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LE

JOURNAL

DES

SÇAVANS,

POUR

L'ANNÉE M. DCC. LXXXI.

FÉVRIER.

A PARIS,

Au Bureau du Journal de Paris, rue de Grenelle
S. Honoré, près celle du Pélican.

M. DCC. LXXXI.

AVEC PRIVILEGE DU ROI

ON s'abonné pour le JOURNAL

DES SCAVANS au Bureau du Journal de Paris, rue de Grenelle S, Honoré; & c'est à l'adresse du Directeur de ce Journal qu'il faut envoyer les objets relatifs à celui des Sçavans. Le prix de la Soufcription de l'année eft de 16 liv. pour Paris, & de 20 liv. 4f. pour la Province, foit in-12 ou in-4°. Le JOURNAL DES SCAVANS eft compofe de quatorze Cahiers; il en paroît un cha que mois, & deux en Juin & en Di sembre.

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LE

JOURNAL

DES

S ÇAVAN S.

X

FÉVRIER. M. DCC. LXXXI.

HOMERI Hymnus in Cererem nunc primum editus a Davide Ruhnkenio. Lugd. Batav. Apud. Samuel & Joan. Luchtmans. 1780. -in 8°. i. e. Hymne d'Homère, à Cérès, publié pour la première fois par M. Ruhnkénius , pag. 63. fans la Préface qui en a 12.

S

E feroit-on attendu qu'un Ouvrage d'Homère, jufqu'ici in connu, nous fût venu de la Mofco Février.

Iij

vis ? M. Chrétien-Frederic Matthæi ; avant paile dans cette contrée pour hirer les progrès des Belles-Lettres qui naifoient dans l'Académie de Mofcou, apprit que la Bibliothèque Synodale de cerre Ville confervoit une bonne quantité de Manufcrits grecs [1]. Il y en découvrit en effet plufieurs, dont la notice paroîtra en fon tems, & furtout un Manuscrit d'Homère, copié vers la fin du 14o. fiècle, fur un Manuscrit beaucoup plus ancien & excellent, qui contient, outre l'Iliade & l'Odyffee, les seize Hymnes attribués à Homère, & imprimés, & à la fuite douze vers de l'Hymne perdue fur Bacchus; enfin un Hymne à Cérès, où il y a

[1] M. Kappius publia, en 1724, in-8°. à Leipfick, un Ouvrage intitulé Anton. Schiada Arcana Bibliotheca Synodalis & Typographica Mofcuenfis Sacra... retečta. La religion des Ruffes a dû entretenir des liaifons entr'eux & les Grecs. Ce font des Manufcrits grecs qu'indique cet Ouvrage,

quelques lacunes, le papier ayant fouffert en quelques endroits. Il s'empreffa de faire part au fçavant M. Ruhnkénius de cette découverte l'engageant à publier cet Hymne; il lui a envoyé auffi une multitude de variantes tirées du même Manuscrit, qui ferviront à corriger plufieurs fautes dans les Hymnes connus fur lef quels M. Ruhnkénius a beaucoup travaillé. Il a comparé foigneufement la Pièce nouvelle qu'il publie avec les autres déjà imprimées, fans l'accompagner d'une traduction latine, parce qu'à fon avis il vaut mieux ignorer les Poëtes grecs que de les connoître feulement par une verfion. C'eft aux traductions, ajoutet-il, qu'il faut attribuer le fentiment de la plupart de ceux qui méprifent Homère & les Lettres grecques. Neque, fi verum fateri velimus, aliunde nifi ex verfionibus, apud plerofque nata eft ifta cum Homeri, tum ipfarum Græcarum Litterarum contem tio. Dilons aufli

que fouvent les tra

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