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Le fascicule, qui comprend les trois premiers numéros de cette année du Bulletin, contient deux articles de M. ASPE-FLORIMONT qui sont en dehors des sujets dont s'occupe notre section du Comité des travaux historiques et scientifiques. L'un de ces articles traite des Réformes nécessaires dans l'ordre économique après la guerre; l'autre s'occupe, très superficiellement d'ailleurs, de la question Comment concurrencer les produits allemands sur les marchés étrangers. Mais la plus grande partie du fascicule est consacrée au compte rendu du Congrès national des Sociétés françaises de géographie, qui a tenu sa 32 session à Brive du 19 au 26 juillet 1914. Ce compte rendu est très détaillé en ce qui concerne en quelque sorte le côté extérieur du Congrès: liste des membres, programmes, réceptions, discours, descriptions des excursions et du banquet dont on fait même connaître le menu; mais il est assez sobre en ce qui concerne les communications. Celles-ci sont résumées en quelques lignes, rarement en une page. Seul le discours inaugural de M. DE LASTEYRIE, président du Congrès, est donné in extenso; c'est un croquis bien vivant de la région corrézienne. Parmi les communications un peu étendues, il faut citer celle de M. BESSON Sur Madagascar; puis la note de MM. DUBOSQUET-LABORDERIE et DUFOUR sur la dépopulation et la désertion des campagnes en général et dans la Corrèze en particulier. Cette dernière a abouti au vote de trois vœux visant les mesures propres à faciliter le mariage, à rétablir la liberté de tester et à combattre la pornographie et la propagande néo-maltusienne». La communication de M. FIDEL sur «les Français à l'étranger, devait être intéressante, à en juger par la discussion dont elle a été suivie; mais on ne lui consacre que juste neuf lignes. Enfin la communication de M. DUMÉRIL sur la culture du coton n'est mentionnée qu'en quatre lignes. Espérons qu'un compte rendu spécial du Congrès nous fera connaître au complet toutes ces communications intéressantes. "

M. Emm. DE MARGERIE lit un rapport détaillé sur le travail important de M. Paul CORBIN sur la Stéréoautogrammétrie. [Voir Comptes rendus.]

M. SCHRADER, tout en trouvant le procédé génial, présente quelques observations et fait quelques réserves partielles sur l'ensemble de la méthode stéréoautogrammétrique.

M. RAVENEAU Communique un compte rendu détaillé du remarquable ouvrage de M. Henri BRENIER, Essai d'Atlas statistique de l'Indo-Chine française. [Voir Comptes rendus.]

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M. RENAUD présente quelques observations et fait l'éloge de cette publication.

La séance est levée à 5 heures.

Le Secrétaire,

Henri CORDIer.

SÉANCE DU SAMEDI 3 JUILLET 1915.

PRESIDENCE DE M. VIDAL DE LA BLACHE, MEMBRE DE L'INSTITUT.

La séance est ouverte à 4 heures; le procès-verbal de la séance du 5 juin 1915 est adopté.

Il est offert en hommage à la Section le Supplément aux Annales de l'Institut colonial de Bordeaux, 3° année, janv.-avril 1915.

J. de REY-PAILHADE, ancien président de la Société de géographie de Toulouse: Sur l'emploi de la montre décimale et du soleil pour la direction des avions. Annuario del Instituto geografico militar (République Argentine), 3° volume, 1914. Ce dernier ouvrage est renvoyé à l'examen d'un rapporteur.

M. Henri CORDIER, en rendant compte, le 3 avril dernier, des numéros de février et mars du Bollettino della Reale Società geografica, faisait remarquer qu'il n'avait pas reçu les numéros de ce recueil depuis le mois de juillet de l'année dernière. Grâce à l'intervention de l'Administration, il a reçu les numéros du mois d'août au mois de décembre 1914, mais il lui manque toujours le numéro de janvier 1915. Parmi les principaux articles contenus dans ces numéros, nous marquons le travail important du prof. F. EREDIA et du D' LINCOLN DE CASTRO sur le Climat de l'Éthiopie; les auteurs font remarquer que le premier essai sur le climat des hautes régions abyssines est dû au Dr Karl Dove, Kulturzonen von NordAbessinien, qui forme l'Ergänzungsheft n° 97 des Petermann's Mitteilungen de 1890. Avec le prof. Antonio BALDACCI, nous faisons à Berat et au Tomor une excursion en Albanie. (Août.) — Le prof. Decio VINCIGUERRA nous raconte une campagne d'exploration de l'Atlantique Nord sur le vapeur norvégien Michael Sars, construit spécialement pour les recherches océanographiques, d'après l'ouvrage de Sir John MURRAY et le Dr Johan HJORT, The depths of the Ocean, paru à Londres en 1912. (Septembre.) Le comte Cesare

