une large part à celle-ci dans un travail de ce genre. Aussi la biblio-
graphie de M. Granier devra-t-elle prendre place dans toute collection
parisienne. Le classement adopté par l'auteur n'étant pas exclusivement
local, mais plutôt méthodique, on consultera utilement l'index alpha-
bétique qui termine le volume et qui répond à peu près à tous les
besoins du travailleur.

La tentative de M. G. est honorable. Nous n'oserons affirmer qu'elle a
complètement répondu à notre attente; mais la bibliographie est un
travail en lui-même si ingrat que, quels que soient les résultats obte-
nus, ils méritent toujours les encouragements et la reconnaissance de
ceux qui s'y intéressent.
P. L.

60.

GRAVE (V.-E.). Recherches historiques sur la ville de Mantes. Versailles, L. Cerf, 1890. In-8°, 24 pages, avec gravures.

61. HALOUIN. Géographie du département de l'Oise. Étude physique, historique, administrative, agricole, industrielle et commerciale. Paris, Guérin, 1890. In-4° à 2 col., 4 pages, avec une carte physique et historique et une carte politique.

62. HAMY (Dr E.-T.). Les origines du musée d'ethnographie. Histoire et documents. Paris, Leroux, 1890. Grand in-8°, 325 pages. HENNEQUIN (Frédéric). Paris port de mer. Le plus grand port de commerce du monde après New-York réalisable. Paris, impr. Baudu, 1890. In-8°, 44 pages et plan.

63.

64.

HENNET (Léon). La garde nationale mobilisée de Seine-etOise (1814). Versailles, L. Cerf, 1890. In-18, 31 pages.

65. — HOUBRON (G.). Chantilly. Excursion des 11 et 12 août 1890. Lille, impr. Danel, 1891. In-8°, 14 pages.

66. HUARD (Lucien). Paris et ses merveilles. Paris, Boulanger, 1890. In-4o à 2 col., 640 pages, avec gravures.

67. -HUYSMANS (J.-K.). Les vieux quartiers de Paris. La Bièvre. Paris, Genonceaux, 1890. In-8o, 45 pages, avec 23 dessins.

68.

Indépendant (l') de la banlieue, journal hebdomadaire. Ire année, no 1, 17 juillet 1890. Paris, 13, rue Cassette. In-4° à 3 col.,

16 pages.

69. — Indépendant (l') de la banlieue de Paris, organe des revendications suburbaines, journal hebdomadaire. Ire année, no 1, 3 août 1890. Paris, 12, avenue d'Orléans. In-fol. à 5 col., 4 pages.

70. JEANNON (E.). Conférence sur le laboratoire municipal de Paris, son fonctionnement et sa réorganisation. Paris, impr. Goupy et Jourdan, 1890. In-8°, 24 pages.

71. JOGUET-TISSOT (J.). Les armées allemandes sous Paris. Paris, Perrin, 1890. In-8°, vii-503 pages.

72. JONQUET (R. P.). Montmartre autrefois et aujourd'hui. Édition illustrée de 83 gravures. Paris, Dumoulin, 1890. In-8°, vIII348 pages.

73. — Journal de la Chambre syndicale des horticulteurs-fleuristes et entrepreneurs de jardins des départements de la Seine et de Seineet-Oise, paraissant le 5 de chaque mois. 1re année, no 1, 5 déc. 1890. Paris, 2, rue Saussure. In-4° à 3 col., 4 pages.

74. Journal du syndicat des cultivateurs et horticulteurs du canton de Sceaux (Seine), paraissant le 8 de chaque mois. Ire année, n° 1, 8 novembre 1890. Fontenay-aux-Roses, impr. Berlhe. In-4° à 3 col., 4 pages.

75. LALOT (J.-A.). Essai historique sur la conférence tenue à Fontainebleau entre Duplessis-Mornay et Duperron, le 4 mai 1600. Paris, Fischbacher, 1890. Grand in-8°, x11-307 pages.

76. LAPPARENT (A. DE). La question du Métropolitain. Paris, impr. de Soye, 1890. In-8°, 50 pages. A propos du Métropolitain. Le projet Haag. Paris, impr. de Soye, 1891. In-8°, 16 pages.

77. LAROQUE (Adrien). Acteurs et actrices de Paris. Paris, impr. Chaix, 1890. In-18, 139 pages.

78. — LAURENT (Émile). Les habitués des prisons de Paris. Étude d'anthropologie et de psychologie criminelles. Préface de M. le docteur A. Lacassagne. Paris, G. Masson, 1890. Gr. in-8o, x1-620 pages, 70 figures dans le texte, 14 portraits en phototypie, planches et graphiques en couleurs.

79. LAZARD (Lucien). Paris en 1889 et l'Exposition. Paris, Gédalge jeune, 1891. In-8°, 240 pages, avec gravures. Un bourgeois de Paris au XIVe siècle. Étienne Marcel. Paris, Gédalge jeune, 1890. In-8°, 219 pages, avec gravures.

80. — Le Bailly. Bureaux municipaux de placement gratuit; leur situation actuelle. Paris, Le Bailly, 1890. In-8°, xix-170 pages et portrait.

81. LebŒUF (Louis). Notice historique sur Montesson (Seine-etOise). Vésinet, Badon, 1890. In-16, 140 pages.

82. LÉENHARDT (H.). Projet de Paris port de mer. Rapport présenté à la Chambre de commerce d'Avignon dans la séance du 31 oct. 1890. Avignon, Seguin, 1891. In-8o, 8 pages.

83. LEHAGUEZ. Le nouveau Paris. Guide de l'étranger, indiquant exactement tous les monuments de la capitale, etc. Paris, BernardinBéchet, 1890. In-18, 199 pages, avec gravures.

