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d'habillemens ou ornemens, à l'usage des divers ordres de la hiérar-
chie sacrée 1.

VEXILLA, toute espèce d'étendards, drapeaux, bannières, etc.
Ceux des églises, nommés gonfanons étaient d'une haute importance
au moyen-âge; les bannières des églises et des abbayes figuraient aussi
à la tête des armées, dans les grandes occasions. Celle de Saint-Denis
surtout était célèbre en France. Nons ne dirons rien de l'oriflamme; nous
ne ferions que répéter ce que tant d'érudits en ont écrit 2.

ZONA ou ZOSTERA. On trouve ce mot employé dans quelques
manuscrits de liturgie ancienne. Il sert à exprimer, suivant le prélat
Giacomelli, l'espèce de diadême ou lame d'or, que quelques évêques
portaient, dans les premiers siècles, sur le front, quand ils parlaient
au peuple.

1 On peut avoir une idée de la forme des plus anciens connus, dans les mi-
niatures d'un manuscrit du sacramentaire de saint Grégoire, appartenant à l'église
d'Autun, et reproduites dans les planches du Voyage littéraire de deux Béné-
dictins, 2 volumes in-4°. Paris, 1717, pages 153 et 154 du tom. 1er; celles du
ménologe grec de la bibliothèque du Vatican et de l'Exultet, autre manuscrit de
la bibl. Barberini, à Rome, tous deux publiés dans l'Histoire de l'Art, de
d'Agincourt, ainsi que le Pontifical, magnifique manuscrit de la bibliothèque
dite de la Minerve. Ces monumens écrits sont des 9°, 10° et 11° siècles. Loco ci-
tato, section Peintures. A la fin du 4° siècle, vers le tems de Claudien, le luxe
des vêtemens était tel, même chez les Chrétiens, qu'une seule tunique était
quelquefois couverte de plus de six cents figures; on y voyait toute l'histoire de
Jésus-Christ, sans compter un détail prodigieux de plantes, d'animaux, etc.;
les églises étaient décorées de tapisseries ainsi travaillées. Voir Hincmar, liv. II,
p. 311.-
Card. Bona de Liturg. rerum. - Vignoli in annotat. in lib. pontif.
Du Cange et autres.

Durandus.

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Duranti.

-

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2 Voir les dissertations de Bullet, à ce sujet. Voici les noms des plus célèbres
bannières ecclésiastiques qui accompagnaient les armées françaises. 1° celle
de Saint-Denis; 2° de Saint-Martin; 3o de Saint-Maurice; 4o de Saint-Pierre.
Le moine Ægidius nous a conservé le cérémonial usité pour la bénédiction des
bannières de l'église, avant de suivre l'armée. Une peinture sur verre d'une des
grandes fenêtres de l'église de Chartres, représente saint Denis remettant à Henri
de Metz la bannière de Saint-Denis.

On voit représentée la bannière de S. Maurice sur un tableau peint par le roi
Réné. Voy. l'Atlas des monumens français, par M. Lenoir. M. Rey, membre
de plusieurs académies, prépare un grand travail sur cette matière ; le livre III
dois être consacré aux bannières ecclésiastiques."

2 Eusèbe, dans son Histoire ecclésiastique, lib. iv. cap. 23, fait mention de
cet ornement dans la vie de saint Jacques le Mineur. Voir M. Valois, Commentai-
r♦ sur Eusèbe, et l● Thesaurus antiquitatis d'Hugolin, t. x1, verbo mitra, cité

Nous ne pousserons pas plus loin tous ces détails, que nous avons cependant bien abrégés; nous ne pouvons mieux terminer ce catalogue de tant d'objets précieux renfermés autrefois dans les trésors des anciennes églises, et dont aujourd'hui on recueille si avidemment les débris, que par la description que fait Sidoine Apollinaire de la basilique de Lyon, construite par l'évêque Patient, au 5° siècle.

1

« L'édifice se fait remarquer par son élévation, et ne s'incline » ni à droite ni à gauche 1; son front regarde le soleil levant de >> l'équinoxe. Au-dedans, brille une vive lumière, et le soleil, >> en se jouant sur le plafond, revêtu de lames d'un métal jaune » (sans doute d'or ou de cuivre), reflète des couleurs semblables.

Le marbre aux teintes variées, orne les lambris de l'édifice, » le pavé et les fenêtres; les vitres où des figures de diverses cou» leurs se détachent sur un vert éclatant, scintillent en saphirs » éblouissants. (La basilique) a un triple portique soutenu par › des colonnes apportées d'Aquitaine. De seconds portiques

plus petits ferment l'entrée de la nef, où de légers feuillages » de pierres revêtent les colonnes placées dans le fond (de l'é» difice). »

Ces légers feuillages de pierres, dont sont revêtues les colon

par le prélat Giacomelli; et ce que dit Hégésippe, dans son Hist. ecclésiastique, Vit, sanct. Jacob. Minor.

1 Le poète nous semble ici faire allusion à l'espèce de défaut qui se remarque dans plusieurs églises du moyen-âge, dont l'abside incline un peu soit à droite soit à gauche, singularité que des savans ont essayé d'expliquer, de justifier même en prétendant que les constructeurs voulurent imiter par cette construction biaisée, ce que l'Evangile dit de Jésus mourant sur la croix (dont les anciennes églises imitent presque toutes la forme), et inclinato capite tradidit spiritum. Joan. xix, 30. M. Gilbert, membre de plusieurs sociétés savantes, conservateur de l'église Notre-Dame, et si connu par ses descriptions historiques de plusieurs églises du moyen-âge, parle aussi de cette particularité, dans une note de sa description historique de l'église St.-Denis, en 1815, p. 48. Mais il ajoute que M. Lenoir ne partage pas l'interprétation que nous indiquons ici par les motifs énoncés dans la note citée. Nous ne prétendons pas décider cette question peutêtre insoluble comme tant d'autres. Nous n'avons fait que rapporter une tradition reçue et consignée dans des ouvrages anciens, et qui, malgré l'érudition des savans modernes, doivent avoir quelque autorité, puisqu'ils sont souvent contemtemporains des particularités et des opinions qu'ils ont consignées dans leurs éerils.

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