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côtés du soubassement qui portait l'inscription étaient assises les deux vertus.

Le monument de François Argouges (1), qui se compose d'un médaillon du défunt porté par une femme allégorique assise, date d'après 1691. Dans cette œuvre, Coysevox a continué le type introduit probablement en France avec le tombeau de Pierre Brulart (2), mort en 1608, et imité par Tuby, Desjardins et d'autres sculpteurs.

Le tombeau en stuc doré de Ferdinand Egon de Furstenberg (3), mort en 1696,et autrefois à l'église de Saint-Germain-des-Prés, se composait d'un pseudosarcophage adossé au mur et orné de deux petits génies et des armes du défunt.

On ne connaît pas la date de la statue demi-couchée de Jacques O' Rourske Cousen (mort en 1645) qui se trouvait aussi à l'église Saint-Germain-des-Prés. Lenoir dit (4) que le tombeau fut élevé par Mme de Créqui-Lesdignières, sa nièce. Depuis la clôture du musée des Petits-Augustins, il a disparu.

1. Maintenant au Musée de Versailles, n° 1898 du catalogue d'Eud. Soulié. Voir Germain Brice, Desc. de Paris, éd. de 1725, t. II, p. 332.

2. Voir l'Introduction.

3. Gravure par Chaufournier et Pigue, Coll. de Gaignières, Bib. nat. Cab. des étampes. P. e II a, fo 287. Voir Pig. de la Force. Descr. de Paris, t. VII, p. 60-62.

4. Voir le Musée des monuments français, par Alexandre Lenoir, 1806. Paris, t. V, p. 69-70. Le Musée Impérial des monuments français. Histoire des Arts en France et description chronologique, par le même auteur. Paris, 1810, in-8°, p. 253.

D'après Thierry (1) et Brice (2), Coysevox exécuta le mausolée de la chancelière d'Aligre, autrefois à l'hôpital de la Miséricorde à Paris. Il se composait d'un sarcophage sur lequel était agenouillé le génie de la Religion; par derrière se trouvait une pyramide terminée par un enroulement ionique surmonté d'une urne de bronze.

Les deux tombeaux qui sont à coup sûr,si l'on excepte peut-être le monument de Mazarin, les essais les plus importants de Coysevox dans la sculpture funéraire, sont ceux de Henri de Lorraine et du marquis de Vaubrun. Ils se rapprochent l'un de l'autre, par leur thème principal, c'est-à-dire le lit de mort, traité ici, comme dans le tombeau de Richelieu, d'une manière allégorique.

La conception du tombeau du marquis de Vaubrun, bien que l'œuvre n'ait été terminée par Coysevox qu'en 1705, est bien due à Le Brun et date, comme nous l'avons vu (3), d'avant 1690. En conséquence, elle ne nous concerne pas ici.

La mausolée du comte d'Harcourt dont le marché (4) date de 1704, fut exécuté par Coysevox (5)

1. Guide des amateurs et des étrangers voyageurs à Paris, 1787. Paris, 8o, t. II, p. 169.

2. Description de Paris, par Germain Brice, éd. de 1717 et de 1725. Paris, t. I, p. 113.

3. Voir l'Introduction.

4. Archives de l'Art français, 1re série, t. IV, p. 175.

5. Signé année 1711. Autrefois à l'abbaye de Royaumont. Aujourd'hui en partie à l'église d'Asnières-sur-Oise.

d'après un dessin (1) de Robert de Cotte, qui imita, comme M. Brière l'a noté, le monument de Turenne. D'après la gravure de Millin (2), deux socles de marbre de Languedoc et de France supportaient quatre consoles de marbre blanc entre lesquelles était placé un bas-relief en bronze représentant la Prise de Turin. Ce piédestal supportait le sarcophage de marbre portor, au-dessus duquel on voyait le groupe formé par le comte couché et appuyé sur le bras de la Renommée agenouillée qui portait à la main gauche une couronne. Le fond se composait d'un grand rideau de stuc supporté par deux renommées.

