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DES

JOURNAUX,

FRANÇOIS ET ÉTRANGERS.

PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS-DE-LETTRES:

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Chez VALADE, Imprimeur Libraire, rue des
Noyers, vis-à-vis Saint- Yves.

Pour les Pays étrangers, à LIEGE,
Chez JEAN-JACQUES TUTOT, Imprimeur.

AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE DU Ror.

aux

On s'adreffera, pour toute la France, à Paris, chez Valade, Imprimeur-Libraire, rue des Noyers, vis-à-vis Saint Yves, conditions fuivantes; favoir le prix de la Soufcription eft de 27 liv. pour Paris, & de 33 pour la Province, rendu franc de port par tout le Royaume.

A Liege, pour les Pays étrangers, chez J. J. Tutot, Imprimeur - Libraire, & à M. Mauff, Officier au Bureau des Poftes Impériales, pour toute l'Allemagne.

A Bruxelles, à M. Horgnies, Expéditeur des Gazettes étrangeres, pour tous les Pays-Bas Autrichiens; chez B. Lefrancq, Libraire.

A Amfterdam, chez Van-Harrevelt, Libraire, dans le Kalveftraat, pour toute la Hollande, & B. Vlam, Libraire.

A Stockholm, chez Oerftrom, Libraire de la Société.

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A Pragues, chez Wolfgand-Gerte, Libraire. A Vienne, chez Graffer, Libraire. A Hambourg, chez Virchaux, Libraire. Les Libraires, & autres perfonnes qui voudront faire annoncer des Livres, Eftampes Mufique, & autres objets, dans l'Esprit des Journaux, font priés de les adreffer au Directeur du Journal, chez Valade. Et pour les mêmes objets, pour tous les Pays étrangers, chez J J. Tutot, Imprimeur-Libraire, près St. Hubert, à Liege.

DES

JOURNAUX.

HISTOIRE de Ruffie, tirée des chroniques originales, de pieces authentiques, & des meilleurs hiftoriens de la nation; par M. LEVESQUE, ancien profeffeur au corps impérial des cadets de terre de St. Pétersbourg. Cinq volumes in-12. comprenant 2689 pages, avec deux cartes l'une de la Ruffia occidentale, & l'autre de la Ruffie orientale. A Paris, chez Debure, l'aîné. 1782. Prix, relié 15 livres.

Si un

PREMIER EXTRAIT.

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I un écrivain a des droits à l'indulgence; & même aux éloges, c'eft celui que l'amour de fon art enflamme au point de braver tous les obftacles, de s'arracher à fa patrie pour aller se transporter fous un ciel étranger, daus un climat fi différent du nôtre, & là confumer fes plus belles années, occupé à débrouil

ler un véritable chaos. L'inconvénient inféparable de prefque toutes les hiftoires, fe fait fur-tout fentir dans celle de Ruffie. Ce font d'épaiffes ténebres qu'il n'eft guere poffible d'éclaircir. On ne marche qu'à tâtons, à travers une foule de fables & d'abfurdités plus grof. fieres les unes que les autres; on fe perd d'hypotheses en hypothefes. Voilà pourtant l'entreprise courageufe qu'a ofé concevoir M. Levefque dans un âge où le travail doit ef frayer. Nous le répétons avec plaifir, un tel écrivain mérite fans doute qu'on s'empresse à l'accueillir.

Un étranger qui fe feroit tranfporté en Ruffie, il y a 15 ou 20 ans, pour étudier l'hiftoire d'un peuple devenu fi célebre, n'auroit trouvé, felon M. Levefque, prefqu'aucun fecours, à moins qu'on ne lui eût ouvert les cabinets des archives & les bibliotheques où les manufcrits étoient confervés. On n'avoit imprimé aucun écrit hiftorique, excepté un abrégé fort court, dont on a fait fept éditions, parce qu'on n'avoit rien de meilleur.

Les fources fe font multipliées depuis. Quoique les Ruffes ne poffedent point encore une hiftoire non interrompue de leur nation, ils peuvent en fuivre toutes les époques jufqu'au regne du Tfar Alexei, pere de Pierre L Elles font confignées, foir dans les différentes chroniques qu'on a fait paroître, foit dans les ouvrages de quelques Ruffes modernes, & de -plufieurs favans Allemands qui, fixés dans la Ruffie, ont tâché d'en éclaircir les faftes.

» Mais en vain, observe notre auteur, un François fe promettroit d'écrire l'hiftoire de » Ruffie, en reftant à Paris, dans fon cabinet, » ou fe contentant de fouiller dans nos plus » vaftes bibliotheques: il n'y trouveroit guere » que de quoi s'égarer & tromper les autres. » Il faut aller en Ruffie, s'y livrer pendant

plufieurs années à une étude feche & opiniâ. » tre, apprendre, non-feulement le ruffe mo» derne, mais encore l'ancien dialecte flavon» ruffe, dans lequel font écrites toutes les chro»niques, lire & extraire des livres faftidieux, » où la vérité n'eft parée d'aucun ornement, » & fe montre fous la moins agréable nudité; » enfin fe procurer des manufcrits rebutans » par un caractere d'écriture difficile à déchif" frer, par des abréviations multipliées, par » une orthographe vicieufe, & par de nom» breufes fautes de copiftes. Ce n'est qu'après » avoir bravé tant de fujets de dégoût qu'on » peut commencer à écrire. C'est ce que j'ai » fait; c'est le principal motif qui m'avoit ap» pellé en Ruffie. «

Peu de tems avant fon départ de cet empire, M. Levefque a ouvert une souscription: les perfonnes du plus haur rang fe font empreffées de l'encourager, & d'adopter, pour ainfi dire, fon ouvrage, comme on le voit dans le 1er. volume, qui présente d'abord la nombreuse lifte des foufcripteurs, parmi lefquels on diftingue le grand-duc & la grandeducheffe, le chancelier, plufieurs miniftres, des premiers officiers de la couronne, quantité

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