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O grands Chérubins, qui vous levez en brillant avec le soleil, venez à moi! entendez mon exorcisme: Aracha, Aracha, Arachael. O Êtres qui vous levez avec les étoiles du ciel dans la région du lever du soleil, venez à moi aujourd'hui, entendez mon exorcisme: Arael, Arael, Aratachael, Uriel, Arachael.

O Etres qui vous levez avec la lumière, venez à moi, entendez mon exorcisme: Amanael, Amarael, Nanoel, Anael, Ananiel.

O Êtres qui vous levez avec le soleil, venez [à moi] entendez mon exorcisme: Atha Athael.

O Êtres qui vous levez avec la grande étoile, venez à moi, entendez mon exorcisme: er, er, er, er, er, er, er.

O Êtres qui vous levez au service des sept archanges, venez à moi, entendez mon exorcisme : Arimatha, Marinthael, Sedekiel.

O Etres qui êtes (1) au ciel... sous la puissance du père, entendez mon exorcisme : Manuel, Manuel, Semanuel, Manuel.

O quatre portes de la Jérusalem céleste, venez chez moi aujourd'hui, entendez mon exorcisme.

Je vous conjure, première porte du ciel, celle du Nord, et tous les êtres qui s'y trouvent, et qui confessent le nom du Seigneur, du père du monde entier, Adonai, Eloei, Elemas, Sabaoth, leurs noms sont er, er, er, er, er, er, er.

O Êtres qui vous levez à la porte du Sud, venez à moi et à mon exorcisme Maroutha, Maroutha, Marouthael.

O Êtres qui vous levez à la porte de l'Orient, venez à moi aujourd'hui, entendez ma parole très humble: Aratha, Aratha, Arathael, Arathael, Anael, Manuel, Sedekiel.

O Êtres qui vous levez à la porte de l'Occident, venez à moi, entendez ma parole très humble: Achael, Ael, Manuel, Sedekiel, Sntael, Cherubim, Cherinael, Sarinael, Arinatael.

O Chérubins et Séraphins, qui vous trouvez en présence du Christ, venez à moi aujourd'hui entendez mon exorcisme.

O Etres Archanges, Michael, Gabriel, Rafael, Uriel, Sedekiel, Anael, Setel, Azael, qui vous trouvez en présence de Celui qui demeure aux cieux, entendez les sept noms qui sont loués. Si chacun parmi les anges les nomment, alors la terre tremble, les montagnes se meuvent, les eaux se réjouissent de la grande lumière de son nom, Adonai, Eloei, Miel. Alpha est son grand nom et son vrai

nom.

Je vous conjure par son grand nom, ô Êtres tous, vous qui prononcerez cet exorcisme, afin que vous ruiniez toute la puissance du diable et que vous détruisiez tous les liens et les esprits malins qui sont (cachés) en eux. Que ma prière soit exaucée, avant qu'une heure soit écoulée (?) Que j'extirpe encore (2) après cela les racines

(1) ETNI2NTÉE; on attendrait eT2NTÈE; WOÖT ne m'est pas clair. AITI, Gr. Šti.

(2)

du Satan, avec tous les liens du diable. Que ma prière soit exaucée par ton nom, ô Seigneur Sabaoth, Eloei, Eloei, Jao, Eiaoheiao, Sabaoth, Hrabounei, ce qui est traduit par maître. C'est lui, dont tous les êtres, les anges, et les archanges se réjouissent en disant : O saint, saint, saint, Seigneur Sebaoth! les cieux et la terre sont remplis de ta gloire et de ta louange. Joie à vous tous, ô êtres, car le Seigneur est ressuscité des morts le troisième jour. Il a affranchi toute la génération d'Adam. Il a anéanti les Juifs qui avaient honte de ce qu'ils avaient fait. Il a rencontré ses disciples. Il leur donna la joyeuse nouvelle, lui le grand Alpha qui se dresse au-dessus de tous.

Je vous invoque, vous qui vous trouvez aujourd'hui avec moi, afin que vous remplissiez mon cœur de tout ce qu'il y a de bien. Que ceux qui aiment le diable soient honteux! Que tous les mauvais esprits et tous les esprits impurs tombent sous cette prière. Eloignez-vous! Jésus le Christ vous persécute. Le sang de Christ sauve tous ceux qui portent cette prière. Que la sainte Trinité soit avec nous tous! Amen.

