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lequel on parle avec autant d'esprit que d'impartialité des discussions élevées entre le docteur Zohrab et M. Cirbied. L'auteur, en s'excusant de les faire connaître plus particulièrement, s'étonne que les observations du docteur Zohrab aient été publiées dans le Journal Asiatique, sous les auspices d'une société respectable; et il annonce qu'il reviendra plusieurs fois sur ce dernier point. On dirait que ce Monsieur-là a aussi à se plaindre du Journal Asiatique. Il aimerait mieux sans doute que les Rédacteurs n'insérassent dans leur recueil que des articles bénévoles, composés par les auteurs et signés par leurs amis, comme c'est l'usage. Mais le public lui-même n'est plus dupe de toutes ces louanges. Il est tems que les livres relatifs à la littérature orientale soient discutés par les seuls véritables juges en pareille matière; et moins les juges sont nombreux, plus ils doivent être sévères. Comme les critiques ont toujours quelque chose de plus positif, de plus vrai que les éloges, elles seules restent; on oublie à la fin les haines, les amitiés, les complaisances des amis de l'auteur, ou des ennemis du critique; on se range de son avis, et les livres sont appréciés à leur juste valeur. Dissiper l'erreur et faire triompher la vérité, tel est le service qu'on est en droit d'attendre d'une société respectable. Les Rédacteurs du Journal Asiatique sont fort touchés des remarques sans doute bien désintéressées que leur prépare cet anonyme si savant en fait de procédés, mais il aura beau faire, ils n'en seront pas moins disposés à recevoir avec reconnaissance toutes les observations critiques, même les plus sévères, qui leur seront adressées, et qui auront pour but de faire mieux connaître les ouvrages des personnes qui s'occupent de l'étude des langues orientales.

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Remarks on the external commerce and exchanges of Bengal, with Appendix of Accounts and Estimates, by G. A. Prinsep, 1823, un vol. in 8°.

Letters on the State of Christianity in India, etc., ou Lettres sur l'état du christianisme dans l'Inde, dans lesquelles on regarde la conversion des Hindous comme impraticable, avec une défense des Hindous de l'un et de l'autre sexe, etc., par l'abbé Dubois, missionnaire dans le Maïssour. Londres, 1823, in 8°.

A Memoir of Central India, etc., ou Mémoire sur l'Inde Centrale, comprenant le Malwah et les provinces adjacentes, avec des éclaircissemens historiques sur l'état actuel de cette contrée, une carte, des tables de revenus et de population, une notice géologique etc., par le major-général sir John Malcom, 1823, 2 vol. in 8°.

ALLEMAGNE.

J. Chr. Frederich, discussionum de christologia Samaritanorum liber, accedit appendicula de columba dea Samaritanorum. Leipsik, 1821, in 8°.

Hitopadesi particula; libri introductionem et fabulas duas priores complectens; edidit G. H. Bernstein, Breslau, 1822, un vol. in 4° avec cinq planches lithographiées.

Descriptio codicis manuscripti, qui versionem Pentateuchi arabicam continet, asservati in bibliotheca Universitatis Vratislaviensis ac nondum editi, cum speciminibus versionis arabicæ. Commentatio bibliographica, auct. J. A. Theiner, Breslau, 1823, in 4o.

Nachricht über die Hebraeische Gesellschaft, etc., ou No

tice sur la société hébraïque dirigée par G. Ben. Winer, prof. de théologie à Leipsik, précédée d'une dissertation sur la question: Si la langue hébraïque est facile à apprendre. Leipsik, 1823. in 8'.

Grammatik des arabischen Schrift prache für den ersten Unterricht, mit einigen Auszügen aus dem Koran, ou Grammaire de la langue littérale des Arabes, avec quelques extraits du Koran, par T. Chr. Tychsen, Gottingue,

1823. in 8°.

