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leurs connaissances; car les Babyloniens étaient parvenus, long-tems avant ceux-ci, à un haut degré de culture, et ils ont enseigné l'astronomie aux autres nations.

Sémiramis, qui vivait plus de deux mille ans avant notre ère, avait fait graver une inscription en caractères syriaques sur une montagne de Médie, appelée le Bagistan. Diodore de Sicile le dit expressément : selon Hérodote, cette reine avait aussi ordonné de placer sur sa tombe, une inscription qui existait du tems de Darius 1.

L'inscription de notre monument est de ce genre, puisqu'elle est placée sur un rocher. Il est à remarquer que non loin de là se trouve une autre inscription, monument des conquêtes de Sésostris, qui vivait 1500 ans avant notre ère, et qui, selon les récits d'Hérodote, faisait élever une colonne, et placer sa statue aux endroits où il avait remporté une victoire, sur des peuples dont la défense lui avait donné quelque peine à les conquérir. Or, Sésostris soumit la Syrie et la Phénicie, qui en était une province.

Pour revenir au monument qui excite aujourd'hui la curiosité publique, nous devons nous borner à restituer les faits du lieu de la découverte, et à constater matériellement ce qu'il offre aux regards, en avouant notre ignorance sur tout le

reste 2.

1 Voir sur cette inscription le N° 63 des Annales, ci-desssus, p. 211. Nous pouvons ajouter que M. le comte Joseph d'Estourmel, qui vient de faire le voyage de Syrie et d'Egypte, rapporte qu'outre ce monument et celui de Sésostris, il existe encore dans ces montagnes de la Phénicie quelques autres bas-reliefs royaux, dont il a pris des esquisses qu'il conserve dans son cabinet, et qu'il publiera sans doute un jour.

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Compte-rendu.

A NOS ABONNÉS.

Encouragemens et témoignages accordés par les membres du Clergé et quelques autres lecteurs des Annales.

Dans les derniers comptes-rendus que nous avons offerts à nos abonnés, nous avons négligé de parler des honorables encouragemens et des preuves de sympathie que nous trouvons dans le haut clergé, et parmi un grand nombre de jeunes gens. Ce n'est pas que nous n'estimions ces preuves de faveur comme elles le méritent, mais nous craignions de paraître trop céder à une satisfaction toute personnelle. Cependant, comme ces manifestations montrent surtout le progrès de nos doctrines, et sont en même tems une approbation des efforts que nous faisons, on nous permettra de faire connaître quelques-uns des plus honorables témoignages que nous avons reçus.

En première ligne nous devons placer la bienveillance avec laquelle Mgr. l'archevêque d'Aix nous a parlé de vive voix de nos efforts et de nos travaux, et une lettre que nous avons reçue de Mgr. l'évêque du Mans, sous la date du 1 novembre dernier, dans laquelle, entre autres choses obligeantes, on nous dit:

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« Je recommande toujours les Annales, et je voudrais qu'elles >>fussent lues par tout mon clergé... Vos efforts sont véritable>ment dignes d'encouragement, et je vous prie bien de les continuer..... Ces deux pasteurs suprêmes lisent nos Annales depuis leur commencement; ils ont pu par conséquent bien juger de l'esprit qui nous a toujours dirigés. Nous devons en même tems des remercîmens à Mgr. Donnet, évêque coadjuteur de Nancy, qui, dans une Conférence de la retraite pastorale, donnée dans sa ville épiscopale en octobre dernier, a bien voulu recommander à son clergé nos Annales, d'une manière toute

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spéciale, comme un recueil pouvant être utile à tous ceux qui sont chargés de l'enseignement et de la défense de la Religion. Nous en devons aussi à Mgr. l'évêque de Troyes, qui tout récemment nous a fait annoncer par son secrétaire qu'il désirait se mettre au nombre de nos abonnés. Nous ajouterons que nous n'avons perdu aucun de NN. SS. les archevêques ou évêques qui étaient nos abonnés, et dont nous avons donné la liste au compte-rendu du tome IX..

Après les premiers pasteurs on nous permettra de citer le témoignage de quelques-uns de leurs collaborateurs les plus im

médiats.

« Permettez moi, nous écrit M. Montalant, vicaire-général du diocèse d'Angers, de réunir mon faible suffrage à tant d'honorables suffrages que vous avez reçus et que vous recevez tous les jours sur le glorieux succès de votre religieuse entreprise. La persévérance de mon abonnement depuis l'origine vous fait connaître tout l'intérêt que j'y porte et la satisfaction que j'en 'éprouve.

Continuez, Monsieur, à soutenir, avec les victorieuses armes de la science, la noble cause de notre sainte Religion, trop long-temps livrée aux absurdes déclamations de nos soi-disant philosophes. Ce sera pour vous un titre assuré et bien mérité d'estime et de vénération auprès de tous les sincères amis du bien et de la vérité, au nombre desquels j'ose me placer. M. MONTALANT, Vicaire-général. »

A Angers, le 28 juillet 1855.

De semblables encouragemens nous ont été donnés encore par M. l'abbé de Pons, vicaire-général de l'archevêché de Bourges, et par M. l'abbé Marguet, vicaire-général de l'évêché de Nancy; plusieurs professeurs de théologie et de philosophie nous ont aussi témoigné la plus vive sympathie ; et nous le disons ici, ce sont eux en grande partie qui nous soutiennent; sans eux les Annales seraient déjà tombées depuis long-tems. Nous faisons avec plaisir ainsi connaître qui nous soutient; car c'est dire en même tems qui nous sommes.

