Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

UNIV. OF

L'UNIVERS,

[ocr errors]

HISTOIRE ET DESCRIPTION

DE TOUS LES PEUPLES,
DE LEURS RELIGIONS, MOEURS, COUTUMES, ETC.

ARABIE.

PAR M. NOEL DES VERGERS,

MEMBRE DU CONSEIL DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE.

INTRODUCTION.

Il est impossible de ne pas reconnaître dans l'histoire des nations l'influence qu'a exercée sur leurs mœurs et leurs habitudes, la nature du sol qui leur échut en partage. Dominée, à l'enfance de la civilisation, par l'impérieux besoin de pourvoir à sa subsistance, chacune d'elles cherchait avec empressement les ressources que pouvait lui offrir la contrée qu'elle habitait. Chasseurs ou bergers, les montagnards conduisaient leurs troupeaux dans les vallées ou poursuivaient leur proie sur les pics aigus. Agriculteurs, les habitants de la plaine demandaient à la terre les richesses que bien rarement elle refuse à leurs travaux. Mais les Arabes, dans leur péninsule, ont eu pour patrie de vastes déserts dont les montagnes sont sans pâturages, les plaines sans fertilité.

Placée entre l'Asie, à laquelle elle appartient par le nom, et l'Afrique, dont elle offre les principaux caractères, l'Arabie, terre de transition entre ces deux continents, offre une étendue de plus de 150,000 lieues carrées sans un seul grand système de rivières. A

1TM Livraison. (ARABIE.)

cette configuration exceptionnelle, l'Arabe doit sa vie nomade et aventureuse. De là ce besoin d'échange et de commerce; de là aussi cet esprit de conquête, qui, dès les temps les plus anciens, le lièrent aux deux continents que sépare sa vaste péninsule. A l'ouest, il étendit sa domination jusqu'à l'Océan; à l'est, jusqu'aux murs de la Chine. Partout il porta sa langue, sa religion, ses mœurs ; partout il conduisit les intelligents compagnons dont il ne se séparait jamais, le cheval et le chameau; partout il chercha à introduire le riz et les dattes, seuls aliments nécessaires à la sobriété de ses goûts. Né sur une terre ingrate, sous un ciel brûlant, il se plaisait dans la demeure étrangère à laquelle il apportait ses produits. C'est ainsi qu'il occupa tour à tour les bords du Nil et du Niger, les vallées de l'Atlas, les rives de la Guadiana, et les vastes plateaux qui, de Schiraz à Samarcande, de l'Indus à l'Oxus, lui offraient quelques rapports de patrie facilement surpassés par une nature plus riche et plus fraîche.

Mais avant l'époque où la puissance

1

M169241

des Arabes nivela sous le glaive tant de nations diverses, ils avaient dû déjà à la configuration de leur territoire l'importance et l'étendue de leurs rapports commerciaux. L'Arabie fut, dans les temps historiques les plus anciens, le siége principal du commerce continental que faisaient les Phéniciens. C'était à travers les sables brûlants de la presqu'île qu'ils avaient établi des communications avec l'Inde et l'Ethiopie. Liés à eux par l'affinité des langues, qui appartiennent toutes deux à la même famille, les Arabes devinrent agents des relations que Tyr avait organisées avec les peuples de l'ancien monde. L'habitude d'une vie nomade, leur bravoure constante, leur sobriété, étaient autant de qualités précieuses à l'aide desquelles ils franchissaient les obstacles du désert. Formés en caravanes, ils parcouraient d'immenses distances, et reliaient les côtes de l'Inde à celles de la Méditerranée. Les riches productions qu'ils apportaient sans cesse de leurs courses aventureuses excitèrent plus d'une fois la cupidité des conquérants. On croyait à Rome que la partie de la presqu'ile désignée par les anciens sous le nom d'Arabie Heureuse produisait seule ces précieuses denrées, ces parfums, ces épices, ces légers tissus, que les Arabes allaient chercher sur les côtes de la Taprobane ou dans les mers de la Chine. Plus d'une fois le peuple-roi voulut étendre sa domination dans le Yémen. Ces empereurs qui avaient vu toutes les nations du monde connu se soumettre à leur puissance, Auguste, Trajan, Marc-Aurèle, Sévère, tentèrent une conquête qu'ils ne purent accomplir. Endurcis à toutes les fatigues de la guerre, toujours en selle, impétueux dans l'attaque, guidés par une témérité qui provenait de l'habitude du danger, defendus par les remparts de sable qui les isolent, les Arabes surent échapper au joug.

