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» Quand il désire les délices du monde de la terre, » ne lui dites pas qu'il n'en est pas digne : il en est » digne, et d'autres délices plus grandes.

» S'il désire le monde de l'atmosphère, ne lui dites » pas qu'il n'en est pas digne : il est digne d'un monde » plus élevé (le supréme paradis).

» S'il désire les délices du paradis, ne dites pas qu'il » n'en est pas digne : il est digne d'un monde plus » élevé. » Oupn. 11, Brahm. 99.

«La science du créateur est la grande science; qui » la possède et s'abstient du péché (1), parvient au » Créateur qui est le grand par excellence. » Oupn. 18, Brahm. 121.

« L'homme qui avait pour but la récompense de ses » bonnes ceuvres, étant mort, va au monde de la lune. » Là, il est au service des préposés de la moitié de la » lune dans son croissant. Ceux-ci l'accueillent avec » joie; pour lui il n'est pas tranquille, il n'est pas >> heureux toute sa récompense est d'être parvenu » pour un tems au monde de la lune. Ce tems écoulé, » le serviteur des préposés de la lune en son croissant >> redescend dans l'enfer; il y renaît (2) ver, papillon, » lion, poisson, chien, ou sous une autre forme (même » sous une forme humaine). » Oupn. 28, Brahm. 136.

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(1) Dans les Oupnek hats, les péchés sont souvent appelés les ennemis intérieurs de l'honime, ainsi qué dans les psaumes.

(2) Il est dit dans le Baghavat-guita, sect. XVI, que les hommes méchans renaissent dans des matrices d'anges de ténèbres et de bêtes impures. Même doctrine dans le Chastah-bhada, publié par Hollwel.

« Aux derniers degrés de sa descente, si on lui » demande, qui êtes-vous? Il répond: je viens du » monde de la lune, prix des œuvres faites en vue de » la récompense. Me voilà de nouveau revêtu d'un » corps; j'ai souffert dans le ventre de ma mère, » et lorsque j'en sortais; j'espère enfin acquérir la >> connaissance de celui qui est tout, entrer dans la >> voie droite du culte et de la méditation sans vue de » la récompense. » Oupn. 12, Brahm. 106.

« Le monde de la lune est celui où l'on reçoit la récompense des bonnes œuvres faites sans avoir re» noncé à leur fruit, à leurs mérites; mais cette ré» compense n'a qu'un tems fixé, après lequel on renaît » dans un monde inférieur, un monde mauvais, un » monde de la récompense du mal. » Oupn. 14, Brahm. 112.

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<< Au contraire, par la mortification, la renoncia» tion à tout plaisir, et à la récompense des œuvres, » cherchant Dieu avec une foi ferme, on parvient à » ce soleil qui est sans fin, qui est le grand monde, et >> d'où l'on ne retourne point dans un monde de la ré>> compense du mal. » Oupnek. 14. Brahm. 112.

« Il y a le bien de ce monde et celui du monde >> futur : l'homme est susceptible de l'un et de l'autre.

» Qui désire le bien du monde futur devient bon >> lui-même; et qui désire le bien de ce monde, est » privé de celui du monde futur, qui est le bien prin» cipal.

» L'intelligent, le savant choisit et recherche le » bien du monde futur; l'ignorant, l'homme sans in>> telligence choisit le bien de ce monde ; il veut en

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acquérir et en amasser. C'est illusion pure; car tous » les biens de ce monde passeront.... les deux mon>> des sont contraires l'un à l'autre, leurs récompenses » sont contraires : il y a entre eux de la différence >> comme du jour à la nuit....、

» Il y a de prétendus savans qui, par ignorance, >> croient savoir, et qui choisissent le monde actuel. » Ils marchent par un chemin tortueux, et ils recueil» lent des peines. Ne croyant pas à l'autre monde, » par erreur et négligence, ils ne comprennent pas; >> ils croient qu'il n'y a pas d'autre monde, que tout >> finit pour eux avec cette vie, et ils tombent dans les » liens de la mort. » Oupn. 37, Brahm. 150.

