DES CONTEMPORAINS, OU DICTIONNAIRE HISTORIQUE ET RAISONNÉ DE TOUS LES HOMMES QUI, DEPUIS LA ONT ACQUIS de la célébrITÉ PAR LEURS ACTIONS, LEURS ÉCRITS, SOIT EN FRANCE, SOIT DANS LES PAYS ÉTRANGERS ; PRÉCÉDÉE D'un Tableau par ordre chronologique des époques célèbres et des événemens PAR MM. A. V. ARNAULT, ANCIEN MEMBRE de l'Institut; A. JAY; Ornée de 300 portraits. TOME DIX-SEPTIÈME. POR-RICHEL PARIS. LEDENTU, LIBRAIRE, QUAI DES AUGUSTINS, NO 31. DUFOUR ET Cie, LIBRAIRES, RUE DU PAON, N° I. 1827. NOUVELLE DES CONTEMPORAINS. POR PORCHER (GILLES, Comte de RICHEBOURG), pair de France, commandeur de la légion-d'honneur, naquit à La Châtre, dans la cidevant province de Berri, en 1753. Ses études furent dirigées vers les sciences exactes; cependant il suivit une autre carrière, et il était au commencement de la révolution, subdélégué et procureur du roi près le tribunal civil du district de sa ville natale. Il fut appelé par le vœu de ses concitoyens du département de l'Indre aux fonctions législatives. Nommé, en 1791, député suppléant à l'assemblée législative, il n'y prit point séance; mais il fut, par suite d'une nouvelle élection, en 1792, appelé à siéger à la convention nationale. M. Porcher avait adopté avec franchise, mais en même temps avec mesure, les principes de la révo lution. Il ne s'était encore que peu fait remarquer lors du procès du roi, procès dans lequel il s'exprina en ces termes : « Je vote, non comme juge, je n'en ai pas le droit, mais comme représentant du peu ple, chargé de prendre des mesu T. XVII. le sur res de sûreté générale; je ne me dissimule pas qu'il est difficile d'en prendre qui soient absolument exemptes de dangers.....; j'adopte la mesure de la détention jusqu'à ce que la paix et la liberté soient consolidées, et je me détermine d'autant plus à cette mesure, que je crois qu'elle aura de l'influence sur le succès de la campagne prochaine. » Il se prononça ensuite pour l'appel et pour sis. M. Porcher évita dans toute sa carrière politique les excès auxquels se laissent entraîner les majorités; il tint presque toujours un juste milieu. Il fut souvent employé dans les comités, particulièrement dans celui de législation. Envoyé en mission dans les départemens de l'Ouest, il y tint une conduite modérée; de retour à la convention, en mai 1795, il reprit son activité dans les bureaux. Sa carrière politique est surtout marquée par son célèbre rapport, à la suite duquel le tribunal révolutionnaire fut supprimé. M. Por cher alla de nouveau remplir une mission. C'était à l'époque où |