DE BIBLIOLOGIE. ABRÉVIATIONS. Leur usage est trèscommun dans les manuscrits anciens et dans un grand nombre d'éditions du xv siècle ou du commencement du xvI. On en a souvent dressé des tables que nous n'avons pas besoin de reproduire ici. Les divers ouvrages sur la diplomatique, notamment le Traité de diplomatique, rédigé par deux savants Bénédictins (Paris, 1750-65, 6 vol. in-4°), entrent à cet égard dans des détails étendus. Dans le premier siècle qui suivit l'invention de la typographie, les abréviations furent extrêmement multipliées; elles devinrent telles dans les livres de droit spécialement, qu'elles rendaient les textes fort énigmatiques pour la presque totalité des lecteurs. Il fallut venir à leur secours en composant un petit traité qui, sous le titre de Modus legendi scripturas in utroque jure, eut un succès attesté par des éditions nombreuses. Les premiers imprimeurs ne firent d'ailleurs que reproduire à cet égard ce que leur offraient les manuscrits. Un des exemples les plus singuliers que nous ayons rencontrés de ces abréviations se trouve à la bibliothèque Impériale de Paris, dans un manuscrit grec des Scholies de Basile de Césarée sur saint Grégoire de Nazianze, cité par M. Boissonade (Notices et extraits des manuscrits de la bibliothèque du Roi, t. XI, partie, p. 68): le mot povazov y est représenté par deux a surmontés de deux x. Le bibliographe Chevillier cite une édition de la Logica d'Ockham, imprimée à Paris, en 1488, en beaux caractères, mais où il n'y a peut-être pas un seul mot qui ne soit abrégé. Voici un exemple pris au hasard au feuillet 121 Sic hic e fal im qd ad simplr a e pducibile a Deo g a e et silr hic a ne g a ne pducibile a Deo. Ecrit tout au long, ceci se traduit de la sorte: Sicut hic est fallacia secundum quid ad simpliciter. A est producibile a Deo. Ergo A est. Et similiter hic A non est. Ergo ▲ non est producibile a Deo. Un motif qui multipliait les abréviations dans les ouvrages anciens, était le désir des anciens typographes de mettre le plus de matière possible dans un espace resserré; pour atteindre ce but on supprimait souvent les voyelles qui étaient remplacées par des accents; on imprimait c' au lieu de cum, quib' pour quibus. A ALDE (MANUCE).-L'un des plus illustres imprimeurs dont s'honore l'art typographique. Il fut le chef d'une famille qui, pendant un siècle, jeta un vif éclat dans le domaine de l'érudition, et qui rendit les plus grands services au progrès des connaissances humaines. Alde l'Ancien (Pio Aldo Manuzio) naquit, en 1447, à Bassiano dans les Etats romains. Ce nom d'Alde, qu'il rendu célèbre (on emploie sans cesse l'expression d'édition aldine, de collection aldine), est une abréviation de Theobaldo. Après avoir étudié à Rome et à Ferrare, Alde fit la connaissance de Pic de la Mirandole, et il est très-vraisemblable que ce fut sous les auspices de ce prince, si renommé par l'universalité de ses connaissances, qu'il conçut l'idée de fonder un établissement typographique qui mettrait au jour des productions encore restées inédites des auteurs anciens. L'imprimerie avait déjà répandu en assez grand nombre les écrivains latins, mais les manuscrits grecs étaient demeurés presque inexplorés. Alde se rendit à Venise; l'activité du commerce de cette cité, les Grecs qui s'y étaient réfugiés pour échapper à l'invasion musulmane, offraient de précieuses ressources. Alde commença par faire des cours publics de latin et de grec; il organisa son atelier, qui put fonctionner dès l'an 1494, et, après avoir débuté par quelques travaux de peu d'étendue, qu'il mit au jour sans y fixer de date, il s'annonça avec éclat par l'édition originale des Euvres d'Aristote. « Il