans l'automne ou l'hiver de ses jours, c'est-à-dire une autre jeunesse à l'abri des rides du tems et des ravages de la maladie— la fraîche jeunesse d'un esprit qui renaît et fleurit tous les jours dans l'inépuisable fécondité de la science, et la virginale nouveauté de l'étude; voilà ce que j'approuve et ce que je loue, et heureuse celle qui s'est préparée, en son foyer, comme un banquet splendide où elle pourra s'asseoir, à son plaisir, tous les jours de sa vie !

Mais je me hâte de finir, car je crains déjà qu'on ne m'accuse de faire comme la femme St.-Simoniene, c'est-à-dire, de vouloir révéler les futures destinées de la femme, honneur que je décline, tout en persistant dans mon dire actuel, que je sigue courageusement:

(****)

1

mmmmmmm

~mmmmmmmmmmm⌁MANG

Travaux scientifiques.

DE QUELQUES TRAVAUX HISTORIQUES

qui se font dans l'intérêt de la religion.

En parlant dans le compte rendu, inséré dans le dernier N° du tome X de tous les travaux qui se font, et qui tous sont plus ou moins à l'avantage de nos doctrines, nous avons dit qu'il y en avait plusieurs que nous ignorions complètement. En effet, depuis la publication de cet article, nous avons eu connaissance de plusieurs autres travaux; nous signalerons ici ceux qui sont sur le point de paraître.

[ocr errors]

Travaux des Bénédictins de Solesmes. Ainsi nous savons qu'il se fait un Cours d'antiquités Ecclésiastiques fort savant et fort étendu parmi les doctes prêtres qui, à Solesmes, ont commencé à renouer la chaîne des tems, en reprenant les travaux de ces écrivains qui ont rendu de si grands services à la religion et aux arts, et qui font la gloire de notre France. Nous croyons pouvoir assurer que ces modestes savans, qui faisaient de l'art et de la science pour eux-mêmes et pour leur instruction, pressés par les conseils des personnes auxquelles ils doivent déférence et respect, sont sur le point de publier leur Cours, non point en cahiers, mais sous la forme d'un ouvrage qui aura pour titre Origines Ecclésiastiques. Le premier volume, qui pourra être publié dans le courant de l'hiver prochain, traitera de l'Eglise Romaine. L'ouvrage si intéressant que nous avons fait connaître à nos lecteurs (N° 61 ci-dessus, p. 33), le Liber pontificalis, y sera commenté tout entier et augmenté même pour les documens qui concernent les papes. Dans cette œuvre, faite sur un plan

nouveau, on essaierait de faire entrer également et l'érudition bénédictine, et l'appréciation des mœurs, le progrès social, et tous les développemens des principes catholiques.

Nous ne croyons pas être trop indiscrets en ajoutant encore que ces prêtres studieux se sont rencontrés avec M. le marquis de Fortia dans la pensée de réhabiliter l'authenticité des écrits de St.-Denys l'aréopagite. On donnera une traduction des livres aréopagites, à laquelle seraient jointes de nombreuses notes, ayant pour but d'éclaircir tous les textes et de faire concorder, ou de comparer, la science avec la théologie des églises orientale et occidentale, et aussi avec la théologie mystique, et avec les écoles et les idées philosophiques de ces premiers siècles. Nous n'avons pas besoin d'insister pour prouver combien ces travaux sont importans.

Puisque nous avons commencé à commettre des indiscrétions, nous nous laissons aller à en commettre encore quelquesunes, en parlant des travaux de M. le comte de Montalembert. Ce religieux écrivain se propose de faire une Histoire de la Poésie, dans la double forme de littérature et d'art, pendant les siècles catholiques du moyen-âge, alors que le cœur et l'imagination des peuples étaient exclusivement dominés par la foi chrétienne. Il y examinera surtout la légende, comme source et dépôt de la plus pure poésie, les grandes épopées religieuses, l'architecture du moyen-âge dans son symbolisme, et essaiera d'arriver par cette voie à l'examen et à la reconstruction de la poésie sociale, de la vie intérieure et domestique des peuples chrétiens, pendant qu'ils étaient entièrement soumis à l'autorité de l'Eglise.

