1. Cette phrase a été supprimée dans la seconde copie, faite par Gilbert, alors que Louis XIV venait de mourir et que l'exil du P. Le Tellier avait été décidé. VOLTAIRE SIÈCLE DE LOUIS XIV Chapitre xxvIII. Vous allez être bientôt roi d'un grand royaume. Ce que je vous recommande plus fortement est de n'oublier jamais les obligations que vous avez à Dieu. Souvenez-vous que vous lui devez tout ce que vous êtes. Tâchez de conserver la paix avec vos voisins. J'ai trop aimé la guerre; ne m'imitez pas en cela, non plus que dans les trop grandes dépenses que j'ai faites. Prenez conseil en toutes choses, et cherchez à connaître le meilleur pour le suivre toujours. Soulagez vos peuples le plus tôt que vous le pourrez, et faites ce que j'ai eu le malheur de ne pouvoir faire moi-même, etc. DERNIERES PAROLES DU ROY LOUIS XIV SON ARRIERE PETIT-FILS. Mon cher Enfant, vous allez être bien-tôt Roy d'un grand Royaume; ce que je vous recommande le plus fortement, est de n'oublier jamais les obligations que vous avez à Dieu. Souvenezvous que vous luy devez tout ce que vous êtes. Taschez de conserver la paix avec vos Voisins. J'ay trop aimé la guerre; ne m'imitez pas en cela; non-plus que dans les trop grandes dépenses que j'ay faites. Prenez conseil en toutes choses, et cherchez à connoître le meilleur pour le suivre toujours. Soulagez vos Peuples le plutôt que vous le pourrez, et faites ce que j'ay eu le malheur de ne pouvoir faire moi-même. N'oubliez jamais les grandes obligations que vous avez à Madame de Ventadour. Pour moy, Madame, ajoûta-t'il, en se tournant vers elle, je suis bien fâché de n'être plus en état de vous en marquer ma reconnoissance. : Il finit, en disant à Monsieur le Dauphin Mon cher Enfant, je vous donne de tout mon cœur ma bénédiction; et il l'embrassa ensuite deux fois avec de grandes marques d'attendrissement. De l'Imprimerie du Cabinet du Roy; dirigée par J. COLLOMBAT Imprimeur ordinaire de SA MAJESTÉ. (Bibl. nat., Lb 37, 4452.) II. ETAT DES GOUVERNEMENS DE LA TERRASSE dont SA MAJESTÉ a disposé en faveur des Maréchaux Ducs. Le Maréchal Duc Pezé, Gouverneur General de la Terrasse. Le Maréchal Duc LOUIS, Gouverneur General du Bosquet et de toutes ses dépendances. Le Maréchal Duc LA HAYE, Gouverneur General de la Province des Appartemens. Le Maréchal Duc D'ARSY, Gouverneur General des Jeux de la Passe et de l'Anneau tournant. Le Maréchal Duc D'AUSSY, Gouverneur General des Ports et Havres d'eau douce. Le Maréchal Duc DE MONTMORENCY, Gouverneur de la Salle du Billard. Le Maréchal Duc BOUCHEMAN, Gouverneur du petit Entre-sol. Le Maréchal Duc DE LA PÉROUSE, Gouverneur des Tentes et Pavillons de SA MAJESTÉ. Le Maréchal Duc D'ANTIGNY, Gouverneur des Coffres et Bahus de la Terrasse. Le Maréchal Duc Moussy, Gouverneur des Cahutes, des Poules, Pigeons, Tourterelles et des hautes Volieres. Monsieur DE LIGNY, Capitaine des Gardes, grand Conducteur des Eaux de la Terrasse. III. ETAT DES REGIMENS DE LA TERRASSE. Arrêté le 23 septembre 1718. Le Regiment du Maréchal Duc LOUIS. Cavaliers. Le Regiment du Maréchal Duc d'Arcy. Le Regiment du Maréchal Duc d'Antigny. Infanterie. Le Regiment du Maréchal Duc de Montmorency. Commissaire général. Le sieur de Clinchant. Ingénieur de l'Armée. Collombat. IV. ETAT DU REGIMENT DE DRAGONS DU MARÉCHAL DUC LOUIS. Lieutenant colonel, M. le marquis d'Alincourt. Major, Monse de Bordeaux. Premier capitaine, Le sieur Bontemps. Dragons, Les sieurs de Sepville, de Villars, de Bezons, et de Ligny. Aumonier, M. de Frejus. V. ETAT DU REGIMENT DE DRAGONS DU MARÉCHAL DUC D'HAUSSY. Lieutenant colonel, Le sieur Vidame d'Amiens. Major, Le sieur de Charlu. Capitaine, Le sieur de Maulevrier. Dragons, Les sieurs de la Vallières, frères, de Tonecharante, et de Montmorency-Fosseuse. Aumonier, L'abbé Mergeret. Chirurgien major, Le sieur Aubert. LA MAISON DE GONDI A SAINT-CLOUD. Dans le numéro de février 1891 de la Revue de la France moderne, M. Marcel