rectionnel, et fit brillamment son devoir à côté du général de Lamoricière, avec qui il paya de sa personne sous une grêle de balles, lors de la prise de la barricade de la rue d'Angoulême. Dès les premiers jours de septembre, l'autorité militaire avait manifesté l'intention d'inonder le pays des Wattringues; c'était la misère, et la ruine pendant de longues années pour une population Après l'achèvement de la Constitution, il donna de plus de quarante mille habitants des arrondissa démission de Représentant du peuple. sements de Saint-Omer et de Boulogne. L'interEmile Lenglet, pendant les vingt années d'em-vention d'Emile Lenglet arrêta ce. funeste pire, se consacra uniquement aux labeurs de sa profession d'avocat. Nommé Préfet du Pas-de-Calais en 1870, par un décret du gouvernement de la Défense Nationale, qui n'avait fait en cela que devancer le choix unanime du département tout entier, il se voua sans treve, sans relâche, et malgré les obstacles de sa santé déjà ébranlée par la souffrance, à la rude tâche de l'organisation de la défense dans la région du Nord, menacée et bientôt envahie par les Prussiens. Chacun se souvient de ce que fut Emile Lenglet comme Préfet, et ses ennemis, ou plutôt ses, adversaires politiques (car il n'avait pas d'ennemis) n'oseraient pas lui jeter la plus petite pierre. Toujours à la besogne, nuit et jour, dominant par la force de sa volonté les souffrances physiques et les angoisses morales, en présence d'une situation lamentable, il sut faire face à toutes les nécessités implacables du moment. La défense dans le Nord n'a pas été sans gloire et il y aurait injustice à ne pas reconnaître la part qu'y a prise Emile Lenglet par l'énergique impul sion imprimée par lui à l'organisation militaire des mobilisés et au fonctionnement des services administratifs. projet. Le canton de Croisilles avait été frappé d'une contribution de guerre de cent mille francs. Emile Lenglet alla trouver le général Van Goeben, alors à Amiens et parvint à faire réduire de soixante-dix mille francs cette contribution. Le général prussien, si inexorable qu'il fût, avait été ému de la noble attitude et de la franchise de langage du Préfet du Pas-de-Calais. Les élections à l'Assemblée nationale eurent lieu le 8 février 1871 la France, en présence des cruelles nécessités du moment, jugeant une guerre à outrance impossible, nomma les hommes de la réaction qui s'étaient fait les apôtres de la paix à tout prix. Grâce à M. Thiers, chez qui, malgré son grand âge, le patriotisme domina toutes considérations personnelles, la France obtint des conditions qui, quelque cruelles qu'elles aient pu être pour ses enfants, sauvèrent du moins son honneur. Emile Lenglet donna så démission de Préfet quelques jours après les élections du 8 février, et reprit sa place au barreau d'Arras. Après de longues et cruelles souffrances, Emile Lenglet est mort le 26 mai 1878. 1 M MONTREUIL (Claude de), habile imprimeur. Il a édité les œuvres de Jean de Boissières, de Montferrand et le style et protocole de la chancellerie, conjointement avec Jean Richer. MONTREUIL (Gilbert de), auteur du roman de la Violette et du roman de la Panthère, manuscrits du x siècle conservés à Saint-Pétersbourg. SAINT-OMER, IMP. ET LITH. H. D'HOMONT. |