donneront), ils ont pris (ou : ils prendront) et ils ont donné (ou : ils donneront) le pain et la bière d'orge et de blé, parce qu'à Ounas c'est son père qui lui a accordé (ou plutôt : qui lui accorde toujours, ordinairement), c'est Râ qui lui a accordé (ou : qui lui accorde toujours) le pain et la bière d'orge et de blé, parce qu'il est le taureau qui abat (ou : a abattu) le pays de Kensit, parce qu'aussi Ounas, en ce qui concerne les 5 plats au château et ils sont 3 au ciel auprès de Rd, et 2 sur terre auprès de la neuvaine des dieux, lorsqu'il [les] met de côté, il [les] met de côté, et lorsqu'il [les] examine, il [les] examine (c'est-à-dire lorsqu'il n'en veut pas, il peut les écarter, les laisser de côté, et lorsqu'il tient à les voir, il peut les voir). ་་ www www Dans ces quelques phrases il y a plus d'une remarque intéressante à faire au point de vue de la syntaxe. Ainsi, au commencement du texte cité, nous rencontrons une ellipse du complément direct() dans la première des deux propositions parallèles, dont chacune consiste en deux verbes à la troisième personne du pluriel (~____|~+A et +-). Ensuite, ቦ Mdans chacune des trois propositions consécutives commençant par +? parce que, nous avons le substantif-sujet régulièrement mis avant l'attribut, car ce sont là des propositions substantivées servant à expliquer le mot ce que". Dans la première de ces propositions (), le sujet son père est relevé par la particule et a comme attribut le verbe qui, vis-à-vis de A, semble jouer le même rôle qu'a ordinairement un verbe à finale redoublée (de la forme comparativement à un verbe à finale simple (de la forme . Dans la seconde proposition, le sujet est un pronom indépendant de la troisième personne (-) qui, muni d'un - à la fin, semble être une forme emphatique du simple. L'attribut ici est un substantif (), n'est pas la même que celle qui est ordinairement désignée par pardonner [habituellement, toujours] et comme d'un autre côté nous n'avons pas dans les verbes, employés ici, entre la racine verbale et le sujet la particule, signe caractéristique du parfait, il se peut que tous ces verbes indiquent des actions futures que les dieux, auxquels on s'adresse, devront faire une fois, à une seule occasion, mais non pas d'une manière habituelle. placé à la suite de son sujet. Enfin dans la dernière proposition, nous nous trouvons en présence d'une prolepse du sujet, qui, dans la suite, est repris par le pronom ↓ -, aussi affecté de la terminaison -. Celle-ci semble ici ́servir à différencier ce pronom du simple pronom qui se rencontre dans la proposition incidente commençant par et signifiant lorsqu'il... (verbe au présent). Ces trois propositions, différentes en ampleur, mais dans les trois cas de structure foncièrement semblable, sont très intimement reliées entre elles par la conjonction qui, placée immédiatement après le sujet dans la deuxième et troisième propositions, joint ces deux propositions à la première. Ensuite il faut relever la prolepse du complément indi rect qui dans Ounas répétition de la particule se fait avec la du datif, tandis que, le plus souvent, dans de pareils cas la proposition est élidée devant le substantif mis en prolepse. Enfin l'anticipation des mots, dans la phrase, mérite la plus grande attention. Ici, les deux mots orge (--, voir Pyram., § 761 : P. 18-M. 20= N. 119; EIT T., @т M п, hordeum) et «épeautre », « blé » (= ] −↓, voir Pyram., § 2070: N. 971, et aussi Pyram.,8874:M.399=N. 949; Bштe T., B؆, 80† M. п, õλvpa, far) qui déterminent les mots et, se suivent l'un l'autre, mais il est de toute évidence que ce n'est qu'à que doit être rapporté le mot «orge», car c'est bien l'orge qui sert à fabriquer la bière, tandis que épeautre", « blé ne doit tout naturellement s'appliquer qu'à. Il se trouve donc que le premier des deux mots désignant la substance se rapporte au deuxième