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de généraliser et de discréditer ainsi une essence pouvant, comme le Cedrus deodora, rendre de réels services.

M. Albert Truffaut répond qu'à Moulins les Cedrus, deodora n'ont pu résister aux froids rigoureux de cette année. On a compté dans le département de l'Allier jusqu'à 26° de froid.

M. le Président pense qu'effectivement on ne doit pas généraliser; ce sont des faits accidentels qu'il est bon de citer, mais comme faits seulement.

M. Pajard a vu dans le Maconnais des Vignes gelées par 20° jusqu'à la souche. Elles étaient exposées au midi. Mais, comme disait M. le Président, c'est un fait accidentel.

M. Belin croit que la nature humide du sol doit jouer un grand rôle dans cette circonstance. En terre humide, il gèle plus et plus profondément qu'en sol sec. L'eau en se gelant prend du volume, coupe et désorganise la plante. La nature chimique est aussi à considérer; certaines substances minérales absorbent moins le froid que d'autres.

M. Rémont dit que l'exposition est plutôt à considérer que le sol; bien qu'il reconnaisse qu'à Angers le sous-sol schisteux ait une influence énorme; pour lui, c'est surtout l'exposition, le soleil qui doivent être pris en considération. Ainsi dans nos climats, une plante susceptible de geler résistera mieux exposée au nord qu'au midi.

M. le Président croit que, dans de pareilles questions,il faut tenir compte de toutes les circonstances.

Relativement à un article mentionné par M. Albert Truffaut, M. Pajard dit que le Radis ordinaire conservé en hiver ne vaut rien, et quelle que soit l'époque de semis, il n'aura pas de qualité.

MM. Albert Truffaut et Hardy pensent qu'il s'agit dans l'article non du Radis ordinaire, mais du Raphanode qui se conserve parfaitement.

M. Pajard, à propos de certaines Azalées de l'Inde qui ont résisté aux froids de l'hiver dernier, il a vu l'Azalea liliiflora, il y a 40 ans, en 1829-1830, supporter le froid de l'hiver sans en souffrir.

M. Rémont dit qu'il est possible que certaines Azalées puissent résister au froid, mais non aux faux dégels; il a essayé pendant dix ans à en cultiver à l'air, il n'a pas réussi. Il est probable que les plantes de M. Keteleer, cité dans l'article, étaient abritées. Il a vu dans certains hivers l'Azalea liliiflora périr.

M. Pajard regarde ces faits comme une question de situation du jardin.

M. Albert Truffaut entretient la Société des Agaves plantés au Pecq en pleine terre dans le jardin d'un amateur, M. Goupil. L'un entre autres, l'Agave Salmiana, avec lequel les Mexicains fabriquent le pulque, a des dimensions extraordinaires pour nos climats. La hampe florale commence à paraître, et M. Goupil pris toutes les précautions pour que cette plante n'ait pas à souffrir du froid. Notre honorable collègue pense qu'une commission de la Société serait bien reçue par M. Goupil. Elle rendrait compte à la Société de ce qu'elle aurait vu. ·M, le Président nomme pour aller visiter au Pecq les Agaves de M. Goupil : MM. Albert Truffaut, Briot, Poirier, Dieuzy-Fillion, Pajard, Boivin, Tavernier, Royer, Duval père, Brindeau, et Rémont.

Rien n'étant plus à l'ordre du jour, la séance est levée à 3 heures.

Séance du 7 Décembre 1871

PRÉSIDENCE DE M. DE BOUReuille.

La séance est ouverte à 1 heure 112. Il est donné lecture du procès-verbal de la dernière séance; la Société en adopte la rédaction.

M. le Président prend la parole et propose à la Société, au nom du Conseil d'administration qui vient d'examiner la question, de faire une exposition de printemps en 1872. Il faut, ajoute M. le Président, que la Société, par ses efforts, affirme son existence, et qu'elle aide l'horticulture du département à se relever des désastres que la guerre lui a fait subir. Une exposition, en admettant qu'elle puisse être moins brillante que celle des années précédentes, est cependant un des meilleurs moyens de ranimer le zèle des membres de la Société et d'exciter encore les progrès de l'horticulture. La proposition de M. le Président, mise aux voix, est adoptée à l'unanimité. Le programme de l'exposition sera soumis à la Société dans la séance de janvier.

La parole est à M. Victor Bart pour donner lecture de son rapport au nom de la Commission chargée d'examiner les titres des candidats proposés pour obtenir les médailles d'honneur offertes par madame Lusson. Les conclusions du rapport sont adoptées. En conséquence, la Société décerne la première médaille d'honneur à Célestin Machard, jardinier chez madame Labarraque, à Galluis la Qucue; une deuxième médaille à Théodore Dehais, jardinier chez madame Pivot-Faguet, à-Ville-d'Avray, et

à Alfroy, jardinier chez M. Guiffrey, à Fontenay - le

Fleury.

M. le Président adresse les remerciements de la Société à M. Victor Bart et aux membres de la Commission.

Sur la proposition de M. le Président, la Société vote desr emerciements à madame Lusson.

M. le Président annonce que le Conseil d'administration, se préoccupant des intérêts financiers de la Société, a pensé devoir rendre exigible la cotisation due par les membres titulaires à partir du 1er janvier de chaque année, afin d'avoir, au commencement de chaque exercice, un encaisse qui permette de faire face aux dépenses courantes de la Société. En conséquence, le Conseil propose à la Société de décider qu'à partir du 1er janvier 1872, la cotisation annuelle des membres titulaires sera exigible chaque année à partir du 1er janvier. Mise aux voix, cette proposition est adoptée à l'unanimité.

L'ordre du jour appelle l'Assemblée à procéder aux élections des membres du bureau pour l'année 1872, et de quatre conseillers pour trois ans,

M. le Président de Boureuille cède le fauteuil à M. le Vice-Président Defurnes.

M. le Président donne lecture des articles du règlement relatifs aux élections et invite MM. Duval père et Lacroix à prendre place au bureau en qualité de scrutateurs.

Il est procédé aux élections; les votes qui ont lieu successivement pour les membres du bureau donnent les résultats suivants :

Sont élus:

Président, MM. de Boureuille, par 41 voix sur 43 votants

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Par suite de l'élection de M. Victor Bart aux fonctions de Bibliothécaire adjoint, M. le Président fait observer qu'il y aura lieu de procéder à deux élections pour les Conseillers. La première nommant quatre Conseillers pour trois ans, la deuxième nommant un Conseiller, en remplacement de M. Victor Bart, pour deux ans. Un premier tour de scrutin ne donne aucun résultat définitif. On passe à un deuxième tour de scrutin pour lequel la majorité re lative suffit. Sont nommés: MM. Pajard, par 39 voix; Royer-Duval, par 39 voix; Chevallier, par 32 voix; Belin, par 21 voix, sur 42 votants. A la deuxième élection, M Bertin fils obtient 38 voix sur 41 votants. En conséquence, MM. Pajard, Royer-Duval, Chevallier et Belin sont élus Conseillers pour trois ans, et M. Bertin fils pour deux ans.

L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à quatre heures.

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