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héritiers par bénéfice d'inventaire de deffunt Monseigneur l'illustrissime et Reverendissime Jean-François de Gondy, archevesque de Paris, auquel elle avoit esté adjugée par dire des requestes du pallais du 3. aoust 1625, dellivré le 25 mai 1626, que des acquisitions qu'il a faites de Mons. Veillan et de Madame de Laulnay, par contrats faits et passés pardevant Leboeuf, Le Roux, Parque et ledit Vaultier, notaires, les 5 aoust 1655, 12 janvier 1658, constructions, réparations et adjustements et autres choses qu'icelui sieur Hervart y a fait faire depuis ledit contrat d'eschange.

Estant ladite maison et lieux en la censive de l'Archevesché de Paris, et chargez vers luy du cens que les partyes ès noms n'ont quant à présent peu desclarer. Pour toutes charges et redevances francs et quittes des arrérages dudit cens du passé jusqu'au jour 8 juin 1655.

Pour de ladite maison, lieux, jardin, enclos d'icelle, et choses sus déclarées, jouir, faire et disposer par Son Altesse Roiale, sesdits hoirs ou ayant cause à l'advenir, comme chose leur appartenant au moien des présentes, laquelle jouissance a commencé dès le premier des présents mois et an.

Cette vente, cession, délaissement ainsy faite à la charge dudit cens et arrérages d'iceluy, sus déclarez et encore d'acquitter ledit sieur Hervart de tout ce qu'il conviendra pour sa récompance et indamptnité des terres à luy appartenantes qui sont en l'enclos dudit réservoir. Et outre moyennant la somme de deux cent quarante mil livres tournois à laquelle a esté convenu pour le prix de la présente vente le remboursement audit s Hervart desd. reparations, augmentations, constructions et adjustements par luy faits à ladite maison, lieux, jardins et enclos d'icelle, laquelle somme ledit sr Hervart a recongneu avoir reçu de sad. Altesse Roiale par les mains du sr Joachim Seiglière, esc., sr de Boisfranc, cons. sec. du Roy, tresorier général des maison et finances de sad. Altesse, à ce present, qui lui a, des deniers de sadite Altesse Roialle, baillé, payé, compté, nombré et dellivré réellement pardevant les notaires soussignés, en louis d'argent et monnaye, le tout bon et ayant cours, dont quittance. Transportant en outre le s' Hervart tous les droits de propriété, et saisissant, voulant procurer, etc. Et a encore ledit sr Hervart mis et subrogé sadite Altesse Roialle, sans autre garantie que celle ci-dessus stipulée, en son lieu et droits, noms, raisons et actions, tant à l'effet des demandes le fournissement des rattifications qui doibvent estre faictes dud. contract d'eschange, dellivrance des titres et papiers concernant lesd. maison et lieux, en exécution de la clause concernant le decret d'icelle. Lequel décret Son Altesse Roialle sera tenue faire poursuivre incessament à son effet sur les saisines de referé que led. sr Hervart a fait faire sur luy aux requestes du Pallais affin qu'il s'en rende adjudicataire, dans le plus bref temps que faire se pourra, aussy aud. decret

s'il y a des oppositions procédantes des faits et promesses dud. sr Hervart, il sera tenu leur faire livrer et ceder deux mois après qu'elles lui auront esté desnoncées, au domicile ci-après esleu, à poyne de tous despens dommages intérêts, lequel decret et le présent contrat ne serviront que d'une mesme chose. Et a esté présentement fourny à Son Altesse Roialle les expéditions en parchemin desd. contracts d'acquisition faites dud. sr Veillan et dame de Laulnay, plus coppie collationnée par lesd. notaires soussignés à l'original, et par chacun dudit contrat d'eschange sus datté qui est demeuré ès mains du sr Hervart qui promet d'ayder Son Altesse Royalle toutes fois et quantes en sera requis. Et pour l'exécution des présentes, ont esleu leur domicile perpétuel et irrévocable en cette ville de Paris, savoir : Sad. Altesse Royalle en la maison du sr de Boisfranc, son tresorier general, sise rue du Mail, parroisse Saint-Eustache, et ledit sr Hervart en la maison où il est demeurant, ci-devant declarée. Promettant, obligeant, etc. Passé à Paris aud. Chasteau du Louvre, au despartement de Sad. Altesse Roialle, l'an mil six cent vingt-huit, le vingt-cinquieme d'octobre, et ont signé :

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LES GOUVERNEURS DE L'HORLOGE DU PALAIS.