Le tombeau de Le Nôtre (3), érigé en 1707 par sa veuve, était un mélange curieux. Au-dessus du buste de l'artiste et sans aucune relation avec lui, on voyait une femme assise symbolisant la Foi qui se penchait sur l'inscription. Le monument était encadré, par une arcade. Le second élément, c'est-à-dire la femme allégorique avec l'épitaphe, rappelle fort la femme des tombeaux de Dreux (Hennequin), de Sarrazin et de la princesse de Conti par Girardon (4).

1, Bibl. nat. Estampes, topographie de la France, Seine-etOise. Va 347. Reproduit dans l'article de M. Gaston Brière, Une œuvre de Coysevox; le Tombeau de Henri de Lorraine, comte d' Harcourt (Revue d'Histoire moderne et contemporaine, t. II, année 1899-1900, p. 169-177).

2. Arch. nat., t. II, no 11, pl. II, p. 5.

3. Gravure dans la Coll. de Gaignières. Bibl. nat. Cab. des estampes Pe.Ila, f 172. Le buste se trouve actuellement à l'église Saint-Roch. Voir aussi le Musée des monuments français, t. III, p. 263.

4. Voir l'Introduction.

Le monument que Coysevox érigea à Mansard (1) mort en 1708, était très simple, car il ne se composait que d'un médaillon qui surmontait l'épitaphe. D'après Stanislas Lami (2), le médaillon se trouve actuellement dans un des magasins de l'église abbatiale de Saint-Denis.

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Van Clève. Van Clève, jadis si académique et si classique dans son exécution (d'après les modèles de Desjardins) de la statue de la marquise de Louvois, exécuta en 1706, d'après les dessins de l'architecte Oppenord, le tombeau curieux d'Anne des Essarts, autrefois à l'église Saint-Benoît à Paris. Il ne se composait que d'un buste et de deux têtes de mort audessus de l'inscription. Dezallier-Dargenville, écrivant en 1787 (3), dit que, sur les représentations du curé, la famille fit remplacer le buste par l'urne qu'on voit dans la gravure du monument (4). Il est malheureux que Dezallier ne donne pas la date de ce remplacement parce qu'elle serait une indication précieuse sur le changement du goût. Mais même avant la date reculée de 1706, on voit apparaître ce genre d'urne, qui,en remplaçant la représentation du défunt sera si funeste à la sculpture funéraire dans la seconde moitié du xvi° siècle.

1. Voir le Musée des monuments français, t. III, p. 188. (Invent. des rich. Art. Fr.)

2. Piganiol de la Force, Descript. de Paris, t. IV, p. 170-171. Dict. sculpt. fr., t. II, p. 132.

3. Vie des fameux sculpteurs, t. II, p. 248. Paris, 1787. 4. Reproduit dans Raunié, l'Épit, t. I, p. 371.

Les renseignements sur le monument du cœur de Louis-Henri, duc de Bourbon, autrefois à l'église des Jésuites, exécuté par Van Clève en 1711,ne sont pas très clairs. On sait seulement qu'il consistait en un ange tenant d'une main un cœur et de l'autre une palme, accompagné d'une urne et de plusieurs ornements de bronze doré.

Simon Hurtrelle.

Simon Hurtrelle, dont nous avons étudié ci-dessus les tombeaux de Le Tellier et de Charles duc de Créqui, exécutés en collaboration avec Mazeline, essayera en 1712 le type de médaillon dans le mausolée de Nicolas Catinat (1), maréchal de France, qui, selon Dulaure (2), se compose d'un médaillon en marbre représentant le défunt soulevé par trois génies et par une figure symbolisant la Religion.

Le grand nombre de tombeaux de ce genre, à cette époque, était dû probablement au fait qu'il se prête très facilement à l'allégorie, comme on le voit par la quantité énorme des tableaux, et des gravures de cette composition exécutés en l'honneur des personnages importants de cette époque. En réduisant à une forme d'une exécution beaucoup plus rapide la représentation du défunt,qui était autrefois une statue entière, le sculpteur reste libre de porter tous ses efforts sur les statues allégoriques.

Simon Mazière.

D'autre part, Simon Mazière

1. A l'église paroissiale Saint-Gratien (Seine-et-Oise).

2. Nouvelle description des environs de Paris. Paris, 1790, t. I,

p. 253-255.

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