est impossible (a dit avec raison un judicieux critique (M. Weiss), de se faire une idée juste de la patience et de la sagacité qui lui furent nécessaires pour lire et déchiffrer les manuscrits qui devaient servir de base à son édition, les comparer entre eux, choisir les meilleures leçons quand ils en présentaient plusieurs, et suppléer aux omissions des copistes. Cette édition seule suffirait pour rendre Alde digne de la reconnaissance de la postérité et justifier tous les éloges qui lui ont été donnés. Si l'on songe qu'il a publié avec le même soin, et presque toujours avec le même succès, la plupart des chefs-d'œuvre de la Grèce; qu'en multipliant les bons livres, alors fort rares, il a changé la direction des études, bornées à la scolastique et à une jurisprudence barbare; qu'il a contribué d'une manière directe aux progrès de l'esprit et de la civilisation, on éprouve un sentiment profond de vénération pour l'homme dont la vie entière ne fut qu'une suite de travaux utiles. >> Des imperfections se rencontrent dans les éditions grecques d'Alde; l'érudition moderne a bien amélioré les textes, mais il faut se souvenir que le vieil imprimeur vénitien n'eut souvent à sa disposition qu'un manuscrit unique, incomplet ou à demi effacé, et que c'est avec ce faible secours qu'il reproduisit des ouvrages importants dont la conservation est due à sa laborieuse patience. Ce fut Alde qui le premier conçut l'idée de publier dans un format portatif des classiques qui jusqu'alors n'avaient été mis au jour que dans la dimension de l'in-folio. Il se conforma toutefois à l'ancien usage pour ce qui concernait les philosophes, les historiens, les livres de science; mais les poëtes latins, Virgile, Horace, Catulle, Martial, etc., parurent in-8°; et, renonçant aux caractères plus ou moins gothiques, Alde fit dessiner et graver par un artiste habile, François de Bologne, des types nouveaux qui furent, dit-on, une imitation de l'écriture de Pétrarque, et qui, après avoir longtemps été appelés aldins, sont aujourd'hui désignés sous le nom d'italiques. Ils servirent pour la première fois à publier un Virgile en 1501. En 1500, Alde épousa la fille d'André Turisan ( Toresano) d'Asola, imprimeur luimême, et ce mariage lui fournit les moyens d'étendre ses travaux, que les malheurs des temps et les calamités de la guerre n'entravèrent que trop. En 1506, l'atelier fut fermé, et Alde forcé de se réfugier à Milan; deux ans après il rentra à Venise, et en 1512, il forma avec André d'Asola une société qui lui permit de se remettre à l'œuvre avec une énergie nouvelle. La mort vint le frapper en 1515, lorsqu'il préparait l'exécution de vastes projets, notamment celui d'une Bible en trois langues (hébreu, grec et latin). Malgré son activité et son zèle, Alde ne pouvait suffire seul à ses immenses occupations d'éditeur et de typographe; il se fit aider pas des érudits distingués, parmi les quels on distingue Musurus et Demetrius Chalcondylas. Nous allons donner une liste des principaux ouvrages sortis des presses d'Alde l'Ancien, en y joignant de brèves indications bibliographiques et l'énoncé des prix d'adjudication de ces livres dans quelques ventes récentes. Très-rares pour la plupart, ces anciennes éditions ne se rencontrent aujourd'hui qu'avec peine, et elles ont été pendant quelque temps, en Angleterre surtout, l'objet des (1) Voir un article de M. Salfi dans la Revue encyclopédique, t. XXXIV. Un érudit plein de goût, M. Boissonade, avait consacré deux notices à l'édition de 1812; voir le Journal de l'Empire,24 décembre 1812, et le Mercure, t. XIV, p. 151. (2) Quelques détails sur cette vente se trouvent dans le Bulletin du bibliophile