LA MAGIE COPTE.

NOUVEAUX TEXTES,

PAR

M. W. E. CRUM.

par

Un de ces jours, les folkloristes s'aviseront de la magie copte, passablement délaissée jusqu'ici. Le matériel déjà publié est en effet peu considérable, mais pour être modeste, il n'en est pas moins curieux. Celui qui en entreprendra le classement ne manquera pas d'être frappé du groupe auquel viennent s'ajouter les deux premières des pièces qui vont suivre; c'est celui des textes imprécatoires, dont sont connus jusqu'à présent : (a) le papyrus édité feu B. Touraiev (Zapiski de la Soc. Archéol. Russe, t. XVIII, p. 028), puis repris par M. de Lemm (Kopt. Misc., n° L). C'est une prière dont l'auteur dirons-nous, l'acquéreur? supplie Dieu de le venger de trois personnes qui l'auraient malmené; (b) British Museum, catal. copte n° 1224; pareille prière sur papyrus, dirigée contre quatre hommes accusés par l'auteur de son emprisonnement (2) (actuel ?); (c) British Museum, papyrus no 1223 du catalogue, prière dirigée par une femme contre Tnoute, autre femme (? la même qu'au

ou

(1) Ce coptologue hors ligne, dont le métier préféré fut la critique d'autrui, a livré du manuscrit une copie de beaucoup moins exacte que l'editio princeps; qui veut s'en convaincre n'a qu'à les confronter avec la photographie. Il s'est d'ailleurs étrangement mépris sur les noms propres, Prestasia (cf. G. LEFEBVRE, Rec. d'inscr., n° 255), Tnou(n)te et Ebonh, qu'il s'est efforcé, en les remaniant, de traduire.

(2) Pour CIKNON, signum,, voir A. A. BEVAN dans Oriental Studies pour E. G. Browne, 1921, p. 71. Je compte revenir ailleurs làdessus.

n° a, ci-dessus), qui l'avait séparée de son fils. C'est ce texte qui montre le plus de ressemblance avec notre numéro I; (d) papyrus de la Bodléienne (voir Zeit. f. aeg. Spr., XXXIII, 85); prière dirigée par un nommé Jacob contre plusieurs personnes avec leurs familles; (e) papyrus publié par M. W. Hengstenberg (Beitraege zur Forschung... J. Rosenthal, Munich, 1914) et fort semblable au précédent : une veuve implore de Dieu justice et vengeance contre son oppresseur; (f) musée de Florence, texte écrit sur une côte humaine (voir Pellegrini dans Sphinx, X, 158). Le suppliant paraît invoquer le cadavre d'où vient cet ossement, pour qu'il frappe de maladie un certain Apollon (). Texte d'ailleurs très fruste, qui a besoin d'être revu; cela fait, on pourra le confronter avec le numéro 399 de mes Short Texts, où l'on croit entrevoir une pensée analogue. Enfin, il existe, en dehors du copte, (g) un papyrus grec de la même classe, portant une prière malédictoire contre une femme et ses enfants (2), et, de date beaucoup plus récente, (h) une autre sur papier, en copte et en arabe (3), dont l'écrivain espère fermer la bouche à quelque médisant.

Le but d'un tel texte est clair; le mode d'emploi l'est moins. Par quel procédé croyait-on atteindre sa victime? Tous ils sont écrits soit sur papyrus, soit sur papier, puis roulés ou pliés, tout comme les amulettes protectrices; donc aucune question de defixio, au sens propre de ce mot. Ainsi pliés, ils étaient probablement destinés à être portés sur la personne mais de qui? Évidemment sur celle du suppliant lui-même, celle de sa victime étant inaccessible tant que vivant: car les imprécations ne visent guère les morts. Or, on a dit et répété que les tabellæ defixionum ont été tirées des tombeaux; en Egypte

(1) Un tel procédé rappelle la légende de la mort de Germanicus; on avait su glisser dans sa maison des ossements et des plaques en plomb, où furent écrits : ἀράς τινας μετὰ τοῦ ὀνόματος αὐτοῦ (Dio Cass., LV, 18).

(2) C'est à l'article de M. Bell (Journ. Eg. Arch., IV, p. 97), que je dois ce renvoi. On se demande si le pap. Oxyrh. 1059 ne serait pas une imprécation du même genre.

(3) P. S. B. A., XXIV, p. 329; ib., XXV, p. 89.

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