M. Alfred Bonnardot a publié sous ce titre, dans le Bulletin de la Société de l'Histoire de Paris, 1877, p. 80, une note où il regrette de ne pouvoir citer le nom d'aucun de ces gouverneurs avant l'année 1568. Voici deux quittances qui permettent de combler cette lacune pour les années 15171518.

« 10 janvier 1517.

« Je Michel Dumaine, orlogeur et garde de l'orloge du Palays Royal à Paris, confesse avoir eu et receu de honnorable homme Philippe Macé, receveur de la ville de Paris, la somme de vingt livres parisis qu'il m'a advancez pour trois moys de mes gaiges qui escherront à Pasques prochain venant, à cause de mon estat de garde dudit orloge, à raison de quatre-vingts livres parisis par an. De laquelle somme de xx livres je quicte ledit receveur, ladite ville et tous autres. Tesmoing mon seing manuel cy mis, le samedi dixiesme jour de janvier, l'an mil cinq cens et seize.

<< DU MAINE. »

«1er janvier 1519.

« Je Michel du Meyne, orlogeur du Pallays à Paris, confesse avoir eu et receu de Phelippe Massé, receveur de l'ostel de la ville de

Paris, la somme de vingt livres parisis pour ung terme escheu au jour de Noel dernier passé, à cause de quatre vingtz livres de gaige que j'ay par chacun an pour garder et mener l'orloge dudit Palays. De laquelle somme de vingt livres parisis je me tiens pour comptent et en quicte les receveurs et tous autres. Tesmoing mon seing manuel cy mys, le premier jour de janvier, l'an mil cinq cens et dix-huit. « DU MAINE. »

On voit, en comparant ces quittances avec celles qu'a publiées M. Bonnardot, que les gages étaient, en 1517 et en 1518, moins élevés de 20 livres que de 1568 à 1616.

Léon DOREZ.

INSCRIPTIONS DE L'HOSPICE DES INCURABLES.

(HÔPITAL LAËNNEC.)

On lit dans le recueil des Inscriptions de la France du Ve au XVIIIe siècle, ancien diocèse de Paris, de M. de Guilhermy (t. I, p. 653):

La chapelle [de l'hospice des Incurables, aujourd'hui hôpital Laënnec], disposée en croix et précédée d'une façade élégante, renferme encore un assez grand nombre de dalles funéraires; nous en avons compté cinq en marbre et environ douze en pierre. Quelques-unes laissent voir des traces de lettres et d'armoiries; d'autres sont complètement oblitérées. Une seule inscription reste lisible; c'est celle que les administrateurs de l'hôpital consacrèrent à la mémoire de Jean-Pierre Camus, évêque de Belley... » Il y a quelque temps, on a retrouvé à l'hôpital Laënnec une autre inscription, malheureusement mutilée dans sa partie inférieure, mais dont la portion conservée est intacte de toute détérioration; l'administration de l'Assistance publique voulut bien me demander de lui fournir le texte intégral de l'inscription (Bibl. nat., ms. fr. 8220, fol. 584-588) et fit restaurer le monument, qu'on peut voir aujourd'hui encastré à l'extrémité du bras de croix oriental de la chapelle, à l'extérieur de celle-ci. Cette inscription est ainsi conçue :

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Viro Claris Petro Chandellier Regi a Consiliis,

in Suprema Regiarum Rationum Curia Auditori,
Domus Dei hui9 Nosocomii ac nuper Catholici Xenodochii
Administratori Eximio,

Qui hos Honores munerisq; grad omnes attigit, dum fugerit,
Nullus invidit Nullius Emulo;

BULLETIN XVIII

6

Clarissimis virtutibus Præluxit aliis, sibi obscurus ;
Animo forti suauissimisq; Informatus Moribus,
amicos numerauit Plurimos, amicus verus.
Vixit Cælebs, Pauperes adoptavit omnes,
sanos, Egros, infantes abiectos, sanitatemq; desperantes;
qvas opes vivens ipsis fundebat, moriens legavit
huic domui largam trium pauperum dotem,
Corpus Pauperum Cœmeterio.

sic publicæ natus utilitati Deo proximoq; totus
annos xliiii. et iii. menses,

iam cælo maturum, cita prævenit immortalitas.
Constanti animo, viva fide, firma spe, ardenti charitate.
xx decis ano rs M Dc LXXIX denatus est.
viator luge et pacem precare.

