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taire général, est remise à M. le Secrétaire général adjoint.

Le Secrétaire général dépose sur le bureau, au nom de notre collègue, M. Eugène Fauquet, arboriculteur à Corbeil, une Pomme de semis, à laquelle l'obtenteur a donné le nom de Président Darblay, la dédiant ainsi à M. Paul Darblay, président de la Société d'Horticulture de Corbeil. M. Fauquet désire que ce fruit soit soumis à l'examen de la Société, bien que l'échantillon présenté ne soit pas dans de bonnes conditions, ayant été cueilli beaucoup trop tôt : d'après M. Fauquet, le semis a en lieu en 1866; il a été fait avec des pépins provenant de Reine franche fécondée par du pollen pris sur la Pomme de châtaignier, afin d'avoir des fruits très tardifs. La variété obtenue se conserve jusqu'en février, l'arbre est de végétation moyenne et d'une grande fertilité. La première fructification date de 1869. Cette variété aurait donc donné du fruit au bout de trois ans de semis.

M. Hardy, sans prétendre que cette Ponme ne soit pas de semis, fait passer sous les yeux de l'Assemblée une variété d'origine belge et connue sous le nom de Pomme étoilée. Ce fruit est tellement ressemblant à la Pomme présentée par M. Fauquet qu'il est difficile de les distinguer l'un de l'autre. Il serait donc à désirer que M. Fauquet, qui ne fait pas de son semis un objet de spéculation, mette à la disposition de la Société des rameaux de la variété qu'il nomme Président Darblay, pour qu'on puisse les comparer avec le bois de la Pomme étoilée. M. le Président renvoie l'examen du fruit présenté par M. Fauquet à la Commission de Pomologie, qui fera connaître son opinion à la Société.

Le Secrétaire général lit, au nom de notre collègue

M. Malet, un rapport sur les semis de Pélargonium zonale et de Wigandia Vigierii de M. Pigny, à Rueil. Les conclusions du rapport demandant une récompense pour M. Pigny, mises aux voix par M. le Président, sont adoptées et renvoyées au Conseil d'administration. Des remerciements sont adressés aux Membres de la Commission.

M. Victor Bart lit son rapport au nom de la Commission qui s'est rendue dans diverses propriétés du département, pour examiner les travaux de M. Rabier, rocailleur à Montlignon. Le rapport demande une récompense exceptionnelle en faveur de M. Rabier; ce constructeur de rochers étant véritablement habile en l'art de décorer et d'embellir les jardins. Un vote de la Société renvoie cette demande au Conseil d'administration.

M. Chevallier a la parole. Notre honorable et zélé collègue lit une note sur le pincement du Poirier, les arboriculteurs étant loin d'être d'accord sur la manière de pratiquer cette opération sur cet arbre. Les uns pincent très court, les autres très long, d'autres enfin se tiennent dans une juste mesure, appliquant le pincement suivant la végétation de l'arbre et sa nature même. C'est à cette dernière opinion que se range M. Chevallier comme étant la plus rationnelle.

M. Baget estime qu'on peut pincer court un arbre qui pousse peu et qu'il faut, au contraire, pincer long sur un arbre vigoureux, autrement on risque de faire partir à bois les productions qui se préparaient à fruit. Certaines variétés, comme le Bon Chrétien d'hiver, par exemple, demandent à être pincées long, les yeux de la base des bourgeons s'annulant très facilement. M. Chevallier repousse surtout le pincement court; en pinçant au cinquième œil, on est toujours maître de la

végétation. M. le Président remercie M. Chevallier de son intéressante communication.

M. Baget parle de la maladie de la Pomme de terre, qui, cette année, sévit dans bien des endroits. Il a fait, il y a déjà plusieurs années, des semis de Pommes de terre, dont il a communiqué les résultats à la Société. Il avait pensé régénérer, par cette voie des semis, certaines variétés; mais, dans la récolte récente, il a trouvé des tubercules malades parmi ses semis en même proportion que dans les variétés ordinaires; le semis n'est donc pas un moyen de régénération.

