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Le sens du chapitre, en résumé, son ordonnance et la plupart des détails de son texte sont parfaitement clairs. Un mot qui revient fréquemment, aux entrées de graphes (note d), est peut-être nouveau; et il subsiste une sorte d'énigme singulière, au cœur du sujet et en tous les points du texte, dans le signe inconnu, pareil à quelque abréviation d'une obscurité voulue, qui exprime la mention de l'ennemi contre lequel l'incantation est dirigée.

SECTION C, V. II. a-b-c-d.

Ce dernier chapitre, jugé défectueux, a été biffé au pinceau, en rouge, en un bariolage de longs traits fins mais nombreux, courant en tous sens. Ils ne gênent point la lecture sur le papyrus, mais venus en noir sur la photographie et recroisant partout les caractères du texte, ils rendent le déchiffrement difficile sur cette reproduction. Le lecteur voudra bien, ici, se référer de préférence à la transcription.

V. II. a. Ligne isolée, couvrant un espace relativement important en hauteur.

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je suis le ciseau (?), je suis l'éventail (?), je suis les trois .(?), je suis Hat-hor, [ce château d'Horus dans lequel résident] Isis, Nephthys, Geb(?) et Nout.

Signes et sens, tout ici est énigmatique, et nous ne proposons que sous réserves l'explication du rébus constitué, à la fin, par le rectangle hat dont l'hôte principal est Horus et qui paraît enclore, dans les angles, les quatre divinités connues. Mais pourquoi le nom de Geb est-il remplacé par ces deux barres verticales? Signalons,

toutefois, dans un papyrus peu connu du début de l'époque saïte, qui paraît comporter un recueil de formules où le dieu Shou intervient principalement pour la guérison des angines, suffocations, ou maux analogues, l'énoncé suivant (1): «Il y a quatre maisons de vie; le maître est Osiris; les quatre maisons sont Isis, Nephthys, Geb et Nout. »

Dans la disposition de la page, cette ligne a graphiquement l'apparence d'être le titre du chapitre qui vient au-dessous et l'encadre à gauche. On ne saurait dire si cela fut bien l'intention de l'écrivain.

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(BIRCH, Sur un papyrus magique du Musée Britannique, dans Revue archéologique, 2 série, VII (1863); p. 6 du papyrus, 1. 6-7.

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Khnoumou peine pour moi en son ouvrage, afin que soit exécuté pour moi l'ouvrage de Khnoumou. Je ne permets pas qu'il fasse cela afin qu'opère (?) pour moi la pensée de Khnoumou, opérant (?) pour. nos bouches

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vers Khnoumou, qui ne donne point son appui (?)' à quiconque (?). Je suis Khou..

a. Le mot, qui paraît tenir aux sens de détermination, utilité, a été considéré par Erman (A. Z., 43, 1906, p. 16, emplois au conte du naufragé et au papyrus Prisse); noter l'orthographe très voisine de celle de notre texte dans Todt. (Naville), 148, 20.

b. Jeu de mots sur Khnoumou et khnoum?

c. Le dieu Khou déjà rencontré dans le texte de la section A, R. N., 1. 7.

De l'objet du chapitre, il ne ressort, pour nous, que l'évocation de l'appui donné par le dieu Khnoumou à l'incantateur. Peut-être cela nous réfère-t-il, une fois de plus, au papyrus magique Harris, et dans ce recueil, à ce même livre des «formules pour incanter sur toute eau, dont la troisième (VII, 5-7) est une invocation à Khnoum que nous avons citée plus haut (section B, note f), pour le détail des «77 yeux et 77 oreilles » que possède ce dieu protecteur.

RÉSUMÉ ET COUP D'OEIL D'Ensemble.

Des trois chapitres que conserve, plus ou moins complètement, le fragment de livre qui nous est parvenu,

le premier est une collection de recettes contre la menace du crocodile, comportant chacune formule à dire sur quelque préparation à appliquer ou à absorber, et très caractéristiquement semblables aux recettes de même objet qui se groupent au livre «d'incanter sur l'eau» du papyrus magique Harris. Notre deuxième chapitre est une longue incantation, en plusieurs strophes ou paragraphes, à dire sur un autel garni d'un complexe assortiment d'objets ou représentations d'objets; le but de l'opération est la défense contre un ennemi dont nous ne savons pas interpréter la mention et que l'on croirait volontiers être le crocodile encore, par analogie avec ce qui précède et en vertu du sentiment d'une certaine homogénéité d'ensemble, au document, dont on ne peut obtenir la démonstration mais qui paraît ressortir de la continuité graphique, de l'absence de toute démarcation entre un chapitre et l'autre. Si l'idée de cette homogénéité est admise, c'est également une incantation contre le crocodile qu'il faut reconnaître au troisième chapitre, celui de Khnoum, étant noté d'ailleurs que Khnoum protecteur fait le thème d'une des formules contre le crocodile du livre précité d'incanter sur l'eau, au papyrus magique Harris.

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Il paraît bien, en somme, que notre livre était un recueil de chapitres compositions de quelque étendue ou collections de recettes brèves déjà groupées antérieurement visant un même objet, la défense contre le crocodile, ou sinon celui-là, des objets d'espèce très semblable. Et par les caractères essentiels de cet emploi et de cette composition, le livre dont nous avons un lambeau se laisse deviner comme un proche parent de cet autre recueil, celui du papyrus magique Harris, au texte duquel nous avons été si souvent renvoyés, dans le détail, en cours d'analyse. Notre manuscrit est notablement antérieur, toutefois, d'après les observations sur sa localisation paléographique, consignées au début de la présente étude.

De quel livre perdu provient cette feuille déchirée,

fatiguée, longtemps conservée pliée en petits pans, après des aventures dont on ne saura jamais l'histoire? Le saccage des papyrus est une des plus attristantes opérations auxquelles donne lieu le partage des antiquités entre les barbares trouveurs, et dans nombre de cas cette monstrueuse fragmentation des manuscrits a été effectuée longtemps après la trouvaille. Ne reste-t-on point confondu que le papyrus magique Harris lui-même, vu et dessiné intact par Chabas avant 1860, ait été, à l'inventaire au British Museum après acquisition, trouvé spolié d'un large morceau, plusieurs colonnes manquantes au milieu de la feuille? Parfois des lambeaux dissociés se raccordent; la première page de tel papyrus connu du British Museum est au Louvre; un grand papyrus démotique à transcriptions grecques est partagé entre Londres et Leyde. Puisse le présent mémoire aider à reconnaître, en quelque collection, d'autres fragments du nouveau recueil magique du Nouvel Empire.

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