Nous ajouterons encore que M. de Montalembert prépare en outre plusieurs Monographies, ou Histoire spéciale de plusieurs personnages éminens par leurs talens et leur influence religieuse. Il en fera l'histoire de telle manière qu'autour d'eux viendront se grouper les principaux événemens de leur siècle, dont ils seront en quelque sorte le résumé et le symbole. Ainsi il mettra prochainement sous presse une Histoire de sainte Elisabeth de Hongrie, pour laquelle il a fait de longues recherches en Allemagne, et dont le sujet offre un des épisodes les plus touchans et les plus expressifs de la magnifique époque dụ

15° siècle.

Puis il publiera successivement l'Histoire de saint Bernard, comme principal personnage du 12° siècle, et celle è sainte Catherine de Sienne, pour le 14° siècle.

Nous rendrons un compte détaillé de toutes ces productions. M. de Lamartine est aussi sur le point de publier un Poëme qui est en ce moment l'attente de ses amis et de ses ennemis. Pour nous qui, quoique nous ayons dit de son Voyage en Orient, sommes toujours de ses amis, nous l'attendons avec un vif intérêt. Le titre même de l'ouvrage est encore un mystère, nous pouvous dire cependant qu'un Curé catholique y remplit le principal rôle. Quelques personnes, qui ont été admises à en entendre quelques fragmens, en parlent comme de l'ouvrage le plus parfait de cet écrivain. Nous voudrions pouv oirajouter que le poète s'y montre sans restriction et sans détour chrétien catholique; et cependant quelques confidences qui nous ont été faites, nous empêchent de donner cette assurance à nos lecteurs. Mais nous avons l'espérance qu'il se sera rendu aux sages conseils qui lui ont été donnés tout récemment. Nous examinerons encore cette œuvre dès qu'elle aura paru.

A.

Nouvelles et Mélanges.

-

FRANCE, PARIS.

Objets d'art et antiquités rapportés d'Islande. Une réunion nombreuse de savans a examiué, en présence de MM. Gaymard et Robert, naturaliste de l'expedition envoyée à la recherche de la Lilloise et de M. de Blosseville son commandant, les obje's de science et de curiosité que la Recherche vient de rapporter de l'Islande. Deux salles particulières du Jardin des Plantes en sont remplies; il y a jusqu'à des débris d'arbres que la mer a roulés de l'Amérique. La collection des roches est plus variée que riche; il en est de même des coquilles : l'entomologie et l'ornithologie ont une bonne part. L'herbier est également curieux, et les graines indiquent bien l'influence d'un âpre climat qui ne laisse à la végétation que quelques mois pour croître et pour mû‹ir ses fruits.

Des renards blancs, des chiens, des aigles, des chevaux vont augmenter encore le nombre des animaux de la ménagerie; enfin, toutes les parties de l'histoire naturelle recueillent des produits ou nouveaux ou remarquables dus à ce voyage, qui a dejà profité aux musées de Boulogne, Caen et Cherbourg.

Comme curiosités industrielles, l'exhibition islandaise offre principalement des étoffes, un tapis, des vêtemens de femme d'un fort bon tissu. Les chaussures ne sont rien moins qu'élégantes; mais des broderies en argent et des agraffes prouvent que ni le luxe ni les arts, partant la coquetterie, ne sont ignorés sous le 66° degré de latitude nord. Quant aux instrumens de musique, ils sont assez informes, quoique les sagas communes à l'Islande et à la Norwège, et que Snorre Starleton a arrangées en histoire, soient des chants les plus anciens.

Parini les manuscrits et les livres, il y a, dit-on, une Gazette. Une bible in folio atteste surtout que l'imprimerie ne tarda point à être importée dans l'île. Les dessins des principales localités représentent de grandes barraques, bien closes et solides, au toit pointu, fort peu ayant un étage. On pouvait espérer que des ruines fourniraient quelques indices pour la grande question qui divise les archéologues sur l'origine du style ogival et de l'architecture anglo-normande; mais nous n'avons rien vu qui y ait rapport.

[merged small][ocr errors][merged small]
« VorigeDoorgaan »