Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

produits qu'il désire mettre à l'Exposition de la Société, au mois de mai prochain, à Versailles. M. le Président nomme membres de cette Commission MM. de Montfleury, Lenglier, Victor Bart, Pajard, Noguet père.

La correspondance imprimée annoncée par le Secrétaire général est remise à M. le Secrétaire adjoint.

Il est procédé à l'admission des membres présentés dans la dernière séance. Après un vote favorable à leur candidature, M. le Président proclame membres de la Société :

M. Charles Lusurier, jardinier, rue Duplessis, 56, présenté par MM. Dieuzy-Fillion et Placet;

M. Laudren, professeur adjoint à l'Ecole militaire de Saint-Cyr, demeurant à Versailles, rue des Prêtres, no 1, présenté par MM. Lenglier et Hardy.

Le Secrétaire général a la parole et propose, au nom du Conseil d'administration, de supprimer le deuxième paragraphe de l'article 9 du programme de l'Exposition. Ce paragraphe est ainsi conçu: « Le jury a le droit de n'attribuer que la médaille ou la prime, séparément l'une de l'autre, dans le cas où les produits exposés ne lui paraîtraient pas mériter les deux récompenses réunies. »> Et dire au contraire, ajoute le Secrétaire général, que la médaille et la prime seront décernées ensemble. La Société, par son vote, sanctionne la proposition du Conseil.

M. Christen expose sur le bureau un pied d'Aucuba viridis fæmina portant des fruits provenant de fécondation artificielle. Le résultat obtenu par notre collègue est remarquable, bien que déjà signalé, et permettra probablement d'obtenir par la voie des semis des variétés de ce beau genre de plantes. M. le Président adresse à M. Christen les remerciments de la Société.

M. Albert Truffaut expose sur le bureau un bel exemplaire du Nidutarium Innocentii, et donne lecture de la

note suivante : La plante que nous avons l'honneur de présenter à la Société appartient à la famille des Bromeliacées; c'est une espèce remarquable du genre Nidularium, l'un des plus beaux de la famille. L'honneur de son introduction en revient à M. Pinel, français établi au Brésil, qui la découvrit croissant sur les arbres, sur les sommités de la Sierra de Moro Queimado. Il l'adressa en premier lieu, en janvier 1864, à M. le marquis de SaintInnocent, amateur distingué à Autun, et auquel il la dédia sous le nom de Gemellaria ou Nidularium Innocentii. »

« L'établissement de M. A. Verschaffelt, à Gand, reçut directement plus tard de M. Pinel lui-même divers individus de cette belle Broméliacée, et c'est dans l'établissement de cet horticulteur qu'elle fut pour la première fois livrée au commerce. Depuis ce temps, la plante a fait son chemin, et quoique n'étant pas encore très commune, elle est bien connue et appréciée des amateurs et horticulteurs. C'est une excellente acquisition surtout pour la garniture des appartements. Les bractées que l'on remarque se développant au centre de la plante, encadrant les petites fleurs blanches et tranchant si bien par leur couleur rouge sur le feuillage vert foncé de la plante, dure plus de trois mois dans leur état de fraîcheur. Il suffit des soins les plus ordinaires arroser et essuyer de temps en temps les feuilles pour conserver pendant tout ce temps en bon état la plante dans un appartement habité. Les exemplaires présentés ont été cultivés en serre chaude, humide et ombrée, empotés en terre de bruyère grossièrement concassée à laquelle on a ajouté un quart de charbon de bois, afin de la rendre moins compacte. Divers horticulteurs cultivent leurs Nidularium en panier comme les Orchidées, et dans du sphaguum pur; ils obtiennent aussi de bons résultats. Il est à regretter que la fécondation artificielle

des fleurs que l'on a essayé tant de fois ne puisse réussir, car le seul procédé de multiplication actuellement en usage, et qui consiste à bouturer les œilletons que donne la plante après la floraison, est long et ne permet d'obtenir qu'un nombre très limité de jeunes sujets qui, pour cette raison, sont toujours d'un prix relativement élevé. »

M. le Président adresse à M. Albert Truffaut les félicitations de la Société et engage les membres présents à suivre l'exemple de notre zélé collègue, en apportant aux séances les produits les plus remarquables de leurs cultures.

