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chiffre du commerce de l'horticulture et des industries horticoles de notre département. Ce chiffre est pour ainsi dire officiel; mais vous en demeurerez surpris. Il s'élève déjà, chaque année, à plus de 90 millions de francs! Dans une situation si favorable, on a dû comprendre pourquoi il vous a été dernièrement concédé l'avantage d'être reconnu « au titre d'établissement d'utilité publique. » Votre existence comme association est ainsi légalement assurée. Rien ne doit plus arrêter votre essor Justice a été rendue à l'excellence de votre passé; vous pouvez dès à présent entrevoir le long enchaînement des succès que vous réserve l'avenir.

RAPPORT de la Commission chargée de visiter une clématite chez Me Lusson, boulevard de la Reine, 3, à Versailles.

M. BERTHÉLEMY, RAPPORTEur.

MESSIEURS,

La Commission chargée par vous de visiter une Clématite chez Mme Lusson, boulevard de la Reine, no 3, à Versailles, s'est acquittée de son mandat le 25 mai dernier.

L'espèce dont il s'agit est originaire de l'Himalaya. C'est la Clématite Montana dont il existe une variété à fleurs plus larges mais moins abondantes.

Nous sommes arrivés juste à point pour voir cette plante dans toute la fraîcheur de son feuillage, dans tout l'éclat de sa floraison.

Des fenêtres du salon les yeux se portent avec plaisir sur elle. C'est comme un tapis de feuillage et de fleurs, de 16 mètres de long, jeté sur la crète du mur depuis l'entrée

de la maison jusqu'à l'endroit où cette crète disparaît elle même, perdue dans un bouquet d'arbres.

Grâce à cette ingénieuse combinaison, se trouve caché le chaperon du mur de clôture, en même temps que l'or jouit d'une agréable échappée de vue sur le boule ard. Cette plante, à en juger par la grosseur du pied, ompte vingt ans d'âge pour le moins.

Nous vous savons disposés, Messieurs, à récompenser les succès, chacun dans son genre, obtenus par les amateurs d'horticulture.

Cette bienveillance qui est dans vos habitudes, nous fait espérer que vous ratifierez, et mieux encore, les félici tations qu'à juste titre nous avons adressées à Mme Lusson au sujet de sa remarquable Clématite Montana.

Votre Commission est d'avis qu'il y a lieu d'encourager dans son goût pour les belles cultures, l'une de vos Dames patronnesses, dont les sympathies sont particulièrement acquises à notre Société, témoin la médaille qu'elle remet chaque année; entre vos mains pour aug menter le nombre des prix que vous décernez lors de vos Expositions borticoles.

MTM Lusson serait, à coup sûr, flattée de recevoir de vous, Messieurs, une récompense en souvenir de la visite dont nous avons l'honneur de vous rendre compte.

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Ce n'est pas sans une certaine hésitation, Messieurs, que j'aborde les questions se rattachant à l'arboriculture, dans cette Société, si bien administrée par un de nos maltres

en cette science, M. Hardy; je vous parlerai peut-être de choses déjà connues ou qui vous paraîtront élémentaires; néanmoins, Messieurs, je crois qu'il est bon que chacun ici fasse part à ses collègues du résultat de ses remarques et de ses observations dans chaque partie de la science horticole, et c'est ce que je vous demande la permission de faire dorénavant chaque fois que l'occasion s'en pré

sentera.

Telle observation ou telle remarque de peu d'importance en apparence, peut en provoquer d'autres, et si je me trompe sur certains points, j'espère que mes collègues et aussi notre honorable secrétaire général voudront bien me rectifier; du choc des idées jaillit la lumière, et il pourra résulter de ces discussions quelque utilité pour tous.

Ceci dit, Messieurs, j'arrive au fait dont je désire vous entretenir.

Un enfant de Montreuil, M. Ajalbert, a découvert un moyen très ingénieux d'obtenir sur le Pêcher deux branches exactement opposées; ce moyen, après discussion et examen a été reconnu nouveau par la Société centrale d'Horticulture de France qui a décerné une médaille à son auteur.

