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se présente en grumes capables de fournir des arbres de moulins à vent dont il existe plus de 2.000 dans le pays. Il en est de même du frêne dont les perches sont recherchées comme pieux pour les « parcs à anguilles ». Le charme, et même l'orme de montagne, peu répandus, sont très demandés, et leur valeur est égale à celle du chêne.

A l'exception du pin de montagne (1), de la sapinette blanche et du cyprès de Lawson, utilisés surtout comme piquets de clôture ou, refendus, comme bois de palissades. -usages auxquels leur résistance à la pourriture les rend particulièrement aptes,

Fig. 11.

FERME DE 15 MÈTRES D'OUVERTURE.

Équarrissage des pièces, en centimètres :

a 16 × 16; b, 16 × 16; c, 18 × 16; d, 14 × 16; e, 16 × 16; f, 10 X 10.

les résineux servent comme pilotis, bois de charpente ou bois. de sciage grossier (nous avons vu qu'ils sont généralement noueux); les pièces de petit diamètre, ou légèrement attaquées par les champignons, passent en caissettes à poissons, à œufs, à sucre, en bardeaux ou en laine de bois; on ne fabrique pas de pâte mécanique ni chimique pour la papeterie, la Suède toute proche fournissant le nécessaire.

Pour les charpentes, la faible dimension des arbres et l'obligation d'économiser la matière première, ont amené à les étudier de très près. Nous reproduisons ci-dessus, à titre d'indication, le croquis d'une ferme de 15 mètres d'ouverture, dont

(1) La Société des Landes pratique, sur une petite échelle, la distillation en vase clos du bois, très résineux, du Pin de montagne. On met les bûches dans de petits fours russes, contenant 8 stères, et dont le chauffage exige 8 stères; une opération rend 40 à 50 kilos de goudron, et 20 hectolitres de charbon de bois.

les plus fortes pièces n'ont que 16 x 16 centimètres d'équarrissage (1).

L'emploi des charpentes en treillis ou en planchettes collées, en profils à I et d'égale résistance, se répand de plus en plus, et on construit de la sorte des fermes dont la portée libre atteint 20 et 30 mètres.

Les usines à bois, en petit nombre, sont généralement bien outillées; il existe un matériel danois de saboterie, qui finit complètement le sabot avec trois outils seulement un pour tourner l'extérieur, un pour creuser le pied, un pour creuser le talon; çà et là, quelques petites scieries ont le vent pour seul moteur.

Les prix étaient en 1914, pour les bois façonnés sur coupe de : 25-35 couronnes le mètre cube de grume de chêne;

10-15 10-15

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de hêtre;
de résineux.

Le chauffage hêtre valait environ 7 couronnes le stère; le stère de résineux (industrie) était payé 5 à 6 couronnes, le stère de chauffage 3 couronnes.

En 1921-1922, les cours étaient respectivement d'environ 85, 50, 45, 20, 18, 10 couronnes. En été 1922, une baisse assez marquée se faisait sentir sur ces prix pour les feuillus et surtout le chêne, mais les résineux étaient stationnaires ou en hausse. La production ligneuse du Danemark est évaluée à 1.200.000 à 1.400.000 mètres cubes (soit 50 % de plus qu'il y a cinquante ans), dont cinq dixièmes de hêtre, quatre dixièmes de résineux, un dixième de chêne et divers.

Les deux tiers environ de ce cube sont du bois de chauffage; la proportion moyenne de bois de service, résultant de l'ensemble des exploitations, est de 20% pour le hêtre et les feuillus divers, 46 % pour le Chêne, 60 % pour les résineux.

Les besoins du pays atteignant presque le double de la production, il s'ensuit que l'exportation (autre que celle, très appréciable, qui résulte de l'emballage des produits agricoles exportés) est à peu près nulle; l'importation est au contraire assez considérable et comprend une forte proportion des bois sciés

(1) D'après OPPERMANN, « Trae og andre skovprodukter », Copenhague, 1916.

ou ouvrés correspondant à un volume sur pied double de la production propre du Danemark.

La moyenne annuelle des importations réelles (1), de 1910 à 1913, a atteint 800.000 mètres cubes de bois en grumes ou équarris, et 65.000 mètres cubes de sciages, sans compter 70.000 stères de chauffage, soit :

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La valeur de ces produits, tirés surtout de Suède et d'Allemagne, était de 40 à 50 millions de couronnes. Actuellement, les importations de Suède se sont ralenties et celles d'Allemagne accrues, par suite des changes.

La consommation moyenne du pays en bois serait d'environ deux tiers de mètre cube par tête d'habitant.

(1) C'est-à-dire des importations après déduction des réexportations.

CHAPITRE VII

DONNÉES STATISTIQUES

Surface des forêts.

D'après la statistique interscandinave de 1922, la surface boisée du Danemark, y compris les districts du « Sönderjylland » est de 3.673 kilomètres carrés, dont environ les deux tiers en Jutland, pour une étendue totale de 44.500 kilomètres carrés. Le taux de boisement moyen est donc de 8,4% (îles 9,9, Jutland 7,8), mais les forêts sont très irrégulièrement réparties, et d'un bailliage à l'autre ce taux varie de 5 à 16 %.

Les régions les plus riches en forêts sont Bornholm (16,2 %), le centre et l'est du Seeland, le sud de la Fionie et le centre-est du Jutland; les plus pauvres sont le nord et l'ouest du Jutland (7 % environ); mais les massifs sont placés de telle sorte qu'aucune contrée n'en est absolument dépourvue; sur 1.700 communes, il n'y en a que 87 dont le territoire ne renferme pas de forêts. Par rapport à la population (3.216.000 âmes), la contenance boisée est de près de 12 ares par habitant (îles 8 ares, Jutland 16a 70ca).

La surface non boisée atteint 19 % de la superficie totale des forêts (11% dans les îles, 27 % en Jutland); mais dans ces 19% sont compris, outre les étendues susceptibles de reboisement, les terrains de service, chemins, carrières, prés, tourbières, étangs, etc..., de sorte que la surface réellement improductive ne dépasse guère 4 % (avec des extrêmes de 0.5 à 8 %).

Répartition entre les différentes catégories de propriétaires. Cette répartition est la suivante :

État (par l'Administration fores

tière) et Académie de Sorö

État (par le Service des Dunes)

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17 % de la surface boisée

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7%

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4 %

17 %

Sociétés forestières par actions. Propriétés privées, bénéfices, communautés. . .

Les forêts domaniales sont surtout dans le nord du Seeland, à Bornholm ainsi qu'en Jutland central et occidental; les forêts de fondations en Seeland; celles de bénéfices et sociétés en Jutland; les forêts communales existent principalement en Jutland occidental et à Bornholm.

Exception faite des forêts domaniales et communales, l'importance relative des propriétés boisées s'établit ainsi :

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Les forêts privées de moins de 60 hectares (au total 42.000 hectares) se répartissent entre 24.000 propriétaires.

Constitution des forêts. L'importance relative des diverses essences a déjà été indiquée au chapitre III; le régime de la futaie régulière est appliqué à 97 % de la surface boisée. Le taillis simple, le taillis sous futaie et la futaie irrégulière se partagent les 3 % restants.

Répartition des classes d'âge. En 1913, la proportion des peuplements des divers âges était, pour les principales essences, la suivante :

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