Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

pu citer davantage les livres curieux qui y sont renfermés, et ne pas croire sur parole ceux qui ont osé dire que la civilisation de la Chine était entièrement à part de celle de l'Egypte, de la Grèce et de Rome; nous-mêmes, quant aux noms des constellations du moins, nous lui avions fait voir ces identités qui unissent et la Chine, et l'Egypte, et la Grèce, et les font converger vers un même centre antique et hiéroglyphique la Chaldée. Nous imprimons en ce moment le mémoire que nous lui avions confié, et nous avons lieu d'être étonné, qu'après l'avoir lu, il ait persisté à laisser la Chine comme en dehors de la civilisation antique du reste de l'Asie. (De P.)

:

Note E. Tout ce système symbolique qui unissait les nombres, les couleurs, les élémens, les points cardinaux, les planètes, et les antiques patriarches dont elles portent les noms, se trouve exposé avec détail dans le chapitre Yue-ling du Ly-ky, ou Livre des Rites, un des cinq kings de la Chine, chapitre que nous avons traduit en entier dès 1819, dont nous avons donné la substance dans la seconde des planches de l'atlas de notre Essai sur l'origine unique et hiéroglyphique des Chiffres et des Lettres : mais pour plusieurs académiciens de Paris, ce livre est comme s'il n'existait pas, et ils aiment mieux chercher chez les Arabes et chez les Grecs les débris d'une science altérée, que de puiser aux sources hiéroglyphiques, mais pures et complètes qui existent en Chine, qu'avait depuis longtems signalées le docte P. Gaubil, et que le célèbre Fréret, leur prédécesseur, estimait comme elles le méritent. (De P.)

FRANCE.

Nouvelles et Mélanges.

EUROPE,

STRASBOURG. Dommages causés par la foudre à la Cathedrale de Strasbourg. -Un des plus beaux monumens de l'architecture religieuse en France, la cathédrale de Strasbourg, vient d'être frappé des feux du ciel, qui l'ont endommagé en plus d'un endroit.

La foudre a frappé d'abord l'un des quatre piliers qui soutiennent la couronne: elle en a fendu et brisé en éclats les assises, qui exigent de notables réparations. De là, elle s'est dirigée vers un des huit escaliers de la flèche, et en a fracassé la moitié supérieure: celui des huit gros piliers qui correspond à cet escalier a été atteint, et plusieurs pierres ont été brisées. L'escalier double qui conduit aux quatre tourelles a été également très-endommagé : trois marches en ont été enlevées. En continuant à descendre vers la plateforme, la foudre a encore brisé plusieurs colonnettes extérieures: elle a enlevé l'étain qui recouvrait les supports du marteau de la cloche de répétition ; elle a brisé le cadran, sans que cependant l'horloge ait été atteinte.

[ocr errors]

Arrivée à la plate-forme même, qu'une nombreuse société venait de quitter à peine, la foudre a renversé, comme cela a déjà eu lieu plusieurs fois, les tables en pierre de taille qui dallent la plate-forme; puis se dirigeant vers l'Est, elle a enlevé la balustrade de la plateforme dans une longueur de trois mètres, et l'a précipitée sur les toits de la nef. Le grand toit a été fortement endommagé, ainsi que le toit de la nef latérale. Les éclats de pierre enlevés par la foudre dans la partie supérieure de la flèche, ont été lancés sur les maisons voisines de la cathédrale; des toits ont été enfoncés, des volets brisés.

ITALIE.-ROME. Séance de l'Académie catholique.

L'Académie

de la Religion catholique s'est réunie, le 11 juin dernier, dans l'archigymnase romain: là, le R. P. Albert degli Autori, assistant général de l'ordre érimitique de Saint-Augustin et consulteur des rits, s'est attaché à prouver que les beaux arts doivent à la religion catholique leurs progrès et leur éclat.»> L'illustre académicien a fait voir premièrement que la Religion catholique les sauva d'une ruine entière, en adoucissant les mœurs des Barbares du nord, dans leurs invasions successives, et en leur inspirant des sentimens de respect

