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L'angle de P sur M est constamment droit fig. (1), (2), (3). Les facettes a, placées sur les angles A de la base supérieure du prisme fondamental, sont très-développées fig. (1) et ont assez souvent leurs correspondantes sur les angles B' de la base inférieure, demême que lesfacettes b, placées sur les angles B de la base supérieure ont leurs correspondantes, plus développées, sur les angles A' de la base inférieure. Mais en examinant attentivement un grand nombre de cristaux, on reconnaît le plus souvent sur les angles inférieurs A' des facettes, très petites d'ailleurs, qui sont autant inclinées sur M que les grandes facettes a placées sur les angles A. De même, j'ai pu reconnaître sur les angles B, des facettes b correspondantes aux facettes b' placées sur les angles B'.

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Or, l'existence de ces facettes ne peut se rapporter qu'à un prisme droit. Dans l'adoption du prisme oblique, il faudrait regarder cette identité d'inclinaison de deux couples d'angles comme purement accidentelle hypothèse toute gratuite. L'inclinaison P sur M = 90° ne peut également s'appliquer qu'à un prisme droit, à moins d'admettre un prisme oblique dont les bases seraient remplacées par des facettes perpendiculaires aux arêtes ; supposition qui aurait le grave inconvénient d'accorder beaucoup d'importance à une modification rare et partielle en cristallographie, constante et complète dans le cas qui nous occupe.

Ainsi, malgré l'absence assez fréquente de certaines facettes qu'exige la symétrie, maigré l'inégal développement des facettes de modifications, je crois pouvoir conclure que la forme cristalline de la Phycite appartient bien au quatrième système cristallin, système du prisme droit rectangulaire.

Toutefois, je dois faire observer que mes raisonnements sont basés uniquement sur la valeur des inclinaisons des faces du prisme et des facettes modifiantes. Aussi, ai-je apporté toute la précision possible dans la mesure de ces inclinaisons.

Le goniomètre dont je me suis servi était un goniomètre à réflexion de Wollaston. La mire horizontale de réflexion était

placée à 80 m environ, et je crois pouvoir répondre de l'exactitude de mes mesures à moins de cinq minutes près.

Le système cristallin étant déterminé, j'ai appliqué le calcul trigonométrique à l'évaluation des dimensions relatives du prisme. Il est facile de calculer les portions d'arêtes enlevées sur la facette la plus développée, a sur A.

Ces longueurs sont entre elles comme les nombres

8 9 24.

Or, d'après une loi fondamentale de cristallographie, les arêtes elles mêmes, ici les dimensions du prisme, sont dans le même rapport, ou plus généralement dans des rapports que l'on obtient en multipliant ces nombres par m n, p; m, n, p étant des nombres très simples.

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Si, dans le cas présent, nous admettons que les intersections des facettes avec les faces primitives sont parallèles aux diagonales de celles-ci, les dimensions de la forme prismatique pourront être 9, 8, 24.

représentées par

La hauteur serait triple de la largeur.

Action de la chaleur. L'action de la chaleur sur une substance fournit souvent de bons caractères pour la différencier des substances du même ordre. C'est le cas de la Phycite.

En chauffant avec précaution quelques cristaux de cette matière sucrée, placés dans une petite capsule de porcelaine, on la voit fondre d'abord en un liquide incolore vers 112o, et puis répandre une odeur caractéristique qui m'avait frappé tout d'abord, et que j'ai comparée à celle de la farine torréfiée. Mais si l'on continue à élever la température, en évitant l'ébullition, la matière finit par disparaître complètement, et c'est à peine si dans la capsule on aperçoit des traces de matières charbonneuses. - La Phycite peut donc être volatilisée, au moins partiellement. Cette propriété est si différente du genre d'altération qu'éprouvent les matières sucrées connues, que j'ai voulu la constater

mieux en recueillant les produits volatilisés. Or, à la distillation" en vaɛe clos, la température s'élevant lentement et graduellement jusqu'à 200° environ, il ne se dégage aucun gaz; mais de la vapeur d'eau en petite quantité se condense dans le col de la cornue avec une matière liquide, à peine colorée en jaune, qui se solidifie par le refroidissement. L'analyse a prouvé que cette substance n'était autre chose que de la Phycite.

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En chauffant au point de faire bouillir pendant quelques minutes la matière, les produits qui distillent sont encore les mêmes, seulement l'altération est plus grande; la matière qui ́ passe, comme celle qui reste dans la cornue, se colore davantage; elle répand une odeur de caramel et est imprégnée d'une eau légèrement acidulée.

Quant à la substance restée dans la cornue, elle est partie composée de phycite non altérée, partie d'une matière analogue au glucose, pouvant réduire facilement ce qu'on appelle le tartrate double de cuivre et de potasse. La Phycite, au contraire, ne précipite que très difficilement, et par une ébullition soutenue, de l'oxide rouge de cuivre.

De ces expériences il faut conclure que la matière sucrée du Protococcus est volatile partiellement, un peu à la façon de l'acide oxalique.

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