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Écrits des Auteurs d'opinions singulières, Déistes, Esprits forts, Fanatiques, etc.

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Prediche di B. Ochino, 1542. Sermones Bernardi Ochini, 1543, cinq parties. Imagine di Antechristo. Epistola di Bernardo Ochino alli signori di Balia, della cita di Sienna. Geneva, 1543. B. Ochini Responsio ad Mutium Justinopolitanum, 1543. Responsio B. Ochini ad Marcum Brixiensem, 1533. — Epistola magistri Hieronymi Lucensis ad B. Ochinum, cum Responsione ejusdem. Geneva, apud Iohannem Girardum, 1543. In-8. mar. r. ancien, aux armes de De Thou, avec attaches et agrafes d'argent.

Volume précieux par son antique et belle reliure. Les six parties de sermons et les trois pièces suivantes sont le contenu des deux premiers des cinq volumes des Prediche. Quant aux deux dernières pièces, je ne crois pas qu'il y en ait d'autre édition. Le tout paroît imprimé à Genève, apud J. Girardum, dont le nom est sur le dernier écrit.

Prediche di Bernardino Ochino da Siena. Basilea, 1562, 5. vol. in-8. mar. jaune.

La date est au seul tome dernier, le plus mal imprimé des cinq, et le plus rare.

Sermons de B. Occhin en françois nouvellement mis en lumière à l'honneur de Dieu, profit et utilité de tous fideles chrestiens desirans vivre selon la loy du Seigneur et ses saincts commandemens. (Genève), 1561, in-8. réglé, mar. noir, tabis, dent.

Il Catechismo o vero Institutione christiana di M. Bernardino Ochino da Siena, in forma di dialogo. In Basilea, 1561, in-8. mar. vert, tabis.

Cet exemplaire a appartenu à Montaigne, dont la signature est sur

titre avec ces mots : Liber prohibitus. Il en fit présent à Charron, de la main duquel est écrit, aussi sur le titre : Charron ex dono docti domini de Montaigne in suo castello, 2 Julij Anno 1586.

J'y ai ajouté les portraits de ces deux écrivains, par Saint-Aubin et Delvaux, avant la lettre, sur papier de Chine.

Bernardini Ochini senensis viri doctissimi, de Purgatorio Dialogus. Tiguri apud Gessneros. 1555, in-8. mar. bl. rel. de Padeloup.

La date est à la fin de l'épître dédicatoire de l'auteur.

Bernardi Ochini senensis Dialogi triginta in duos Libros divisi, quorum primus est de Messiâ; secundus est, cum de rebus variis, tum potissimum de Trinitate. Basilea, per Petrum Pernam, 1563, 2 vol. in-8. mar. bleu.

Labyrinthi, hoc est, de libero aut servo arbitrio, de divina prænotione, destinatione, et libertate Disputatio, et quonam pacto sit ex ijs labyrinthis exeundum. Authore Bernardino Ochino senensi, nunc primum ex italico in latinum sermonem translati. Basileæ, apud Petrum Pernam, in-8. v. f.

Disputa di M. Bernardino Ochino da Siena intorno alla presenza del corpo di Giesu Christo nel sacramento della cena. Basilea, 1561, in-8. mar. r.

Bernardi Ochini senensis Liber de corporis Christi præsentia in cœnæ sacramento, &c. Nunc primo ex italico in latinum sermonem transl. Basileæ, in-8. v. f.

Traduction latine de l'ouvrage précédent.

Tous ces volumes d'Ochin sont rares, et les exemplaires sont d'une conservation et d'une beauté parfaites.

Sacrarum Apodixeon, seu Euclidis christiani Lib. II. Gulielmo Postello Barentonio authore. Parisiis, Petrus Gromorsus, 1543, in-8. réglé, mar. bleu, tabis, dent.

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De Rationibus Spiritus sancti Lib. II. Gulielmo Postello Barentonio authore. Parisis, Petrus Gromorsus, 1543, in-8. réglé, mar. bl. tabis, dent.