La première étude de cette race antique, qui seule s'est chargée de nous transmettre, à travers les siècles, un souvenir vivant des scènes de la Bible, et seule aussi s'est conservée pure au

milieu du mélange des nations, doit donc être l'examen rapide de la contrée qu'elle habite.

Anciennes divisions de l'Arabie.

La péninsule arabe, entourée au sud, à l'est et à l'ouest par l'océan Indien, le golfe Persique, la mer Rouge, ne pouvait pas offrir au nord des limites aussi tranchées. Les géographes de la Grèce et de Rome varièrent dans les frontières qu'ils lui avaient tracées au milieu des sables du désert. Xénophon, portant les confins de la presqu'île au delà de l'Euphrate, y comprenait encore la plus grande partie de la Mésopotamie. Ptolémée la bornait aux rives du fleuve, jusqu'à la ville de Thapsaque, près de la moderne Racca, ce qui était, avec peu de différence, l'opinion adoptée par Diodore et Strabon. Ce fut encore Ptolémée qui établit le premier la division de l'Arabie en trois régions principales: l'Arabie Pétrée, l'Arabie Déserte, l'Arabie Heureuse. Cette nomenclature, qui nous est restée familière, a été de tout temps, comme nous le verrons plus tard, inconnue aux Arabes.

L'Arabie Pétrée, qui nous représente à peu près ce qu'est aujourd'hui la presqu'île du mont Sinaï, occupait toute cette contrée montagneuse qui s'étend entre la Palestine et la mer Rouge. C'était l'Idumée, tombée en partage à Édom ou Ésau; c'était la terre des Amalecites, des Madianites, des Nabathéens, de toutes ces tribus descendues aussi d'Abraham, et qui disputèrent si longtemps au peuple élu l'entrée de la terre promise. Peu de contrées offrent au voyageur préoccupé du souvenir des traditions bibliques, un intérêt plus constant et plus vif. C'est au milieu de ces solitudes, d'une effroyable stérilité, que s'accomplirent, après la sortie d'Egypte, les destinées du peuple d'Israel. Le désert de l'Égarement, le rocher qui se fendit sous la verge de Moïse, les puits amers de Marah, sont encore là, comme au jour où les Juifs désespéraient d'échapper à la mort qui les pressait de toutes parts au milieu de ces vallées

[ocr errors][ocr errors][ocr errors]

sablonneuses et de ces montagnes encore plus arides. Le Sinaï, sur le sommet duquel Dieu donna sa loi aux hommes; Horeb, son buisson ardent, ses cavernes, où le prophète Élie se dérobait aux fureurs de Jézabel, conservent à ces régions désolées le respect des nations. Non loin de cette terre des miracles, Pétra, l'ancienne capitale des Nabathéens, cache dans les profondeurs de ses rochers les temples, les arcs de triomphe, les théâtres, les tombeaux, témoins irrécusables de sa grandeur passée. « Les Nabathéens et les Sabéens, dit Strabon, sont les premiers qui habitent l'Arabie au-dessus de la Syrie, où ils faisaient souvent des courses avant qu'elle appartint aux Romains. La métropole des Nabathéens se nomme Pétra; elle doit ce nom à sa position sur un terrain uni, formant un plateau, mais défendu tout autour par une chaîne de rochers garnis au dehors d'escarpements et de précipices, et renfermant dans leur enceinte des sources abondantes qui fournissent l'eau nécessaire à la consommation et à l'arrosement. Hors de cette enceinte, la majeure partie du pays est déserte, principalement du côté de la Judée. De cette ville, on compte par le plus court chemin trois ou quatre journées de marche jusqu'à Jéricho, et cinq jusqu'au Phoenicon. Athénodore, philosophe et notre ami, qui avait voyagé chez les Pétréens, nous a raconté qu'il avait été fort surpris de trouver beaucoup de Romains émigrés dans ce pays (*). » C'est là que, dès les temps les plus reculés, les tribus nomades du Yémen apportaient l'encens, la myrrhe et les aromates, précieux produits de leur heureuse contrée; c'est là qu'ils recevaient en échange les moelleuses étoffes des Phéniciens, car Pétra était, plusieurs siècles avant notre ère, le riche entrepôt du commerce de l'Arabie méridionale. Bien qu'elle n'eût pas encore été embellie des somptueux édifices qu'y élevèrent plus tard les Romains, c'était déjà une puissante capitale; et nous