84. LEHMAN (Ernest). Paris, portes de Saint-Ouen et de Clichy, port de mer. Canalisation de la Seine fluviale à 100 mètres de largeur au plafond, profondeur à l'étiage 6m20. Paris, Baudry, 1890. In-8°, 22 pages.

Nogent-le-Rotrou, imprimerie DAUPELEY-GOUVERNEUR.

Tenue à la Bibliothèque nationale le 21 juillet 1891. Présidence de M. L. LALANNE, en l'absence de M. le président et de M. le vice-président, empêchés.

La séance est ouverte à quatre heures.

Étaient présents: MM. A. de Barthélemy, G. Bienaymé, L. Delisle, A. Dufour, L. Lalanne, A. Longnon, G. Raynaud, P. Viollet.

MM. le comte de Lasteyrie, le marquis de Laborde, Paul Lacombe et H. Omont s'excusent par lettre de ne pouvoir assister à la séance.

Le procès-verbal de la séance du Conseil du 9 juin 1891 est lu et adopté.

Le Conseil prononce l'admission de :

869. M. Paul BOSELLI, présenté par MM. le vicomte de Grouchy et H. Omont.

BULLETIN XVIII

9

870. M. le baron Adolphe DE ROTHSCHILD, présenté par MM. le vicomte de Grouchy et H. Omont.

- M. P. Viollet donne lecture, au nom de M. Cramail, de la note suivante, relative à une propriété d'Armande Béjard :

« Le numéro du Temps du 9 juillet 1891 (Spectacles et concerts) parle d'une maison d'Armande Béjard, située à Meudon.

<< On trouve aussi mention, dans un terrier de Ruel, de 1687, « d'une vente faite par-devant Me Bourdin, notaire, le 21 aoust 1679, << par Isaac François Guérin et damoiselle Armande Grézinde Éliza« beth Béjard, auparavant veuve de Jean Baptiste Pocquelin, sieur de « Molière, d'une maison sise au Mont Valérien, sur le terroir et paroisse du dit Ruel, consistant en un petit corps de logis appliqué « à quelques bastiments et un petit jardin clos de murs, contenant « un demi-arpent ou environ, tenant, d'une part, sur le grand che<< min du Mont Valérien, au lieu dit la Borne de Nanterre, d'autre << part à la route allant à La Chapelle, d'un bout sur le grand che< min de St Cloud et de l'autre à Jacquin des Humûres. »

« Cette maison a été achetée, en 1679, par Achille Varlet, sieur de Verneuil, bourgeois de Paris. Il la possédait encore en 1697.

« Elle fut occupée par Lemaistre, Christophe, tailleur des écuries du Roi, et Jeanne Bourguignon, sa femme, qui la vendirent, le 9 août 1766, au sieur Herbin, écuyer de la Bouche du Roi, et à dame Marie Barbe, sa femme. Elle formait alors un pavillon carré de deux étages, avec jardin de 92 perches. (Prix: 12,404 l., 15 s., 11 d.)

« On ne sait à quelle époque la maison a été démolie. Sur l'emplacement du terrain, on voit quelques rejetons de peupliers et de sureaux entourant une mare le long du chemin dit de la Procession. >>

- M. l'abbé Feret soumet au Conseil le projet d'une édition des Statuts des métiers de Sainte-Geneviève de Paris. Le Conseil, ne comptant qu'un très petit nombre de membres présents, ajourne toute décision à cet égard.

II.

VARIÉTÉS.

LES SEIGNEURS DE CLIGNANCOURT.

On ne connaît encore du vieux Montmartre que ses annales religieuses et les fastes de son abbaye, tandis que son histoire laïque semble pour ainsi dire restée négligée. Malgré quelques pages, trop courtes d'ailleurs, consacrées à Clignancourt par l'abbé Lebeuf, Chéronnet et Michel de Trétaigne, on est obligé de reconnaître qu'il y a là un chapitre à compléter. Sans avoir la prétention de combler cette lacune, nous pouvons tout au moins, à l'aide des documents originaux que nous avons rencontrés au cours de nos recherches, présenter une esquisse, insuffisante assurément, mais à peu près inédite de ce coin de notre histoire parisienne.

Ancienne dépendance communale de Montmartre, devenue, en 1860, par suite de l'annexion de la petite banlieue, l'un des quatre quartiers du XVIIIe arrondissement, Clignancourt n'était, avant la Révolution de 1789, qu'un écart de la paroisse de Montmartre. Mais cet état de dépendance fut purement ecclésiastique à l'origine, car, sous le rapport féodal, Clignancourt, ainsi que nous le verrons, ne releva que très tardivement de l'abbaye de Montmartre. En 1096, lors de l'établissement des moines de Saint-Martin-desChamps sur la colline de Montmartre, Gauthier Payen et la comtesse Hodierne, sa femme, seigneurs en partie de l'endroit, n'avaient, du consentement de leur suzerain, Bouchard IV de Montmorency, donné à ces religieux que ce qu'ils possédaient à Montmartre, c'està-dire l'église du lieu, la chapelle du Martyre et les terres environnantes; et, lorsque, quarante ans plus tard, des Bénédictines remplacèrent les Martiniens de la butte, elles les remplacèrent dans ces possessions, moyennant divers échanges équivalents. Sauf quelques domaines conservés néanmoins par le prieuré de Saint-Martin-desChamps, le reste de Montmartre relevait d'autres établissements religieux non moins importants, notamment du couvent des FillesDieu, du chapitre de Notre-Dame, et surtout des religieux de SaintDenis, dont les droits seigneuriaux s'étendaient sur le versant nord-est de la butte et le vaste territoire avoisinant, que les plans de Paris du