Édouard, par l'auteur d'Ourika ..., Volume 1

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Ladvocat, 1825 - 514 pagina's

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Pagina 78 - J'entendis nommer les personnes qui m'entouroient 5 c'étoient les hommes les plus distingués dans les sciences et dans les lettres, et un Anglois, membre fameux de l'opposition. On parloit , je m'en souviens , de la jurisprudence criminelle en Angleterre et de l'institution du jury. Je sentis, je vous l'avoue, un mouvement inexprimable d'orgueil en voyant combien dans ces questions intéressantes l'opinion de mon père étoit comptée.
Pagina 7 - Lascaris ou les Grecs du quinzième siècle, suivi d'un essai historique sur l'état des grecs depuis la conquête musulmane jusqu'à nos jours, Paris, Ladvocat, 1825.
Pagina 223 - ... l'honneur. Il a été pour nous la planche dans le naufrage ; car il est remarquable que, dans la révolution, c'est par l'honneur qu'on est rentré dans la morale ; c'est l'honneur qui a fait l'émigration ; c'est l'honneur qui a ramené aux idées religieuses.
Pagina 2 - L'un d'eux m'intéressa dès le premier moment que je l'aperçus : c'étoit un grand jeune homme, d'une belle figure, dont les manières étoient simples et la physionomie spirituelle; sa pâleur et la tristesse dont toutes ses paroles et toutes ses actions étoient comme empreintes éveilloient à la fois l'intérêt et la curiosité. Il étoit loin de les satisfaire : il étoit habituellement silencieux, mais sans dédain; onauroit dit, au contraire, qu'en lui la bienveillance avoit survécu à...
Pagina 46 - ... grand. L'esprit de mon père me frappoit comme si je ne l'eusse jamais entendu : je ne sais quel voile s'étoit déchiré dans les profondeurs de mon âme. Mon cœur battoit dans les bras de ma mère, et je comprenois son regard. Ainsi un jeune arbre, après avoir langui longtemps, prend tout à coup l'essor; il pousse des branches vigoureuses, et on s'étonne de la beauté de son feuillage: c'est que sa racine a enfin rencontré le filon de terre qui convient à sa substance ; j'avois rencontré...
Pagina 24 - Je devrois être heureux de ce que vous me dites, répondis-je, et cependant je ne le puis. — Quoi! dit-elle, si nous passions notre vie comme nous avons passé ces deux mois, vous seriez malheureux? » Je n'osai lui dire que oui; je cueillis des fleurs de ces jasmins qui l'entouroient et qu'on ne distinguoit plus qu'à peine; je les lui donnai, je les lui repris, puis je les couvris de mes baisers et de mes larmes. Bientôt j'entendis qu'elle pleuroit, et je fus au désespoir. « Si vous êtes...
Pagina 37 - C'est de cela que je voulois vous parler, ajouta-t-elle en rougissant ; voyez, Edouard, si je dois ainsi rester seule avec vous? Je vous ai dit tout ce que je ne voulois pas vous dire ; hélas ! nous ne savons que trop bien à présent ce qui est au fond de nos cœurs! ne nous voyons plus seuls.
Pagina 171 - Et il ya aussi des choses de position dans le goût et le ton qui exercent un tel empire! Il faut une grande naissance, une grande fortune, de l'élégance, de la magnificence dans les habitudes de la vie; il faut enfin être supérieur à sa situation par son âme et ses sentiments, car on n'est à son aise dans les prospérités de la vie que quand on s'est placé plus haut qu'elles. M. le maréchal d'Olonne et...
Pagina 78 - ... car la passion est plus forte que tous les malheurs qui ne viennent pas d'elle-même. Cependant nous sentions la nécessité de nous distraire quelquefois de ces pensées douloureuses pour conserver la force de les supporter. Nous essayâmes de lire ensemble , de fixer sur d'autres objets que nous-mêmes nos idées et nos réflexions; mais l'imagination préoccupée par l'amour ressemble à cette forêt enchantée que nous peint Le Tasse, et dont toutes les issues ramenoient toujours dans le...
Pagina 22 - Je ne sais quoi de paisible, de tendre, se mêloit à ses soins, et leur donnoit le charme délicat qu'on attribue à ceux des femmes ; c'est qu'il possédoit leur dévouement, cette vertu touchante qui transporte dans ce que nous aimons ce moi, source de toutes les misères de nos cœurs, quand nous ne le plaçons pas dans un autre. Edouard cependant gardoit toujours sur lui-même ce silence qui m'avoit longtemps...

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