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PLANCHE 3.

32. Pointe de flèche en triangle, à base concave (anguleuse).

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ovale.

en triangle, base concave légèrement, bords arqués.

en triangle, longue et régulière.

en triangle.

à long et large pédoncule (forme américaine).
à barbelures et pédoncule, bords dentelés.
en triangle à base concave et côtés arqués
(angle de la base à droite cassé).

en triangle, base concave (anguleuse).
en triangle,

en triangle, base concave, bords arqués.
à pédoncule et barbelures.

à long et large pédoncule (forme américaine).
en triangle, épaisse.

belle, à pédoncule et barbelures, bords finement dentelés.

à long et large pédoncule (trouvée jusqu'au Groënland).

lancéolée, en amande, à base arrondie.

à pédoncule et barbelures (épaisse).

triangulaire, à base concave, grande et plate. triangulaire à base concave, côtés légèrement arqués et dentelés.

large triangulaire, à base concave un peu anguleuse et bords arqués.

en triangle, à base concave.

longue, à base concave (anguleuse).

en triangle.

mince et étroite, allongée, triangulaire, à base concave (anguleuse).

NOTE (1)

SUR LA

STATION MÉGALITHIQUE DE DJELFA (Algérie)

Par H. de MONTEIL

Au cours d'un récent séjour dans le Sud Algérien, j'ai eu l'occasion d'étudier une station mégalithique importante à la fois par son étendue et ses nombreux monuments.

Je veux parler de la nécropole de Djelfa, située à 320 kilomètres au sud d'Alger, sur la route même qui met en communication nos divers postes du Sud à 1167 mètres d'altitude sur les contreforts du Djebel Senalba.

Les connaissances acquises sur ce sujet ont été résumées dans l'ouvrage récent de M. Stephane Gsell, correspondant de l'Institut, « Monuments antiques de l'Algérie ». La lecture des passages de cet ouvrage consacrés à Djelfa m'a montré que tout n'avait pas été dit sur cette station, et comme en cette matière il est permis de noter les détails, j'ai cru devoir faire la présente communication.

A trois kilomètres au nord de Djelfa, l'Oued-Djelfa s'ouvre un passage dans un défilé réservé, entre plusieurs éperons rocheux. L'un d'eux attire l'attention du voyageur par le profil particulier de sa ligne de crête, qui rappelle un peu celui de nos mottes féodales. Et au sortir du défilé, il est aisé d'apercevoir, de la route même, un amoncellement de blocs de grès rouge que domine un monument semblable à nos dolmens (2).

(1) Note communiquée à la Société historique et Archéologique du Périgord, à sa séance du 5 février 1903.

(2) Gaston Boissier, l'Histoire en Tunisie: « Les dolmens sont fort nombreux en Afrique... le professeur suédois Montélius... nous disait qu'ils ressemblaient parfaitement aux monuments mégalithiques de l'Europe.

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C'en est assez pour éveiller l'attention et faire de ce lieu le but d'excursions qui offrent un intérêt considérable.

En effet, si on aborde la première colline qui ferme le défilé au Nord, par sa pente la plus douce, du Nord-Est au Sud-Ouest, on remarque d'abord quelques dolmens isolés, de petites dimensions mais d'une conservation parfaite, en grès rouge, composés de 2 ou 4 pierres levées, de 080 de hauteur environ, recouvertes de dalles de même nature, dépassant largement leurs supports. Puis, lorsque l'on atteint la crète, ce sont deux vastes allées parallèles, d'autant plus remarquables qu'elles ont été obtenues par le dérochement du calcaire sur cette colline où le rocher affleure partout le sol au point de ne laisser prise à aucune végétation, sauf quelques rares touffes d'alfa ou de chardons.

En suivant ces allées sur leur longueur de 150 mètres environ, et dans leur direction perpendiculaire à l'Oued-Djelfa, on aboutit à la croupe de cette colline, à la partie mêine dont le plan, comme je le disais plus haut, ressemble à celui d'une motte féodale. Cette ressemblance a été encore accentuée par un amoncellement de blocs, en forme de cône de 40 mètres environ à la base, occupant l'emplacement de la motte.

Sur le pourtour de ce cône, de cette motte artificielle qui recouvre peut-être quelque sépulture, règne un terre-plein circulaire sur lequel se remarquent, très nettes, des divisions du sol, constituées par des lignes, ou des doubles lignes de pierres plates, placées de champ, solidement enfoncées dans le sol, rayonnant vers la motte centrale, comme les alvéoles d'une ruche, et s'arrondissant en abside du côté aboutissant à la déclivité de la colline.

