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il

Lorsque notre improvisateur eut cessé de parler, je lui exprimai ma vive satisfaction. De son côté, demanda avec empressement cette seconde pièce. Je la lui donnai, et lui dis : « Récite en actions de grace la première surate du Coran (1). » Il s'en retourna alors ne pouvant contenir sa joie, et je m'aperçus que c'était Abou-zéid, et qu'il ne boitait que par feinte.

trouve dans l'Anvari soheili. On s'apercevra, en les lisant, de la différence qui existe entre la littérature arabe et la littérature persane; différence que j'ai essayé de caractériser dans mon Coup d'œil sur la littérature orientale.

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Acquiers de l'or à quelque prix que ce soit ; car l'or est ce qu'on estime le plus au monde. On prétend que la liberté est préférable; ne le crois pas ; c'est l'or seul qui renferme la vraie liberté....

» La pièce de monnaie de ce beau métal a les joues riantes comme le soleil, et brillantes de pureté comme la coupe de Gemschid *; c'est une beauté estampée au visage vermeil, un objet de bon aloi précieux et agréable. Tantôt l'or entraîne dans le crime les belles au sein d'argent; tantôt il les arrache à la séduction. Il réjouit les cœurs affligés ; il est la clef de la serrure des événemens fâcheux du siècle. »

(1) Ebn-Rachik a dit aussi en parlant d'une jeune fille :

Vers.

si

<< Sa taille est régulière, l'ensemble de son corps est bien proportionné. Ses joues sont d'une couleur de rose si parfaite, que, l'on y mettait des feuilles de rose on ne pourrait pas les distinguer de celles de son teint. Que celui qui est émerveillé de sa beauté, récite la première surate du Coran. »

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* L'ancien roi Gemschid, le Salomon des Perses, avait une coupe, disent les auteurs orientaux, par le moyen de laquelle il connaissait toutes les choses naturelles, et quelquefois même les surnaturelles. Herbeløt, Biblioth. or. au mot giam,

Comparaison du Basque avec les Idiomes asiatiques et principalement avec ceux qu'on appelle Semitiques.

LE Basque est un des idiomes les plus singu, liers de l'Europe. Au premier coup d'œil il ne paraît offrir aucune ressemblance avec les autres langues connues, si l'on excepte toutefois les termes gothiques et latins qui s'y sont introduits postérieurement. Sans partager l'opinion des admirateurs du Cantabre qui le regardent comme l'idiome le plus parfait de l'Univers et comme la mère de tous ceux de l'ancien Continent, j'ai cru qu'il serait intéressant de le comparer tant avec les langues asiatiques qu'avec les différens dialectes des Berbers, ou des habitans du mont Atlas. Pour arriver à ce but, j'ai soumis à un examen scrupuleux le petit Vocabulaire basque, rédigé par M. le baron Guillaume de Humboldt, et inséré dans le quatrième et dernier volume du Mithridates d'Adelung. Il contient à peu près six cents articles, parmi lesquels j'ai trouvé cent cinquante mots qu'on peut rapporter à des racines asiatiques et principalement semitiques. Les coïncidences avec le Berber sont presque nulles. Sans vouloir tirer de conséquences de ces observations, j'ai l'honneur de les présenter au Conseil de la Société Asiatique. Il me reste à remarquer que les formes bizarres de la grammaire basque n'offrent aucune analogie avec les semitiques. Je ne crois donc

T. III.

14

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Lorsque notre improvisateur eut cessé de parler, je lui exprimai ma vive satisfaction. De son côté, il demanda avec empressement cette seconde pièce. Je la lui donnai, et lui dis : « Récite en actions de grace la première surate du Coran (1). » Il s'en retourna alors ne pouvant contenir sa joie, et je m'aperçus que c'était Abou-zéid, et qu'il ne boitait que par feinte.

trouve dans l'Anvari soheili. On s'apercevra, en les lisant, de la différence qui existe entre la littérature arabe et la littérature persane; différence que j'ai essayé de caractériser dans mon Coup d'œil sur la littérature orientale.

«

Acquiers de l'or à quelque prix que ce soit ; car l'or est ce qu'on estime le plus au monde. On prétend que la liberté est préférable; ne le crois pas ; c'est l'or seul qui renferme la vraie liberté....

» La pièce de monnaie de ce beau métal a les joues riantes comme le soleil, et brillantes de pureté comme la coupe de Gemschid *; c'est une beauté estampée au visage vermeil, un objet de bon aloi précieux et agréable. Tantôt l'or entraîne dans le crime les belles au sein d'argent; tantôt il les arrache à la séduction. Il réjouit les cœurs affligés ; il est la clef de la serrure des événemens fâcheux du siècle. »

(1) Ebn-Rachik a dit aussi en parlant d'une jeune fille :

Vers.

<< Sa taille est régulière, l'ensemble de son corps est bien proportionné. Ses joues sont d'une couleur de rose si parfaite, que, si l'on y mettait des feuilles de rose on ne pourrait pas les distinguer de celles de son teint. Que celui qui est émerveillé de sa beauté, récite la première surate du Coran. »

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* L'ancien roi Gemschid, le Salomon des Perses, avait une coupe, disent les auteurs orientaux, par le moyen de laquelle il connaissait toutes les choses naturelles, et quel quefois même les surnaturelles. Herbelot, Biblioth. or. au mot giam.

Comparaison du Basque avec les Idiomes asiatiques, et principalement avec ceux qu'on appelle Semitiques.

LE Basque est un des idiomes les plus singu, liers de l'Europe. Au premier coup d'œil il ne paraît offrir aucune ressemblance avec les autres langues connues, si l'on excepte toutefois les termes gothiques et latins qui s'y sont introduits postérieurement. Sans partager l'opinion des admirateurs du Cantabre, qui le regardent comme l'idiome le plus parfait de l'Univers et comme la mère de tous ceux de l'ancien Continent, j'ai cru qu'il serait intéressant de le comparer tant avec les langues asiatiques qu'avec les différens dialectes des Berbers, ou des habitans du mont Atlas. Pour arriver à ce but, j'ai soumis à un examen scrupuleux le petit Vocabulaire basque, rédigé par M. le baron Guillaume de Humboldt, et inséré dans le quatrième et dernier volume du Mithridates d'Adelung. Il contient à peu près six cents articles, parmi lesquels j'ai trouvé cent cinquante mots qu'on peut rapporter à des racines asiatiques et principalement semitiques. Les coïncidences avec le Berber sont presque nulles. Sans vouloir tirer de conséquences de ces observations, j'ai l'honneur de les présenter au Conseil de la Société Asiatique. Il me reste à remarquer que les formes bizarres de la grammaire basque n'offrent aucune analogie avec les semitiques. Je ne crois donc

T. III.

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pas que parce qu'on trouve des racines hébraïques et arabes dans leur langue, on puisse regarder les Cantabres comme une colonie semitique, émigrée vers l'Occident. Les personnes qui désirent l'explication de semblables phénomènes glottiques, la trouveront dans mon Asia Polyglotta. (p. 35—40, et Préface, p. IX.)

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