belge, tom. VIII, p. 18. On peut y recourir pour voir quels prix élevés obtinrent certains ouvrages. recherches persévérantes et heureuses de M. ReAjoutons que les nouard lui avaient procuré la possession de copies bibliophiles. Aujourd'hui on les envisage avec convoitises les plus ardentes de la part des plus de calme; mais de beaux exemplaires, bien conservés, des auteurs grecs, latins, italiens (en petit nombre), sortis des presses aldines, se payent cher et occupent avec raison un rang très-distingué dans des collections d'élite. Alde tira de ses in-8° et de quelques-uns de ses in-folio des exemplaires sur peau vélin. Ceux-ci appartiennent au premier ordre des trésors bibliographiques, mais en géné ral ils ont pris place dans des dépôts publics, ou bien ils sont devenus la propriété d'amateurs opulents, de bibliophiles anglais, qui, tels que lord Spenser et sir Thomas Grenville, les ont conquis par le droit des guinées. La bibliographie de la famille aldine a été traitée avec une érudition complète et un soin extrême par M. A. A. Renouard, libraire parisien, très-instruit, mort en 1852, et dont l'imprimerie des Alde, ou Histoire des trois nous parlerons plus tard. Les Annales de Manuce et de leurs éditions, publiées pour la première fois en 1803, en 2 vol. in-8°, et accompagnées d'un supplément daté de 1812, ont repáru avec des additions considérables en 1825, 3 vol. in-8° (1), et en 1834, en un vol. in-8° à 2 colonnes, tiré à 350 exemplaires seulement. Un exemplaire unique sur peau vélin a été payé 245 fr. à la vente des livres de l'auteur en 1854. M. Renouard s'était préparé à ce grand travail qui a occupé une partie de sa carrière, en réunissant une collection aussi complète que possible des éditions aldines. Dans le Catalogue de la Bibliothèque d'un amateur, publié en 1818, 4 vol. in-8°, il a enregistré tous les volumes précieux qu'il avait rassemblés dans ce but; il n'avait reculé devant aucun effort pour avoir sous la main et pour pouvoir ainsi décrire avec une exactitude minutieuse les volumes dont il avait à parler dans ses Annales: c'est ainsi qu'il possédait dix-huit éditions différentes du Dictionarium de Calepin, si répandu dans la seconde moitié du xvr siècle, et si parfaitement oublié de nos jours. Il avait de même rassemblé jusqu'à dix-neur toscana d'Alde Manuce le second. éditions diverses des Eleganze della lingua lui étaient devenus inutiles, il fit à Londres, Plus tard, lorsqu'il jugea que ces matériaux en 1828, la vente publique de la majeure partie de sa collection aldine, et les bibliosement (2). Avant M. Renouard, quelques biphiles anglais se la disputèrent avec empresbliographes s'étaient occupés des Alde, mais leurs recherches étaient restées incomplètes manuscrites ou de feuilles déjà imprimées précédemment, mais chargées de corrections, et distribuées par Alde à ses compositeurs. Ces débris, échappés à une destruction presque inévitable, offrent un grand intérêt. Nous indiquerons seule.. ment l'exemplaire de l'Anthologie de 1494, qui serCatalogue d'un amateur, t. II p. 159), et qui 'a été vit à Alde pour son édition de 1505 (voy. Je adjugé 153 fr. en 1853, et 8 guinées à Londres en 1859, vente Libri. et peu méthodiques; la Vita di Aldo Pio Manuzio, par Manni (Venise, 1759, in-8°) a cependant quelque mérite, mais l'ouvrage d'Unger De Aldi et Manutii Romani vita meritisque in rem literatam (Witemberg, 1753, in-4°), est un livre bien lourd, bien rempli de détails inutiles. La Serie di edizione aldine du bibliographe Laire, a eu trois éditions, 1784, 1790 et 1803 : cette dernière est augmentée; l'ouvrage est d'ailleurs fort incomplet. Le Bibliographisches Lexikon d'Ebert contient, tom. I, p. 