Nous ne pouvons dans cette revue passer sous silence l'honorable témoignage de M. le Supérieur et de MM. les directeurs des Missions étrangères, MM. Langlois, Dubois, Tesson, Voisin; tous ces modestes savans et philologues distingués, nous ont bien souvent parlé avec éloge des Annales qu'ils lisent dans leur maison, et qu'ils envoient dans leurs nombreuses et • TOME XI.-N° 66. 1835. 29

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utiles missions. Qu'il nous soit encore permis de citer le suffrage d'un homme que tout Paris regrette, et à qui tous les organes de la publicité ont rendu un hommage unanime, M. Landrieux, curé de St Valère, que Dieu vient de retirer de ce monde d'une manière si inattendue, et le seul de MM. les curés de Paris qui suivit nos travaux.

Au reste, ce n'est pas seulement parmi les membres du clergé que nous avons des souscripteurs et des lecteurs, nous en comptons aussi parmi la jeunesse la plus instruite et la plus géné– reuse, au sein de l'Ecole Polytechnique, dans les écoles de droit et de médecine, et même parmi les officiers de marine; et à ce sujet, nous ne pouvons résister au plaisir de citer la lettre suivante que nous avons reçue il y a peu de jours.

A bord du vaisseau le Suffren, en rade devant Athènes,

le 5 octobre 1835.

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Je suis, Monsieur, au nombre de vos abonnés depuis plus d'un an, et je lis toujours avec le même intérêt vos Annales de Philosophie. Aussi je me joins aux personnes qui vous adressent leurs félicitations, pour vous dire la vive part que je prends à la réussite de cet excellent ouvrage. Éloigné de France, en station dans les mers du Levant, je ne puis renouveler exactement mon abonnement, mais je vous prie de me le continuer toujours. M. GiraudDaniel, secretaire particulier de M. l'amiral Massieu de Clerval, qui a son pavillon à bord du vaissau le Suffren, lit aussi votre Recueil avec intérêt, et vous prie de le compter au nombre de vos abonnés.

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J'ai lu dans un de vos derniers Numéros que quelques personnes demandaient un plus grand nombre d'articles littéraires. Je suis loin de vouloir me ranger de leur côté. Ces sortes de sujets abondent dans nos feuilletons de Journaux; et il me semble que vous avez fait un meilleur choix. Bien des hommes se figurent que les découvertes scientifiques renversent le Catholicisme; il faut leur montrer le contraire. La vérité ne craint point les recherches, et il me semble que les rédacteurs des Annales ont parfaitement atteint le but qu'on devait se proposer. Recevez, etc.

RAOUL DU COUEDIC, lieutenant de vaisseau.

Nous le disons, voilà de ces paroles qui font batire notre cœur d'émotion, et qui nous confirment dans notre foi que des tems meilleurs sont sur le point de se lever sur notre Eglise.

Témoignages des Journaux.

Nous ne pouvons mentionner ici tous les journaux qui, à Paris ou en province, ont parlé des Annales, et cependant il

nous est impossible de ne pas faire mention de deux; d'abord, de la Gazette de France, qui, dans son N°du 21 novembre dernier, a publié un article de trois colonnes, dans lequel les travaux des dix premiers volumes des Annales étaient analysés avec une bienveillance et un éloge tout particuliers. L'auteur de l'article citait les Annales comme le seul journal qui prouvât ce que les autres journaux affirmaient seulement, à savoir que les sciences reviennent à la Religion. Que son estimable et laborieux directeur, M. l'abbé de Genoude, veuille en recevoir ici nos actions de grâces. Nous le remercîrions davantage si nous ne savions qu'il se croit comme obligé par devoir et par état de soutenir, encourager et protéger tout ce qui se fait pour la défense des croyances catholiques. Mais il est un autre journal qui a aussi parlé de nos travaux, et qui l'a fait en des termes qui montrent, non-seulement une grande bienveillance pour nous, mais encore une telle compréhension de l'état des esprits, des besoins de l'enseignement, du changement qui s'est fait dans les convictions, que nous ne pouvons nous empêcher de publier son article. Le recueil où il a paru, l'Album catholique de Toulouse, est sous la protection, et peut-être la direction spéciale de monseigneur l'archevêque de Toulouse, ce qui nous rend doublement précieux le témoignage que l'on veut bien porter en notre faveur.

DES ANNALES DE PHILOSOPHIE CHRÉTIENNE.

Il est dans la sagesse et l'ordre de la Providence, lors des leçons sévères qu'elle donne aux rois et aux peuples, de placer au milieu des faits les plus destructeurs de l'ordre social, un germe réparateur. C'est ainsi que, dans les événemens en apparence les plus contraires à la civilisation, il y a telle circonstance, d'abord inaperçue, qui prend plus ou moins rapidement une consistance telle, que dominant bientôt la position générale, elle en tire les fruits les plus importans et les moins espérés. C'est ainsi qu'il y a cinq ans, un bouleversement qui paraissait devoir ramener le monde aux convulsions de la démagogie et de l'impiété, a ravivé dans tous les cœurs les sentimens religieux, et a imprimé à l'esprit humain une direction aussi heureuse que féconde en résultats prochains. Et ici, c'est moins le sentiment que la raison, moins l'instinct que l'intelligence, qui est le mobile choisi par l'Eternel. La science s'est appliquée à s'allier avec les croyances: alors, rentrant dans le vrai, ellemême a pu s'étonner de la rapidité de sa marche. L'accord de l'antiquité profane avec les livres sacrés s'est manifesté avec tant d'éclat, que l'on a peine à concevoir comment cette sympathie a été si long-tems méconnue; et on a

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