des deux mots déterminés et le deuxième mot indiquant la substance est à rapporter au premier des deux mots qui demandent à être définis. C'est une construction qui involontairement évoque la comparaison avec une équation a:b-c:d, dans laquelle ad- bc. Du reste une construction semblable se remarque encore en égyptien, lorsque, par exemple, on mentionne deux produits, chacun d'un pays différent, et qu'à côté on nomme ensemble les deux pays d'où proviennent ces produits. Ainsi dans : (voir SCHIAPARELLI, La geographia dell' Africa orientale, p. 63 et 61), il faut bien se garder de comprendre que le lapis-lazuli le lapis-lazuli (, var. :) et le minerai mafek (—•.:., var. provenaient simultanément des deux pays nommés, car d'après nombre d'autres textes nous savons pertinemment que le pays (et var.) fournissait exclusivement le lapis-lazuli, et le pays et var.) uniquement le minerai (et var.). (Pour ces textes, à consulter l'ouvrage cité de Schiaparelli, p. 57, 80-82 et 78-80; voir aussi Gardiner, dans Journal of Egyptian Archaeology, IV, p. 37). Dans le mier exemple nous devons donc reconnaître que les mots « lapis-lazuli et mafek de Reshet et Tefrer", signifient plus exactement lapis-lazuli de Tefrer et mafek de Reshet", et que le second exemple, qui dans une traduction littérale dit les pays Reshet et Tefrer te produisent le lapis-lazuli et le mafek, qui sont en eux", doit plus exactement être interprété par le pays Reshet te produit le mafek et le pays Tefrer, le lapis-lazuli (c'est-à-dire des produits qui respectivement se trouvent dans chacun de ces pays)(1). pre ("C'est très probablement dans le même ordre d'idées que l'expression : «deux cœurs, en argent et or» (voir SETHE, Zeitschrift für äg. Sprache, 1910, vol. XLVIII, p. 145) veut dire : «deux cœurs, [dont le premier est] en or et [le second] en argent», et non pas deux cœurs, dont chacun est en partie travaillé en argent et en partie en or». (4, 2) Le gouverneur de la ville [de Thèbes] et vizir, Ptah-hotep, dit : «O roi, mon maître, puisque l'âge avancé se produit, la vieillesse arrive et (4, 3) le dépérissement vient; puisque la faiblesse (de l'enfance'?) se renouvelant (ou simplement apparaissant©) — celui qui se couche à cause d'elle (sc. de la faiblesse) reste inerte toute la journée; puisque les yeux se rapetissent et (4, 4) les oreilles deviennent sourdes; puisque - la vigueur faisant défaut à celui dont le cœur est fatigué — la bouche se tait, sans qu'elle ait (= sans qu'elle puisse prononcer) une [seule] parole et (5, 1) le cœur s'émousse sans qu'il ait la souvenance d'hier; puisque la souffrance (incessante?") dans (litt. de) l'ossature étant de longue durée (ou extrême )- tout ce qui est bon devient mauvais; puisque tout goût s'en va; (5, 2) puisque passer (litt. : faire) la vieillesse est pour les hommes mauvais sous tous les rapports; puisque le nez s'obstrue, sans qu'il ait du souffle; puisque la débilité est l'état normal que soit ordonné, au profit du serviteur ci-présent (5, 3), qu'un soutien (litt. : bâton) de vieillesse soit désigné (litt. : fait, créé) puissé-je lui dire les paroles de ceux qui écoutent (=dédiées à ceux qui sont prêts à les écouter'), les propos d'autrefois, ceux que [même?] les dieux ont écoutés'! Puisse pareille chose (5,4) t'être [aussi] faite [un jour]! Que la douleur (?) soit éloignée des mortels et que les Deux Rives [du Nil] travaillent (=continuent à travailler) pour toi!» k ANNOTATIONS. a. Toute l'introduction, motivant la prière que Ptaḥhotep adresse au roi, consiste uniquement en propositions circonstancielles, qui, pour la plupart, sont construites sur le modèle substantif sujet + participe attribut; trois propositions seulement offrent la forme substantif sujet +préposition+substantif (verbal ou autre) (? : : et ). Comme le nombre de ces dernières est minime comparativement à celui des pro |