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CALCIATI nous décrit des ascensions dans le Karakoram sudoriental; à la suite de son récit se trouve un appendice dont la partie la plus importante est une étude sur les roches de la région, par le professeur Alessandro RoccATI. (Sept. et Oct.) Dans le numéro d'octobre, M. Carmelo Rizzo ajoute quelques observations à deux notes sur la géologie de l'archipel de Malte par le prof. Carlo DE STEFANI, publiées en janvier 1914 janvier 1914 par l'Académie des Lincei de Rome. Signalons un long article du prof. G. JAJA sur l'enseignement de la géographie à l'Académie royale navale; le récit du voyage du Dr Paolo PASI en Tripolitaine, avec la caravane du Touring Club italien, en mai 1914; une conférence faite par le Dr Barclay RAUNKIAER à la Société royale de géographie le 15 mars 1914 sur un voyage dans le nord-est de l'Arabie. (Novembre.) Le Dr Alessandro MALLADRA nous parle des transformations du Vésuve depuis 1906 et du nivellement géométrique du volcan. Le prof. Adriano MICHIELI consacre un article aux études géographiques d'Horace - Bénédict de Saussure. L'ingé nieur D. Giacomo L. TASCONE nous indique les travaux de météorologie exécutés pendant les sept premiers mois au Latium à l'Observatoire Simbruino. -Terminons en indiquant une étude par le prof. Antonio IVE, de l'Université de Gratz, sur un manuscrit géographique italien du XIVe siècle, conservé à la bibliothèque Magliabechi à Florence.

M. Henri CORDIER signale la publication dans l'Archivio Storico per le provincie parmenti, par Mario LONGHENA (nuova serie, vol. VII, anno 1907), du Catalogue des Atlas et des Cartes nautiques du XIV au XVe siècle, conservés dans la bibliothèque et le dépôt d'Archives de Parme, dont on avait négligé de nous parler. Il comprend quinze numéros, dont le plus ancien est la Mappemonde des frères Pizigani, de 1367, qui provient de Girolamo Zanetti (moitié du xvIII° siècle), qui la donna au P. Paciaudi, premier préfet de la Bibliothèque ducale. Un petit fac-similé accompagne la description de cette carte. Indiquons encore les cartes nautiques de Baptiste Becharius (1435), de Giorgio Giovanni da Venezia (1494); après ces cartes du xive siècle, nous citerons l'atlas de Vesconte Maiolo (1512), la carte de Vesconte et Giovanni Maggiolo (1525), les cartes nautiques de Giacomo Russo (1540), de Diego Homem (1561), de Matteo Gruisco (1581); les cartes les plus récentes

sont celles de Giovanni Oliva (1608) et l'atlas de Gio. Battista et Pietro Cavallini de Livourne (1654).

MM. DE LA RONCIÈRE et RENAUD présentent quelques observations.

Le Bulletin de la Société de géographie de Paris d'avril 1915 contient les deux articles suivants, écrit M. Alfred GRANDIDIER :

1o Les Slaves d'Autriche - Hongrie par M. Louis LEGER, membre de l'Institut. — M. Leger, en serrant de près les chiffres de la statistique de la population de l'empire d'Autriche - Hongrie, conslate que, sur 51 millions d'habitants, il n'y a en somme que 8 millions d'Allemands et autant de Magyars et que c'est ce groupe qui nous a déclaré la guerre : 16 millions ont suffi pour en déclencher, comme il dit, 51 et provoquer une guerre effroyable, car, ajoutet-il, l'Autriche-Hongrie possède pour le moins 25 millions de sujets slaves dont aucun n'avait envie de nous faire la guerre. Aussi la font-ils à leur corps défendant, de sorte que l'armée autrichienne est, en somme, une mauvaise armée, beaucoup de soldats ne cherchant qu'une occasion pour jeter les armes, capituler ou fuir, quand ils le peuvent.

Les Allemands, comme le dit M. Leger, sont comme le personnage de La Fontaine :

Laissez-lui prendre un pied chez vous,

Il en aura bientôt pris quatre.

Lorsqu'au moyen âge, les souverains de la Bohême firent venir des ouvriers allemands comme mineurs, comme bûcherons, comme laboureurs, la population n'était pas suffisante pour mettre en valeur les richesses du pays; une fois installés, non seulement ils ne voulurent plus s'en aller, mais ils dirent aux Tchèques :

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La maison est à moi, c'est à vous d'en sortir.

y a eu des luttes acharnées entre les deux races aux XII et XIVe siècles; depuis que la Maison d'Autriche monta sur le trône de Bohême, les Tchèques ont été opprimés; ils n'ont pas cessé toutefois de lutter, et ils ont fini par obtenir la reconnaissance de certains de leurs droits et, dit M. Leger, le cerveau de la race slave n'est ni à Moscou, ni à Belgrade, ni à Sofia, mais à Prague.

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