A ces deux opuscules on en joint un troisième que l'on trouvera à son ordre dans la Théologie mahométane.

Liber de causis, seu de principiis & originibus naturæ utriusque, authore G. Postello. Parisiis, apud Seb. Nivellium, 1552, in-12, mar. r.

On est un peu revenu de la manie fort en vogue parmi les amateurs du XVIIIe siècle, et probablement parmi leurs pères du xvii, de rassembler la collection des ouvrages de Postel. Avec beaucoup de savoir et d'originalité, ce fou visionnaire avoit, je crois, encore plus de charlatanisme.

Le Ciel réformé. Essai de traduction de partie du Livre italien Spaccio della Bestia trionfante, de Giordano Bruno Nolano; (par l'abbé de Vougny. Paris,) 1750, in-8. Gr. pap, de Holl, mar, r.

Cet exemplaire en grand papier de Hollande, porte écrit sur le faux titre Ex dono et genio avunculi abbatis De Vougny, 1750.

Les vignettes et fleurons y sont imprimés en rouge.

De Tribus Impostoribus. Anno, M. D. IIC. petit in-8.

v. f.

Quarante-six pages et le feuillet du titre.

Cet exemplaire d'un livre bien plus fameux qu'il n'a jamais mérité de l'être, n'est point celui du duc de La Vallière, vendu 474 francs à sa vente, et conservé maintenant dans la Bibliothéque du roi ; ce n'est pas non plus celui de Crevenna, car le professeur Allamand à la vente de qui j'ai fait acheter celui-ci, en novembre 1812, a écrit au commencement Ex libris Frid. Allamand, dono Abrah. Vallotton, Rotterodami, Ao 1762. C'est donc un troisième exemplaire; et peut-être plusieurs autres sont-ils encore cachés dans quelques anciennes bibliothéques de l'Allemagne. La date incontestable de 1762 détruit l'historiette scandaleuse rapportée à la fin du troisième volume du Dictionnaire des anonymes, d'après une note écrite sur un catalogue de La Vallière par un M. Maucune, mort il y a une quinzaine d'années, laissant une assez bonne

bibliothéque. On y prétend que l'abbé de Saint-Léger et le duc de La Vallière se concertèrent pour fabriquer ce pitoyable livre, afin d'en vendre des exemplaires 600 francs; que De Bure le jeune fut cajolé, invité à dîner pour qu'il se déterminât à appuyer cette fraude de toute son importance bibliopolique et bibliographique, mais qu'il s'y refusa avec indignation. L'abbé de Saint-Léger et le duc de La Vallière n'étoient certes pas de petits saints, mais ils étoient incapables de cette fourberie dont rougiroit le plus éhonté brocanteur, et qui d'ailleurs auroit été promptement reconnue. Il est très probable que ce livre a été imprimé ou à sa date de 1598, ou, ce que je croirois assez, dans le cours du siècle suivant. Au reste ce tant précieux joyau, ce pamphlet de vingt louis, n'est à considérer que comme rareté bibliographique, et nul ne doit regretter d'être privé de sa possession. C'est une longue argumentation en assez mauvais latin, dans laquelle on veut prouver que Moïse et Mahomet, le premier surtout, étoient d'insignes imposteurs, que les livres des Juifs ne sont pas d'inspiration divine, même au témoignage de saint Paul, dont on rapporte plusieurs passages. Quant à JésusChrist, qui évidemment est le troisième que désigne l'intitulé du livre, on n'en dit cependant que peu de chose; il semble que l'auteur n'ait pas osé. Une phrase reproche de pieuses fraudes à ceux qui ont établi la religion chrétienne sur les ruines du judaïsme, et cette phrase même paroît entortillée à dessein. D'un autre côté on témoigne un grand respect pour l'Évangile. Enfin, c'est l'ouvrage d'un homme que sans doute on eût brûlé s'il avoit avoué son livre, mais qui professe le déisme, et n'est ni plus ni moins impie que beaucoup de gens de nos jours qui se croyent les personnes les plus irréprochables en matière de religion.