(*) Voy. Strabon, liv. xví, par. 5.

savons par Diodore, que Démétrius Poliorcète reçut l'ordre de son père Antigone de surprendre dans cette vaste cité les marchands arabes dont les trésors excitaient sa cupidité.

L'Arabie Déserte s'étendait depuis le Yémen jusqu'à l'Euphrate, et était séparée de l'Arabie Pétrée par les montagnes qui bordent la vallée du Ghor au levant. Ses limites d'ailleurs sont incertaines, et probablement elle renfermait les plateaux de l'Arabie centrale, si peu connus encore de nos jours. C'est là, si nous plaçons dans cette division, ainsi que l'a fait d'Anville, le littoral du golfe Persique, c'est là que l'ancienne Gerrha offrait un centre commun au génie commercial des tribus nomades qui parcouraient ces tristes contrées. Les Gerrhéens, d'après Agatharchide (*), étaient l'un des peuples les plus riches de la terre, et cependant ils habitaient un pays stérile; mais leur position était devenue la source de leurs richesses. Strabon, qui a pris ces détails dans les relations des compagnons d'Alexandre, dit « qu'après être entré dans la mer Erythrée, et avoir remonté la côte pendant l'espace de 2,400 stades, on arrive à Gerrha, colonie de Chaldéens émigrés de Babylone; que la ville étant entourée de nombreuses salines, les maisons sont construites avec des blocs de sel que l'on doit souvent arroser, pour éviter qu'ils ne soient fendus par l'ardeur du soleil; et qu'enfin les habitants de cette cité s'occupent à trans porter par terre les denrées et les épices de l'Arabie (**). » Aristobule dit aussi qu'ils allaient souvent à Babylone, et même jusqu'à Thapsaque, d'où leurs marchandises pénétraient dans toute l'Asie occidentale. Heeren, d'après la comparaison des anciens géographes, pense que le golfe de Gerrha et la ville du même nom devaient être placés là où se trouvent maintenant le golfe et la ville d'El Katif, sur la côte occidentale du golfe Persique, entre le 26°

(*) Agatharchides, de Rubro mari, in Geogr. min., Hudson, 1, p. 60. (**) Strabon, p. 1110.

