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roi d'armes. N'en avait-elle pas eu jusqu'alors, elle en choisissait un, celui de duc excepté. Ce titre restait personnel, il est vrai; mais il arrivait presque toujours que le fils conservait ce que son père avait obtenu et le transmettait à ses successeurs; 40 dans un grand nombre de pièces de famille qui nous ont été soumises, consistant en brevets, lettres de provision, copies collationnées des registres de l'état civil.

Quant à la qualification de chevalier, les arrêts de la réformation de 1668 à 1671, les preuves faites au cabinet des ordres du roi, et pour la réception dans la milice de Saint-Jean-de-Jérusalem, etc., etc., nous ont servi de guide.

L'OUEST AUX CROISADES.

ANJOU ET MAINE.

PREMIÈRE CROISADE.

AVERTON.

Adrien d'Averton, burelé d'argent et de gueulles; - Louis d'Averton: mêmes armes, avec un baston d'azur pour brisure.

Maison ancienne et illustre, en possession, dès les temps les plus reculés, de la seigneurie d'Averton (bourg et paroisse du PassaisManceau, au nord-ouest du Mans). En 1160, Bouchard d'Averton fut témoin du don de l'église de Connerré à l'abbaye de Saint-Vincent; Geoffroy d'Averton est cité dans un titre de 1189, en faveur du prieuré de Saint-Étienne-de-Mayenne. En 1312, André d'Averton, marié à Isabeau de Brainville, devint par héritage seigneur de Belin. Nous trouvons après lui, en suivant l'ordre filiatif : André II, marié à N. Chamaillard, vers 1315; Geoffroy I, à Jeanne Lenfant; Payen I; Payen II, à Jeanne de Chourses de Rabestan, en 1394; Jean I; Jean II, à Marguerite de Laval, en 1507; Jean III, dont le frère était grand-chantre de l'église du Mans et légat du pape, à Françoise d'O; Payen III, à Anne de la Tour-Landry, dont deux filles : l'une, mariée au seigneur Jacques d'Humières, gouverneur de Pé

TOME III.

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ronne, et l'autre, à Jean-François de Faudoas-Serillac qui prit le titre de François I d'Averton, seigneur et comte de Belin, il devint la tige d'une nouvelle maison, comtes de Belin et d'Averton. Des Faudoas les terres d'Averton et de Belin, augmentées de la châtellenie de Vaux, passèrent 1° aux Rochechouart, par le mariage d'Éléonore d'Averton avec François de Rochechouart, marquis de Bonnivet; 2o aux Mégrigny, par le mariage d'Éléonore de Rochechouart avec Louis-Jacques de Mérigny; 3o aux Turpin, par le mariage d'Éléonore de Mégrigny avec Charles Turpin, comte de Vihiers; 4o aux comtes de Poitiers, par le deuxième mariage d'Eléonore de Mégrigny avec Jean-Ferdinand, comte de Poitiers; 5o aux comtes d'Helmstad, par le mariage d'Éléonore de Poitiers avec Maximilien, comte d'Helmstadt, baron du Saint-Empire; ensuite par acquisition, dans la famille de Rottier de Madrelle (Mém. de Miroménil; Chartrier de Belin; Le Paige, Diction. du Maine, pp. 47 et 377, 378 et 379, etc.)

BEAUMONT LE VICOMTE.

Ire Croisade. Le Vicomte de Beaumont, d'azur à un lion d'or rampant (Mss. de Bay., p. 26); — le sire Geoffroy de Beaumont, d'azur à un lion d'or rampant à fleurs de lys, et un baston de gueulles pour brisure (ibid., p. 27.)

IV. Croisade.

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1o Jeffroy de Belmont qui partit avec Jofrois del Perche (Ville-Hard., p. 5); 2o Le Quens Gauthier de Brienne (ibid.); Gautier, Ille du nom, comte de Brienne, en Champagne ; 30 Jean, frère puîné de Gautier; celui-ci, après la prise de Constantinople, se rendit en Terre-Sainte, où, ayant épousé Marie de Montferrat, devint roi de Jérusalem ou d'Acre, en 1210 (Du Cange, Observ. sur Ville-Hard.; Les lignages d'outre-mer, ch. III; Ansel., t. VI, p. 133.)

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Ve Croisade. - Raoul de Beaumont et son frère Geoffroy, évêque d'Angers, arrivèrent au siége de Damiette, en 1218, avec de nombreuses et vaillantes recrues. (Hist. Ihieros., Jacobi de Vitriaco, lib. III.) Raoul tomba entre les mains des infidèles. (Matth. Paris, ad ann. 1219.)