་་

et de vénération pour les ministres de l'Eglise qui, dans ces tems malheureux, travaillaient seuls à la culture et à la conservation des arts. Descendant ensuite dans les détails et prenant pour guide l'histoire, il a prouvé que la musique, la peinture, la sculpture et l'architecture doivent leurs progrès et le degré de perfection où elles sont arrivées, à la Religion de Jésus-Christ: que de ses saintes inspirations leur sont venues des beautés nouvelles et originales, et que toujours elles trouvèrent près des pontifes romains et des grands dignitaires éclesiastiques, protection, secours et honneur. Pour achever le tableau et réduire au silence les détracteurs du Saint-Siège, il leur a montré le Vatican qui, grâce aux papes, est devenu le palais sublime des beaux-arts. Ce discours était remarquable par l'entraînement avec lequel il était prononcé et l'érudition facile dont il était rempli; aussi a-t-il obtenu l'approbation de l'assemblée choisie et nombreuse qui l'écoutait, et où l'on remarquait leurs éminences les cardinaux Galeffi, Pedicini, Fransoni, Castracane, Rivarola, Marco-y-Catalan et Spada.

[merged small][merged small][ocr errors]

MEININGEN, NILDBURGHAUSEN.- Nole de M. le docteur Hohnbaum sur des traces d'animaux fossiles.

On trouve près du village de Hessberg, dans plusieurs carrières de pierre sablonneuse, des empreintes creuses et des reliefs de pattes d'animaux fossiles, traces telles qu'on n'en a probablement jamais encore signalé. A plusieurs couches superposées d'une pierre sablonneuse de diverses couleurs, d'argile et de marne, succède une pierre sablonneuse grise, épaisse d'un demi-pied. C'est elle qui présente lesdits reliefs, qui sont sur la face inférieure. Elle est suivie d'une couche de marne très-mince et très-friable, sous laquelle on aperçoit, sur la pierre sablonneuse dure, les empreintes en creux. Ces empreintes sont à la face supérieure de la pierre dure, et répondent exactement aux reliefs dont il vient d'être parlé. Ces reliefs ne sont pas des débris pétrifiés provenant des animaux eux-mêmes; mais ce sont les impressions de la plante du pied de ces animaux dans un sol sablonneux et jadis mou. La chose est prouvéetant par la forme même que parce qu'on trouve seulement les traces des pattes et pas un seul autre débris. En outre, il faut remarquer que tous les reliefs sont à la face inférieure de la pierre sablonneuse. On a essayé d'enle ver plusieurs grandes dalles de cette pierre: entre autres on en a obtenu une de six pieds dans sa plus grande largeur, et de cinq pieds trois pouces de haut. On a pu ainsi reconnaitre la manière dont marchait l'animal fossile.

Les plus grosses pattes, qui paraissent appartenir aux membres postérieurs, annoncent, dans leur longueur, huit pouces (une d'elles a même douze

pouces), et cinq pouces dans la largeur. Assez près de chaque grosse patte, et toujours à la distance fixe de un demi-pouce se trouve une patte plus petite, longue de quatre pouces et large de trois, qui appartenait indubitablement au pied antérieur. Cette petite patte est suivie, à la distance régulière de un pied deux pouces, et sur la même ligne que la précédente, d'une grosse patte, puis d'une petite, et ainsi de suite. Ces reliefs, situés sur une seule ligne, ont été produits par le passage d'un animal; il faut l'admettre, puisque toujours deux pattes, une grosse et une petite, ont le pouce du côté droit, tandis que les deux suivantes ont le pouce du côté gauche. Ainsi l'animal posait toujours le pied antérieur droit devant le pied postérieur du même côté, puis le pied postérieur gauche, et ensuite le pied antérieur gauche. Il est toujours très-remarquable qu'un animal qui, à en juger par le volume des pieds postérieurs, a dû être plus gros qu'un fort ours, mît le pied antérieur, qui était petit, si près du pied postérieur, et pût marcher ainsi en ligne droite.