et le 27° degré de latitude nord. Les îles de Tylos et d'Arados devraient alors s'identifier avec les îles Bahreïn, où la pêche des perles, encore abondante de nos jours, devait être dès lors une sour. ce de richesses. «Il est probable, dit aussi le savant allemand, que l'île de Dedan des Hébreux ne peut être qu'une des îles Bahreïn ou celle de Cathema, située un peu plus au nord (*). » Ainsi s'expliquerait la prospérité de cette contrée, prospérité constatée par les historiens sacrés ou profanes qui ont parlé de ces régions. Le golfe Persique doit avoir été, dans ces temps reculés, la route commerciale ouverte aux Arabes pour se rendre dans les mers de l'Inde. Si les anciens, à l'enfance de la navigation, ont tenté de longs voyages, il faut supposer que du moins ils ne s'éloignaient jamais des côtes, où ils cherchaient un abri contre la tempête. Dès lors, les habitants de l'Arabie orientale se trouvaient placés dans la situation la plus favorable pour aller prendre aux Indes les produits précieux qu'ils échangeaient contre les marchandises phéniciennes. Nous lisons dans Ézéchiel : « Les enfants de Dedan exploitaient ton commerce, et se dirigeaient vers de grands pays qui leur donnaient en échange la corne, l'ivoire, l'ébène (**). » C'est au retour de ces expéditions aventureuses que se réunissaient sur les côtes de l'Arabie voisines de Gerrha ces caravanes de Dedan dont parle Isaïe, qui se rendaient à Babylone ou dans les villes maritimes de la Phénicie, en traversant de vastes déserts. La civilisation ne pouvait occuper, en effet, dans ces immenses solitudes, que les oasis créées par la nature sur ce sol ingrat et stérile. L'Arabie Déserte ne mentait pas à son nom. Quelques cantons fertiles y viennent rarement rompre la monotonie de grands espaces privés d'eau, où croissent seulement plusieurs espèces d'arbustes épineux. Puis au nord et au sud se déroulent

(*) De la politique et du commerce des peuples de l'antiquité, t. II, p. 270. (**) Ézech., XXVII, 15.

ces mers de sable dont les vagues agitées par le vent s'élèvent en tourbillons pour engloutir le voyageur. On peut dire de ces tristes lieux, avec Jérémie « Terre inhabitée et inaccessible, terre sèche et aride, image de la mort, terre où jamais l'homme n'a passé, où il ne demeurera jamais.

[ocr errors]

C'est pour l'Arabie Heureuse que l'imagination des Grecs, si facile à exalter, a gardé ses plus riches couleurs. C'est là que, donnant une forme à leurs rêves dorés, ils ont enchéri sur leurs descriptions les plus pompeuses pour peindre cette patrie de l'encens, où les champs étaient couverts d'une verdure éternelle et l'atmosphère chargée de parfums. Strabon, s'appuyant sur le témoignage d'Artémidore, parle avec exaltation des richesses de l'Arabie méridionale. Mariaba, capitale des Sabéens, était, selon lui, une merveilleuse cité; les murs des maisons, les portes, les toits, étaient ornés d'ivoire, d'or, d'argent, incrustés de pierres précieuses; des lits, des trépieds, des cratères richement ciselés, ornaient ces somptueuses demeures. Diodore de Sicile, Agatharchide, tiennent à peu près le même langage; et cependant il ne faut pas conclure de cette exagération manifeste, que les Grecs ne connaissaient pas la contrée qu'ils voulaient décrire. Séduits par les productions qu'ils croyaient toutes appartenir à l'Arabie, ayant un besoin constant, pour le culte de leurs dieux, des précieux parfums qu'ils recevaient des Arabes, ils croyaient ne pouvoir employer de trop brillantes couleurs pour dépeindre ces régions favorisées des immortels. Eratosthène est moins pompeux, et nous retrouvons dans sa nomenclature, évidemment fondée sur de bonnes observations, quelques noms arabes du Yémen. « Les dernières contrées de l'Arabie vers le midi, dit-il, sont arrosées par des pluies d'été, et l'on y sème deux fois par an comme dans l'Inde. Outre que ces pays produisent beaucoup de fruits, on y fait une grande quantité de miel; les bestiaux y sont abondants, et l'on y trouve des oiseaux de toute espèce. Quatre

