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représentaient l'ancienne race dominative, conservaient en quelque sorte ses arts et rivalisaient avec elle par leurs exploits commerciaux. Peut-on s'étonner si la légende grecque, deformée par les cataclysmes qui venaient de bouleverser les souvenirs attribués aux Phéniciens, grâce à ce fonds égéen qui en eux allait se sémitisant de jour en jour, le beau rôle joué par les peuples de race pure? »

However this may be, and I cannot but regard it as a very doubtful speculation ("), there is no doubt that Mr. Woolley by his identification of relics of the invasion of Syria by the Philistines and their allies in Rameses III's reign has made a very interesting contribution to our knowledge of the Peoples of the Sea, with which I can fitly close this article of the century's discussion and elaboration of the subject. There are many smaller contributions to this process which I have not found space to notice; many archaeologists whom I have not mentioned have interested themselves in this most interesting subject (2).

rate 1200 B.C. an Aegean aristocracy directed the Phoenician cities. The difficulty is that the Philistines, etc. of that time were not Keftians, and wear an entirely different costume, armament, and body-armour from them (see above p. 305, n. 4).

(See my review of Autran, quoted above, in which I say It seems probable enough that when the later Greeks talked of Phoenicians as their fathers in art, they really meant the Minoans, who had become confused in legend with the Phoenicians, who for a time penetrated into the Aegean during the Dark Age that accompanied the Indo-European occupation of Greece... we readily allow that the Greeks in talking of Phoenicians in old days really very often meant the Minoans, or the Carian inheritors of Minoan culture. But when they did so they believed they were talking of the Semitic Phoenicians of Tyre and Sidon". M. Weill thinks (Syria, II, p. 126) that the archaeological and the Ptolemaic views of Keftiu may be reconciled: Phénicie et Kefto correspondraient exactement ensemble, vers l'an 1000 av. J.-C., chez les Grecs et chez les Égyptiens, dans le sens de monde de la Méditerranée orientale. Plusieurs siècles après, Phénicie est réduit à la côte syrienne, et Kefto se présente avec la même acception, dans des circonstances qui, malheureusement, ne permettent point de savoir si c'est par hasard, par fantaisie littéraire, ou par l'effet d'une utilisation normale. In spite of Mr. Woolley's suggestive hypothesis of an Aegean aristocracy, it seems to me more probable that we are dealing merely with the mistake of a scribe.

(*) İ may instance as worthy of mention the essay of the late M. T. Smo

I have endeavoured to keep to the broad main lines of the evolution of an important historical and archaeological theory, French in its inception, but early reinforced by a brilliant English suggestion and less definite German support, then made by French Egyptologists a scientific view to be seriously considered by classical scholars, and maintained by a Frenchman, Maspero, against German and English scepticism, until accepted by all, with minor differences and variations as it is at the present day.

Hommage à Maspero!

lenski (Ann. Serv., XV, p. 49). originally written in Polish in 1909, and the recent contribution of Signor Farina («I popoli del mare"), in Aegyptus, I, p. 8. I regret that I have not yet been able to see Sr. Farina's article.

L'ACCESSION

DE LA PLEBE ÉGYPTIENNE

AUX

DROITS RELIGIEUX ET POLITIQUES

SOUS LE MOYEN EMPIRE,

PAR

M. ALEXANDRE MORET.

Champollion et ses continuateurs immédiats n'ont connu, en fait de textes funéraires, que les Livres des Morts des dernières époques; c'est à la fin du siècle dernier qu'ont été découverts les textes des Pyramides royales de la Ve dynastie et des Sarcophages du Moyen Empire. L'importance religieuse de ces grands corps de formules a été parfaitement reconnue, sinon approfondie; mais leur signification, au point de vue social, a été peu mise en lumière; elle est cependant d'un intérêt capital pour l'histoire du peuple égyptien.

Ces textes ne diffèrent pas essentiellement de nature : les Livres des Morts reproduisent des chapitres des Sarcophages, et ceux-ci recopient déjà un choix de formules prises dans les Pyramides; il existe donc un fonds commun aux trois séries. Mais une différence très importante réside dans l'utilisation de ces recueils par telle ou telle classe de la société égyptienne. Les formules des Pyramides sont écrites pour les seuls Pharaons; celle des Sarcophages et des Livres pour tout homme, qu'il soit roi, laboureur ou artisan. Historiquement, cela signifie que depuis le Moyen Empire le peuple égyptien a obtenu la collation de droits

religieux dont les Pharaons jouissaient seuls sous l'Ancien Empire. Or, dans les sociétés antiques, où la religion est le fondement des institutions, droits civils et politiques sont inséparables des droits religieux. En Grèce et à Rome, l'histoire de la conquête du jus civitatis par la plèbe est celle du démembrement des privilèges religieux des rois ou de l'oligarchie par le peuple: celui-ci n'obtint de participer aux choses sacrées» μετεῖναι τῶν ἱερῶν, c'est-à-dire à la vie légale de la cité (1), qu'après des luttes séculaires et de sanglantes révolutions. Que s'est-il passé en Égypte ? Est-ce que, sous l'Ancien Empire, les droits civils et politiques dérivaient aussi des droits religieux? Lorsque nous assistons, sous le Moyen Empire, à une véritable démocratisation des rites funéraires, faut-il en conclure que l'importance sociale du peuple s'est élargie? Ce changement est-il le résultat d'une évolution progressive ou d'une révolution? Tels sont les points à examiner.

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Sous l'Ancien Empire, à la belle époque des dynasties memphites (IVe-Ve dyn., 2840-2540), le régime politique et social c'est la monarchie absolue de droit divin, à peine dégagée de ses origines magiques (2). Le roi tire son pouvoir du fait qu'il est le dieu Horus parmi les hommes, le fils de Ra 2, aussi bien que l'héritier d'Osiris. Il concentre en sa personne tous les droits religieux : vivant, il est adoré tel qu'Horus, mort, il devient Osiris dans l'Amenti, et Ra au ciel. Entre les dieux et les hommes, seul il peut être l'Intermédiaire et l'Intercesseur, celui qui connaît et célèbre les rites (•- iriht), qui sait prier les dieux et connaît les secrets de la magie. Il en résulte, pratiquement, que le roi cumule toutes les fonctions suprêmes: prêtre, juge, chef d'armée; il est propriétaire de tout le sol de l'Egypte, son héritage divin; seul il donne des ordres, qui sont ses paroles, inspirées par les dieux. La loi n'existe pas encore, ni comme

(1) FUSTEL DE COULANGES, La cité antique, 1. III, chap. xi.
(2) J. G. FRAZER, Les origines magiques de la royauté, chap. v.

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