Plusieurs maisons ont porté le nom de Beaumont I. Anciens vicomtes ou lieutenants des comtes du Mans, seign. de Beaumont;

II. Beaumont-Brienne, III. Beaumont-Chamaillart; — IV. Beaumont-Alençon, V. Beaumont-Bourbon.

I. Anciens vicomtes des comtes du Mans ordre filiatif, suivant Ménage (Hist. de Sable): Raoul I, 1058; Hubert, 1067; Raoul II et Richard III; selon Moreri (t. I, p. 248): Raoul I, 1093; Richard I ; Raoul II; Richard III; et, d'après Le Paige (Diction. du Maine, t. I p. 80-81) Raoul I, 990; Hubert I; Raoul II; Richard I et Raoul III, fondateurs de la ville de Beaumont, de la Chartreuse du Parc, des prieurés de Vivoin, de Pont-Neuf, Luché, Loué et de l'abbaye d'Estival en Charnie; bienfaiteurs de Marmoutiers, de Saint-Serge d'Angers, etc. (Trouillard, Mém. des comtes du Maine).

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II. Beaumont-Brienne: Agnès, fille et unique héritière de Richard III (Ménage, ibid., Moreri, ibid.) ou de Raoul III (Le Paige, ibid.), épousa, en 1253, Louis de Brienne, troisième fils de Jean de Brienne, roi de Jérusalem, empereur de Constantinople. Leurs descendants Jean I; Robert; Jean II, prirent le titre de vicomtes de Beaumont.

III. Beaumont-Chamaillard Marie de Beaumont-Brienne, fille et unique héritière de Jean II, épousa Guillaume Chamaillard, seign. d'Anthenaise, dont Marie qui suit.

IV. Beaumont-Alençon: Marie Chamaillard, vicomtesse de Beaumont, épousa, le 20 octobre 1371, Pierre II, comte d'Alençon, du Perche, de Penhoët; Jean I, comte d'Alençon, vicomte de Beaumont, tué à Azincourt, en faveur de qui Charles VI érigea en duchépairie le comté d'Alençon, en 1414; Jean II; René, qui eut, de son mariage avec Marguerite de Lorraine, Charles, mort sans enfants, et Françoise.

V. Beaumont-Bourbon Françoise, vicomtesse de Beaumont, duchesse d'Alençon, en faveur de qui François I érigea en duché-pairie la vicomté de Beaumont, épousa 1o François d'Orléans, duc de Longueville, mort sans enfants; 2o Charles de Bourbon, comte, puis duc de Vendôme, mort à Amiens, en 1536. Elle eut de son dernier mariage treize enfants, dont le deuxième fut Antoine de Bourbon, roi de Navarre, père de Henri IV, qui réunit le duché de

Beaumont à la couronne. En 1701, Louis XIV le donna à René III de Froulai, comte de Tessé, en échange des terres, fiefs et dépendances, que possédait ledit comte de Tessé, dans les parcs de Versailles et de Marly (Le Paige, ibid; Art de vérif. les dates, t. 1 ; Ans., t. 1).

BRIE-SERRANT.

Guillaume de Tyr (lib. xiv, ch. v) mentionne Anselme de Brie parmi les chevaliers qui suivirent Foulques V, comte d'Anjou, lorsqu'il se rendit en Orient pour épouser Mélissinde et recueillir ensuite la succession de Baudouin II, roi de Jérusalem. Or, d'après Claude Ménard (Rer. Andegav. pandecta) et Pascal Robin (Brief disc. sur l'exc., grand. et antiq. du païs d'Anj.), cet Anselme appartenait aux Brie-Serrant.

« C'est une de ces anciennes maisons, dit La Chesnaye (t. 11), dont » on ne peut fixer l'origine; on trouve un seigneur du nom de Brie, » couché sur le rôle des princes et barons, qui accompagnèrent Guil>> laume, duc de Normandie, à la conquête d'Angleterre.» Viennent ensuite Regnault de Brie, en grande considération à la cour de saint Louis (Joinville); puis, Jean de Brie, Ile du nom, qui devint seigneur de Serrant, en épousant Françoise de Serrant.

Considérable par son ancienneté, la maison de Brie-Serrant ne l'est pas moins par ses alliances et ses illustrations. La première branche, ou branche aînée, s'est alliée aux maisons de Vendôme, 1270; Goulaine, 1313; Serrant; Dreux; Courtet; Coesmes; MailléBrézé; Giffart; Mathéfélon; Surgères; Bois-Orcan; Vassé; BeauveauTigny; Billy. - La deuxième, ou des seign. de la Sorinière, avec celles de Pierre; Sourdis-d'Escoubleau; Mathéfélon; Pantin de la Hamélinière; Thomas; Cloteaux de la Voierie; Lux, 1651; Verteuil; Genne; Le Mercier. La troisième, ou de la Bernardière, avec celles de Le Gay du Verger, 1686; Jammeron, 1714; Marest, 1744 (Ménage, Remarq. sur la vie de Guill. Ménage, p. 307-312).

Ces trois branches ont fourni 1° à la profession des armes : Jean, IIIe du nom, tué à la bataille de Poitiers, 30 sept. 1356 (Épitaphes de l'église de Saint-Georges; Ménage, ibid.); Gilles, sur

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