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A part cette première remarque, à savoir que le sujet tiré de la vie des défunts est idéalisé d'une manière qui convient à la sculpture monumentale, il est un autre point tout aussi important à noter, c'est l'absence de tout élément allégorique, car le petit ange avec le livre et les armoiries n'est qu'un motif décoratif, sans aucune relation avec le groupe central.

C'est également pendant son séjour à Rome que Slodtz exécutait le tombeau du marquis Capponi, mort en 1746, qui se trouve aujourd'hui à l'église Saint-Jean-des-Florentins. L'ouvrage, d'une froideur extrême comme le tombeau de Wleughels, se compose d'un sarcophage de marbre vert qui est posé sur un socle de marbre jaune, portant l'inscription. Une femme, appuyée sur le tombeau, tient d'une main un livre. Deux petits génies soutiennent le médaillon du marquis qui est adossé contre une pyramide en marbre gris.

Le tombeau célèbre de l'abbé Languet de Gerzy, mort en 1750, fut érigé en 1753, à l'église SaintSulpice. L'abbé, vêtu d'habits ecclésiastiques, est représenté à genoux sur un coussin rouge, tandis qu'un ange, également de marbre blanc, lui montre son bonheur futur au ciel. A gauche, la Mort figurée par un squelette en bronze tombe, vaincue par l'ange. Elle et l'abbé sont enveloppés d'une grande draperie de bronze. Le sarcophage est de marbre vert et la pyramide qui sert de fond est de marbre brèche d'Alep. Le soubassement qui porte l'inscription est de marbre gris. Il était autrefois orné de deux petits

génies (1) avec la corne d'abondance et la croix. Ici, Slodtz est revenu au tombeau où l'action dramatique est fournie par l'intermédiaire de personnages allégoriques. Le sujet est double. Il y a d'abord la lutte déjà finie entre l'ange et la Mort, et, en second lieu, l'action de l'ange qui montre à l'abbé l'immortalité qui l'attend. La Mort n'est que décorative. Elle remplit un espace dans la composition, sans prendre part à l'action des deux figures, comme chez Roubillac et Pigalle. Le deuxième motif de l'ange et du défunt, nous l'avons déjà vu dans le mausolée du marquis de la Vrillière et dans les cérémonies funèbres de l'époque. Puis, Nicolas-Sébastien Adam l'avait employé, quelques années auparavant, pour le tombeau de Catherine d'Opalinska (17451549).

En conséquence, Dezallier (2) a tort quand il dit que la composition du tombeau de l'abbé de Gerzy << parut neuve ». Mais sa seconde affirmation est tout à fait exacte : « Il y montra l'exemple de l'emploi ingénieux des marbres de diverses couleurs, exemple qu'avait donné le Bernin dans les tombeaux de l'église de Saint-Pierre de Rome. >>

Nicolas-Sébastien Adam (1705-1778).

Le pre

mier essai de Nicolas-Sébastien Adam dans le genre

1. Voir 1 La gravure par Saint-Aubin, 1757.

2o Arch, mus, mon. fr. (Invent. rich, art Fr.) t. II, p. 1579. 2. Vie des fameux sculpteurs, t. II, p. 367-75.

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