MM. Hardy et Pajard appuient cette opinion. Dès l'apparition, en 1847, de la maladie, ils ont semé des graines et planté des tubercules venus d'Amérique, et toutes les variétés ainsi obtenues ont été malades à des degrés différents, il est vrai; mais aucune n'a pu se soustraire aux atteintes du mal. Suivant M. Pajard, le seul moyen, non de se préserver de la maladie, mais d'en atténuer l'effet, est de changer souvent de semence, en prenant des tubercules dans les localités ayaut peu de maladie.

Il est procédé à la nomination des membres présentés dans la dernière séance. Après un vote favorable à leur candidature, M. le Président proclame membres de la Société :

M. Moser, horticulteur, rue Saint-Symphorien, no 1, présenté par MM. Bertin fils et Truffaut père;

M. Marguerite, jardinier, avenue des Princes, no 37, à Boulogne-sur-Seine, présenté par MM. Luzurier et Hardy;

M. Augustin Fréville, conseiller général de Seine-etOise, à Sèvres, présenté par MM. de Montfleury et Hardy.

Avant de lever la séance, M. le Président rappelle à

l'Assemblée que M. le docteur Jeannel doit faire en novembre, à la Société, une Conférence sur l'emploi de l'engrais chimique en Horticulture. Il invite ses collègues à venir en aide au concours dévoué de M. le docteur Jeannel en apportant le résultat des expériences auxquelles ils se sont livrés.

Rien n'étant plus à l'ordre du jour, la séance est levée à trois heures.

Séance du 7 Novembre 1872

PRÉSIDENCE DE M. DE BOUREUILLE.

La séance est ouverte à une heure. Le procès-verbal de la réunion du mois d'octobre est lu et adopté.

M. Vairon expose sur le bureau diverses plantes qu'il a traitées avec l'engrais du docteur Jeannel, les résultats ont été satisfaisants. M. Hardy confirme les faits avancés par M. Vairon : il a expérimenté sur de l'Orge, et les résultats sont réellement remarquables.

M. Albert Truffaut expose sur le bureau un Dracœna Guilfoylii, et donne sur cette plante les renseignements suivants : « La plante que j'ai l'honneur de présenter à la Société est connue sous le nom de Dracona Guilfoylii. Elle a été introduite, il y a deux ans, des îles de la mer du Sud, par M. Linden, horticulteur à Bruxelles et à Gand. La plante est remarquable par son port élégant,

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la panachure de ses feuilles, et sa grande rusticité, relativement à celle des Dracaena terminalis, etc., bien connus de tous ceux qui aiment les plantes d'appartement. Cette rusticité est une qualité des plus grandes. C'est à ce titre principalement que je la recommande aux amateurs qui aiment à garnir leurs appartements de belles plantes, dont surtout la durée ne sera pas éphémère. » M. le Président adresse à M. Albert Truffaut les remerciements de la Société pour cette intéressante présentation.

M. Bertin fils expose sur le bureau un très curieux spécimen de Concombre, et donne à ce sujet les explications suivantes : « La plante porte le nom de Cucumis Sooly-Qua de Veitch. Le fruit présenté, bien que d'une longueur déjà forte, n'a pu atteindre tout son développement, la plante n'ayant été mise en place que vers le commencement de juillet. Ce fruit peut acquérir une longueur de 6 pieds (2 mètres) sur 12 à 16 pouces, soit de 0,32 à 0,43 de circonférence. Il est originaire de la Chine, où il est très estimé, préparé au riz. » M. le Président remercie M. Bertin fils pour cette présentation, offrant un réel intérêt.-M. Hardy demande à M. Bertin fils s'il a l'espoir de récolter sur d'autres fruits des graines mûres, car cette espèce, par ses remarquables dimensions, mérite certainement d'être propagée.— M. Bertin ne croit pas pouvoir récolter de graines suffisamment mûres; mais comme il en a réservé une certaine quantité, il pourra, en semant de bonne heure l'année prochaine, obtenir des graines d'une maturité parfaite.

M. le Président donne la parole à M. le docteur Jeannel. L'honorable savant a bien voulu se rendre à l'invitation de la Société et faire une Conférence sur l'application de l'engrais chimique à l'Horticulture.

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