grandes nations habitent ces contrees, situées à l'extrémité de l'Arabie : les Minæens vers la mer Érythrée; leur principale ville est Carna (Carn); les Sabæens, qui viennent immédiatement après, et dont la métropole est Mariaba (Mareb); en troisième lieu, les Cattabanes, qui s'étendent jusqu'à l'endroit le plus resserré où l'on passe le golfe; le lieu de résidence de leur roi s'appelle Tamna; enfin les Chatramotites (habitants du Hadramaut), les plus reculés vers l'Orient. Tous ces peuples sont gouvernés par un seul roi. Leur pays est très-fertile, orné et embelli de temples et de palais royaux; les maisons, par la manière dont la charpente est assemblée, ressemblent à celles de l'Égypte. Les quatre provinces réunies occupent un pays plus grand que le Delta d'Egypte. On arrive chez ces peuples, c'est-à-dire, d'Elana dans le pays des Minæens, en 70 jours; or, Elana est située au fond de l'autre extrémité du golfe Arabique. Les Gabæens (peut-être les Sabæens) se rendent dans la Chatramotitis en 40 jours (*). »

a

Dès le siècle d'Hérodote, les différentes espèces d'aromates qu'on tirait de l'Arabie ont été décrites avec soin par le père de l'histoire. L'Arabie, dit-il, qui, du côté du midi, est l'extrémité de la terre habitable, comme l'Inde l'est du côté de l'Orient, est remarquable par ses productions. C'est dans l'Arabie seule que naissent l'encens, la myrrhe, la casie, le cinnamomum et le ladanum. Mais toutes ces denrées précieuses, si vous en exceptez la myrrhe, coûtent aux Arabes beaucoup de peine à recueillir. Par exemple, ils ne peuvent récolter l'encens qu'en faisant brûler du styrax, sorte de résine que les Phéniciens apportent en Grèce. Les arbres qui donnent l'encens sont défendus par une espèce de serpents d'une très-petite dimension, et qui ont une sorte d'ailes. Chaque arbre est habité par un trèsgrand nombre de ces reptiles, semblables d'ailleurs à ceux qui viennent

(*) Strabon, liv. xvi, p. 768.

désoler l'Égypte, et l'on ne peut les écarter de leur retraite que par la fumée du styrax.

« Quant à la casie, pour en faire la récolte, ils se couvrent le corps et la figure de cuirs de bœufs ou d'autres peaux, à l'exception des yeux, et se mettent en marche ainsi équipés. La plante croît dans des marais peu profonds; autour de ces marais, et même dans leurs eaux, vit une espèce d'animaux ailés, assez semblables aux chauves-souris, et qui font entendre d'horribles sifflements. Ces animaux sont très-forts; mais les Arabes, impénétrables à leurs coups, n'ont plus qu'à les écarter de leurs yeux, et parviennent ainsi à faire la récolte de la casie. « Le cinnamomum (la cannelle) se recueille d'une manière encore plus merveilleuse. On ne sait ni dans quel pays cette plante naît, ni dans quelle sorte de terre elle croît. Tout ce que l'on dit, et qui paraît assez vraisemblable, c'est qu'elle est originaire des lieux où Bacchus a été nourri. Ce sont de grands oiseaux qui enlèvent l'aromate en bâtons, auquel, d'après les Phéniciens, nous donnons le nom de cinnamomum. Ces oiseaux les portent dans leurs nids, qu'ils construisent avec de la terre détrempée, et suspendent sur des précipices de montagnes tout à fait inaccessibles aux hommes. Les Arabes ont donc recours à un expédient particulier pour s'emparer de ces bâtons. Ils placent dans les environs des montagnes des lambeaux de chair de bœuf, d'âne, ou de tout autre animal, et les laissent à la portée des nids; ils s'éloignent ensuite. Les oiseaux viennent voltiger autour de ces appâts, les enlèvent et les transportent dans leurs nids, qui, surchargés d'un poids qu'ils ne peuvent soutenir, finissent par se rompre et tomber à terre. Les Arabes surviennent, ramassent le cinnamomum qu'ils y trouvent, et après avoir fait leur récolte dans un lieu, ils passent dans un autre.

« Le ladanum offre aussi dans sa récolte des particularités plus extraordinaires que le cinnamomum. Quoique d'une odeur parfaitement agréable, on

« VorigeDoorgaan »