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Reolplov de Sack, qui évite l'emploi de deux outils. Cet appareil comporte un avant-train, à roues inégales, avec essieu coudé et ajustable, pour permettre à une des roues de passer sur le sol, tandis que l'autre, plus grande, est dans la raie. L'âge, relié à l'avant-train par un dispositif de réglage en largeur et en profondeur, porte un petit soc, à versoir cylindrique, mobile en hauteur, derrière lequel est fixé un coutre plat, correspondant à un grand soc très robuste, à versoir également cylindrique. L'ensemble, traîné par quatre à six chevaux, et servi par deux hommes, se comporte comme deux charrues distinctes, la première retournant la terre de bruyère, la seconde brisant l'alios et effectuant le mélange des divers éléments. Le Reolplov de Sack laboure environ 50 ares par jour.

Dans quelques cas, on utilise des charrues sous-soleuses, dépourvues de versoir, qui brisant simplement l'alios, sans le ramener à la surface, exigent très peu d'effort de traction; dans les anciens terrains agricoles ou les landes jeunes, on peut ainsi obtenir de bons résultats, mais, ailleurs, la couche d'alios à peine interrompue se reforme très vite.

Le sol une fois préparé, la plantation se fait au printemps suivant. Sauf dans des circonstances exceptionnellement favorables, il est de règle d'employer en mélange le pin de montagne et l'épicéa, à raison de deux épicéas pour un pin. On plante, à I mètre de distance dans des lignes espacées de 1m 40, en mélangeant les essences, avec des épicéas de 3 à 4 ans, repiqués, et des pins assez forts; en très mauvais sol, on met des quantités égales de l'une et l'autre espèce, en alternant les lignes d'épicéa et les lignes de pin; celui-ci, qui croît très vite dans sa jeunesse, risque ainsi moins d'étouffer les épicéas, qu'il faut dégager énergiquement dès 10 ans, après que, pendant les premières années, des labours entre les lignes ont continué à aérer le sol, et empêché le retour de la callune. Les pins de montagne sont peu à peu réalisés par des éclaircies fréquentes (tous les cinq ans. par exemple) et vers 25 à 30 ans les épicéas sont, sinon à l'état pur, du moins très dominants, en nombre et en taille.

Ce qui a été dit précédemment du pin de montagne explique assez la nécessité de son emploi dans les landes pour tuer la bruyère et fixer l'azote; nous devons ajouter ici que les travaux

de P.-E. Müller et de ses collaborateurs (1) ont montré que la crise de croissance subie presque partout par l'épicéa après la plantation a son origine dans un manque d'azote assimilable, auquel le pin de montagne remédie dans une certaine mesure; des culture des légumineuses (genêt à balais, ajonc, trèfle, lotier) peuvent produire à cet égard les mêmes résultats que la plantation de pin de montagne, mais leur exécution est plus onéreuse et plus difficile; l'apport de chaux en quantité suffisante favorise également la formation d'azote assimilable, une quantité trop faible n'ayant aucun rôle utile.

Le peuplement d'épicéa ainsi créé, s'il n'est pas dévasté par l'incendie, en dépit des larges garde-feux qu'on y établit, ou par le trametes, est maintenu sur pied jusque 80 à 90 ans; il peut être remplacé par du sapin, peut-être du pin sylvestre, parfois par des feuillus (chêne, hêtre, bouleau), dans certains cas, après quelques années de culture agricole; cette question des forêts de deuxième génération n'est d'ailleurs pas encore d'une actualité pressante, puisqu'elle ne s'est posée que pour quelques massifs domaniaux.

La croissance de l'épicéa dans les mauvais sols est d'une extrême lenteur, et il n'atteint que om 25 ou om 30 de diamètre à 90 ans.

A côté de la forêt proprement dite, les rideaux d'abri sont, en Jutland et dans certaines îles, d'une grande importance pour protéger du vent la lisière des massifs et surtout pour préserver les habitations, routes, jardins, cultures, etc... Les essences les plus employées, en raison de leur résistance et de leur possibilité de croître partout, sont le pin de montagne et la sapinette blanche; le premier a l'inconvénient de s'éclaircir par le bas en vieillissant, et de ne plus assurer alors une bonne protection

(1) Cf. notamment : P.-E. MÜLLER et F. WEISS, « Studier over Skovjord og Hedejord (Études sur le sol de forêt et de lande), Bulletin de la Station de Recherches, tomes I, 1906 et II, 1909;

P.-E. MÜLLER, Rördam, Helms, WÖLDIKE, « Bidrag til Kundskab over Rödgranens Vaekst Forhold i Midtjydsk Hedebund» (Contribution à la connaissance des conditions de croissance de l'épicéa dans les landes du Jutland central), même publication, tome III, 1909;

P.-E. MÜLLER, « Revision af Forsögskulturerne med Gran i Gludsted Plantage » (Examen d'ensemble des cultures d'expériences d'épicéa au plantage de Gludsted), même publication, tome VI, 1922.

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XII. ZONE LITTORALE REBOISÉE EN PIN DE MONTAGNE,

Plantage domanial de Hornbaek.

District de Helsingör.

(Sceland Nord.)

contre le vent et la neige. Bien qu'un talus ait l'avantage d'augmenter la hauteur de l'abri et d'offrir au vent un obstacle sérieux, on plante généralement en terrain naturel à om 30-0m 45 de distance pour les haies, om 80 à 1 mètre pour les rideaux, auxquels on donne 10 à 15 mètres de large. Tout le Jutland central et occidental, est ainsi couvert de longues lignes de « Laebelter », sinueuses lorsqu'elles correspondent à des routes, droites et orientées nord-sud lorsqu'elles sont destinées à la protection des cultures, et parfois espacées entre elles de 70 mètres seulement (Cf. photographie XI).

Autour des fermes, des haies de même genre, parfois taillées, permettent seules aux habitants d'échapper à l'obsession du vent d'ouest, et de montrer avec orgueil, dans leurs jardins, des roses et des arbres fruitiers.

Là où le climat est moins rude, mais encore venteux (sudest du Jutland, partie de Fionie), on fait des haies en feuillus: épines blanches, prunellier, lilas, coudrier, saule cendré, saule à oreillettes, peuplier de Virginie (coupé en têtards rezterre).

Les dunes. Nous ne parlerons que très rapidement des dunes, dont la végétation se rapproche de celle de nos dunes de Picardie; elles sont généralement assez basses et pas très dangereuses, affectant souvent la forme parabolique. Les éléments de fixation fournis par la nature sont à peu près les mêmes que chez nous : Psamma arenaria (gourbet), Salix repens (saule rampant), Hippopha rhamnoides (argousier), Agropyrum junceum, Elymus arenarius, etc.

L'établissement des cordons littoraux n'a rien de particulier; on crée le cordon par une haie de branches de pin de montagne, et on le stabilise par des éclats de gourbet, mis en terre à l'automne (Cf. photographie X).

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Le reboisement des dunes et des sables émergés se fait avec du pin de montagne qu'on plante à 2 mètres en tous sens par exemple jusqu'au bord des eaux; si le terrain est abrité et assez bon on peut recourir au pin sylvestre et même à des feuillus; en sols humides, à l'épicéa (ordinaire ou de Sitka); Pinus banksiana, contorta, murrayana, remplacent çà et là

ANN. FOREST.

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