« Ceux qui ont compris le Créateur, demeureront » éternellement..... Ceux qui ne l'ont pas compris » avant de mourir, demeurent dans les liens des autres » mondes (inférieurs).... Il faut donc que l'homme >> avant de mourir connaisse le Créateur.

>> Comme il voit son visage dans un miroir, il faut » que dans le miroir de sa pure intelligence, il voie » l'Atma clairement.

» Ceux qui ne peuvent pas le voir clairement dans >> le miroir de leur intelligence pure, le verront dans » le monde des ames (la lune), comme on voit en » songe; et s'ils vont dans le monde des anges, ils le » verront comme on voit son visage dans une eau » trouble; et ceux qui seront parvenus au monde du » Créateur, verront l'être véritable comme une lu» mière, et le monde comme une ombre.

» Le premier et le dernier de ces degrés de vision >>valent mieux que les deux autres.

» Le premier est celui des savans (1), de ceux qui » voient le Créateur dans le miroir de leur intelli» gence. Le second et le troisième sont des récom» penses des œuvres. Le quatrième est propre à ceux » qu'on appelle Salek (2) (qui sont morts après s'être » conformés aux règles des Vedas). » Oupn. 37, n°. 154.

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Différens degrés de bonheur après la mort.

Imaginez un jeune homme doué d'une belle figure, >> d'une santé parfaite, d'une complexion vigoureuse, » qui a lu les Vedas, qui peut les faire lire à d'autres, qui abonde en richesses, qui est roi de toute la » terre; cent fois aussi heureux est celui qui, par les » œuvres pures, est devenu après sa mort un des bons >> anges de l'ordre des musiciens célestes; et telle est » la félicité de celui qui sait les Vedas et qui a re» noncé au mérite des œuvres.

>>> Cent fois aussi heureux que celui qui, par les » œuvres pures, est devenu musicien céleste; cent >> fois aussi heureux est le bon génie musicien céleste >> par nature; et telle est, etc.

(1) Gnani, les sectateurs de la doctrine du Veda, sont appelés Savans par emphase. C'est ainsi que certains sectaires demi-chrétiens s'appelaient Gnostiques. Cette qualification particulière de savant ou gnostique, n'est pas à beaucoup près le seul point de ressemblance qu'on puisse remarquer entre les premiers et les seconds.

(2) Salek. Mot arabe passé dans le persan. Son corrélatif samscrit nous est inconnu.

» Cent fois aussi heureux que le musicien céleste » par nature est la personne qui a sa demeure pour >> long-tems dans le monde des ames; et telle est, etc.

>> Cent fois aussi heureux que celui qui pour long>>tems demeure dans le monde des ames, est celui » qui, par ses œuvres pures, est parvenu au monde » des bons anges, et est appelé ame divine; et telle »> est, etc.

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>> Cent fois aussi heureux que l'ame divine est celui

qui, par les œuvres du culte conformes au Veda, » devient bon génie de l'ordre des Carma-deva; et » telle est, etc. (Carma en samscrit, œuvre).

>> Cent fois aussi heureux que le Carma-deva est le » deva par nature; et telle est, etc.

>> Cent fois aussi heureux que les Devas par nature, » est Indra leur roi; et telle est, etc.

>> Cent fois aussi heureux qu'Indra est Mouschta»ry (1), le maître ou l'instituteur des bons anges; et » telle est, etc.

>>> Cent fois aussi heureux que Mouschtary est Prad»japati; et telle est, etc.

>> Cent fois aussi heureux que Pradjapati est Ha»ranguerbéhah; et telle est, etc.

» Et le bonheur du Créateur.... Toutes les félici» tés dont on vient de parler, jusqu'à celle de Ha

(1) Ce mot arabe signifie la planète Jupiter, et répond au mot samscrit Vrihaspati, ou Brahaspati dans le dialecte du Bengale; Brahaspadi dans celui du Malabar; Braspatr en plusieurs endroits des volumes dont nous donnons l'analyse.

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