M. Léon Duval expose sur le bureau un échantillon d'une matière filamenteuse produite par une Fougère en arbre, le Cibotium Schidai, originaire des îles Sandwich. Cette matière, connue sous le nom de Poulou, est l'objet d'un certain commerce; elle est d'un prix assez faible, 80 centimes le kil. M. le Président remercie M. Léon Duval de la présentation qu'il a bien voulu faire.

Le Secrétaire général a la parole, et rappelant à l'assemblée que l'Exposition universelle d'horticulture doit s'ouvrir au Champ de-Mars le 1er avril prochain, pour être renouvelée, en partie, chaque quinzaine jusqu'au 15 octobre, propose de nommer une Commission chargée de visiter l'Exposition pendant toute sa durée et d'en rendre compte à la Société. L'assemblée partageant cet avis, M. le Président nomme membres de cette Commission MM. Bertin père, Malet, Renaud aîné, Albert Truffaut et Hardy.

M. Belin lit un mémoire sur les produits que l'on peut obtenir des fruits de Mahonia; notre honorable collègue s'est livré à des recherches analytiques sur la composition de ce fruit et celle de son suc. Il a préparé du sirop de Mahonia qui lui paraît pouvoir entrer avec avantage dans

la thérapeutique; il a obtenu également de cette plante de l'alcool évalué à 6 pour 100, et un vin assez insipide. M. Belin rappelle que les racines du Mahonia donnent une matière colorante jaune, et conclut que cet arbrisseau pourrait non-seulement être considéré comme un végétal d'ornement, mais bien aussi comme une plante de produit. M. le Président adresse à M. Belin les remerciments de la Société pour son intéressante communication.

M. Albert Truffaut lit son rapport sur les travaux des Sociétés correspondantes. Les faits relatés par M. le Secrétaire adjoint donnent lieu aux observations suivantes : M. Baget ne saurait admettre que les variétés hâtives de Pommes de terre soient plus exemptes de la maladie que les autres. Il cite comme exemple la Pomme de terre Chardon, qui est très tardive et qui est à peu près la seule que la maladie frappe très peu et même souvent point.

M. Pajard dit que le Ray-Grass d'Italie n'offre aucun avantage pour la formation des pelouses; il monte en graine peu de temps après le semis; le Ray-Grass vivace vaut beaucoup mieux.

La séance est levée à trois heures.

Séance du 4 Avril 1867

Présidence de M. LE ROI.

La séance est ouverte à une heure et demie. Il est donné lecture du procès-verbal de la dernière réunion. La Société en adopte la rédaction.

M. le Président présente à la Société les excuses de

M. Hardy, retenu à Paris par les travaux dụ Jury de l'Exposition universelle d'Horticulture, et empêché d'assister à la séance.

M. le Secrétaire adjoint donne communication de la correspondance manuscrite; elle comprend une lettre de notre honorable Président, M. de Boureuille, s'excusant de ne pouvoir assister à la séance.

Une lettre de S. Exc. M. le Maréchal de France, Ministre de la Maison de l'Empereur et des Beaux-Arts, autorisant la Société à faire son Exposition dans le parc de Versailles.

Une lettre de M. le directeur de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, annonçant que la Compagnie met à la disposition de la Société une somme de 300 francs, pour être distribuée en médailles d'or, et qu'elle se charge des affiches destinées à donner de la publicité à l'Exposition.

Une lettre-circulaire de M. Alphand, ingénieur en chef des ponts et chaussées, administrateur des promenades de la ville de Paris, annonçant que l'administration de la Ville de Paris admet un certain nombre de jeunes horticulteurs à titres d'élèves, dans ses établissements horticoles, situés avenue d'Eylau, 137, et faisant connaître les conditions d'admission et de séjour.

Une lettre-circulaire de S. Exc. M. le Ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, relative aux formalités imposées aux importations d'Espagne par la frontière de terre, en vertu du traité du 22 juillet 1865.

Une lettre-circulaire des secrétaires généraux de la 34o session du Congrès scientifique de France, faisant connaître que le Congrès tiendra sa session, en 1867, à Amiens, du 25 mai au 2 juin, et, invitant la Société à en

« VorigeDoorgaan »