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de la cérémonie funèbre de la reine de Suède, mère de Charles XII.

Le tombeau des marquis de Beuvron (1), qu'il érigea après son séjour en Suède, c'est-à-dire après 1700 (2), à La Mailleraye-sur-Seine (Seine-Inférieure) a disparu.

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Robert le Lorrain. Le Lorrain exécuta en 1720 le tombeau de Joseph Benoit, directeur de la Monnaie d'Orléans. M. Didier, le conservateur du musée d'Orléans, a eu l'amabilité de m'écrire qu'il n'a pu trouver aucune trace de ce mausolée, qui décorait jadis l'église de Saint-Pierre-le-Martoi. Par conséquent, la description de Dezallier Dargenville est très précieuse. La voici : « Il (le tombeau) est adossé au mur de la nef, en entrant, et représente un enfant en marbre qui tient d'une main un sable, et de l'autre, montre un Christ, exécuté en marbre par Girardon. Cet enfant écrase sous son pied un serpent: on voit par terre, à côté de lui, un livre ouvert et une tête de mort. Le monument est décoré de deux petites têtes de chérubins, et de cassolettes. Le tout est surmonté

sculpteur,par Jean-Michel Papillon, Paris, 1738,p. 33. « M. Le Clerc a gravé quelques morceaux de la composition de René Chauveau que ce sculpteur a fait exécuter: entre autres le catafalque ou mausolée de la reine de Suède, mère de Charles XII,lequel a paru comme étant de la composition de M. de Tessin. >>>

1. Voir Papillon, op. cit. p. 33.

2. C'est la date qui est donnée par Dargenville, Vie des fameux sculpteurs, t. II, p. 299, 1787, Paris. Slanislas Lami, dans son Dictionnaire des sculpteurs de l'École française, t. II, p. 314, donne la date de 1730;sur quelle autorité ? Je ne sais pas.

F. Ingersoll-Smouse

d'une nuée (1). » La conception du tombeau semble un peu confuse, car nous y voyons deux représentations du Christ, d'abord le Christ de Girardon qui rappelle fort le tombeau de Catherine Duchemin, et, en second lieu, l'Enfant Jésus qui écrase un serpent, la même idée que Blassel a employée dans le tombeau de François Vitry. Il faut noter aussi l'absence de toute représentation du défunt.

Le tombeau de Marguerite de Laïgue, veuve du comte de Religue, autrefois aux Jacobins du faubourg Saint-Germain, qui fut exécuté par le Lorrain, d'après le dessin de Gilles-Marie Oppenord, disparut à la Révolution. On sait seulement qu'il était décoré de deux bas-reliefs représentant une bataille et un combat naval (2).

François Cressent. - François Cressent, dont la réputation est obscurcie par la gloire de son fils, jouait à Amiens, entre 1690 et 1730, à peu près le même rôle que Blasset y a joué dans le second quart du xvn siècle. Il a éxécuté cinq monuments funéraires dont malheureusement les trois plus importants ne nous sont connus que par des dessins ou par des descriptions. Le mausolée de la famille Creton, autrefois au cimetière Saint-Denis à Amiens, fut un exemple très important du type résurrection, que nous avons vu dans le tombeau de Julienne Le Bé, dessiné par Le Brun, et dont il devait être une assez fidèle imita

1. Vie des fameux sculpteurs, t. II, p. 299.

2. Vie des fameux sculpteurs, t. II, p. 298. Paris, 1787.

tion. Voici la description de Pagès (1): « Devant cette chapelle donnée par M. d'Ainval, il y a une autre représentation pratiquée dans l'épaisseur de la muraille, laquelle occupe toute la largeur de l'arcade : elle nous fait voir la figure d'un ange qui, sonnant de la trompette, semble avoir réveillé un cadavre encore enveloppé en partie de son suaire et qui, sortant à demi de son tombeau, paraît effrayé au bruit de cet instrument qui l'avertit de venir comparaître devant le tribunal de Dieu, pour y être jugė. Ces deux figures de pierres blanches, ont été sculptées de grandeur naturelle par M. Cressent qui les a travaillées. Une table de marbre noir, taillée en ovale et placée dans un cartouche attaché à une grande pyramide, donne à connaître, par l'épitaphe qui y est gravée en lettres dorées, que ce mausolée est placé dans cet endroit pour honorer la mémoire de M.Adrien Creton, magistrat au bailliage et siège présidial d'Amiens: il a été élevé par la piété et par les soins de M. Adrien Creton, seigneur de Vuillaumeville,etc. » L'historien Duseval (Monuments anciens et modernes de la ville d'Amiens, 57 article) témoigne que le tombeau de la famille Creton « fixait l'attention des connaisseurs à cause du talent avec lequel Cressent avait su animer et donner, pour ainsi dire, de la vie à l'ange admirable qui paraissait du haut de l'obé

1. Cité par Robert Guerlin dans son article sur Fr. Cressent. Réunion Sociétés des Beaux-Arts des départements, 1892, p. 299. Voir un dessin dans Vieil Amiens, série IV, p. 49, par Louis Duthoit.

lisque. La draperie dont le mausolée était en partie couvert ressemblait, dit-il, à une gaze légère, à un voile transparent.... Pourquoi faut-il, écrit le même auteur, que des vandales aient brisé le superbe ouvrage de cet artiste... lors de la suppression du cimetière Saint-Denis (1). »

Le monument du chanoine Houlon, érigé entre 1686 et 1696, date de la mort de Nicolas Houlon, est aussi malheureusement perdu, et nous n'en avons qu'un dessin récemment acquis par la Société des antiquaires de Picardie. Voici la description de M. Guerlin (p. 297): « Le dessin nous montre, en effet, dans la partie centrale du monument légèrement en saillie, l'inscription renfermée dans un cadre accompagné de chutes de feuilles de chêne pendantes à droite et à gauche : au-dessus, dans un cartouche sommé du baton de chantre, les armes du défunt...; au-dessus du cartouche, la corniche s'arrondit pour former un fronton cintré, dominé par un couronnement qui se termine par une sorte de pot à feu surmonté d'une croix ; au-devant, deux anges séparés par une tête de mort reposent sur la corniche.

De chaque côté de l'inscription et quelque peu en relrait par rapport à elle, est une statue qui surmonte vers l'extrémité de la corniche un amortissement composé d'un pot à feu sur socle.

<<< Les statues représentent : celle de droite, par rapport au visiteur, la Justice, tenant de la main

1. Cité par Robert Guerlin, p.300.

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