de Baillehache a publié sur le château de Saint-Cloud un article duquel nous extrayons le passage suivant : « La maison de Gondi, qui était devenue la propriété d'un sieur Hervard, << contrôleur, lui fut achetée, le 25 octobre 1658, par Monsieur, frère de Louis XIV. << Mais, dit l'architecte Fontaine, il serait difficile d'indiquer aujourd'hui ‹ d'une manière précise ce que pouvait être la maison du contrôleur Hervard, lorsque Monsieur, frère de Louis XIV, en fit sa résidence de campagne, car aucun plan n'a pu être retrouvé. » Barthélemy Hervard, né à Augsbourg, mort à Tours en 1676, était un banquier protestant fort connu, lequel rendit les plus grands services à Mazarin d'abord, et ensuite à Louis XIV. Le Roi le fit intendant des finances en 1650, puis contrôleur général et conseiller d'État en 1657. L'acte ci-après, que nous avons retrouvé dans le minutier du successeur de M. Le Fouyn, nous indique d'une manière assez intéressante ce que pouvait être la maison de Gondi lorsque Monsieur en fit l'acquisition. Vicomte DE GROUCHY. 26 octobre 1658. Fut présent Barthélemy Hervart, chevalier, seigneur du Haut et Bas Lanzou, Conseiller du Roi en tous ses Conseils, Controleur Général des finances de France, demeurant à Paris, rue des Vieils-Augustins, parroisse Saint-Eustache, lequel a recongneu et confessé avoir vendu, cedé, transporté et delaissé du tout, dès maintenant à tousjours, sans néanmoins aucune garantye que ses faits et promesses seulement, à très haut et très puissant et excellant Prince Monseigneur Philippes, Fils de France, Frère unique du Roi, duc d'Anjou, demeurant au Château du Louvre, parroisse Saint-Germain-l'Auxerrois, à ce présent et acceptant, acquéreur pour lui, ses hoirs ou ayant cause à l'advenir, une grande maison scituée au bourg de SainctCloud, en la rue d'Aulnay, appelée vulgairement la maison de Gondy, concistant en plusieurs bastiments, édifices et lieux, cour, basse-cour, jardins, fontaines, grottes, réservoirs, sources, bois, arbres et autres appartenances, ainsi que le tout se comporte, poursuit et estend, de toutes parts et de fonds en comble, enclos de murs, y compris lesd. murs, les deux muffles de bronze qui sont dans la principale court sur les portes qui vont au jardin du côté de la chapelle, l'orologe, la table de marbre ou jaspe qui est dans la grotte, tous les plombs estant tant dans l'enclos que dehors ladicte maison, les eaux et conduites d'icelles, aussy hors ladite maison et enclos, bassins, robinets, figures, statues, ustanciles servant auxdictes fontaines, avecq les terres qui sont enclozes au grand réservoir pour ce qui en appartient au sr Hervart, grottes, jardins et lieux avec les adjustements, constructions, augmentations, reparations et aultres choses que led. s Hervart a fait faire en l'estendue de ladite maison, et au dehors d'icelle, depuis l'acquisition qu'il en a faite des sieurs héritiers bénéficiaires de feu Monseigneur l'Archevesque de Paris, sans aucune chose en excepter ni retenir ni reserver, sauf deux tables de marbre, qui sont de présent l'une en la gallerie et l'autre en une chambre de ladite maison, proche celle appellée d'Espernon, qui appartiennent à la dame de Vibraye, l'une desditz héritiers bénéficiaires ci-après nommés. Laquelle maison, lieux, jardins et enclos d'icelle, et choses sont déclarées en l'estat que le jour à présent, appartenant aud. sieur Hervart, tant au moyen de l'acquisition qu'il en a faite par eschange, par contrat passé par devant Le Cat et Vaultier, notaires à Paris, le 8 juin 1655, de noble homme Charles du Fresne, comme se faisant fort de messire... Emanuel de Gondy, seigneur comte de Joigny, prêtre de l'Oratoire de Jésus, Jean Verdier, escr, conser secre du Roy, comme procureur de Mre Henry de Gondy, seigneur de Retz, et de M. Louis Lebreton, comme procureur de Mre Jacques Hurault, chevalier, marquis de Vibraye, et de dame Anne de Vassé, son épouse, |