De interpretibus et explanatoribus Euclidis arabicis, Schediasma historicum, auct. J. C. Gartz. Halie, 1823, in 4°.

Bhagavad-gila id est Jɛoñéoιov μéhoç sive almi Krishnæ et Arjuna colloquium de rebus divinis Bharateæ episodium. Textum recensuit adnotationes criticas et interpretationem latinam adjecit, Aug. Guilelm. a Schlegel. Bonn, 1823, in 8°. xxvj et 190 pages dont 96 en sanskrit.

SUISSE.

Discours sur l'utilité de la langue arabe, prononcé le 16 juin 1823, aux promotions du collège de Genève, par M. J. Humbert, professeur d'arabe dans l'académie de Genève. Genève, 1823, Broch. in 8°.

Dans ce discours sur un sujet déjà un peu rebattu, on remarque quelques idées et quelques observations neuves et intéressantes. L'auteur est déjà très-avantageusement connu des amateurs de la littérature orientale, par une Anthologie arabe, publiée en 1819, un vol. in 8°. Paris, à l'Imprimerie Royale.

FRANCE.

Essai sur la littérature persanne par M. Edouard Gauttier, Paris, 1823, un vol. in 18.

L'auteur avertit que son ouvrage ne se vend pas.

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LE morceau suivant est extrait d'un long article du Dictionnaire par Clés, formant la première partie du Dictionnaire Chinois-Anglais du docteur Morrison. C'est véritablement un petit traité sur l'éducation, tiré des divers auteurs chinois, dont le savant anglais rapporte les textes, pour ainsi dire phrase par phrase, et à mesure qu'il les traduit. La première partie de cet article est relative à l'éducation primaire; la seconde aux études privées; la troisième offre l'ensemble des réglemens sur les examens publics, et la quatrième et dernière renferme un abrégé des règles de la composition suivant les rhéteurs chinois.

PREMIÈRE PARTIE.

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Kiao-hio (enseigner, apprendre) est l'expression par laquelle les Chinois désignent l'éducation en gé néral. On trouve dans le Li-ki un chapitre consacré à ce sujet ; il se nomme Hio-ki, et l'on peut conclure de ce qu'il renferme que les Chinois ont reconnu, une époque très-reculée, l'importance de l'éducation; car dans ce chapitre, écrit cinq cents ans avant l'ère

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à

chrétienne, il est question de l'ancien système d'instruction Kou-tchi-kiao-tche, d'après lequel chaque famille (1) devait avoir une salle d'étude nommée cho; chaque hameau (tang), une école appelée siang; chaque village (chu), une école appelée siu, et chaque principauté ou koue, une institution nommée hio.

Les Chinois recommandent comme une chose nécessaire de commencer de très-bonne heure l'éducation des hommes. Ils exhortent les mères « à instruire l'enfant dès le sein », en se tenant droites sur leur chaise, en évitant tout ce qui peut nuire à leur fruit, etc. Toutefois, Tching-tseu, célèbre écrivain de la dynastie des Soung, passant cette exhortation sous silence, dit que les anciens commençaient l'éducation des enfans dès qu'ils pouvaient parler et manger seuls.

« Comme les enfans n'ont point ce qui sert à déterminer, à asseoir les pensées », c'est-à-dire, le jugement, le même auteur recommande de leur représenter journellement les maximes et les vérités essentielles, «< d'en remplir leurs oreilles et d'en bourrer leur ventre », c'est-à-dire, leur esprit, afin de les prémunir contre la séduction des faux principes.

Tchou-fou-tseu veut qu'on les familiarise avec le siao-hio (l'étude des petits), afin de les préparer au ta-hio ( la grande étude ou l'étude des adultes), qui traite de la morale et de la politique.

(1) Je ne sais pourquoi le docteur Morrison a traduit kia, famille, par a few families. Il y a dans le texte kia yeou cho, tang ycou siang, etc., littéralement :famille cut cho; hameau eut siang, etc.

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