Hoc marmor fratri amantissimo et amico optimo
leve doloris solatium mærentes posuere.

(Marbre blanc; hauteur, 1"10; largeur, o"83; hauteur des lettres ordinaires, capitales romaines, oo2.)

Pierre Chandelier, sieur du lieu, est qualifié avocat en Parlement dans des quittances de 1633 à 1668, et auditeur ordinaire en la Chambre des comptes dans une autre de 1677. Le 11 décembre 1676, il fut élu à l'unanimité gouverneur surnuméraire de l'Hôtel-Dieu de Paris et désigné, à la demande du sieur Le Comte, directeur des Incurables, pour seconder ce dernier ou pour le remplacer, selon qu'il plairait au sieur Le Comte. Le 22 décembre 1679, le Bureau de l'Hôtel-Dieu fut prévenu que Pierre Chandelier, gravement malade, venait de tester : il léguait à l'Hôtel-Dieu ses chevaux et son carrosse1 et 3,000 livres à prendre sur sa charge d'auditeur; à l'Hôpital Général 10,000 livres, sous condition de ne plus envoyer de scorbutiques à l'Hôtel-Dieu; il donnait, enfin, aux Incurables 25,000 livres, grevées d'une rente viagère de 400 livres au profit de son frère, qui était dans les ordres; à la mort de celui-ci, trois lits devaient être fondés aux Incurables et réservés, le premier à un pauvre de l'hôpital de Bicêtre, le second à un pauvre de la Salpêtrière, le troisième à un pauvre du village où le testateur avait une maison 2.

A signaler encore, à l'hôpital Laënnec, dans la cour Claude-Ber

1. Le 26 janvier 1680, Chandelier étant décédé, les Incurables rachetèrent

à l'Hôtel-Dieu les chevaux et le carrosse pour 700 livres.

2. Bibl. nat., Pièc. orig., vol. 668. Archives de l'Assistance publique, fonds de l'Hôtel-Dieu, Délib. du Bureau, reg. 44, fol. 242; reg. 47, fol. 238; fonds des Incurables, carton 26.

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nard, un cadran solaire, accompagné de l'inscription suivante, en capitales, peintes en noir :

ANNO 1745 IN SIGNO SAGITTARII.

HEU! MORTIS FORTASSE TUAE QUAM PROSPICIS, HORA.

BOULLANGER FECIT.

Ern. COYECQUE.

NOTES

SUR

LES SPECTACLES ET LES MUSÉES DE PARIS

EN L'AN VII ET EN L'AN VIII

Extraites du journal de J.-B. Poncet.

M. Ed. Forestié, auquel on est déjà redevable d'un certain nombre de publications relatives à l'histoire de Montauban, vient de publier, dans le Recueil de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Tarn-etGaronne, et a fait tirer à part, en une plaquette de 42 pages in-8°, des extraits du journal d'un de ses compatriotes, J.-B. Poncet, député de Montauban à l'Assemblée nationale et aux Cinq-Cents, mort en 1817. Pendant son séjour à Paris, en l'an VIII, Poncet notait chaque soir ses impressions du jour. Ce sont ces notes, prises en revenant du théâtre ou des musées, par un homme de goût, littérateur et peintre, que M. Forestié a eu la bonne fortune de découvrir, dont on nous permettra de reproduire la partie plus spécialement parisienne.

AN VII.

11 floréal (30 avril 1799). J'ai vu aujourd'hui au théâtre de la Gaîté, ci-devant de Nicolet, le Retour de la Pantomime, Pierre Bagnolet; le Malade jaloux, pantomime; des sauteurs et des tours de force.

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Du 12 floréal (1er mai 1799). J'ai vu au théâtre de la Cité, en face du Palais de Justice, Mahomet, de Voltaire, et le Sourd ou l'Auberge pleine. Baptiste l'aîné a joué le rôle de Mahomet. Baptiste jeune a joué celui de M. d'Anières dans le Sourd.

Du 18 floréal (7 mai). — Aujourd'hui, à 4 heures et demie du soir, banquet par soixante membres du Conseil des Cinq-Cents chez Bouillotte, restaurateur au bout du pont de la Révolution, à 9 livres 10 sols par tête. J'étais du nombre des convives. Nous avons arrêté la liste des membres qui doivent être présentés au Conseil des Anciens pour qu'il choisisse parmi eux un directeur. Ces membres sont Goyer, ex-ministre de la justice; Siéyès, ambassadeur à Berlin;

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