'. in ris in thermis) ex auro trimme; scriptum ex litteris puris nigellis', cruce, ex auro. De la vie de S. Hilaire, vers 461. Hic fecit nymphæum et triporticum ante oratorium sancta crucis ubi columnæ miræ magnitudinis quæ dicuntur hecatompedæ................. posita sunt. De la vie de Sergius, vers 687. Capitula (concilii Constantinopol.) in locello quod scebrum carnale (sive scevo carnale) vocitatur, missa (sunt). . . ad confirmandum et in loco superiori subscribendum Sergio pon'ifici. De la vie de Léon III, vers 795. Fenestras de apsidâ (sanctæ Agnetis ) ex vitro diversis coloribus conclusit, atque decoravit, et alias fenestras basilicæ ex metallo Cyprino reparavit. 1 Auro trimme, est, suivant Bullinger, un or réduit en feuilles très-légères, ou ce que nous nommons de l'or battu. • Litteris nigellis. Encaustum nigrum ex argento et plumbo confectum, quo cavitas sculpturæ repletur. Du Cange. Verb. Nigellum. Les Italiens nomment ce procédé Nieller. M. Duchesne aîné, un des conservateurs du cabinet des estampes, et créateur de la belle collection topographique de France, par départemens, a publié en 1824 un travail complet sur les nielles récemment découvertes par lui, dans des collections jusqu'alors ignorées, soit en France, soit à l'étranger. 3 Scebrum-Carnale seu Chartale, mot formé du grec czzvos, scrinium, capsula et du latin Chartalis. Ce qui signifie une espèce de boîte ou coffre, renfermant un écrit sur une peau ou un parchemin roulé. 4 Le plus ancien 'auteur qui parle des vîtres peintes, est St.-Jérôme, dans son commentaire sur Ezéchiel, cité par Du Cange, verbo vitræ. Après St.-Jérôme, c'est St.-Grégoire de Tours, qui, dans son premier livre de Gloria martyrum, dit: Fenestras ex more habens, quæ vitro lignis incluso clauduntur. Enfin un siècle après ou environ, le poète Fortunat s'exprime ainsi, dans sa description de la basilique de Paris (Basilica Parisiana): Prima capit radios vitreis oculata fenestris Artificisque manus clausit in arce diem. Paul le Silenciaire, écrivain contemporain de Fortunat, et à qui l'on doit une description très-détaillée de l'église Ste.-Sophie, telle qu'elle était alors, a fait aussi une description des belles fenêtres en verres de couleur qui ornaient le dôme de la basilique Bysantine. Voir l'Histoire de Bysance ou Constantinople; par Du Cange. Il est à présumer, dit aussi Leviel, première partie de son Traité de peinture sur verre, que les dalles de marbre transparent, dont les Romains se servaient pour vitrer leurs fenêtres, et quo Anatase entre également dans les détails les plus minutieux sur tous les objets qui constituaient les trésors des églises pendant les huit premiers siècles, et dans son Liber pontificalis l'on trouve divers catalogues très-curieux, de ceux qui existaient à l'époque où il vivait. Nous allons en offrir un résumé, ainsi qu'il suit : L'on peut diviser en trois classes assez distinctes la série des objets renfermés dans les divers catalogues d'Anastase. 1o Les meubles précieux, tels que les autels, les croix, les reliquaires, les luminaires de toute espèce, grandeur, forme et matière; les vases sacrés, les siéges pontificaux et autres, les stalles, les piscines, baptistaires portatifs, etc. '; 2o Les étoffes précieuses servant à orner l'intérieur des basiliques, à confectionner les vêtemens de tous les ordres de la hiérarchie ecclésiastique, les ornemens de tête, les voiles, broderies, etc. '; 3° Enfin les objets d'art proprement dits, tels que les sculptures et ciselures en argent, or, bronze, cuivre, ivoire, bois. Les vitraux, les fresques, les mosaïques, tous les beaux manuscrits et leurs miniatures admirables, et tout ce qui tient aux peintures sacrées 3. C'est le détail de toutes ces richesses, que nous allons présenter par ordre alphabétique, en signalant, autant que possible, les objets les plus remarquables, et qui peuvent servir comme de jalons dans l'histoire si peu connue des antiquités chrétiennes. Targioni croit reconnaître dans le Phengites de Pline, ou pierre spéculaire des anciens ; il est à présumer, dis-je, que cette invention aura donné lieu d'employer plus tard ce verre à la même destination. Sur ces objets, l'on peat consulter avec fruit les ouvrages de dom de Vert et Grand-Colas; les planches qu'ils donnent sont assez bien faites. Voir les pl. du grand ouvrage des cérémonies religieuses dites de Bernard Picard, 1er vol. 3 Le cardinal Frédéric Borromée, archevêque de Milan, fondateur de la célèbre bibliothèque ambroisienne, a publié, en 1754, un traité spécial de pictura sacra, qui est très-curieux à consulter. Voir aussi J. Molanus, de ima ginibus sacris, un vol. in-8°. ་ INDEX ALPHABÉTIQUE DES PRINCIPAUx objets d'art chrétien, qui servaient ▲ L'ornement OU QUI ÉTAIEnt renfermés dans leurs tRÉSORS. AGNI, figures d'agneaux, en or, argent ou autre matière, servant à ALTARIA INVESTITA, autels revêtus de lames de métal 1. Les AMBO, Jube, Tribune, Galerie élevée dont la place n'a pas toujours In labro fontis stabat Agnus auri purissimi, undè aqua fundebatur. Du- L'usage des autels consacrés est dû au pape Sixte II, vers l'an 259. Ils 3 Roma subterranea, tom. 1, p. 519. 4 Les plus anciens que l'on connaisse sont dans l'église de St. Clément à Le plus beau Jubé qui existe encore, se voit à la Madelaine de Troyes'; il a AMÆ, AMULÆ, vases destinés au vin de l'Offertoire ; c'étaient aussi ANNULUS, voy. Sigillum. APELLARIA, APALLAREA, espèce de Baldaquins, que l'on ARCUS, ornement en forme d'arc, autour duquel on plaçait, dans BAPTISTERIUM, baptistaire, piscine, fonts baptismaux. C'est le premier des objets sacrés, c'est celui qui sert comme d'intro- ■ Cette expression Arca Dei se trouve employée dans un canon du concile • Voyez la pl. xii, no 2 de l'histoire de l'art par les Monumens, et Gori, The- raille de cette piscine, représente le baptême de Jésus-Christ'. Le pre- BAUCA, bocal, vase de verre qui se trouvait toujours dans les tré BUTRO, ou BUTTO, vase en forme de coupe, : CALICES, Calices. Dès les premiers siècles, il y en eut en or et en 1 Histoire de l'Art, sect. Architect., pl. LXIII, no 3 (peintures), pl. x, no 8. 3 On peut voir les plus beaux de ces baptistaires, réduits sur une même 4 Antiquités d'Angleterre, par Sthotard et Strut. 5 Ces fonts baptismaux, d'une forme toute particulière, ont été gravés dans 11° siècle. 6 Isidore, dans ses Origines ecclésiastiques, et Cassien, Institutions monas- 7 Voir d'Agincourt, t. 11, p. 38, section sculpture. |