Une fraude qui n'est pas imaginaire comme celle que l'on prêtoit à l'abbé de Saint-Léger, est celle de Pierre-Frédéric Arpe, auteur de Vanini Apologia, 1712, in-8. Dans un petit écrit de 1716, intitulé Réponse à la Dissertation de M. de La Monnoie sur le traité De Tribus Impostoribus, il dit: J'ai vu, meis oculis, le fameux petit traité De Tribus Impostoribus, je l'ai dans mon cabinet, je vais en rendre compte. Il fait ensuite cette histoire qui jusqu'à ce jour n'a point été soupçonnée de fausseté, qu'étant à Francfort-sur-le-Mein, en 1706, il vit chez un libraire un officier allemand voulant vendre un imprimé italien * et deux manuscrits latins qu'il avoit pris au pillage de Munich, après la bataille de Hochstet, et dont il vouloit 500 rixdales (2000 francs); qu'ayant à peu près enivré

*

Spaccio della besta trionfante, de Bruno Nolano. Il écrit Specchio, ce qui pourroit faire croire que ni en cette année-là, ni en aucun autre temps il n'a vu ce livre.

cet officier, il le détermina à lui prêter l'un des deux manuscrits, le fameux traité De Tribus Impostoribus; qu'ayant été obligé de promettre, avec un serment exécrable, qu'on ne le copieroit pas, il avoit cru pouvoir transiger avec sa conscience en traduisant le livre; que cette traduction promptement faite par lui et Frecht, son ami, il rendit le manuscrit qui fut effectivement acheté 500 rixdales, avec les deux autres volumes, par ordre d'un prince de la maison de Saxe. Il donne ensuite une sorte d'aperçu de cet ouvrage, selon lui divisé en six livres our chapitres, et chacun d'eux en plus ou moins de paragraphes. Sa prétendue traduction françoise a depuis été imprimée; elle est dans le volume suivant qui contient aussi la Dissertation de La Monnoie, et cette réponse de Arpe. Tout cela sembleroit prouver d'une manière irréfragable que l'auteur d'une telle lettre n'a rien avancé que de très vrai, et cependant son récit est un mensonge, et sa prétendue traduction une imposture. Elle n'a avec le véritable traité aucune espèce de rapport, ni pour l'étendue, ni pour la division, ni même pour le fond des idées. Il est évident que l'auteur de l'écrit forgé, lequel probablement est Arpe lui-même, n'a eu aucune connoissance de l'ancien ouvrage.

Si ce livret, si rare, avoit le moindre intérêt littéraire, historique ou philosophique, j'en aurois fait une petite édition soignée, d'environ cinquante exemplaires; mais sous aucun rapport il ne mérite d'être réimprimé, à si petit nombre que ce puisse être. Voici la copie de ses deux premiers paragraphes.

« Deum esse, eum colendum esse, multi disputant, antequam et « quid sit Deus, 'et quid sit esse, quatenus hoć corporibus et Spiritibus, <«< ut eorum fert distinctio, commune est, et quid sit colere Deum, intel<< ligant. Interim cultum Dei ad mensuram cultus fastuosorum hominum « æstimant. >>

« Quid sit Deus describunt secundum confessionem suæ ignorantiæ : << Nam quomodo differat ab aliis rebus, per negationem Justorum concep« tuum efferant, necesse est. Esse infinitum ens, id est, cujus fines

« ignorant, comprehendere nequeunt; Esse Creatorem cœli et terrarum « aiunt, et quis sit ejus Creator, non dicunt, quia nesciunt, quia non comprehendunt.

"

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Traité des Trois Imposteurs. (Hollande), 1775, in-8. br.

C'est, ainsi que je viens de le dire, l'ouvrage françois donné par Arpe, comme une traduction par lui furtivement faite, et à la hâte, sur le manuscrit latin que lui avoit confié un officier allemand. A la suite est un extrait de la Dissertation de La Monnoie, établissant que le traité De Tribus Impostoribus est un ouvrage imaginaire; et enfin la réponse

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