1045 et suiv., une liste des impressions aldines depuis 1494 jusqu'à 1598. Alde ne se borna pas à éditer pour la première fois une quantité effrayante de textes grecs; il composa aussi divers petits ouvrages qui attestent sa profonde érudition. Ses Institutiones grammaticæ furent longtemps regardées comme la meilleure des grammaires latines; mais sa Grammaire grecque, publiée aussi après sa mort en 1515, n'eut qu'une seule édition. En revanche, son traité De metris Horatianis en obtint de nombreuses, et ses traductions de divers auteurs grecs, Esope, Phocylide, les Vers dorés de Pythagore, etc., sont loin d'être sans mérite. Voici, dans l'ordre chronologique, l'indication des principaux ouvrages sortis de ses presses jusqu'à la fin de l'an 1514. Nous renvoyons pour plus de détails aux ouvrages de MM. Renouard, J.-Ch. Brunet, etc., nous contentant d'ajouter quelques renseignements forts succincts. 1494. Lascaris (Constantini) Erotemata. Ce volume est très-rare; un exempl. fut vendu 9 guinées, à l'une des ventes que Renouard fit faire en Angleterre en 1828. Le grec de ce volume est d'ailleurs assez inégal et mal aligné. Edition assez peu correcte et moins rare que d'autres volumes de la même époque. Il y a des exemplaires où deux des cahiers ont été réimprimés. De longs détails à cet égard se trouvent dans le Théocrite de Reiske, pag. 7 et suiv., et dans une Note bibliographique et typographique insérée, p. 246-263 de la traduction des Bucoliques de Virgile, par M. Firmin Didot, 1806, in-12. Voir aussi le Manuel du libraire, t. IV, p. 449, la Bibliotheca Spenseriana, n° 483. Des exemplaires reliés en maroquin, 152 fr. vente Giraud, 110 fr. en décembre 1855, un exemplaire non rogné, 631 fr. vente Libri. Theod. Gaza, grammatica græca. In fol. editio princeps. Rare, 50 fr. vente Giraud; 124 fr. vente C. en 1857. Volume fort rare, décrit dans la Bibliotheca 145 fr. C. R. 1857. Il nous semble qu'il ne Spenseriana, n° 1310; 153 fr. vente Coste; figure pas sur les catalogues de M. Renouard, si complets en fait d'éditions aldines Thesaurus cornucopiæ et horti Adonidis, græce. In-fol. Moins rare que d'autres volumes aldins de la même époque, et décrit en détail dans la Biblioth. Spenser.; 99 fr. Giraud, 130 fr. C. en 1857. 1497. - Dictionarium græcum. In-fol. Craston. Quoique rare, ce livre, peu utile C'est une réimpression du Dictionnaire de aujourd'hui, n'est pas fort recherché. Jamblicus de mysteriis Egyptiorum, etc. Infol., editio princeps. Volume bien imprimé, mais qui n'est pas très-cher. Un exempl. relié en mar. 31. st. 1 sh. à l'une des ventes Libri faites à Londres. Urbani Bolzanii grammatica græca. In-4, editio princeps. Volume rare, dont il existe trois impressions différentes. Voir Renouard, la Bibliotheca Spenseriana, no 576, et le Manuel du libraire. Hore beatissimæ Virginis, 1497, in-16. Petit volume tout grec, et excessivement rare. M. Renouard en avait un exemplaire qui s'est adjugé 211. st. en 1828, quoiqu'il y manquât 18 feuillets. Un exempl. s'est payé 33 1. st. 12 sh. à la vente Libri en 1849. Lord Spenser en possède un qui a été acheté à Augsbourg, et qui est décrit en détail dans la Bibliotheca Spenseriana, n° 1303. L'exemcomplet et fort beau. plaire de la bibliothèque Impériale à Paris est en très-petit format; on comprend de quelle En 1505, Aide réimprima ces Hora rareté doit être, après trois siècles et demi, un volume aussi exigu et qui passa en presque adjugé à Londres pour 1350 francs environ. totalité dans le Levant. Un exemplaire s'est 1498.- Aristophanes, grace. In-fol., editio princeps. Beau et rare volume; il ne contient que neuf pièces sur les onze qui nous sont parvenues d'Aristophane. 