Les grosses pattes sont celles dont l'empreinte est la plus distincte. Chacune a quatre doigts ou orteils avec un pouce singulièrement recourbé en arrière et remarquable par une forte éminence, de sorte que le tout a une grande ressemblance avec une main humaine. Les petites pattes ont la même configuration que les grosses, seulement leurs formes sont moins nettement dessinées,

Il se trouve encore sur les dalles des reliefs des pas d'un plus petit animal dont la marche était semblable à celle du gros, mais dont le pied a dû être différemment configuré; ses orteils paraissent avoir eu des ongles.

Le tout est enfin traversé par les tiges ou les racines d'une plante inconnue, dont quelques-unes passent sur les reliefs des pattes, de sorte qu'elles ont dû être foulées par l'animal. En un mot, il se présente ici au naturaliste matière suffisante pour l'observation, l'étude et l'exercice de sa sagacité. Déjà plusieurs hommes distingués se sont occupés de cet objet. La première notice de ces faits curieux a été donnée par le docteur Sickler dans une lettre à Blumenbach, intitulée : Sur les reliefs très-remarquables, découverts il y a quelques mois, de patles de grands animaux fossiles dans les carrières de Hessberg auprès de la ville de Hildburghausen; il faut y renvoyer ceux qui désireraient une description plus détaillée.

M. le docteur Kaup, de Darmstadt, connu par ses travaux sur les ossemens fossiles, s'exprime de la manière suivante:

« Je possédais depuis quelques mois, grâce à mon ami le graveur Barth, le premier qui ait remarqué ces singulières apparences, et à M. Hohnbaum, un dessin très-exact de la grande dalle de cinq pieds, et des notices géognostiques qui entreront dans un mémoire que je compte incessamment publier

sur cet objet, quand j'aurai pu connaître les os de l'animal en question. Les impressions des pieds, quelque semblables qu'elles soient à des traces de singe, n'appartiennent certainement pas à des animaux de cet ordre, qui, jusqu'à présent, n'ont pas été trouvés fossiles, même dans le diluvium. Dans la pierre sablonneuse, formation bien plus ancienne, on n'a encore rencontré que des amphibies; mais les traces dont il s'agit ici appartiennent évidemment à des mammifères. Ce qu'il y a de plus probable, c'est qu'elles sont dues à des animaux qui doivent peut-être se ranger à côté des animaux à bourse; car chez ces animaux aussi le pouce des pieds inférieurs est opposé aux doigts; et il ne serait pas impossible que ces créatures eussent vécu en même tems que les amphibies de la pierre sablonneuse. Les premières traces de pas, mais avec des empreintes peu distinctes, ont été apperçues dans la carrière de Corncocle Muir, dans le comté de Dumfries (Ecosse). M. Bukland les regarde comme des traces de crocodiles et de tortues qui montaient et descendaient, mais qui glissaient à cause de la pente du terrain.

En attendant, j'ai, à cause du développement parfait de la main, tant aux pieds de devant qu'à ceux de derrière, donné à ce genre le nom de Chirotherium, et à l'espèce le nom de Chirotherium Barthii.

Les débris de la plante paraissent appartenir à un equisetum.

Les petits trous de pas méritent un examen ultérieur, surtout à cause de la forme en manchette du bord postérieur de la racine du pied.

La pierre est formée de grains de quartz, très-petits, d'une crystallisation carrée, qui sont très-liés entre eux, non sans intervalles, par un ciment calcaire peu abondant.

ASIE.

IRAK-ARABI,

[ocr errors]
[ocr errors]

Nouvelles de l'expédition pour la navigation sur l'Euphrate. Le colonel Chesney dont nous avons annoncé le départ (Voir no 58, t. x, p. 319), est arrivé sur les bords de l'Euphrate avec toute son expédition. Campé sur une des rives du fleuve, il attend la réalisation des promesses faites par la sublime Porte au gouvernement anglais, pour qu'il lui soit permis de se livrer à ses travaux. Déjà des bâtimens à vapeur ont été lancés près de Bir. L'emplacement du camp a été heureusement choisi. L'ile Amélie présente un passage des plus pittoresques, couronné par le MontCassin, dont le sommet a 3618 pieds de hauteur au-dessus du niveau de la mer. Les populations voisines visitent constamment le camp, et regardent avec stupeur et admiration les opérations des marins et des ouvriers. Nous

« VorigeDoorgaan »