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BOILEAU*, who has been fo frequently quoted, because he was the model of our author, fpeaks thus of his father and family, in an epistle that was justly one of his favourite works, addreffed (in imitation of Horace's Vertumnum Janumque) to his verses.

Que fi quelqu'un, mes vers, alors vous importune,
Pour fcavoir mes parens, ma vie & ma fortune,
Contès-lui, qu' alliè d'afsès hauts Magiftrats,
Fils d'un Pere Greffier, né d'ayeux Avocats;
Dès le berceau perdant une fort jeune mere,
Reduit feize ans après à pleurer mon vieux Pere,
J'allai d'un pas hardi, par moi-mefme guidé,
Et de mon feul Genié en marchant fecondé,
Studieux amateur, & de Perfe & d'Horace,
Afsès près de Regnier m'affeoir fur le Parnaffe;

*He had no afperity in his temper. Mad. de Sevigné ufed to fay, he is cruel only in verfe, Being punctual in performing all acts of religion, he was one day in the country, and went to confeffion to a priest who did not know him. What is your occupation? faid the good man To make verses, replied Boileau.-So much the worse, faid the Priest-And what fort of verfes -Satires.-Still worse and worse, faid the confeffor.-And against whom?— Against those, said Boileau, who make bad verses; against fuch mischievous works as operas and romances.-Ah! my friend, fays the Confeffor, there is no harm in this, and I have nothing more to fay to you.

Memoires de J. Racine, p. 196.

Que

Que par un coup de fort au grand jour amenè
Et de bords du Permeffe à la Cour entraifné,
Je fçeûs, prenant l'effor par de routes nouvelles
Eflever afsès haut mes poetiques âiles;

Que ce Roy* dont le nom fait trembler tant de Rois

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Voulut bien que ma main crayonnait fes exploits :
Que plus d'un grand m'aima jusques à la tendreffe;
Que ma veue a Colbert infpiroit, l'allegreffe;
Qu'aujourd'hui mefme encor de deux fens affoibli
Retiré de la cour & non mis en oubli;

Plus d'un Heros epris des fruits de mon eftude,
Vient quelquefois ches moi gouter la folitude †.

ALL these particularities of his father, family, and fortunes, become interesting.

* He was appointed Historiographer to the King, with Racine, in October 1677. They both, together with Vander-Meulen, the painter, accompanied Lewis XIV. in his oftentatious expedition to Flanders. After the death of Racine, he went once to Verfailles, to inform the King of the lofs of his colleague; and when he took his leave, Louis obligingly faid to him, fhewing him his watch, which he happened to hold in his hand," Remember that I have always one hour in the week to give you, whenever you will

come to me."

It is to be regretted that Boileau never finished, what he told his friends he had sketched out, the life of Diogenes the Cynic, a comic romance, in which much literature, fatire, and knowledge of life and manners, would have appeared. Let me take this occasion of adding, that it is alfo to be regretted, that Montefquieu never finished a political romance he intended to give, called Arfaces.

+ Epiftre x. ver. 93.

There

There is in this paffage the true manner of Horace, his eafy vigour, and firma facilitas. It is on occafion of this epistle that Boileau wrote his celebrated letter to Monf. de Maucroix, from which I fhall, without any scruple, give a large extract, as it is fo replete with good fenfe and folid criticism, and contains fo many judicious obfervations on the more remote and interior beauties of style. Tom. iii. p. 185. Par M. de Saint Marc.

1747.

RACAN excelle fur tout, à mon avis, à dire les petites chofes, & c'eft en quoi il reffemble mieux aux anciennes, que j'admire fur tout par cet endroit. Plus les chofes font feches & mal aifées à dire en vers, plus elle frapent quand elles font dites noblement, & avec cette elégance qui fait proprement la poéfic. Je me fouviens que M. de la Fontaine m'a dit plus d'une fois, que les deux vers de mes ouvrages qu'il eftimoit davantage c'eftoit ceux où je loue le Roi d'avoir établi la manufacture des points de France, à la place des points

de

C'est dans la pre

de Venife.

Les voici.

miere Epiftre à fa Majefté.

Et nos voifins fruftrez de ces tributs ferviles,
Que payoit à leur art le luxe de nos villes.

VIRGILE & Horace font divins en cela, auffi bien qu' Homere. C'est tout le contraire de nos Poëtes, qui ne difent que des chofes vagues, que d'autres ont déja dites. avant eux, & dont les expreffions font trouvées. Quand ils fortent de là, ils ne fçauroient plus s'exprimer, & ils tombent dans une fechereffe qui eft encore pire que leurs larcins. Pour moy, je ne fçay pas fi j'y ay réuffi mais quand je fais des vers, je fonge toûjours à dire ce qui ne s'eft point encore dit en noftre langue. C'est ce que j'ay principalement affecté dans une nouvelle epiftre, que j'ay faite à propos de toutes les Critiques, qu'on a imprimées contre ma derniere fatire. J'y conte tout ce que j'ay fait depuis que je fuis au monde, j'y rapporte mes defauts, mon âge, mes inclinations, mes mœurs. J'y dis de quel Pere & de quelle Mere je fuis né. J'y

marque

marque les degrés de ma fortune; comment j'ay éfté à la cour, comment j'en fuis forti; les incommodités qui me font furvenues; les ouvrages que j'ay faits. Ce font bien de petites chofes dites en affés peu de mots, puisque la piece n'a pas plus de cent trente vers. Elle n'a pas encore veu le jour, & je ne l'ay pas mefme encore écrite. Mais il me paroift que tous ceux à qui je l'ay recitée, en font auffi frappez que d'aucun autre de mes ouvrages. Croiriezyous, Monfieur, qu'un des endroits où ils fe recrient le plus, c'est un endroit qui ne dit autre chofe, finon qu'aujourd'huy que j'ai cinquante-fept ans, je ne dois plus pretendre à l'approbation publique. Cela eft dit en quatre vers que je veux bien vous écrire ici, afin que vous me mandiez fi vous les approuvez.

Mais aujourd'hui qu' enfin la Vieilleffe venue,
Sous mes faux cheveux blonds déja toute chenue,
A jetté fur ma tefte avec fes doigts pefans,
Onze luftres complets furchargez de deux ans.

IL me femble que la Perruque eft affés heureufement frondée dans ces quatres vers. 28. O friend!

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