100 fr. mar. Libri. Politiani opera. In-fol. L'exemplaire du duc de la Vallière relié en maroquin, 61 fr. vente Giraud. 1499. Astronomi veteres, gr. et lat. 2 vol. infol., editio princeps. Beau et rare volume, qui a cependant perdu du prix qu'il avait autrefois; un exemplaire avait été payé 18 1. st. 15 sh. à la vente Roxburghe, et revendu 10 I. st. Sykes. Un autre ne s'est vendu que 75 fr. vente Giraud. Epistolæ græcæ. 2 part, en un vol. in-4. On sait qu'une grande partie de ces lettres mises sous le nom de Phalaris, d'Apollonius, etc., sont supposées; 70 fr. Bearzi; 101 fr. mar. Giraud. Perotti cornucopiæ. In-fol. Volume fort difficile à trouver. Un bel exempl. s'est payé jusqu'à 16 1. st. vente N. à Londres en 1835. Poliphili Hypnerotomachia. In-fol., editio prin ceps. Cet ouvrage singulier, allégorique et obscur,. est écrit dans un langage factice et bizarre. Il est orné de figures sur bois qui lui donnent du prix. Dibdin en a reproduit plusieurs dans la Bibliotheca Spenseriana. Voir aussi Jackson, History of wood-engraving, p. 267272. De beaux exemplaires se sont adjugés. à Paris de 140 à 200 fr. 1500.-Catharina de Siena, epistole et orationi. In-fol., editio princeps. Beau volume en lettres rondes; les exempl. parfaits de conservation sont fort rares; 45 et 52 fr. en 1857 aux ventes Libri et C. R. Ce livre est plus cher en Italie qu'en France. Horatius. In-8. 1501. Edition très-précieuse; 280 fr. Libri, 500% fr. Renouard, et jusqu'à 1000 fr. Bearzi. Juvenalis et Persius. In-8. Il existe deux éditions; l'une non chiffrée et sans l'ancre, l'autre chiffrée et avec l'ancre, 75 fr. vente Giraud; un exempl. sur vélin, mais où Perse manque, est conservé dans la Bibliotheca Grenvilliana.. Martialis. I-8. C'est le premier livre italien qu'Alde ait im-primé avec ses nouveaux caractères. Il est très-recherché; 61 et 100 fr. ventes Libri et Bearzi. On connaît au moins huit exemplaires sur vélin; lord Spenser en possède un de la. plus grande beauté. G. Vallæ opera. 2 part. in-fol. 1501-2-4. Philostratus, gr. et lat. In-fol., editio princeps. Volume rare, mais assez peu recherché. Un exempl. aux armes du président de Thou; 276 fr. vente Renouard. Poetæ Christiani veteres, gr. et lat. 3 vol. in-4. Collection précieuse et rare lorsqu'elle est complète; 17 1. st. 5 sh. à la vente Hibbert. Ce n'est pas d'ailleurs l'ouvrage qui fait le plus d'honneur aux presses d'Alde; les lignes sont trop serrées; l'impression lourde est trop chargée d'encre. Virgilius, 1501, in-8°. exempl. relié en veau 19 1. st. 19 sh. vente Très-rare et très précieuse édition; un Renouard en 1828; un autre relié en maroquin 310 fr. vente Bearzi en 1855. Un facsimile du type employé dans ce volume se trouve dans l'ouvrage de Falkenstein, Sur l'histoire de l'imprimerie (1840) p. 220. Onconnaît plusieurs exemplaires sur vélin, mais il second catalogue de Van-Praet, t. II, p. 52. ne paraît pas qu'il y en ait en France. Voir le 1502.— Catullus, Tibullus et Propertius. In-8. Edition recherchée ; des exempl. reliés en mar. 72 fr. en janvier 1847; 170 fr. vente Giraud; il existe deux exempl. sur peau vélin ; voir le second catalogue de Van-Praet, t. II, p. 48. Dante, Terze rime. In-8. Volume précieux; 100 fr. mar. Giraud. Des exemplaires sur vélin sont décrits par Van-Praet (2 catalogue, t. II, p. 98). Il en existe un dans la Bibliotheca Grenvilliana; un autre chez lord Powis. Herodotus, græce. In-fol., editio princeps. Beau volume et une des éditions les plus estimées qu'ait publiées Alde. Ciceronis epistolæ familiares. In-8. Volume fort rare; un exempl. fut payé jusqu'à 500 fr. en 1816 à la vente Mac-Carthy, pour compte de sir Thomas Grenville; un autre exempl. 