Il parait à peu près certain que les emplacements aussi régulièrement délimités doivent être ceux d'habitations anciennes, ou tout au moins de lieux de stationnement, car il suffit de remuer le sol, plus meuble en cet endroit, pour y rencontrer des couches de cendres, des charbons intacts, des os et des dents d'animaux, des poteries brisées, à profusion, et çà et là de petits blocs de minerai grossièrement traité et paraissant le résidu de creusets primitifs.

Ce sont ces mêmes emplacements qui ont livré à un observateur attentif, M. de Martignat, greffier-notaire à Djelfa, au cours d'explorations faites en 1902, des silex taillés et des

pointes de flèches d'un travail primitif, mais suffisamment caractérisés pour que l'on puisse affirmer, contrairement à l'opinion reçue (1), que les stations mégalithiques d'Algérie fournissent le même type de silex taillés que nos stations mégalithiques d'Europe. En outre, c'est encore à cette même place et sur le sol, que M. de Martignat a recueilli : 1° un prisme octogonal en pierre polie d'un travail achevé et d'une régularité remarquable, percé suivant son axe d'un trou d'un millimètre de diamètre, ce qui permet de supposer qu'il était l'une des pièces d'un collier; 2° un objet en bronze, mince lamelle aux bords repliés, au centre de laquelle est encore engagé un rivet qui devait relier cette pièce à l'ensemble plus important dont elle faisait partie.

Si maintenant, quittant cette première colline, en conser vant la ligne de faîte, nous cherchons, en cheminant vers l'Est, à gagner le mamelon voisin, nous sommes frappés de ce que les abords du terre-plein entourant la motte ont été, au Sud, rendus à peu près inaccessibles par une énorme accumulation de blocs provenant probablement du dérochement des allées il y a là une véritable fortification rendant l'escalade fort difficile. Puis ce sont, sur le plateau, de grandes divisions du sol, indiquées par des alignements de blocs énormes se dressant à 1 ou 2 mètres de hauteur, et reposant pour la plupart sur leur base la plus étroite, irrégulièrement distants, mais reliés entre eux par une double rangée de dalles enfoncées dans le sol; les nombreuses enceintes ainsi déterminées n'ont rien de semblable, ni pour leur forme, ni pour leur surface.

Une nouvelle allée, d'aussi vaste proportion que les deux premières, part du sommet du plateau et se dirige vers la seconde colline, dont le faite et les flancs sont absolument couverts de sépultures en forme de dolmens et de cromlechs. Le spectacle que présente cette immense nécropole, dont beaucoup de monuments sont encore intacts, est véritablement saisissant.

(1) Les quelques sépultures qui ont été explorées à Djelfa n'ont donné que des ossements; plusieurs même ne contenaient rien: il est possible qu'elles aient été déjà visitées, à moins que les os ne soient complètement pourris sous terre. On n'a donc aucun moyen de dater cette nécropole. Stephane Gsell. Monuments antiques de l'Algérie, t. Ier, p. 15.

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Le type le plus fréquent est celui du dolmen représenté par les figures n° 30 et n° 31.

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Dans une faille du rocher a été établie une cavité rectangulaire de 1 mètre de longueur sur 0"70 environ, avec une profondeur de 050. Une dalle polie occupe le fond qu'encadrent quatre autres dalles placées de champ, formant caisse. Sur la dalle de fond a été déposé le corps replié sur lui-même et recouvert de terre. Enfin le tout est surmonté de la table, dalle plate, irrégulière de forme. Ce n'est là qu'un type, variant à l'infini: tantôt le monument est plus simple, la table reposant sur deux supports seulement; tantôt plus important, la cavité plus profonde, la table plus vaste et atteignant parfois des dimensions et des poids énormes ; ou bien la longueur du sépulcre est telle que le corps a pu y être enseveli sans être replié, ou bien sa largeur a permis d'en déposer plusieurs côte à côte, si large et si profond que des pasteurs arabes peuvent actuellement y trouver un abri. Tantôt ces monuments se dressent sans aucune ornementation; tantôt ils occupent le sommet de petites mottes de 15 à 20 mètres de rayon, dont la circonférence extérieure est délimitée par une rangée ou une double rangée de pierres de champ, et l'espace compris entre cette circonférence et le dolmen comblé de blocs roulés. C'est le cromlech. Aucune règle d'orientation n'a présidé à l'établissement de ces sépultures.

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