Voici comment le rapport qui a été fait à ladite Société donne la description du procédé de M. Ajalbert:

Lors de la plantation, tous les Pêchers sont disposés de façon à avoir un bouton de devant placé sur une ligne droite parallèle à la direction du terrain, puis ils sont rabattus sur l'œil situé immédiatement au-dessus de ce bouton; aussitôt que celui-ci commence à pousser et qu'il atteint une longueur d'environ un demi-centimètre, on le coupe par la moitié pour ne pas offenser sa base; peu après on voit apparaître deux, trois et quelquefois quatre

yeux avec lesquels on obtient facilement deux scions dont on surveille et protége le développement et qu'on amène avec prudence, à cause de leur fragilité, dans la direction qu'ils doivent prendre. Pendant ce temps, la pousse terminale est maintenue et pincée de manière à concentrer la séve sur les deux branches latérales; vers le mois de juillet, le bourgeon terminal est rabattu avec la portion de tige qui le porte jusqu'à la naissance des branches latérales. D

Je me suis proposé, Messieurs, d'essayer moi-même le moyen indiqué ci-dessus; aussi, à la fin de 1868, en plantant, à Versailles, mon modeste jardin fruitier, j'ai suivi les instructions qui sont données, de même que dans le cours de la végétation en 1869, et j'ai parfaitement réussi à obtenir sur mes Pêchers une régularité complète.

On avait fait au système de M. Ajalbert plusieurs objections, on prétendait notamment que les bourgeons poussant sur le devant, les branches ne seraient jamais ni vigoureuses, ni parfaitement opposées; eh bien! Messieurs, ces objections doivent être réduites à néant; lorsqu'on a soin de faire la section de la tige au niveau de la base des bourgeons et d'amener doucement ces bourgeons en arrière pendant leur croissance, l'empatement envahit la tige principale, et à la fin de la saison il n'est guère possible de distinguer si les branches sont le résultat de bourgeons situés sur les côtés ou sur le devant; en outre, ces bourgeons m'ont donné des branches si vigoureuses que dès cette première année elles atteignaient chacune deux mètres de longueur.

A la fin de février dernier, j'ai rabattu mes deux branches qui formaient un U, et je me suis proposé de les faire bifurquer par le même moyen, afin d'en avoir quatre sur chaque arbre ou un double U; je vous rendrai compte ultérieurement du résultat que j'aurai obtenu; mais comme

je ne m'attendais pas à une pousse aussi vigoureuse que celle qui m'est survenue, je ne me suis pas assez inquiété des bourgeons anticipés, ils ont poussé même à la base des branches latérales, ce qui m'empêchera pour ma seconde série d'avoir une régularité aussi parfaite que je l'aurais désiré; avec un peu d'attention on éviterait cet inconvénient.

Sans vouloir ôter aucun mérite à la découverte de M. Ajalbert, je dois dire cependant que le résultat obtenu par lui n'a rien d'extraordinaire pour l'observateur; je crois pouvoir affirmer que tous les yeux du Pêcher sont triples, les yeux qui paraissent simples sont pourvus de deux sousyeux ou yeux stipulaires que l'on découvre au microscope et qui ne se développent que lorsque l'œil principal est mutilé. Il y a longtemps déjà que sur le Poirier et le Pommier on obtient des branches opposées en utilisant les sous yeux après avoir supprimé l'œil principal, mais sur le Pêcher, ce moyen assez simple n'avait pas encore été employé, on le croit, du moins, et cependant il donne un excellent résultat; je crois donc, Messieurs, pouvoir vous le recommander surtout pour la première série des branches d'un jeune Pêcher.

TROISIÈME PARTIE

REVUE DE LA CORRESPONDANCE IMPRIMÉE Par M. ALBERT TRUFFAUT, Secrétaire général adjoint.

MESSIEURS,

En ce moment où la sécheresse règne avec tant d'intensité, et va devenir, par sa persistance, si funeste à tout en général et à l'horticulture en particulier, je crois de

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