165 fr. vente Bearzi. Lucanus. In-8. Un bibliophile anglais, Butler, possédait un exempl. chargé de notes de la main. d'Alde. Ovidii opera. 3 vol. in-8. Il est fort rare de rencontrer réunis et bien conservés les trois volumes de cette édition. Voir Renouard, le Manuel du libraire, et VanPraet,2 Catalogue des livres sur vélin,t. II, p.66. Pollucis vocabularium græcum. In-fol., editio princeps. Elle est peu estimée, et n'est pas bien chère. Elle est bonne et recherchée; des exempl en maroquin, 69 fr. Giraud, et 130 fr. A. S. en 1857. Un exemplaire en papier fort, indiqué comme le seul connu, figure dans la Bibliotheca Grenvilliana, p. 675. Statius. In-8.. Cette édition contient 19 épigrammes de plus que celle donnée à Florence en 1494, mais elle n'est pas fort correcte; des exemplaires en mar. 61 et 41 fr. aux ventes Chabrol et Giraud. La bibliothèque Impériale possède un exemplaire sur vélin qui est décrit dans le Catalogue de Van-Praet, tom. IV, p. 66. Bessario, in calumniatorem Platonis, etc. Livre rare, mais peu recherché. Euripides, græce. 2 vol. in-8, edition princep sde la plupart de ses tragédies. Elle est incorrecte. Des exempl. en mar. 60 à 100 fr. aux ventes Duriez, Sensier, Giraud, etc. Origenis homiliæ, latine. In-fol. 1504. Demosthenes, græce. Gr. in-4. Il y a deux éditions sous cette date la première est la plus rare; la seconde est plus correcte. Un exempl. de la première, 140 fr. mar. Giraud. Joannes Grammaticus in poster. resolut. Aristotelis, græce. Pet. in-fol., editio princeps. 1505.-Esopus, gr. et lat. Pet. in-fol. Volume fort bien imprimé et recherché ; 130 fr. vente Bearzi, 300 fr. Renouard. Augurellus. In-8. 1513. Alexander Aphrodisiensis in topica Aristolis, græce. In-fol. Ciceronis epistolæ ad Atticum. In-8. Il existe deux éditions sous la même date; elles ne sont pas bien chères, mais un exemplaire à la reliure de Grolier s'est successivement payé 450 fr.à la vente Libri, et 995 fr. à celle de Coste. Oratores græci. 3 tom. en 2 vol. in-fol. Editio princeps. Collection précieuse et rare, lorsqu'elle est complète, 150 fr. mar. vente Giraud; 112 fr. Bearzi. Perotti cornucopiæ. In-fol. Pindarus, græce. In-8. Editio princeps. Livre précieux, 100 fr. mar. Libri. Un exempl. sur vélin, indiqué comme seul connu, est porté dans la Bibliotheca Spenseriana; on en signale cependant un autre comme existant dans la bibliothèque de la ville de Leipzig. Platonis opera, græce. 2 vol. in fol. Editio princeps. C'est une des productions les plus remarquables qui soient sorties des presses aldines. Elle n'est pas-très rare, mais les beaux exemplaires sont d'un très-grand prix. Nous n'avons pas rencontré ce Platon depuis trèslongtemps sur les catalogues de ventes faites à Paris. L'exemplaire non rogné (le seul qu'on connaisse en cet état), et que le Manuel cite comme ayant été payé 50 I. st. à la vente Williams, est entré dans la Bibliotheca Grenvilliana. Pontani Urania, etc. In-8. Strozii poetæ, pater et filius. In-8. Un exempl. sur vélin qui est à la biblothè que impériale de Vienne est décrit dans le second catalogue de Van-Praet, t. II, p. 89. 1514. Athenæus, græce. In fol. Editio princeps. Elle est décrite dans la Bibliotheca Spenseriana, t. I, p. 265; elle n'est pas estimée, toutefois sa rareté lui donne du prix. Ciceronis rhetorica. In-4. Un exempl. sur vélin est décrit dans le second catalogue de Van-Praet, t. II, p. 12. Hesychii dictionarium gr. In-fol. vél. Editio prin ceps. Libri de re rustica. In-4. 41 fr. mar. Giraud. Petrarcha. In-8. Un exempl. sur vélin, 680 fr. vente Libri, n° 1847. Quintilianus. In-4. Volume d'un prix ordinaire. Sannazaro, Arcadia. In-8 Un exemplaire sur papier bleu a été payé |